Il est là nuit et jour le vieux Nehewoué, gardien du cimetière.
Chaque soleil levant le trouve endormi, fatigué qu'il est par son œuvre de la nuit et chaque clair de lune le voit debout.
Il va cueillir l'herbe qui conjure ; qui conjure pour vivre et qui conjure pour mourir.
Il sait, le vieux Nehewoué, conserver l'étincelle qui anime le vieillard et il peut éteindre le cœur des forts, comme on étouffe une torche sous son pied.
De loin on vient voir le gardien du cimetière et le consulter ; lui il vit avec les morts qui dorment dans les branches et les morts qui dorment sous la terre.
Il écoute les bruits qui montent et les bruits qui descendent, Nehewoué le gardien des morts.
Que t'ont dit les os qui craquent dans les branches au souffle du vent, ô Nehewoué ?
Entends-tu le ver dans les chairs ? entends-tu le vendo (aigle) avide ?
Pourquoi es-tu devenu puissant et terrible, ô Nehewoué ?
C'est que tu habites avec la mort et que la mort est plus puissante que la vie.
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