Qui donc a soufflé sur vous, filles d'Owoué, et qui donc vous poursuit ?
Avez-vous dormi sous l'arbre aveuglant ? pour que vous couriez ainsi devant vous sans voir qu'il en manque une chaque fois que vous passez sur le sommet des gouffres !
C'est qu'à chaque fois l'abîme en boit une.
La première, c'était Kéa la fille noire, grande comme un niaouli, elle a tendu les bras et a sauté.
La seconde, c'était Héri, la fleur de corail, elle a répondu : me voici et elle s'est jetée.
La troisième, c'était Sira, l'aérienne, elle a crié : j'y vole et s'est précipitée.
À qui donc tendais-tu les bras, ô Kéa ? à qui répondais-tu Héri ? vers qui volais-tu Sira ?
Elles ne savent, elles allaient vers les souffles qui appellent, poussées par les souffles qui poursuivent.
...
Merci, votre note vient d'être comptabilisée.
Merci, mais vous avez déjà voté pour cette page, réessayez plus tard.
Vous devez être connecté pour pouvoir voter
★★★★★
Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !