ZALPHONSALLAIS.1
Bibliographie d’Alphonse Allais
Dictionnaire Alphonse Allais
Tableaux de conjugaison
Liste des nouvelles classées par ordre alphabétique
Quelques nouvelles d’Alphonse Allais
Quelques Poèmes d’Alphonse Allais
Quelques citations d’Alphonse Allais classées par ordre alphabétique
Album Primo-Avrilesque
L’Académie Alphonse Allais
1. Biobibliographie d’Alphonse Allais
Liste des nouvelles lassées par ordre alphabétique
À bord de la Touraine (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
À l’œil (À l’œil - 1921)
À la russe ou la basane collective (Amours, Délices et Orgues – 1898)
À M. Roudil, officier de paix des voitures (En ribouldinguant – 1900)
À Monsieur Ousquémont-Hyatt, à Gand (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
À Monsieur Roudil, officier de paix des voitures (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
A new boating (Vive la vie ! - 1892)
Abaissement du prix du gaz (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Absinthes (Pas de bile ! – 1893)
Abus de Pouvoir (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Aérostation (Le Bec en l’air – 1897)
Allumons la Bacchante (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Amours d’escale (Vive la vie ! - 1892)
Anecdote inédite sur M. Jules Lemaître (On n’est pas des bœufs – 1896)
Anecdotes sur M. Léon Gandillot (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Anesthésie (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Antibureaucratie (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Aphasie (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
À-propos ingénieux d’un voyageur de commerce (Le Bec en l’air – 1897)
Arfled (Pas de bile ! – 1893)
Artillerie (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Artistes (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Astuces d’un pêcheur (Pour cause de fin de bail – 1899)
Au pays de l’or (Pour cause de fin de bail – 1899)
Automobilofumisme (On n’est pas des bœufs – 1896)
Auto-suggestion (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Autre mode d’utilisation de la baleine (Pour cause de fin de bail – 1899)
Avec des briques (Rose et Vert-Pomme – 1894 + L’Arroseur- 1901)
Balançoires (Ne nous frappons pas – 1900)
Batrachomatisme (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Bébert (Vive la vie ! - 1892)
Bizarroïd (Pas de bile ! – 1893)
Black and White (Pour cause de fin de bail – 1899)
Black Christmas (Pas de bile ! – 1893)
Blagues (Pas de bile ! – 1893)
Boisflambard (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Bonté récompensée (Ne nous frappons pas – 1900)
Bottons nos animaux domestiques, mais bottons-les bien (Pour cause de fin de bail – 1899)
Café d’affaires (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Canard en wagon (Le Bec en l’air – 1897)
Captieuse argumentation d’un chef de gare (Ne nous frappons pas – 1900)
Ce qu’on pourra nommer — et sans conteste — le clou de l’exposition (Ne nous frappons pas – 1900)
Chacun prend son plaisir où il le trouve (Le Bec en l’air – 1897)
Chacun son métier (Pour cause de fin de bail – 1899)
Chanson (Le Bec en l’air – 1897)
Charcutage esthétique (Pour cause de fin de bail – 1899)
Charmante modification dans le fonctionnement de la charité à Paris (Ne nous frappons pas – 1900)
Chez Edison (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Chigneux (Vive la vie ! - 1892)
Chromopathie ou l’arc-en-ciel humain (On n’est pas des bœufs – 1896)
Chroniques du bon sens (À l’œil - 1921)
Clara ou le bon accueil princièrement récompensé (Pour cause de fin de bail – 1899)
Collage (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Colydor (Vive la vie ! - 1892 + L’Arroseur- 1901)
Comfort (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Comme Bidel (À l’œil - 1921)
Comme les autres (Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900)
Comme quoi tout dépend du point de vue auquel se placent sujets (ou citoyens) de nationalités différentes (Ne nous frappons pas – 1900)
Comment on fait les bonnes maisons (Le Bec en l’air – 1897)
Commentaires inacrimonieux (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Complet (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Consolatrix (Vive la vie ! - 1892)
Conte de Noël (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + Pour cause de fin de bail – 1899)
Contre les chiens (Le Bec en l’air – 1897)
Contre nature ou La mésaventure du docteur P… (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Contrôle de l’État (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Correspondance et correspondances (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Crime russe (Vive la vie ! - 1892)
Cruelle Énigme (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891 + Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900)
Cupides médicastres (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Curieuse idée d’un cycliste anglais pris de boisson (Le Bec en l’air – 1897)
Curieux cas de sensibilité chez un requin (Rose et Vert-Pomme – 1894 + L’Arroseur- 1901)
Dalle en pente (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Danger de la simultanéité du surmenage cérébral et de la passion amoureuse (Le Bec en l’air – 1897)
Dans la peau d’un autre (Vive la vie ! - 1892)
De l’inutilité de la matière (Pour cause de fin de bail – 1899)
De plus en plus fort (Le Parapluie de l’escouade -1893)
De quelques réformes cosmiques (Pour cause de fin de bail – 1899)
Début de M. Foc dans la presse quotidienne (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Débuts de M. Foc (En ribouldinguant – 1900)
Décentralisation (On n’est pas des bœufs – 1896)
Des gens polis (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900)
Deux gosses (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Divertissement de table d’hôte (On n’est pas des bœufs – 1896)
Domestiquons (Pour cause de fin de bail – 1899)
Doux souvenir (Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900)
Dressage (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + On n’est pas des bœufs – 1896 + En ribouldinguant – 1900 + L’Arroseur- 1901)
Du rose (À l’œil - 1921)
Dynastic (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Ébénoïd (Amours, Délices et Orgues – 1898)
En Bordée (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
En eau trouble (Ne nous frappons pas – 1900)
En Voyage (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Épisode du siège de Paris (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Essai sur la vie de l’abbé Chamel à propos de la statue qu’on se propose d’ériger en souvenir de ce digne prélat (On n’est pas des bœufs – 1896)
Essai sur mon ami Georges Auriol (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Essai sur une nouvelle division de la France (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Esthetic (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Et Daudet ? (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895) ; Et Daudet (En ribouldinguant – 1900)
Et verbum (Pas de bile ! – 1893)
Étourderie (Pas de bile ! – 1893)
Excellente innovation (Ne nous frappons pas – 1900)
Excentric’s (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Explication bien naturelle d’un accident en apparence étrange (Ne nous frappons pas – 1900)
Fabrique de veuves (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Fâcheuse confusion (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Fâcheuse erreur (Pour cause de fin de bail – 1899)
Faits-divers (Vive la vie ! - 1892)
Famille (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Farce légitime (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Faste influence du système décimal sur la question ouvrière (On n’est pas des bœufs – 1896)
Fausse manœuvre (À l’œil - 1921)
Ferdinand (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Feu (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Fils de veuve (À l’œil - 1921)
Fragment d’entretien (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Fragment de lettre de M. Franc-Nohain (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Fraude (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Gabelle macabre (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Gallifet (À l’œil - 1921)
Gaudissart s’amuse (Pour cause de fin de bail – 1899)
Gendarme avec et sans pitié (À l’œil - 1921)
Gênes (À l’œil - 1921)
Georgette s’est tuée ! (Pour cause de fin de bail – 1899)
Germes (Pas de bile ! – 1893)
Gioventu (Vive la vie ! - 1892)
Gosseries (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Grande intelligence d’une toute petite chienne (Pour cause de fin de bail – 1899)
Graphologie (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Half and half (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Han Rybeck ou le coup de l’étrier (Pas de bile ! – 1893)
Histoire d’un petit Pierrot paresseux et dissipé (À l’œil - 1921)
Histoire de poils (Le Bec en l’air – 1897)
Histoire du petit Stephen Girard (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Histoire peu croyable (Ne nous frappons pas – 1900)
Historia sacerdotis (Vive la vie ! - 1892)
Historique d’une mode beaucoup plus vieille qu’on ne croit généralement (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Hommage à un général français (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Honneur à Mougeot (Ne nous frappons pas – 1900)
Ida (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Idylle moderne (Pas de bile ! – 1893 + À l’œil - 1921))
Idylle (À l’œil - 1921)
Il neigeait ou l’ostination (sic) d’un cycliste (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Ilotes modernes (Le Bec en l’air – 1897)
Importante innovation financière (Ne nous frappons pas – 1900)
Imprudence des fumeurs (Le Bec en l’air – 1897)
Inanité de la logique (Pas de bile ! – 1893)
Inconvénients du baudelairisme outrancé (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Indélicate façon de faire la connaissance d’un monsieur (Le Bec en l’air – 1897)
Infâme calomnie (Le Bec en l’air – 1897)
Ingénieux projet de modification dans le prix des « aller et retour » (Ne nous frappons pas – 1900)
Ingénieux Touring (Pour cause de fin de bail – 1899)
Ingéniosité d’un jeune peintre de talent (On n’est pas des bœufs – 1896)
Insularisation de la France (Ne nous frappons pas – 1900)
Insultes à la France (Le Bec en l’air – 1897)
Ironie (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Irrévérence (On n’est pas des bœufs – 1896)
Isidore (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Jeune homme demande place (Ne nous frappons pas – 1900)
Jeune homme pratique (Ne nous frappons pas – 1900)
Jugement sévère de mon jeune ami Pierre sur La Fontaine en particulier, et sur le grand siècle en général (On n’est pas des bœufs – 1896)
Jujules a mangé les pruneaux (Le Bec en l’air – 1897)
L’absence profitable (Vive la vie ! - 1892)
L’acide carbonique (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900 + L’Arroseur- 1901)
L’Amour chez les tortues syriaques (Pas de bile ! – 1893)
L’Angleterre n’en mène pas large (c’est le cas de le dire) (Ne nous frappons pas – 1900)
L’année diplomatique (Amours, Délices et Orgues – 1898)
L’Antifiltre du Captain Cap (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
L’apôtre saint Pierre et sa concierge (Rose et Vert-Pomme – 1894)
L’arcol (À l’œil - 1921)
L’arroseur (Vive la vie ! - 1892 + L’Arroseur- 1901)
L’art de s’amuser en chemin de fer, principalement dans les wagons-toilettes munis d’un couloir latéral (Ne nous frappons pas – 1900)
L’art de s’amuser quand même au théâtre (Amours, Délices et Orgues – 1898)
L’ascenseur du peuple (Amours, Délices et Orgues – 1898)
L’Auto-ballon (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900)
L’autographe homicide (Vive la vie ! - 1892)
L’aventure de l’homme-orchestre (On n’est pas des bœufs – 1896 + L’Arroseur- 1901)
L’école des tambours (Vive la vie ! - 1892)
L’École Scarron (Le Bec en l’air – 1897)
L’Éden-Boat (Pour cause de fin de bail – 1899)
L’Embrasseur (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
L’enfant de la balle (Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900)
L’engraisseur (On n’est pas des bœufs – 1896)
L’espace bien utilisé (Ne nous frappons pas – 1900)
L’esprit d’Ellen (À l’œil - 1921)
L’étrange aventure du monsieur à la jambe de bois (Ne nous frappons pas – 1900)
L’étrange calcul (Rose et Vert-Pomme – 1894)
L’excès en tout est un défaut (Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900))
L’homme qui aime à se rendre compte (Amours, Délices et Orgues – 1898)
L’idée de Patrie chez les Américains (Ne nous frappons pas – 1900)
L’inattendue fortune (On n’est pas des bœufs – 1896 + L’Arroseur- 1901)
L’incorrigible Snob (Pour cause de fin de bail – 1899)
L’inespérée bonne fortune (À l’œil - 1921)
L’ingénieux yankee (Ne nous frappons pas – 1900)
L’inhospitalité punie (Amours, Délices et Orgues – 1898)
L’intermédiaire (Pas de bile ! – 1893)
L’Interview fallacieuse (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
L’octroi (Rose et Vert-Pomme – 1894)
L’Oiseuse Correspondance (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900)
L’or mussif (On n’est pas des bœufs – 1896)
L’orthographe du mot Hippolyte (Ne nous frappons pas – 1900)
La barbe (On n’est pas des bœufs – 1896)
La belle charcutière (À l’œil - 1921)
La belle inconnue (Le Bec en l’air – 1897)
La bonne fille (À l’œil - 1921)
La côte ouest d’Afrique (On n’est pas des bœufs – 1896)
La douleur marche, bras dessus bras dessous, avec l’économie (panneau décoratif) (Pour cause de fin de bail – 1899)
La fable « le singe et le perroquet » (Pour cause de fin de bail – 1899)
La fausse blasphématrice (Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900)
La fin d’une collection (Vive la vie ! - 1892)
La flamme éteinte (Rose et Vert-Pomme – 1894 + L’Arroseur- 1901)
La fusible esthétique (À l’œil - 1921)
La graphologie mise en défaut par une simple jeune fille amoureuse, il est vrai (Pour cause de fin de bail – 1899)
La jeune Fille et le vieux Cochon (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
La Langue et l’Armée française ()
La langue et l’armée françaises (On n’est pas des bœufs – 1896 + L’Arroseur- 1901)
La maison vraiment moderne (Pour cause de fin de bail – 1899)
La malencontreuse prononciation (Amours, Délices et Orgues – 1898)
La nouvelle machine du captain Cap (Le Bec en l’air – 1897)
La nuit blanche d’un hussard rouge (Pas de bile ! – 1893)
La petite coquette (À l’œil - 1921)
La pipe oubliée (Pas de bile ! – 1893)
La profession tue le sentiment (Amours, Délices et Orgues – 1898)
La question de la sécurité dans les théâtres en cas d’incendie est résolue (Le Bec en l’air – 1897)
La question des chapeaux féminins au théâtre (Pour cause de fin de bail – 1899)
La Question des ours blancs devant le Captain Cap (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
La question sociale (Le Parapluie de l’escouade -1893)
La recherche de l’inconnue (Ne nous frappons pas – 1900)
La science et la religion — enfin — marchant la main dans la main (Pour cause de fin de bail – 1899)
La science, aidée par l’ambition politique, produit des miracles (Le Parapluie de l’escouade -1893)
La sécurité dans le chantage (Pour cause de fin de bail – 1899)
La statuaire dans les départements (Rose et Vert-Pomme – 1894)
La valse (À l’œil - 1921)
La vaniteuse localité (Le Bec en l’air – 1897)
La vapeur (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
La Vengeance de Magnum (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
La vérité plus belle que la légende (Ne nous frappons pas – 1900)
La vérité sur l’exposition de Chicago (Rose et Vert-Pomme – 1894)
La vie drôle (À l’œil - 1921)
La vraie maîtresse légitime (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
La vraie maîtresse légitime (En ribouldinguant – 1900)
Lapins de France et grenouilles belges (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Larmes (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Le bahut Henri II (Pas de bile ! – 1893)
Le bizarre correspondant (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Le bon amant (À l’œil - 1921)
Le bon bûcher (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Le bon factionnaire récompensé (Pas de bile ! – 1893)
Le bon Peintre (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Le bouchon (L’Arroseur- 1901)
Le bouchon (On n’est pas des bœufs – 1896)
Le cambriolage de l’obélisque (fait-divers) (Pour cause de fin de bail – 1899)
Le Captain Cap devant l’état-civil d’un orang-outang (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Le captain Cap et l’équilibre européen (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Le captain Cap et la défense nationale (Le Bec en l’air – 1897)
Le captain Cap (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Le Chambardoscope (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Le charcutier pratique (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Le Clou de l’exposition de 1900 (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Le Comble du Darwinisme (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Le coup des vrais muguets (Ne nous frappons pas – 1900)
Le coup du byrrh (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Le coup du Larousse (Le Bec en l’air – 1897)
Le Criminel précautionneux (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Le crocodile et l’autruche (Le Bec en l’air – 1897)
Le cycliste (Pas de bile ! – 1893)
Le droit de bouchon (Pour cause de fin de bail – 1899)
Le ferrage des chevaux dans les Pampas d’Australie (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Le kangoucycle (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Le langage des fleurs (Vive la vie ! - 1892)
Le lard vivant (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Le lion, le loup et le chacal (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Le major Heitner, ou une concurrence au bon Dieu (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Le mariage manqué (À l’œil - 1921)
Le Médecin (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Le méticuleux vieillard (On n’est pas des bœufs – 1896)
Le moderne financier (Rose et Vert-Pomme – 1894 + L’Arroseur- 1901)
Le monsieur et le quincaillier (Pas de bile ! – 1893)
Le mystère de la Sainte-Trinité devant la jeunesse contemporaine (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + L’Arroseur- 1901)
Le mystificateur bienfaisant (Ne nous frappons pas – 1900)
Le nommé Fabrice (À l’œil - 1921)
Le nouveau recrutement (Pour cause de fin de bail – 1899)
Le Palmier (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Le patron bon au fond (Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900)
Le pauvre Bougre et le bon Génie (Pas de bile ! – 1893)
Le pauvre gendre (Pour cause de fin de bail – 1899)
Le pauvre rémouleur rendu à la santé (On n’est pas des bœufs – 1896 + L’Arroseur- 1901)
Le Pendu bienveillant (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Le perroquet missionnaire (Ne nous frappons pas – 1900)
Le perroquet (Pas de bile ! – 1893)
Le petit garçon et l’anguille (Pour cause de fin de bail – 1899)
Le petit loup et le gros canard (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Le post-scriptum (Vive la vie ! - 1892)
Le préfet mal reçu (Le Bec en l’air – 1897)
Le premier parapluie de M. Francisque Sarcey (On n’est pas des bœufs – 1896)
Le Railleur puni (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Le rapiat fastueux (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Le réveil du 22 (Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900)
Le scandale de demain (Le Bec en l’air – 1897)
Le scandale de la fête de Neuilly (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Le soi-disant bolide de Madrid (Le Bec en l’air – 1897)
Le spectre d’Irma (Ne nous frappons pas – 1900)
Le talent finit toujours par trouver son emploi (Pour cause de fin de bail – 1899)
Le Temps bien employé (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Le terrible drame de Rueil (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Le théâtre de Bigfun (Pour cause de fin de bail – 1899)
Le traitement de la laryngite chez les girafes du Haut-Niger (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Le tripoli (Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900)
Le truc de la famille (Pas de bile ! – 1893)
Le truc du pourboire kilométrique (Ne nous frappons pas – 1900)
Le veau aux carottes (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Le Veau (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Le vitrier (Rose et Vert-Pomme – 1894 + L’Arroseur- 1901)
Légère modification à apporter dans le cours de la Seine (Pour cause de fin de bail – 1899)
Légitime revendication (On n’est pas des bœufs – 1896)
Léon Gandillot (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Les arbres qui ont peur des moutons (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Les ballons horo-captifs (On n’est pas des bœufs – 1896)
Les beaux-arts devant M. Francisque Sarcey (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Les bourgeois (À l’œil - 1921)
Les culs-de-jatte militaires (On n’est pas des bœufs – 1896 + L’Arroseur- 1901)
Les deux cousins jumeaux (Ne nous frappons pas – 1900)
Les escargots sympathiques (Ne nous frappons pas – 1900)
Les hôtes de Castelfêlé (Pour cause de fin de bail – 1899)
Les misères de la vie conjugale (On n’est pas des bœufs – 1896)
Les modes de cet hiver (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Les mouflons (Vive la vie ! - 1892)
Les œufs frais du captain Cap (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Les petites Merry-Joë (À l’œil - 1921)
Les petits Cochons (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Les revenants (Ne nous frappons pas – 1900)
Les sacs imperméables ou supériorité de l’éducation scientifique sur ce qu’on était jadis convenu d’appeler les « humanités » (Ne nous frappons pas – 1900)
Les Templiers (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Les Végétaux baladeurs (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Les Zèbres (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Lex (À l’œil - 1921)
Loufoquerie (Vive la vie ! - 1892)
Loup de mer (À l’œil - 1921)
Macédoine (Ne nous frappons pas – 1900)
Maldonne (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Maldonne (L’Arroseur- 1901)
Mam’zelle Miss (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Marcel, ou le sauvetage mal récompensé (À l’œil - 1921)
Marchand de casquettes par amour (À l’œil - 1921)
Mauvais Vernis (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Méprise anglo-belge (Le Bec en l’air – 1897)
Mieux qu’une sœur ! ou un rude coup pour le pauvre amoureux (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Miousic
Misères (Le Bec en l’air – 1897)
Mœurs de ce Temps-ci (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Mon record (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Morales relatives (Pour cause de fin de bail – 1899)
Mors veinifera (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Mort de M. Coquelin Cadet (Le Bec en l’air – 1897)
Much Ado (Le Bec en l’air – 1897)
Nature morte (À l’œil - 1921)
Néfaste, — parfois, — influence de Jean Richepin sur la lyre moderne (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Notes de voyage (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Notes sur la Côte d’Azur
Nouveau système de pédagogie (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Nouveau traitement du ver solitaire (Pour cause de fin de bail – 1899)
Nouvelles et graves complications diplomatiques (Pour cause de fin de bail – 1899)
Ohé ! Ohé ! (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Où l’ivrognerie mène les lapins (On n’est pas des bœufs – 1896)
Où s’arrêtera la publicité ? (Ne nous frappons pas – 1900)
Par analogie (À l’œil - 1921)
Pas de suite dans les Idées (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Patriotisme économique (lettre à Paul Déroulède) (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Patriotisme économique (En ribouldinguant – 1900)
Patriotisme (On n’est pas des bœufs – 1896)
Paupéromobilisme (Ne nous frappons pas – 1900)
Pauvre Césarine ! (Pas de bile ! – 1893)
Pauvre garçon ou la vie pas drôle (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Pauvre garçon (En ribouldinguant – 1900)
Pénible malentendu (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Pénibles débuts (Pour cause de fin de bail – 1899)
Perroquet héritier (Le Bec en l’air – 1897)
Pète-sec (Vive la vie ! – 1892 + L’Arroseur- 1901)
Phares (Vive la vie ! - 1892)
Phénomène naturel des plus curieux (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Philologie (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Plaisir bête et cruel (Le Bec en l’air – 1897)
Plaisir d’été (Le Bec en l’air – 1897 + Ne nous frappons pas – 1900)
Poème morne (En ribouldinguant – 1900)
Poème morne (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Poète départemental (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Polytypie (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900)
Postes et télégraphes (Vive la vie ! - 1892)
Posthume (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Pour arriver (Le Bec en l’air – 1897)
Pour en avoir le Cœur net (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Pour lui-même (À l’œil - 1921)
Pour un faux-col (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Pratique (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Premier avril (Ne nous frappons pas – 1900)
Projet d’attitude anti-amicale vis-à-vis de l’Angleterre (Ne nous frappons pas – 1900)
Proposition d’un malin Polonais (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Proposition ingénieuse (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Quand même (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Quelques chiffres (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Question de détail (Le Bec en l’air – 1897)
Qui perd gagne (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Quittes (Pas de bile ! – 1893)
Radicale proposition (Le Bec en l’air – 1897)
Reconstituons notre système de défense nationale (Ne nous frappons pas – 1900)
Réformes importantes dans le régime postal (Pour cause de fin de bail – 1899)
Résultat inespéré (Pour cause de fin de bail – 1899)
Réversibilité (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Révolution dans la mousqueterie française (En ribouldinguant – 1900)
Révolution dans la navigation à voile (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Risible confusion (Ne nous frappons pas – 1900)
Royal cambouis (Vive la vie ! - 1892)
Royal-Cambouis (L’Arroseur- 1901)
Sancta Simplicitas (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Santa Claus’ Mistake (Le Bec en l’air – 1897)
Sauvegarde des bicyclettes (Pour cause de fin de bail – 1899)
Sauvetage d’âmes (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Savoir hennir ou le sentiment des nuances (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Sceptique enfance (Pour cause de fin de bail – 1899)
Scientia liberatrix, ou la belle-mère explosible (À l’œil - 1921)
Secourue par la science, l’ingéniosité humaine arrive à bout de tout, même des belles (?)-mères (Ne nous frappons pas – 1900)
Sentinelles, veillez ! (Pour cause de fin de bail – 1899)
Shocking (Vive la vie ! - 1892)
Simple croquis d’après nature (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Simple croquis (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Simple Malentendu (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Simple vaudeville (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Simplement (Rose et Vert-Pomme – 1894 + L’Arroseur- 1901)
Six histoires dans le même cornet (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900)
Souris myophages (Pour cause de fin de bail – 1899)
Stricte observance (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Suggestion (Pas de bile ! – 1893)
Supériorité de la vie américaine sur la nôtre (On n’est pas des bœufs – 1896 + L’Arroseur- 1901)
Supériorité, parfois, des petits restaurants où l’on mange des tripes, sur les plus luxueux cabarets en vogue (À l’œil - 1921)
Suppression de la boue par un procédé fort simple, mais auquel il ne fallait pas moins songer (Pour cause de fin de bail – 1899)
Suppression des océans, mers, fleuves et en général des différentes pièces d’eau qui garnissent la surface du globe (Pour cause de fin de bail – 1899)
Sur l’inconvénient de parler ou d’écrire une langue étrangère imparfaitement possédée (Ne nous frappons pas – 1900)
Syndicat éclectique (Ne nous frappons pas – 1900)
Tarif exagéré (Ne nous frappons pas – 1900)
Tentative infructueuse de bonne éducation (Ne nous frappons pas – 1900)
Tenue de Fantaisie (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Terrible éveil (Amours, Délices et Orgues – 1898)
The meat-land (Pas de bile ! – 1893)
The perfect drink (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
The Smell-Buoy (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Thérapeutique décorative et peinture sanitaire (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Thérapeutique décorative (En ribouldinguant – 1900)
Tickets ! (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Tom (Vive la vie ! - 1892)
Tonton dans le monde (On n’est pas des bœufs – 1896)
Toto au Luxembourg (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Tous les moyens sont bons pour couper court à la vulgarité (Ne nous frappons pas – 1900)
Toussaint Latoquade (Vive la vie ! - 1892)
Toutoute (À l’œil - 1921)
Trépidation (Rose et Vert-Pomme – 1894 + L’Arroseur- 1901)
Triste fin d’un tout petit(Pour cause de fin de bail – 1899) groom (Pour cause de fin de bail – 1899)
Trois étranges types (On n’est pas des bœufs – 1896)
Trois records (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Trop de kanguroos (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Trop de précaution nuit (Le Bec en l’air – 1897)
Trop de zèle (Ne nous frappons pas – 1900)
Truc canaille (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Truc funèbre et canaille employé par cette vieille fripouille de père Furet (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Turin (À l’œil - 1921)
Un bien brave homme (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900)
Un bizarre accident (Pour cause de fin de bail – 1899)
Un bonhomme vraiment pas ordinaire (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Un cérémonial fixé (Le Bec en l’air – 1897)
Un cliché d’arrière-saison (Pas de bile ! – 1893)
Un coin d’art moderne (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Un curieux point de droit (Le Bec en l’air – 1897)
Un de mes amis qui est concierge (Le Bec en l’air – 1897)
Un Drame bien parisien (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Un excellent homme distrait (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900)
Un excellent truc (On n’est pas des bœufs – 1896)
Un fait-divers (Pas de bile ! – 1893)
Un garçon sensible (Le Bec en l’air – 1897)
Un garçon timide ou pour se donner une contenance (Le Bec en l’air – 1897)
Un grand billard (Le Bec en l’air – 1897)
Un homme modeste (On n’est pas des bœufs – 1896)
Un honnête homme dans toute la force du mot (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900)
Un malheureux (Pas de bile ! – 1893)
Un mécontent (Vive la vie ! - 1892)
Un miracle de l’amour (Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900)
Un miracle indiscutable (On n’est pas des bœufs – 1896)
Un Moyen comme un autre (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Un nouveau monopole d’État (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Un nouveau pneu (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Un nouveau projet de recrutement de la noblesse (Ne nous frappons pas – 1900)
Un nouvel éclairage (Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900)
Un nouvel organe (Pas de bile ! – 1893)
Un patriote (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Un pèlerinage (On n’est pas des bœufs – 1896)
Un petit « Fin de Siècle » (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Un peu de mécanique (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Un peu de naturalisme, pour changer (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Un peu de statistique (Ne nous frappons pas – 1900)
Un Philosophe (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Un poète nouveau (Pas de bile ! – 1893)
Un point à éclaircir (Ne nous frappons pas – 1900)
Un point d’histoire rectifié (Pour cause de fin de bail – 1899)
Un point d’histoire (Pas de bile ! – 1893)
Un point de droit (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Un projet de loi (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Un rajah qui s’embête (conte d’extrême-Orient) (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Un saint Clou pour l’Exposition de 1900 (On n’est pas des bœufs – 1896)
Un testament (Pas de bile ! – 1893)
Un véritable explorateur (Le Bec en l’air – 1897)
Une affaire de tout premier ordre (On n’est pas des bœufs – 1896)
Une bien bonne (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Une bonne œuvre (Pas de bile ! – 1893)
Une communication intéressante (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Une curieuse industrie physiologique (On n’est pas des bœufs – 1896 + L’Arroseur- 1901)
Une de demain (Pas de bile ! – 1893)
Une des beautés de l’administration française (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Une drôle d’idée (Pas de bile ! – 1893)
Une drôle de lettre (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Une étrange complexion (Pour cause de fin de bail – 1899)
Une excellente affaire (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Une hallucination (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Une idée lumineuse (Pas de bile ! – 1893)
Une importante réforme (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Une industrie intéressante (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900)
Une infâme calomnie du « Petit Journal » (On n’est pas des bœufs – 1896)
Une innovation à laquelle tout le monde applaudira (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Une Invention (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Une maison prolifique (On n’est pas des bœufs – 1896 + L’Arroseur- 1901)
Une mauvaise farce (Pas de bile ! – 1893)
Une mauvaise nuit (Le Bec en l’air – 1897)
Une Mort bizarre (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Une niaise protestation (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Une nouveauté dans la statuaire (Ne nous frappons pas – 1900)
Une nouvelle application de théâtrophone (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Une nouvelle application du vernis (Ne nous frappons pas – 1900)
Une nouvelle décoration (On n’est pas des bœufs – 1896)
Une nouvelle monnaie (Le Bec en l’air – 1897)
Une petite femme bien moderne (Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900
Une pétition (Pas de bile ! – 1893)
Une pincée d’aventures récentes (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900)
Une sale blague (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900)
Une vocation (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Une vraie perle (Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900)
Une vraie poire (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900)
Unification (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Utilisation de certains résidus industriels (Le Bec en l’air – 1897)
Utilisation de la tour Eiffel pour 1900 (Le Bec en l’air – 1897)
Utilisation militaro-véhiculaire du mouvement oscillatoire du bras gauche chez les troupes en marche (Pour cause de fin de bail – 1899)
Utilité à Paris du bottin des départements (On n’est pas des bœufs – 1896 + L’Arroseur - 1901)
Végétarisme intégral (Ne nous frappons pas – 1900)
Vengeance funèbre (Pour cause de fin de bail – 1899)
Venise (À l’œil - 1921)
Véritable révolution dans la mousqueterie française (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + On n’est pas des bœufs – 1896 + L’Arroseur- 1901)
Vert-Vert (À l’œil - 1921)
Vitrail (À l’œil - 1921)
Working-Car (Ne nous frappons pas – 1900)
1. Le Captain Cap devant l'état civil d'un orang-outang
2. Contre les chiens
3. Curieux cas de sensibilité chez un requin
4. Et Daudet?
5. Imprudence des fumeurs
6. Jugement sévère de mon jeune ami Pierre sur La Fontaine en particulier et sur le Grand siècle en général
7. Insultes à la France
8. L’orthographe du mot Hyppolyte
9. La vengeance de Magnum (pantomimette pour le nouveau cirque)
10. Le coup du Larousse
11. Le crocodile et l’autruche ; fable sud-africaine
12. Automobilofumisme
13. Autre mode d'utilisation de la baleine
14. Gendarme avec et sans pitié
15. Graphologie
16. La fable «le singe et le perroquet»
17. La langue et l’armée françaises
18. La maison vraiment moderne
19. Le kangoucycle
Le Captain Cap devant l'état civil d'un orang-outang
En arrivant à Nice, le Captain Cap et moi, deux affiches murales se disputèrent la gloire d'attirer notre attention.
(La phrase que je viens d'écrire est d'une syntaxe plutôt discutable. On ne dirait vraiment pas que j'ai fait mes humanités.)
Celle de ces deux affiches qui me charma, moi, en voici la teneur:
X..., PÉDICURE
TELLE RUE, TEL NUMÉRO
LE SEUL PÉDICURE SÉRIEUX DE NICE
Jamais, comme en ce moment, je ne sentis l'horreur de toute absence, sur mes abatis, de cors, durillons, œils de perdrix et autres stratagèmes.
Avoir sous la main un artiste qui, non content d'être sérieux, tient en même temps à être le seul sérieux d'une importante bourgade comme Nice, et ne trouver point matière à l'utiliser! regrettable, ah! que!...
Cap me proposa bien un truc qu'il tenait d'une vieille coutume en usage chez les femmes de saura-t-on jamais quel archipel polynésien, lesquelles femmes font consister tout leur charme à détenir le plus grand nombre possible de durillons sur les parties du corps les moins indiquées pour cette fin.
Je ne crus point devoir accepter, pour ce que ce jeu n'en valait point la chandelle, et nous passâmes à un autre genre de sport.
Celle des affiches murales que préféra Cap, annonçait à Urbi, Orbi and Co, que tout individu, titulaire d'une petite somme variant entre vingt-cinq centimes et un franc, pouvait s'offrir le spectacle d'un orang-outang, autrement dit, messieurs et dames, le véritable homme des bois, le seul (tel mon pédicure du début) ayant paru en France depuis les laps les plus reculés.
Une gravure complétait ce texte, une gravure figurant le buste du quadrumane, et autour de cette gravure, ainsi qu'une inscription de médaille, s'étalaient ces mots, circulairement:
Je m'appelle Auguste: 10,000 francs à qui prouvera le contraire!
Dix mille francs à qui prouvera le contraire!
Le contraire de quoi? Que le monstre en question fût un véritable orang-outang, un authentique homme des bois, ou simplement qu'il s'appelât, de son vrai nom, Auguste?
Pour l'âme limpide de Cap, nul doute ne savait exister.
Il s'agissait de démontrer que ce singe ridicule ne s'appelait pas Auguste, de toucher les 500 louis et d'aller faire sauter la banque à Monte-Carlo!
Ah! mon Dieu, ça n'était pas bien compliqué!
Et Cap ne cessait de me répéter:
—Je ne sais pas, mais quelque chose me dit que cet orang ne s'appelle pas Auguste.
—Dam!
—Pourquoi dam? Ce sale gorille n'a pas une tête à s'appeler Auguste,
—Dam!
—Allais, si vous répétez encore une seule fois ce mot dam, je vous f... un coup d'aviron sur la g...!
Tout ce qu'on voudra sur la g..., hormis un aviron! Telle est ma devise.
Je n'insistai point et nous parlâmes d'autre chose.
Le soir même, Cap filait sur Antibes, regagnant son yacht, le Roi des Madrépores, et je demeurai une grande quinzaine sans le revoir.
Un matin, je fus réveillé par de grands éclats de voix dans mon antichambre: le clairon triomphal du Captain ébranlait mes parois.
—Ah! ah! proclamait Cap, je les ai, les preuves, je les tiens!
—Les preuves de quoi? m'étirai-je en ma couche.
—Je savais bien que ce sale chimpanzé ne s'appelait pas Auguste!
—Ah!
—Je viens de recevoir une dépêche de Bornéo, sa ville natale. Non seulement il ne s'appelle pas Auguste, mais encore il s'appelle Charles!
—Diable, c'est grave!... Et dites-moi, mon cher Cap, pensez-vous alors que Charles, l'orang de Nice, soit parent de Charles Laurent, de Paris?
—Dans votre conduite, mon cher Alphonse, le ridicule le dispute à l'odieux... J'ai reçu de notre consul à Bornéo toutes les pièces établissant, incontestablement, que le grand singe du Pont-Vieux s'appelle Charles. Vite, levez-vous et allons chez un avoué. À nous les 10,000 francs!
Mon notaire de Nice, M. Pineau, qui passe à juste titre pour l'un des plus éminents jurisconsultes des Alpes-Maritimes, nous donna l'adresse d'un excellent avoué, et notre papier-timbré fut rédigé en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire.
Mais, hélas! la petite fête foraine du Pont-Vieux était terminée.
Le faux Auguste, sa baraque, son barnum, tout déménagé à San-Remo, sur la terre d'Italie; et l'on n'ignore point que la loi italienne est formelle à cet égard: interdiction absolue de rechercher l'état civil de tout singe haut de 70 centimètres et plus. (Deux et deux font cinq – 1895)
Contre les chiens
— Moi qui adore la plupart des bêtes, j’ai toujours professé une ardente répulsion pour le chien, que je considère comme l’animal le plus abject de la création.
Le chien est le type de l’animal larbin, sans fierté, sans dignité, sans personnalité.
… Une dame pleurarde et sentimenteuse interrompit ma diatribe :
— Oh ! le bon regard humide des bons toutous ! larmoya la personne. Comme ça vous console de la méchanceté des hommes !
Il n’en fallut pas plus pour me mettre hors de moi.
Les bons toutous ! Ah ! ils sont chouettes, les bons toutous !
Le chien est aimant et fidèle, dit-on, mais quel mérite à s’attacher au premier venu uniquement parce qu’il s’intitule votre maître, beau ou laid, drôle ou rasant, bon ou mauvais ?
On a vu des chiens, dit-on encore, se faire tuer en défendant leur maître contre un bandit.
Parfaitement, mais le même chien aurait pu être aussi bien tué en attaquant l’honnête homme pour le compte du bandit, si ce bandit avait été son maître et si l’honnête homme avait détenu l’indispensable revolver.
Le chien est un pitre qui fait le jacque pendant des heures, pour avoir du susucre.
C’est un lâche qui étranglerait un bébé sur le moindre signe de sa fripouille de patron.
Dans tout chien, il y a un fauve, mais un fauve idiot qui, sans l’excusable besoin d’une proie personnelle, fait du mal pour la quelconque lubie d’un tiers.
Le chien est lécheur : il lèche tout.
Il lèche la main qui lui donne un morceau de pain.
Il lèche la botte qui vient de lui défoncer trois côtes.
Il lèche bien d’autres choses, le cochon !
Et bien d’autres choses encore, le salaud !
Le chien a un instinct épatant, mais une âme de boue.
Ah ! quelle différence avec le chat, avec l’admirable chat !
Je sais par cœur tous les vers que les poètes ont faits sur les chats, les vers de Gautier, de Baudelaire, de Rollinat, et même tout le délicieux volume que leur consacra notre bon Raoul Gineste.
Ah ! les chats ! j’aime leur allure harmonieuse, forte, câline et souple.
J’aime leurs attitudes de mystère et de fierté.
Essayez de les frapper, ceux-là, même en jouant, et vous verrez quels crocs surgis et quelles griffes !
Ah ! les chats ! En voilà qui en remontreraient à Maurice Barrès pour l’individualisme et la culture du Moi !
… Mais non, il est généralement convenu que le chien est un bon toutou, et le chat, à peu d’exceptions près, une sale bête !
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Depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, mon excellent ami le vicomte A. Bry d’Abbatut se refusait farouchement à partager mon horreur du chien.
Le chien, disait-il, avait du bon, beaucoup de bon.
Pour sa part, il était heureux de posséder Médor, un excellent terre-neuve qui avait vu naître son enfant, le petit Henri, et pour lequel Henri, Médor se serait fait hacher menu.
— Quand Médor est auprès d’Henri, je suis tranquille, aussi tranquille que si j’avais Henri dans mes bras.
Or, savez-vous ce qui arriva, la semaine dernière, dans la vaste propriété que possède mon ami le vicomte A. Bry d’Abbatut sur la côte d’azur ?
Non.
Eh bien, je vais vous le dire.
On avait donné au jeune Henri (trois ans et demi), déjà très assoiffé de sport, une petite voiture et un petit harnachement, le tout destiné à son véhiculage par l’excellent Médor.
Médor fut enchanté de cette combinaison.
Peu de chevaux, et non des moindres, se seraient aussi correctement comportés.
Oui, mais un jour que Médor trimballait Henri dans sa petite voiture, sur un chemin longeant une rivière, il arriva qu’un jeune ramoneur piémontais eut l’idée de faire une pleine eau dans la dite rivière.
Le terre-neuve, n’écoutant que son atavique instinct, ne balança pas une seconde.
Il se jeta à l’eau, lui, son attelage et le jeune Henri.
Et cet imbécile de chien, pour sauver un Savoyard qu’il n’avait jamais vu de sa vie et qui, d’ailleurs, ne courait aucun danger, n’hésitait pas à noyer l’enfant confié à sa garde !
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Autre histoire pour corroborer mon dire :
Un monsieur marié se promenant un matin avec son chien (une bête fort intelligente à laquelle il tenait comme à ses prunelles), rencontra une jeune femme très séduisante et d’abord facile.
Si facile, que cinq minutes après la rencontre, le monsieur marié et la drôlesse se préparaient à entrer dans le domicile d’icelle.
Tom avait suivi le couple luxurieux.
Mais la dame refusa l’entrée de ses appartements au toutou.
— Qu’à cela ne tienne ! fit le monsieur.
Et d’un grand coup de pied dans le derrière, il intima au chien l’ordre de regagner sa demeure.
Tom s’éloigna.
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(Passage interdit par la censure.)
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Une demi-heure s’était à peine écoulée, que retentissait un léger grattement contre l’huis de la courtisane.
— Laisse-le tout de même entrer ! implora le monsieur.
Et il ouvrit la porte lui-même.
C’était, en effet, le bon Tom qui se trouvait là, le bon Totom, mais pas seul.
Le bon Tom était flanqué de la femme du mari adultère et de M. le commissaire de police du quartier.
Tenace à son vieux renom de fidélité, Tom éprouvait la plus âpre horreur pour toute espèce de trahison, même la conjugale.
Et il venait de mettre en pratique ses principes héréditaires !
— Mais, pourra-t-on objecter, par quel ingénieux procédé Tom avait-il pu décider l’homme de police à se déranger ?
Sans doute, il avait pris comme interprète son propre collègue… le chien du commissaire.
Ce qui prouve, une fois de plus, qu’on n’est trahi que par les chiens ! (Le Bec en l’air – 1897)
Curieux cas de sensibilité chez un requin
On causait de l’intelligence des bêtes et de leurs états d’âme possibles.
Chacun y était allé de sa petite histoire.
Moi, j’avais conté l’habituelle mienne qui me sert depuis tant d’ans, avec un succès jamais démenti, à savoir : le chien dont on oublie la pâtée, qui va dans le jardin et rentre avec, dans sa gueule, une touffe de myosotis, symbole de souvenance.
D’autres en avaient conté d’autres.
— Et vous, miss Kara, fit quelqu’un, vous ne dites rien ?
Miss Kara Bynn, effectivement, durant tout cet entretien, n’avait pas desserré les dents, de fort jolies dents, d’ailleurs.
(Miss Kara Bynn est une extraordinaire tireuse australienne auprès de laquelle
L’étonnant Ira Paine
Tire à peine.)
Alors, miss Bynn daigna desserrer ses jolies dents, et voici ce qu’elle dit :
— Ah ! oui, les bêtes ?
Un silence.
— Oui, les bêtes, insistâmes-nous.
— Et aussi les poissons ?
— Pourquoi pas ?
— Alors, écoutez mes paroles.
Et tous, nous nous suspendîmes aux rouges lèvres de Kara Bynn.
— C’était l’année dernière, quand je partis de Sydney à bord du steamer Green Pig. Un requin accompagnait notre bateau, un seul requin, mais toujours un requin. Quelquefois, on le pêchait, et tout de suite il était remplacé par un autre. À croire, mesdames et messieurs, qu’il existe, dans les Océans, un Officiel très vigilant annonçant chaque matin : « Le requin Un Tel est promu, en remplacement du requin Tel Autre (décédé). » Bref, nous avions toujours, évoluant dans notre parage, un brave requin.
Après avoir humecté sa copieuse gorge d’un bon petit wisky, miss Kara Bynn continua :
— Par un beau matin, je vis s’approcher de moi un jeune matelot du bord, un beau gars, comme vous dites, vous autres Français, un superbe gars, même. Il tenait à la main une petite bourse en toile à voile qu’il s’était amusé à me confectionner de ses propres mains. Mes initiales K. B. y étaient brodées en fil goudronné. Ce n’était peut-être pas un article bien parisien, mais, venant tout droit du cœur de ce bel et brave garçon, la simple offrande alla tout droit au cœur de la belle et brave fille que je suis. Car, n’en doutez pas, je suis une belle et brave fille.
L’assentiment se peignit sur nos faces unanimes.
Miss Kara reprit :
— Tout de suite, je transbordai dans ma nouvelle bourse l’argent que j’avais dans mon préalable porte-monnaie, et, pour bien prouver à mon beau donateur le prix que j’attachais à son présent, je jetai à la mer le porte-monnaie vide… Alors, il se passa une étrange chose. Le requin se précipita de toute sa vorace et terriblement armée gueule. Il allait avaler le porte-monnaie, quand, d’un vigoureux coup de nageoire, il recula de deux ou trois brasses. Puis, il revint sur la petite épave, la flaira, en contourna fébrilement les alentours, et… peut-être allez-vous douter ?
— Oh ! que non pas ! déniâmes-nous.
— De grosses larmes s’échappèrent des yeux du monstre. Et puis, nous le vîmes virer lof pour lof et s’enfoncer dans l’horizon, en proie à une indéniable et poignante tristesse. Un vieux matelot du bord nous donna la clef de l’énigme. Dans la substance qui constituait la partie extérieure du porte-monnaie, notre requin avait reconnu la peau de sa mère. (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Et Daudet?
—Et Daudet? me demanda le capitaine Flambeur.
—Daudet? m'interloquai-je. Quel Daudet?
—Eh bien! Daudet, parbleu, l'auteur, Alphonse Daudet!
—À propos de quoi me parlez-vous de Daudet?
—Pour savoir s'il est un peu recalé.
—Recalé?... Daudet?...
Alors, subitement, une flambée de ressouvenance m'éclaira.
—Ah! oui, Daudet!... Eh bien! oui, il est, tout à fait recalé maintenant!
—Tant mieux! Tant mieux! Pauvre gars!
Pour la clarté de ce récit, comme dit Georges Ohnet, il nous faut revenir de quelques années en arrière.
Le père Flambeur, un vieux capitaine au long cours de mon pays, le meilleur homme de la terre, extrêmement rigolo (ce qui ne gâte rien), débarqua un jour à Paris, pour voir l'Exposition de 1889.
(Le but de ce voyage m'évite la peine de vous indiquer la date.)
Tout de suite, il arriva au Chat Noir où je tenais mes grandes et petites assises et me promut son cicerone.
J'acceptai avec joie, le père Flambeur étant un joyeux et dépensier drille, moi pas très riche, à l'époque (et pas davantage, d'ailleurs, maintenant)1.
Ce vieux loup de mer avait une manie étrange: connaître des grands hommes.
Je lui en servis autant qu'il voulut.
À vrai dire, ce n'étaient point des grands hommes absolument authentiques, mais les camarades se prêtaient de bonne grâce à cette innocente supercherie, qui n'était point sans leur rapporter des choucroutes garnies et des bocks bien tirés.
—Mon cher Zola, permettez-moi de vous présenter un de mes bons amis, le capitaine Flambeur.
—Enchanté, monsieur.
Ou bien:
—Tiens, Bourget! Comment ça va?... M. Paul Bourget... Le capitaine Flambeur.
—Très honoré, monsieur.
Émile Zola, autant que je puis me le rappeler, était représenté par mon ami Georges Moynet, avec lequel il a une vague analogie.
Quant à Bourget, son pâle sosie se trouvait être une manière de peintre hollandais dont j'ai oublié le nom et qui n'a pas dégrisé pendant les deux ou trois ans qu'il passa à Paris.
Et le reste à l'avenant.
Le malheur, c'est que le capitaine Flambeur avait meilleure mémoire que moi et me mettait parfois dans un cruel embarras.
—Tiens, s'écriait-il tout haut, voilà Pasteur qui entre!... Hé! Pasteur, un vermout avec nous, hein!
Régulièrement, Pasteur acceptait le vermout, à condition que ce fût une absinthe.
Pardon, Zola! Pardon, Bourget! Pardon, Pasteur! Et pardon tous les autres, littérateurs, poètes, peintres, savants, membres de l'Institut ou pas!
Un jour, au tout petit matin...
(Étions-nous déjà levés, ou si nous n'étions pas encore couchés? Cruelle énigme!)
Un jour, au tout petit matin, nous passions place Clichy, sur laquelle se dresse la statue du général Moncey (et non pas Monselet, comme prononce à tort ma femme de ménage).
Le piédestal de cette statue est garni d'un banc circulaire en granit, sur lequel des vagabonds s'étalent volontiers pour reposer leurs pauvres membres las.
Un nécessiteux dormait là, accablé de fatigue.
Son chapeau avait roulé à terre, un ancien chapeau chic, de chez Barjeau, mais devenu tout un poème de poussière de crasse.
Et, au fond du chapeau, luisaient encore, un peu éteintes, deux initiales: A. D.
—Tenez, capitaine Flambeur, regardez bien ce bonhomme-là. Je vous dirai tout à l'heure qui c'est.
—Qui est-ce?
—Alphonse Daudet.
—Alphonse Daudet!... Celui qui a fait Tartarin de Tarascon?
—Lui-même!
—C'est vrai, pourtant. Voilà son chapeau avec ses initiales... Ah! le pauvre bougre!... Mais il ne gagne donc pas d'argent?
—Si, il gagne beaucoup d'argent, mais, malheureusement, c'est un homme qui boit!
—C'est égal, c'est bien triste de voir un homme de cette valeur-là dans cette purée!
—Ah! oui, bien triste! Mais, pour moi, un homme qui boit n'est pas un homme intéressant.
—Je ne vous dis pas, mais... si on le réveillait pour lui payer à déjeuner?
—Gardez-vous-en bien! Daudet est malheureux, mais très fier.
Alors, très discrètement, le bon papa Flambeur tira une pièce de cent sous de son porte-monnaie et l'inséra dans la poche de l'auteur des Kamtchatka.
J'avais oublié cette histoire: il a fallu, pour me la rappeler, que le capitaine Flambeur me demandât, l'autre jour:
—Et Daudet? » (Deux et deux font cinq – 1895)
Imprudence des fumeurs
Je ne sais pas avec quelle autre maladie mon pauvre ami confondait l’encéphalite ; mais, à chaque instant, il invoquait cette inflammation pour expliquer ses fréquents petits malaises.
— Tu ne manges pas, Prosper !
— Non, c’est mon encéphalite qui me retombe sur l’estomac.
D’autres fois, Prosper exigeait de prendre une voiture pour une course insignifiante, parce que son encéphalite lui travaillait les pieds.
Prosper, d’ailleurs, adorait tous les mots qui sortent du répertoire commun et surtout les mots d’aspect scientifique.
Il proférait volontiers :
— Me voici ce soir à Montmartre et ce matin je déjeunais à Grenelle… Je suis un véritable cosmopolite !
Ou bien :
— Laissez-moi vous conter le dernier anachronisme de madame C… Elle a demandé à son architecte ce qui coûtait le plus cher : le mètre cube de gaz ou le mètre cube d’électricité.
Il s’esclaffait de rire et répétait :
— Le mètre cube d’électricité ! A-t-on idée d’un pareil anachronisme !
Un jour que je l’avais à peine blagué :
— Toi, me dit-il, tu es un bon garçon, mais mitigé de beaucoup de rosserie.
Prosper n’avait d’autre raison de vivre ici-bas que sa qualité d’inventeur.
Entre mille autres découvertes par lui baptisées d’appellation saugrenues, cosmopolites, anachroniques et mitigées, je citerai le pyrocide.
Le pyrocide, comme l’indique son nom baroque, fruit de l’incestueuse copulation d’un lapin grec et d’une carpe latine, est un liquide destiné à détruire le feu en général, et les incendies en particulier.
Chaque fois que nous traversions le jardin des Tuileries, Prosper ne manquait pas, montrant la place vide du palais, de déplorer :
— Dire qu’avec mon pyrocide !…
Il en avait toujours, dans ses poches, de son fameux pyrocide, et souvent il l’essayait devant nous, l’hiver, dans les petites réunions artistiques et littéraires où nous consommions notre studieuse jeunesse.
— Tenez, vous allez voir.
Il sortait de sa poche une fiole dont le contenu arrosait la houille flamboyante de la cheminée.
Résultat : un dégagement de vapeurs corrodantes à l’envi, expulsantes de chacun, sternutatoires et strangulatoires.
Peu après — hâtons-nous de l’ajouter — le feu flambait de plus belle en l’âtre joyeux.
Le pyrocide n’avait anéanti aucune combustion.
— Je ne suis pas encore bien fixé sur les proportions, expliquait Prosper.
Or, il arriva, un beau jour, qu’un jeune homme, fraîchement débarqué à Paris et titulaire d’un petit héritage, se laissa épater par les grands mots de Prosper et versa quelques billets de mille francs dans son entreprise de pyrocide.
Triomphal déjà, Prosper parlait de congédier les pompiers de Paris et de les remplacer par de simples employés à lui, chargés de la judicieuse distribution du pyrocide sur les incendies qui viendraient à se produire sur les points les plus variés de la capitale.
Tout entier à la réalisation de son rêve, il n’assista plus à nos petites réunions.
Quand nous le revîmes, un sombre désespoir, une amère tristesse se peignaient sur ses traits.
— Eh bien ! Prosper, quoi donc ?
— Ah ! mon pauvre ami, quel affreux malheur !
— Parle !
— J’avais installé, à Ivry, un entrepôt de mon pyrocide. Plus de trois mille hectolitres de ce liquide s’y trouvaient déjà réunis. Tout cela détruit, anéanti en moins d’une heure !
— Par quoi donc ?
— Par un incendie, mon pauvre ami ! » (Le Bec en l’air – 1897)
Jugement sévère de mon jeune ami Pierre sur La Fontaine en particulier et sur le Grand siècle en général
Tout à coup, mon petit ami Pierre interrompit notre conversation pour écraser des insectes qui traversaient la route.
Il mettait à cette besogne une cruauté que je ne lui savais pas, et une âpreté de langage que ne semblaient pas comporter d’aussi minuscules bestioles.
– Tiens, vache ! Tiens, salope ! Tiens, chameau !
Et chaque tiens s’accompagnait d’un écrasement rageur.
– Que fais-tu donc là, féroce petit Pierre ?
– Tu vois, j’écrase des fourmis. Ah ! les sales bêtes !
– Elles ont du poil aux pattes ?
– Non, elles n’ont pas de poil aux pattes, mais c’est tout de même des sales bêtes ! Tiens, charogne ! Tiens, crapule !
– Je t’assure que tu te trompes, Pierre : les fourmis sont de braves petites bêtes, très intelligentes, très travailleuses…
– Et très rosses ! Y a pas plus vache que les fourmis ! T’as donc pas lu les fables de La Fontaine ?
– Tu veux sans doute parler de l’histoire de la Cigale et la Fourmi ?
– Juste, Auguste ! Tu l’approuves, toi, celle sale fourmi, qui a plein ses magasins de provisions et qui refuse un malheureux grain de blé à la pauvre petite cigale ? Tu l’approuves ?
– Non, je ne l’approuve pas.
– Ah ! tu vois donc bien que c’est des rosses, les fourmis ! Aussi, depuis que j’ai lu cette fable de La Fontaine, je leur fais une guerre acharnée.
Et le manège reprit de plus belle.
– Tiens, fripouille ! Ah ! vous n’êtes pas prêteuse, c’est là votre moindre défaut ? Tiens, vieille bourgeoise ! Ah ! vous avez refusé un grain de blé à la pauvre petite cigale qui mourait de faim et qui vaut dix fois mieux que vous ? J’en suis fort aise, eh bien ! crevez, maintenant ! Tas de saloperies ! Tiens ! tiens ! tiens !
Ce fut un vrai carnage !
– Quand je pense, reprit le jeune Pierre, qu’on nous fait apprendre des fables pour nous améliorer ! Eh bien ! ça serait du propre si, dans la vie, on faisait comme les bêtes du bon La Fontaine ! Dis donc, on l’appelait le bon La Fontaine pour se fiche de lui, j’espère !
– Mais pas du tout !
– Non ? Ah ben alors, zut ! Ce bonhomme qui prend parti pour la fourmi contre cette pauvre petite chanteuse de cigale, mais c’est un sale muff, ton bon La Fontaine !
– Tu vas un peu loin, Pierre.
– On ne va jamais trop loin avec des gens comme ça !… Et non seulement c’est un muff, mais encore c’est un imbécile !
– Pierre, la passion t’emporte.
– Oui, un imbécile ! et une andouille ! Je connais des fables de La Fontaine à faire hausser les épaules à un hippopotame… Tiens, te rappelles-tu la fable intitulée : le Satyre et le Passant ?
– Dis-moi la chose en deux mots.
– Voici. C’est une espèce de bonhomme à moitié sauvage qui est, avec sa femme et ses gosses, dans une caverne, en train de manger leur potage. Alors, tout d’un coup, il se met à tomber de l’eau, et voilà un type civilisé qui est sorti sans parapluie, et qui vient se mettre à l’abri dans la caverne au sauvage. Le sauvage l’invite à manger une assiettée de soupe avec eux. Le civilisé accepte ; mais comme il est gelé de froid, il se réchauffe d’abord les doigts en soufflant dessus. Ce truc-là commence à épater le sauvage. Et puis, comme le potage est trop chaud, le civilisé souffle dessus pour le faire refroidir. Du coup, v’là le sauvage tout à fait baba. Il ne comprend pas que le même souffle puisse d’abord réchauffer les mains et puis ensuite rafraîchir la soupe. Alors, il flanque le civilisé à la porte de sa caverne en lui disant :
Ne plaise aux Dieux que je couche
Avec vous sous même toit !
Arrière ceux dont la bouche
Souffle le chaud et le froid !
– Et alors ?
– Alors, c’est tout ! Connais-tu quelque chose de plus idiot que ça ? Ce sauvage qui ne s’est jamais soufflé sur les doigts ni sur sa soupe ! Comme si c’étaient des trucs qu’on apprend à la Sorbonne ou au Collège de France !
– Je te concède que cette fable est d’une moralité plutôt contestable, mais il en est tant d’autres si charmantes !…
– Charmantes !… Ah ! on voit bien que tu n’es pas forcé de les apprendre par cœur ! Et puis, il y a une chose qui me dégoûte de La Fontaine, c’est la Lettre à Monseigneur le Dauphin, qui est au commencement du bouquin, parce que, tu sais, il a écrit des fables exprès pour le gosse à Louis XIV. Il parle à ce moutard avec la platitude d’un larbin qui rince les pots de chambre et qui est encore bien content !… Ah ! je comprends qu’il n’aimait pas les cigales, ce type-là, les petites cigales qui se foutaient pas mal de Louis XIV et de ses perruques et de son sale gosse. Est-ce qu’il avait déjà une perruque, le gosse à Louis XIV ? Mon Dieu, mon Dieu, quelle époque de crétins ! (On n’est pas des bœufs - 1896)
Insultes à la France
Voyant s’approcher le printemps, M. Pivre, négociant en Vins et Spiritueux, résolut de faire repeindre la façade de son magasin.
M. Pivre, disons-le tout de suite, est un bonhomme peu intéressant.
Il appartient à la catégorie de ces méprisables individus qui vendent, sous la fallacieuse dénomination de vin, un mélange d’eau de Seine, d’alcool amylique, de bitartrate de soude et de fuchsine.
M. Pivre, au lieu de mettre sa boutique sous le patronage d’un Borgia quelconque, avait eu le toupet de prendre cette enseigne :
AUX VIGNOBLES FRANÇAIS
Donc, l’abominable Pivre fit venir un peintre et le chargea de badigeonner sa façade avec de fraîches et pimpantes couleurs.
L’ouvrier se mit à l’ouvrage.
Il commença par gratter la peinture de la trompeuse enseigne.
Il gratta l’A, il gratta l’U, il gratta l’X, il gratta le V, il gratta…
Non, il allait se mettre à gratter l’I, quand midi vint à sonner.
C’est une vieille coutume administrative chez ce peintre d’aller déjeuner chaque fois que sonne midi.
Il fit ce jour-là comme il faisait tous les jours, et, lâchant là son ouvrage, se dirigea vers un petit restaurant du quartier.
Machinalement, un passant qui passait par là, comme l’indique son nom, leva les yeux vers l’enseigne abandonnée et lut, non sans stupeur, ces mots :
IGNOBLES FRANÇAIS
Puis, ce fut un second passant qui joignit son étonnement à celui du premier.
Puis un troisième.
Et savez-vous comment bientôt s’appelèrent les passants arrêtés ?
Ils s’appelèrent légion !
Et ce fut une légion hurlante d’indignation, écumante de fureur !
— Sale Prussien ! criaient les uns.
— Cochon d’Italien ! vociféraient les autres pas mieux renseignés.
Des cris, la foule ne tarda point à passer, aux projectiles.
Quelques cailloux, que je n’hésite pas à attribuer à la malveillance, brisèrent les vitres et même les litres, et en général tous les objets en verre étalés à la vitrine.
M. Pivre, attiré par tout ce fracas, et n’en devinant pas la cause, voulut réagir !
Ah ! il fut bien reçu, M. Pivre !
— À l’eau, le sale Prussien ! À l’eau, le cochon d’Italien !
Et un vieil ouvrier gueulait :
— Dire qu’on s’est fait casser la figure à Magenta pour ces gens-là ! Que ça nous serve de leçon !
Cependant, le badigeonneur avait accompli son déjeuner.
Il venait consciencieusement reprendre son ouvrage.
Sans souci de la cohue, il grimpa sur son échelle et gratta.
Il gratta l’I, il gratta le G, il gratta…
Non, il allait se mettre à gratter l’N quand une clameur s’éleva, d’enthousiasme et de pardon !
On lisait maintenant :
NOBLES FRANÇAIS
La foule se retira satisfaite, sans qu’on eût à déplorer autre chose que des dégâts matériels, comme dit Chincholle.
Et on dit que les Français sont difficiles à gouverner ! (Le Bec en l’air – 1897)
L’orthographe du mot Hyppolyte
Les événements tumultueux que nous traversons actuellement ont relégué au second plan (et peut-être même au troisième) la si intéressante, pourtant, question de l’orthographe simplifiée.
Ce n’est point sans un vif sentiment d’orgueil que je me flatte d’avoir été l’un des premiers membres de la Ligue pour la simplification de l’orthographe, car, à l’époque où elle fut fondée, il fallait un certain courage à s’y affilier.
Avouerai-je ?… Oui, j’avouerai que j’étais personnellement intéressé à la question ayant toujours oublié ou n’ayant jamais appris comment s’écrivent certains mots français.
Hippolyte, par exemple.
Je suis un des rares bacheliers français (le seul peut-être) qui ne sachent pas exactement comment s’écrit Hippolyte.
À ce point que je suis forcé d’avoir, dans mon cabinet de travail, un Bottin de Paris.
Pourquoi un Bottin ? vous demandez-vous non sans une pointe d’inquiétude.
Voici :
Quand les hasards de la littérature exigent que je trace sur mon papier le mot Hippolyte, je cherche dans ledit Bottin l’adresse d’un de mes amis (M. Gustave Roger) dont l’office est situé rue Hippolyte-Lebas.
Et me voilà renseigné.
Il serait plus simple, m’objecterez-vous de me procurer un de ces petits dictionnaires où l’on trouve tout, les mots sales comme les noms propres.
Le conseil est parfait et j’y songerai, mais seulement après l’Exposition, à une époque où ces sortes d’engins seront à la fois plus perfectionnés et à meilleur marché.
Ah ! ce Hippolyte !
Que de soucis ne m’a-t-il pas causés, avant l’acquisition de mon Bottin, et que d’humiliations !
Oh ! certes, mon ignorance ne tombait pas jusqu’à le cacographier ipolyte, ainsi que le font certaines natures par trop simplistes.
Ni hippaullythe, ce qui serait l’indice d’une complexion extraordinairement fastueuse.
Je me tenais entre les deux. Eh ! parbleu, je sais bien que ce diable de mot comporte un i et un y, mais comment distribuer judicieusement ces lettres compliquées ?
Là gisait le hic !
Un de mes amis, que cette curieuse particularité intéressait au plus haut point, m’indiqua :
— Il me semble qu’en te rappelant l’étymologie du mot…
Je ne le laissai pas achever. Il avait raison, cet homme !
Et à partir de ce moment, heureux de ce truc mnémotechnique, j’écrivis sans broncher hypolithe.
Rien ne pouvait m’enlever de l’idée que ce nom dérivait des deux mots grecs hypo qui veut dire sous, et lithos qui signifie pierre : sous-pierre !
La chose tournait au burlesque.
Aussi, dès que j’eus un peu d’argent devant moi, m’empressai-je de me procurer le Bottin dont il est question plus haut. (Ne nous frappons pas – 1900)
La vengeance de Magnum (pantomimette pour le nouveau cirque)
Personnages:
MAGNUM, jeune chien tout petit, tout petit, mais excessivement roublard et teigne.
BLACK, gros terre-neuve entre deux âges, pas très malin, mais excellent bougre.
ROSE SWEET, acariâtre et sèche vieille lady, propriétaire d'un petit cottage à louer (to let).
I.—Dans un moment d'oubli, le jeune chien Magnum souille la porte du cottage de Rose Sweet.
II.—Cette dernière, qui précisément revient du marché, châtie le petit coupable d'une main osseuse et excessive.
III.—Magnum s'éloigne la chair meurtrie et l'amour-propre en feu. Son état d'âme consiste à se dire: «Quelle mauvaise blague pourrais-je bien faire à ce vieux chameau-là?»
IV.—Soudain, il frappe son petit crâne de sa petite patte et pousse un joyeux petit aboi qui correspond assez exactement à l'euréka des anciens Grecs.
V.—Et puis, le voilà parti à toute volée dans une direction qu'il sait!
VI.—Bientôt, il revient accompagné de Black, un gros terre-neuve blanc de ses amis.
VII—En route, Magnum explique, non sans peine, à Black, son rôle dans cette entreprise.
VIII.—Docilement, Black se place près de la porte du cottage, tenant haut sa bonne tête de bon chien-chien.
IX.—Le petit Magnum, la joie préventive aux prunelles, saute sur le corps de Black, puis, de là, sur sa tête.
X.—Ainsi parvenu à la hauteur convenable, il appuie le bout de sa mignonne patte sur le bouton électrique de la porte du cottage.
XI.—Driling, driling, driling, driling, driling, driling...
XII.—Les derniers driling vibrent encore qu'un changement à vue s'est opéré avec la rapidité de l'éclair lancé d'une main sûre.
XIII.—Magnum saute à terre et va se coucher sur le trottoir, à trois ou quatre brasses en amont du cottage.
XIV.—Même jeu pour Black. Seulement, lui, c'est en aval.
XV.—Cependant, Rose Sweet, en espoir de possibles locataires, accourt vite, essuyant à son tablier ses mains souillées de pelures de pommes de terre, et toute à l'infructueuse tentative d'arborer sur sa morose et naturellement agressive face l'exquis sourire du bon wellcome.
XVI.—Personne à la porte du cottage! Personne dans l'avenue! À l'horizon, pas l'ombre d'un naughty little boy! Alors quoi?
XVII.—D'êtres vivants, seulement ces deux chiens qui se chauffent au soleil. Pas eux qui ont sonné, bien sûr! Pas ce gros terre-neuve, pas ce minuscule roquet, non plus! Alors quoi?
XVIII.—Rose Sweet referme la porte de son cottage et rentre chez elle, attribuant son dérangement à quelque phénomène de berlue auditive.
XIX.—Pas plutôt Rose Sweet rentrée, les deux chiens recommencent le petit stratagème indiqué dans les numéros VIII, IX, X, XI, XII, XIII et XIV.
XX.—Rose Sweet renouvelle le manège soigneusement décrit dans les numéros XV, XVI et XVII.
XXI.—Mais l'hypothèse du phénomène berlue auditive ne lui suffit plus.
XXII.—Des phantasms, peut-être! Effroi indescriptible de l'haïssable mégère!
XXIII.—Oui, c'est bien cela, des phantasms! Des âmes d'anciens locataires tourmentés par elle, la viennent tourmenter à son tour.
XXIV, XXV, etc., etc., N.—Ce petit jeu continue, jusqu'à ce que le spectateur donne des marques évidentes de lassitude.
N + 1.—Complètement affolée, Rose Sweet se pend, dans son jardin, à la branche d'un poirier de Bon-Chrétien.
N + 2.—Et cette Rose Sweet était une si hargneuse vieille lady, et si désobligeante qu'il n'y a personne à son enterrement...
N + 3.—... Sauf Magnum et Black, qui rigolent comme des baleines de pépin, par une pluie d'orage. (Deux et deux font cinq – 1895)
Le coup du Larousse
Mon nouvel appartement se trouvant un peu loin de la Bibliothèque nationale, où m’appelle la journalière documentation de mes chroniques si substantielles, j’ai dû me résoudre à acheter un Larousse, un de ces braves Larousse qui donnent au plus induré crétin les airs malins de l’omniscient.
(Vous ne me verrez plus que rarement dans votre hall, ami Louis Denise, érudit bibliothécaire et charmant camarade !)
Ce Larousse, dont la masse imposante s’étale au bas de mon fort joli buffet Louis XIII, converti ad hoc, me rappelle d’autres Larousse qu’au temps de ma jeunesse j’acquis dans des conditions exceptionnelles de désordre financier.
Je ne sais pas si les choses, au quartier Latin d’aujourd’hui, se passent encore ainsi : mais, quand notre budget frisait l’imminente catastrophe, nous faisions le coup du Larousse.
Nous achetions à des gens dont c’était le métier la Grande Encyclopédie.
Nous l’échangions contre vingt billets mensuels de 30 fr., soit 600 fr., et nous étions bien heureux de revendre notre ouvrage 300 fr.
Comme placement de père de famille, c’était plutôt contestable, mais palper 300 fr. d’un coup, ô délire !
Mon fournisseur à moi était un abominable vieux bouquiniste de la rue Saint-Séverin qui se chargeait, du même coup, de me vendre le Larousse et de me trouver un acheteur le lendemain même.
J’aimais assez cette simplication transactionnelle.
Or, il arriva qu’un jour j’achetai un Larousse chez ce sordide vieillard, que je lui signai immédiatement ses vingt billets, et qu’il me livra illico le gros ballot de forte toile où s’enfermait le Larousse.
J’avais, en outre, sa parole que mon acquisition trouverait preneur le lendemain ou, au plus tard, le surlendemain.
Le soir même, comme je parlais de l’affaire devant des amis, un étudiant riche me proposa de lui céder mon Larousse pour 400 fr.
Pensez si je topai ! En un clin d’œil les 400 fr. furent dans ma poche, et le ballot au sein du coquet petit appartement de mon ami, l’étudiant riche.
Par pure complaisance, je passai chez le bouquiniste :
— Ne vous occupez pas, lui dis-je, de me chercher quelqu’un pour mon Larousse… je l’ai vendu.
— Vous… l’avez… vendu ?
— Je l’ai vendu à un de mes amis.
— Vendu ?
— Vendu et livré.
— Livré !
Je crus que le vieux allait s’évanouir. Sa physionomie, ordinairement terreuse, passait maintenant au vert sale.
C’était dégoûtant, mais effroyable ! Bientôt, il reprit ses sens.
— Courez vite chez votre ami, râla-t-il, reprenez le ballot !… Peut-être ne l’a-t-il pas encore ouvert… Et rapportez-le-moi tout de suite ! Allez vite… Prenez une voiture à mon compte !
Il fallait que la situation fût grave pour que ce rapiat parlât de payer une voiture.
Sans rien comprendre, j’obéis.
Mon ami, l’étudiant riche, me reçut froidement :
— Je comprends toutes les plaisanteries, dit-il, mais, vraiment, celle-là dépasse les limites assignées par le simple bon goût.
Du doigt, il me montrait le ballot éventré, et, au lieu du Larousse promis, je ne sais quels innommables in-quarto dont la valeur intrinsèque atteignait à peine celle du vieux papier.
Je compris tout.
Le vieillard de la rue Saint-Séverin m’avait vendu un Larousse factice, dont le racheteur factice n’était autre que lui-même.
Canaille, va !
À cette époque, je jouissais d’un caractère emporté.
Je ne perdis point une si belle occasion de gueuler comme toute une ralinguée de putois.
Ah ! le pauvre vieux n’en menait pas large !
Il se traînait à mes pieds, me suppliant de ne pas déshonorer ses cheveux blancs (il avait des cheveux jaunes), sa femme (il était veuf depuis trente-cinq ans) et ses enfants (il n’avait jamais eu d’enfants).
Mais moi, je continuais à le traiter d’usurier et à le menacer du procureur de la République.
À la fin, je proposai un arrangement amiable :
Il livrerait un vrai Larousse à mon ami l’étudiant riche.
Il me laisserait en possession de mes 400 francs.
Il déchirerait les vingt billets par moi souscrits.
Devant mon air résolu à aller jusqu’au bout, cette vieille crapule accepta mes conditions.
Je me demandai longtemps si mon procédé avait été bien délicat : à l’heure qu’il est, je ne suis pas encore fixé.
Le pire, c’est que je ne rencontrai jamais le pauvre malhonnête homme sans le forcer à me payer un bock, et je trinquais ainsi : « À la tienne, immonde fripouille ! »
Alors, lui, souriait gomme-gutte. (Le Bec en l’air – 1897)
Le crocodile et l’autruche ; fable sud-africaine
Il y avait une fois un crocodile qui sommeillait au bord d’une rivière.
Vint à passer une autruche, une belle autruche, stupide de cerveau et fière des superbes plumes qu’arborait son derrière.
Quand elle aperçut le crocodile :
— Te voilà, toi, grand vaurien ! dit-elle avec l’insolence des volatiles de sa caste.
Vexé de cette désobligeante interpellation et furieux d’être ainsi réveillé inutilement, le crocodile répondit sur le ton de l’aigreur :
— D’abord, vous commencez à me raser, vous, avec vos façons de parler allig à tort et à travers : sachez que je ne suis pas un grand vaurien, mais bien un grand saurien, ce qui n’est fichtre pas la même chose !
— Vaurien ou saurien, peu importe. Vous n’en êtes pas moins un des plus vilains moineaux de toute la zone. Dieu, que vous êtes laid, mon pauvre ami !
Et en faisant ces mauvais compliments au saurien (car le crocodile est bien un saurien), la ridicule autruche se tournait et se retournait pour faire admirer les magnifiques plumes de son postérieur.
À ce moment, un nuage de poussière apparut à l’horizon :
— Alerte, alerte, fit le crocodile complaisant, voici venir des chasseurs d’autruches ! Filez, ma belle amie, ou gare les balles de ces messieurs ! Quant à moi, ma laideur est ma sauvegarde.
— Le fait est, répondit l’autruche, qu’on n’a aucun intérêt à vous tuer, vous, et à s’emparer de votre queue pour la mettre sur les chapeaux des belles dames anglaises, comme on fait de la mienne.
Au lieu de s’attarder à cette dernière insolence, l’autruche aurait mieux fait de filer, car au même instant, une balle venait la frapper en plein cœur.
Le crocodile eut, aussi, un grand tort, celui de se réjouir de ce résultat, car le bruit qu’il produisit, en se frottant les mains, fit se retourner un des chasseurs.
Une balle dans l’œil le foudroya.
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Quelques mois après ces événements, dans un grand magasin de New-Bond-Street, une jeune femme, d’une rare élégance, extrayait de son portefeuille des bank-notes pour payer des plumes d’autruche qu’elle venait d’acquérir.
Or, ce portefeuille était fabriqué avec la peau de notre feu crocodile, et les riches plumes ne provenaient point d’un autre croupion que celui de notre regrettée autruche.
Moralité
Soyez vilain ou soyez beau,
Pour la santé, c’est kif-kif bouricot. (Le Bec en l’air – 1897)
L'auto-ballon
Ce pauvre Captain Cap commençait à me raser étrangement, avec ses aérostats, ses machines volantes, planantes et autres, qui m'indiffèrent également.
J'allais prendre congé sur un quelconque motif, quand un gentleman d'aspect robuste, et qui avait semblé prendre un vif intérêt aux grandes idées de Cap, se leva, s'approcha, nous tendant le plus correctement du globe sa carte, une très chic carte de chez Stern, sur laquelle on pouvait lire ces mots:
Sir A. Kashtey
Winnipeg.
Nous aimons beaucoup le Canada, Cap et moi, et la rencontre d'un Canadien, même d'un Canadien anglais, nous transporte toujours de joie.
Aussi accueillîmes-nous le nouveau venu d'une mine accorte.
Quand nous eûmes échangé les préliminaires de la courtoisie courante:
—C'est que, continua sir A. Kashtey, l'aérostation, ça me connaît un peu!... J'en ai fait jadis dans des conditions peut-être uniques au monde!
Je vis Cap lever d'imperceptibles épaules... Conditions uniques au monde!... Téméraire étranger, va!
Sans se laisser démonter, Kashtey ajouta:
—Le particulier de mon ascension, c'est que le ballon c'était moi-même.
Du coup, Cap fut visiblement gêné. Sa mémoire, consultée à la hâte, ne recelait nul analogue souvenir, et son imagination, pourtant si fertile, nulle idée ingénieuse.
Sir A. Kashtey, après avoir eu la politesse de faire remplir nos verres, dit encore:
—Il y a une dizaine d'années de cela... Je commandais le brick King of Feet, chargé d'acide sulfurique, à destination d'Hochelaga. Une nuit, à l'embouchure du Saint-Laurent, nous fûmes coupés en deux, net, par un grand steamer de la Dark-Blue Moon Line et nous coulâmes à pic, corps et biens.
—Triste!
—Assez triste, en effet! Moi j'étais chaussé de mes grosses bottes de mer en peau de loup-phoque, imperméables si vous voulez, mais peu indiquées pour battre le record des grands nageurs. Je fus néanmoins assez heureux pour flotter quelques instants sur une pâle épave. À la fin, engourdi par le froid, je fis comme mon bateau et comme mes petits camarades: je coulai. Mais... écoutez moi bien, je n'avais pas perdu une goutte de mon sang-froid, et mon programme était tout tracé dans ma tête.
—Vous êtes vraiment un homme de sang-froid, vous!
—J'en avais énormément dans cette circonstance: la chose se passait fin décembre.
—Très drôle, sir!
—Du talon de ma botte, je détachai de la coque de mon brick un bout de fer qu'après avoir émietté dans mes mains d'athlète, j'avalai d'un coup. Doué, à cette époque, d'une vigueur peu commune, j'empoignai une des touries naufragées d'acide sulfurique et j'en avalai quelques gorgées.
—Tout ça, au fond de la mer?
—Oui, monsieur, tout ça au fond de la mer! On ne choisit pas toujours son laboratoire... Ce qui se passa, vous le devinez, n'est-ce pas?
—Nous le devinons; mais expliquez-le tout de même, pour ceux de nos lecteurs qui ne connaissent M. Berthelot que de nom.
—Vous avez raison!... Chaque fois qu'on met en contact du fer, de l'eau et un acide, il se dégage de l'hydrogène... Je n'eus qu'à clore hermétiquement mes orifices naturels, et en particulier ma bouche; au bout de quelques secondes, gonflé du précieux gaz, je regagnais la surface des flots. Mais voilà!... Comme dans la complainte de la famille Fenayrou, j'avais mal calculé la poussée des gaz. Ne me contentant pas de flotter, je m'élevai dans les airs, balancé par une assez forte brise Est qui me poussa en amont de la rivière. Ce sport, nouveau pour moi, d'abord me ravit, puis bientôt me monotona. Au petit jour, j'entr'ouvris légèrement un coin des lèvres, comme un monsieur qui sourit. Un peu d'hydrogène s'évada; me rapprochant peu à peu de mon poids normal, bientôt, je mis pied à terre, en un joli petit pays qui s'appelle Tadousac et qui est situé à l'embouchure du Saguenay. Connaissez-vous Tadousac?
—Si je connais Tadousac! Et la jolie petite vieille église! (la première que les Français construisirent au Canada). Et les jeunes filles de Tadousac qui vendent des photographies dans la vieille petite église au profit de la construction d'une nouvelle basilique!
(Et même, si ces lignes viennent à tomber sous les yeux des jeunes filles de Tadousac, qu'elles sachent bien que messieurs P. F., E. D., B. de C., A. A. ont gardé d'elles un souvenir imprescriptible.)
Sitôt fermée ma parenthèse, le gentleman de Winnipeg termina son récit avec une aisance presque injurieuse pour ce pauvre Cap:
—Dès que j'eus mis pied à terre, j'exhalai le petit restant d'hydrogène qui me restait dans le coffre, et je gagnai la saumonnerie de Tadousac en chantant à pleine voix cette vieille romance française que j'aime tant:
Laissez les roses aux rosiers Laissez les éléphants au lord-maire. (Deux et deux font cinq – 1895)
Automobilofumisme
Ce fut un gamin, qui, le premier, sema l’alarme de la curiosité dans l’âme des villageois.
– Venez voir ! Venez voir ! Il y a une voiture qui monte la côte, une grosse voiture sans chevaux !
Quelques campagnards, tenus au courant de l’automobilisme par le Petit Journal, conclurent judicieusement que si cette voiture montait la côte sans l’aide d’un ou de plusieurs coursiers, ce devait être une de ces voitures sans chevaux, dont les entretient parfois notre vieux camarade Pierre Giffard.
Et ils s’en allèrent au devant du moderne véhicule, lequel grimpait allègrement la rude montée de Villeneuve.
C’était une grande, grosse, énorme voiture dans le genre de celles qu’on voit aux saltimbanques et aux marchands forains.
Fraîchement peinte en claires couleurs, les cuivres tout luisants, elle resplendissait au beau soleil comme un saint-sacrement. Bientôt, elle fut presque au haut de la côte.
Et les habitants de Villeneuve frottèrent leurs yeux, éperdument, se croyant le jouet de quelque rêve.
Cette voiture, à la vérité, cette grosse voiture était bien une voiture sans chevaux, au sens strict du mot, mais elle n’était pas une voiture sans chevaux, comme on l’entend généralement.
Car elle était traînée par un chien. Un chien, un seul chien, et pas un très gros chien, encore !
Les gens de Villeneuve se sentirent les bras leur tomber du corps !
Ils se les ramassèrent mutuellement (avec un sens très vif de la solidarité), et, fatigués de s’être tant frotté les yeux, se contentèrent désormais de les écarquiller.
Un chien de moyenne taille remorquer une aussi formidable roulotte !
Eh ! parbleu, sans doute la roulotte était une roulotte pour rire, une roulotte en carton, destinée à quelque mascarade de la ville !
Hypothèse vite abolie, car on aperçut, sur la plate-forme de devant et aux fenêtres de la voiture, quatre personnes en chair et en os, deux messieurs et deux dames.
Alors, voilà ! Ce chien était un chien phénomène, un chien fort comme deux ou trois vigoureux percherons. Un sacré chien, tout de même !
Un sacré chien, oui, mais n’empêche qu’il fallait être de rudes feignants pour se faire traîner, à quatre, dans cette grosse guimbarde, par un pauvre malheureux toutou qui en crèverait sûrement !
Cependant, un vieux monsieur se détachait du groupe des villageois, s’avançait vers la voiture, et d’un ton qui n’admettait pas de réplique :
– Je vous somme de vous arrêter ! commanda-t-il.
Docile, stoppa le véhicule.
– Membre de la Société protectrice des animaux, continua le vieux monsieur, j’ai pour devoir de faire cesser l’effroyable surmenage dont ce chien est la proie infortunée.
– Ce chien ! ricana l’un des jeunes gens de la voiture, mais ce chien nous traîne en se jouant… Il se délasse en nous remorquant. Savez-vous combien nous pesons, tout le tremblement, la roulotte, le matériel et les bonnes gens ?
– Plusieurs milliers de kilos.
– Oh ! la la ! Nous pesons quinze livres et demie, en tout et pour tout ! Quinze livres et demie ! Ça te la coupe, hein ! Il faut vous dire que mon ami et moi, nous sommes d’un caractère très léger ; ces dames sont de mœurs plus légères encore. Quant à notre matériel, sachez qu’il frise l’impondérabilité. Toutes nos assiettes, entre autres, sont des assiettes creuses !
– Messieurs, aggrava le vieux zoophile, vous êtes des plaisantins dont l’étourdissant et frivole bagout ne saurait abolir en moi le sens du devoir. Je vous somme de dételer ce chien !
– Ici, mon vieil Azor !
Azor, dételé, sauta gaiement sur la plate-forme de la voiture. Et le plus étrange, c’est que la voiture, traînée désormais par nulle bête, continua sa route tout de même.
Les villageois comprirent alors que ces Parisiens s’étaient moqués d’eux, et ils en conçurent, contre les véhicules automobiles, un vif ressentiment, pas près de s’éteindre. (On n’est pas des bœufs - 1896)
Autre mode d'utilisation de la baleine
N'est-ce point inconcevable que l'homme si habile à faire des animaux ses utiles auxiliaires n'ait jamais songé à utiliser, autrement que pour ses parapluies, cet énorme et vigoureux cétacé qui a nom baleine?
Ce n'est pas seulement par ses fortes dimensions et par sa vélocité peu commune que se recommande la baleine; les navigateurs sont d'accord pour proclamer sa vive intelligence et son attachement sincère à tout être humain non pourvu de harpon.
Donc, messieurs, de grâce, ne tuons plus la baleine, faisons-en plutôt notre alliée fidèle, notre grosse amie.
Comment utiliser la baleine?
1° En l'attelant à des navires comme on attelle un cheval à une voiture.
L'expérience en a été faite avec la plus complète réussite au Pôle Sud par le capitaine Adrien de Gerlache, avec ses deux baleineaux Léopold et Cléo (j'ai raconté cette piquante aventure, en de récentes colonnes).
2° En se servant de la baleine elle-même comme bateau.
Tout de suite, vous pensez à Jonas, n'est-ce pas, mes amis, et vous vous imaginez que je vais vous raconter des histoires de l'Ancien Testament.
Détrompez-vous, je n'eus jamais la prétention d'enfourner des marins dans les estomacs méphitiques des baleines. La position y serait malpropre et dénuée de confort. Non, le procédé dont je vais avoir l'honneur d'entretenir ma riche clientèle est infiniment plus moderne.
Il est dû à l'heureuse initiative, couronnée de succès, du capitaine américain Moonson, un brave garçon dont le nom est bien connu de tous nos lecteurs.
Voici de quelle façon manoeuvre l'ami Moonson.
Dès qu'il a capturé une baleine, il l'enferme dans un bassin assez étroit pour qu'elle ne puisse prendre aucun exercice, et il la gorge de nourriture.
À ce régime, la pauvre bête a bientôt fait d'engraisser terriblement.
Quand elle se trouve au mieux de sa forme (quelques baleines arrivent ainsi à doubler de volume), le capitaine Moonson la délarde en prenant toutefois la précaution de l'endormir au chloroforme.
Il la délarde, comprenez-vous bien?
C'est-à-dire qu'il lui enlève les énormes paquets de graisse qu'elle a sous la peau, aux deux flancs.
Moonson obtient de la sorte des espaces vides dans lesquels il introduit deux vastes coffres en ébonite épousant la forme exacte de la cavité produite.
Au bout de quelques jours, notre baleine, soigneusement pansée, est guérie de sa petite opération et ne demande qu'à reprendre la mer.
Moonson prend place alors dans un des coffres, son matelot dans l'autre, et adieu va! Vogue la galère.
La direction se fait électriquement, les deux nageoires pouvant être immobilisées par un courant.
Une supposition: Vous voulez virer tribord, vous n'avez qu'à faire passer votre courant dans la nageoire gauche et réciproquement. Rien n'est plus simple, comme vous voyez.
La baleine est mise dans l'impossibilité de plonger, grâce à des flotteurs adaptés de chaque côté.
D'ailleurs, les plus petits détails sont prévus, et nul doute que ce nouveau mode de navigation ne se généralise bientôt.
Moonson se propose de venir prochainement de New-York à Paris sur son curieux appareil. Je lui prédis un vif succès de curiosité. (Pour cause de fin de bail - 1899)
Gendarme avec et sans pitié
J’ai reçu la visite de Marcel, ce modeste héros dont je signalais, ici, tout récemment, l’incarcération suivant de près son sauvetage d’un jeune fils de marchande de pommes de terre frites.
Marcel me remercia des quelques lignes bienveillantes en question, se plaisant à en reconnaître la stricte exactitude, sauf, pourtant, un léger point qu’il me pria de rectifier.
— Je suis allé, l’autre jour, à Pont-l’Évêque non pour y faire de la prison, mais afin d’y purger une contrainte.
— Existe-t-il donc une différence entre le traitement des prisonniers et celui des contraints ?
— Nib ! Au Casino des Marronniers, c’est kif-kif pour tous les clients !
Avec Marcel, mille choses nouvelles à apprendre.
Laissons-lui la parole :
« Autrefois, me conta-t-il entre autres, quand j’avais de la prison à faire ou une contrainte à purger, je n’attendais pas qu’on m’arrêtât ; je filais tout droit à Pont-l’Évêque : « Bonjour, monsieur le directeur — Tiens, Marcel !… » À quoi bon déranger le monde ? Quand, un beau jour, voilà un gendarme qui me dit : « Marcel, veux-tu, chaque fois que tu vas là-bas, gagner trente sous ? Ça va, que je lui dis. — Alors, laisse-toi arrêter par moi : je toucherai trois francs de capture, nous partagerons… » Ah ! ça, c’était un bon gendarme ? Il vient d’être nommé brigadier à Livarot ; je le regrette, mais j’ai été bien content pour lui, car c’était un père de famille. »
Marcel ne conserve pas de tous les membres de la maréchaussée française la même opinion flatteuse, notamment d’un certain gendarme de marine auquel il réserve un cain de sa caine (un chien de sa chienne).
Il y a plusieurs années, n’écoutant que son courage, Marcel se jetait à l’eau et sauvait un matelot autrichien qui se serait certainement noyé sans cette heureuse intervention.
Quelques semaines plus tard, par le canal des autorités maritimes et municipales, Marcel recevait un pli l’invitant à passer chez M. le Consul d’Autriche, au Havre, afin d’y retirer un témoignage de satisfaction, une médaille et une petite somme d’argent, qu’on le priait de bien vouloir accepter.
Le gendarme de marine, en remettant cette communication à l’intéressé, ajouta :
— Je t’accompagnerai au Havre, Marcel ; ce sera plus sûr.
— Plus sûr de quoi ? objecta Marcel.
— Tu verras bien.
Or, savez-vous ce que Marcel vit bien ?… C’est que, après avoir été félicité de son courage, au nom de l’Autriche et même de la Hongrie ; après avoir reçu de M, le Consul son brevet et sa médaille, oui, savez-vous ce qu’il vit bien, Marcel ?… Il vit le gendarme de marine avancer la main et empocher froidement le billet de cent francs que lui tendait le représentant au Havre de Sa Majesté l’empereur d’Autriche.
— Au nom du fisc !
Car Marcel — on n’est pas parfait — doit une somme assez rondelette à notre vieux fisc français : assignations, frais de procès, amendes, etc. etc., sans compter les trois francs de capture si fraternellement partagés avec l’autorité.
Et le fisc, avisé de tant d’or autrichien tombant dans la poche de Marcel, n’avait pas cru devoir manquer une si belle occasion.
C’est ainsi que passa sous le nez de Marcel, une somme vingt fois plus importante que celles qu’il eût jamais, d’un seul coup, détenues dans toute sa vie.
(Il va sans dire que cette histoire est de la plus rigoureuse authenticité.)
P. S. — Je reçois de M. Albert-Émile Sorel, fils de M. Albert Sorel (de l’Académie française et autres branches), une demande de rectification devant laquelle je m’incline bien volontiers.
« Jamais, m’affirme ce bon fils, ni à aucune époque, M. Albert Sorel ne fut le concitoyen ni le contemporain de quiconque ou autre se livrant à des habitudes d’intempérance.
« Tout un passé d’honneur et de travail, ajoute M. Albert-Émile Sorel, s’érige et proteste contre une telle allégation ».
Dont acte. (À l’œil - 1921 - posthume)
Graphologie
Minuit venait de sonner. Comme ceci se passait dans un quartier paisible, le poste de police était calme.
Stoïque et copieusement moustachu, le brigadier rédigeait un vague rapport.
Avec un long brin de bouleau arraché au balai du poste, un gardien de la paix tentait — ô chimère ! — de débourrer sa pipe.
Sur l’oblique lit de camp, les autres sergots dormaient, rêvant qu’ils étaient devenus officiers de paix, et même préfets de police.
On serait bien bête, en effet, quand on rêve, de se mesurer l’avancement.
C’est à ce moment précis, ou à peu près, qu’un homme fit irruption dans le poste.
Un homme mûr, aisé, — bourgeoisement vêtu, dont grisonnaient les favoris.
Et cet homme, d’une voix où palpitait l’agitation intérieure, dit au brigadier :
— Brigadier, mettez-moi en état d’arrestation.
— Et pour quelle cause ? interrogea le stoïque brigadier.
— Pour la cause que je suis un assassin.
Le brigadier sursauta.
Le gardien de la paix, qui débourrait sa pipe, sursauta, et interrompit, aux deux tiers de sa course, le brin de bouleau.
Sursautèrent également les sergots qui dormaient.
Et vous, ô ma chère âme, qui faites votre malin en ce moment ! vous aussi, vous auriez sursauté à cette foudroyante révélation.
Assassin !
Les cognes n’en revenaient pas.
Ce n’est point qu’à Paris les assassins soient rare denrée, mais on est peu accoutumé à en rencontrer dans les postes de police.
Le brigadier se remit pourtant de son émotion :
— Assassin de qui ?… Qui avez-vous assassiné ?
Et comme l’homme ne répondait pas, il insista, tordant ses moustaches et scandant ses syllabes :
— Je vous demande sur la personne de qui vous avez perpétré un meurtre.
— Brigadier, vous avez raison ! répondit l’homme. Je n’ai assassiné personne, mais n’empêche que je sois un redoutable criminel.
La chose devenait plus claire ; on avait affaire à un fumiste ou à un bourgeois, rigolo pris de boisson.
Paternel et bon enfant, le brigadier gourmanda l’homme.
— Vous n’êtes pas honteux, monsieur, à votre âge, et avec vos favoris, d’exercer des plaisanteries que ne répudierait pas la jeunesse du quartier Latin ? — Allons, monsieur, allez vous coucher !
Et il ajouta, souriant finement, car c’était un érudit brigadier :
— À votre âge, Romieu était mort.
Piqué au vif, l’homme riposta :
— Ah ! vous refusez de m’arrêter ? Eh bien ! je vous réponds que ça va coûter cher à la société.
Et il se retira.
⁂
Le brigadier s’était trompé, comme il arrive souvent aux brigadiers.
L’homme n’était pas un mystificateur, mais bien un excellent maniaque, et voici sa démence :
Ancien professeur auquel, soudain, était survenue une petite fortune, il s’adonnait à la pratique de cette science bizarre qu’on appelle graphologie, et qui est l’art de découvrir le caractère des gens d’après leur écriture.
Il était bientôt devenu, à ce jeu, d’une force peu commune.
Un jour, on l’avait vu, sur douze lignes d’un jeune mousse qui naviguait dans les mers du Sud, indiquer le tonnage du bateau, la nature de son gréement et l’âge du capitaine.
Dans ces conditions, la graphologie sortit de son rôle de passe-temps pour entrer dans le domaine de la monomanie, de la démence…
Nous arrivons au point culminant du drame.
⁂
Un soir, relisant, avant de la cacheter, une lettre qu’il venait d’écrire à son notaire, il blêmit comme un linge.
Il venait de découvrir dans ses pattes de mouches… quoi ?
Quoi, dites-vous ?
Il venait de découvrir les signes non douteux, irrécusables, fatalistiques, d’un caractère criminel et meurtrier.
Ah ! il n’y avait pas à s’y tromper !
Il écrivit une seconde lettre qu’il examina de même.
Pas d’erreur !
Horrible, most horrible ! Voilà qu’il était un assassin, lui, jusqu’à présent si brave homme !
C’est alors que, pour éviter un malheur, il se rendit au poste, où il reçut l’accueil revêche signalé plus haut.
Terriblement vexé, il rentra chez lui.
Le concierge n’était pas couché. Au contraire, il lisait, convulsé par le rire, le Parapluie de l’escouade, qui venait alors de paraître.
Dans un coin de la loge, le buffet se dressait, un tiroir entr’ouvert.
Et dans ce tiroir, luisait, inviteuse, la lame d’un large couteau à découper.
Alors, l’homme se saisit du couteau et l’enfonça, non sans quelque frénésie, entre les deux omoplates du concierge.
Deux minutes plus tard, quand le brigadier arriva sur les lieux, avec ses hommes, pour constater le crime, l’homme lui demanda froidement, les bras croisés :
— Eh bien ! me croirez-vous, une autre fois ? » (Rose et Vert-Pomme – 1894)
La fable «le singe et le perroquet»
À propos de perroquets, connaissez-vous la fable persane «le Singe et le Perroquet», fiction si ingénieuse à la fois et si fertile en enseignements de toutes sortes?
Vous ne la connaissez pas, dites-vous; je l'aurais parié.
Malheureusement, pour la bien dire, c'est la plume du vieux La Fontaine qu'il faudrait ou celle du jeune Franc-Nohain, et je n'ai à ma disposition aucun de ces deux ustensiles.
Contentons-nous donc pour cette fois d'une excellente prose à la
Fléchier, si j'ose m'exprimer ainsi:
Il y avait une fois dans le même palais un singe et un perroquet.
Et c'étaient, entre ces deux bêtes, d'éternelles discussions sur leurs mérites personnels.
—Moi, disait le singe, je fais des grimaces comme l'homme. Comme l'homme, je gesticule. Mes pattes de derrière sont des jambes et des pieds, celles de devant des bras terminés par des mains. D'un peu loin, on me prendrait pour un homme, un homme petit, mais un homme.
—Moi, disait le perroquet, je n'ai jamais eu la sotte prétention de me faire passer pour un homme, mais de l'homme je possède le plus bel apanage, la parole! Je puis dire de beaux vers et chanter d'ineffables musiques.
—Je puis jouer la pantomime, ripostait le singe.
—La pantomime? ricanait le perroquet en haussant les épaules. La pantomime, art inférieur, suprême ressource pour cabots aphones!
—Art inférieur! s'indignait le singe. Vous n'avez donc par lu la dernière chronique de Mendès sur la pantomime?
—Non! répliquait le perroquet d'un ton sec.
Bref, le singe en tenait pour le Geste, le perroquet pour le Verbe.
Lequel était supérieur et plus près de l'humanité, du Geste ou du
Verbe? That was the question.
Un jour, la querelle prit des proportions démesurées et nos deux animaux furent bien près d'en venir aux… pattes!
Par bonheur, ce scandale fut évité grâce à un trait d'esprit de notre singe, lequel eut le dernier mot:
—Vous grimacez, moi je parle! répétait le perroquet pour la millième fois.
—Tu parles, tu parles, s'impatienta le singe; eh bien, et moi, qu'est-ce que je fais, espèce d'imbécile, depuis une heure que nous sommes là à discuter bêtement?
C'est pour le coup que le perroquet eut le bec cloué. (Pour cause de fin de bail - 1899)
La langue et l’armée françaises
À la terrasse du mastroquet départemental où j’étanchais ma soif, vinrent s’asseoir près de moi deux caporaux de ligne. Deux caporaux blonds avec des taches de rousseur, comme on les a toujours dépeints dans les récits dits naturalistes.
La bouteille de vin blanc entamée, ils s’informèrent gentiment des nouvelles du pays, des familles respectives, et du bien-être qu’ils éprouvaient chacun dans leur compagnie.
Je constatai avec joie, bien que les affaires de ces guerriers ne me concernassent en rien, que tout allait au gré de leurs vœux.
Seulement, l’un éprouvait nonobstant un visible petit souci.
L’autre s’en aperçut :
– Qu’est-ce que t’as ? T’as l’air un peu embêté ?
– Non, je t’assure, j’ai rien.
– Mais si ! T’as quéq’chose.
– Eh ben, oui, j’ai quéq’chose ! j’ai qu’il y a le ratichon qui s’est payé ma poire ce matin, et que j’voudrais bien en être sûr, parce qu’il n’y couperait pas, c’t enfant de salaud-là !
– Un ratichon qui s’est payé ta poire ! Quel ratichon ?
– C’est un apprenti curé qu’on a dans la compagnie et qu’on appelle le ratichon. Y a pas plus rosse que lui ! Et tout le temps un air de se f… du monde !
– Et comment qu’il a fait pour se payer ta poire ?
– Je le commandais de corvée, ce matin, et lui ne voulait rien savoir. Il me donnait des explications qui n’en finissaient pas. Mais moi non plus, je ne voulais rien savoir. C’était à son tour de marcher, je voulais qu’il marche ! Je n’connais que ça, moi ! À la fin, impatienté, je lui dis : « Et puis, en v’là assez, vous pouvez romper ! »
(Explication pour les jeunes gens qui n’ont jamais fichu les pieds sous un drapeau : l’expression : Rompez ! est employée militairement pour désigner à un inférieur qu’on l’a assez vu et qu’il n’a plus qu’à se retirer.)
En prononçant : Vous pouvez romper ! le jeune caporal considéra attentivement son camarade pour juger de l’effet que produisaient ces mots sur lui.
Mais le camarade ne broncha pas.
– Et alors ? demanda-t-il.
– Alors, reprit l’autre, le ratichon s’est mis à rigoler comme une baleine. Je lui ai demandé ce qu’il avait à rigoler, et il m’a dit : « Caporal, on ne dit pas : Vous pouvez romper ! on dit : Vous pouvez rompre ! »
– Rompre ? s’étonna l’autre caporal. Qu’est-ce que ça veut dire, ça, rompre ?
– C’est ce que je me suis demandé. As-tu jamais entendu parler de ça, toi, rompre ? Ça veut rien dire.
– Eh ben, tu peux être tranquille : ton ratichon s’est payé ta bobine !
Les caporaux se versèrent un nouveau verre de vin, qu’ils burent à la santé des bonnes amies restées au pays, et la conversation reprit sur la question : Vous pouvez romper ! ou Vous pouvez rompre !
– Tiens ! s’écria soudain le caporal du ratichon, v’là Brodin !… On va l’appeler. Il va nous renseigner, lui qui est bachelier !
– Te renseigner ! Oui, tu vas voir : il va t’envoyer aux p’lotes !
(Envoyer aux p’lotes : expression militaire pour inviter une personne à aller se faire fiche.)
– M’envoyer aux p’lotes, Brodin ! On voit bien que tu ne le connais pas. Je l’ai eu bleu dans mon escouade. C’est le meilleur gas de tout le régiment.
Pendant ce colloque, ledit Brodin s’approchait, le bras orné des deux galons de fourrier, la mine futée et imberbe d’un jeune rigolo à l’affût des joies de la vie.
– Hé ! Brodin !
– Tiens, Lenoir ! Comment ça va, mon vieux Noirot ?
– Ça s’maintient. Prends-tu quéque chose avec nous ?
– Volontiers ! Qu’est-ce que vous buvez là ?
– Tu vois, du vin blanc.
– Vous avez raison, c’est ce qu’on peut boire de meilleur de ce temps-là, d’autant plus qu’il est délicieux, ici. Un bon verre de vin blanc, ça vaut mieux que toutes ces cochonneries d’apéritifs qui vous démolissent la santé ! Garçon ! une absinthe pure !
– Je t’ai appelé, Brodin, pour te demander une petite consultation…
– Mais, je ne suis pas vétérinaire.
– Ça n’est pas rapport à la question de la santé, c’est pour un mot que je voudrais bien savoir si on le dit ou si on le dit pas.
– Quel mot ?
– Voilà l’affaire : est-ce qu’on dit Vous pouvez romper ou vous pouvez rompre ?…
Les yeux du fourrier Brodin s’allumèrent d’un vif petit feu intérieur.
– Rompre ? s’écria-t-il. Qu’est-ce que ça veut dire ? Je n’ai jamais entendu prononcer ce mot-là ! On doit dire : vous pouvez romper ! Il n’y a pas d’erreur, parbleu !
– Ah ! je savais bien, moi !
– Une supposition, insista Brodin, que tu sois capitaine des pompiers et que tu veuilles dire à tes hommes de pomper, est-ce que tu leur diras : Vous pouvez pomper, ou vous pouvez pompre ?
– Je dirai : Vous pouvez pomper.
– Eh bien ! c’est exactement la même chose.
– Salaud de ratichon ! Crapule ! En v’là un qui ne va pas y couper, dès demain matin ! (On n’est pas des bœufs - 1896)
La maison vraiment moderne
—Eh bien, mon vieux Cap, que pensez-vous de cela?
—De quoi?
Je tendis au Captain le numéro du Journal en lequel Marcel Prévost traitait, avec son autorité et son charme coutumiers, la question de la maison moderne.
D'un rapide coup d'œil, d'un de ces coups d'oeil que l'aigle le plus perspicace n'hésiterait pas à signer, notre vaillant camarade eut bientôt fait de dévorer la dite chronique.
Puis il haussa les épaules, et d'une attitude qui lui est familière:
—Votre ami Prévost, dit-il, me semble bien ingénu de tant s'effarer pour un monte-charge à ordures ménagères et pour le chauffage des W.-C.
—Vous avez vu mieux que cela, Cap?
—Enfant!
—Dans les Nouvelles-Galles du Sud, sans doute?
—Pas si loin, dans la région Nord du Canada, à Winnipeg; j'ai vu la maison idéalement construite pour ce climat, glacial l'hiver, torride l'été.
—Calorifères? Ventilateurs?
—Mieux que cela! J'habitai l'immeuble qui, durant la rude saison, se trouve toujours du côté du soleil…
—Ah! mon vieux Cap!… On ne me la fait plus, celle-là! je la connais!
—Qu'est-ce que vous connaissez?
—Il y a à San-Remo un hôtel qui, entre autres alléchances, met sur son prospectus cette curieuse indication: «Grâce à une ingénieuse combinaison, toutes les chambres de l'hôtel sont exposées au Midi.» Or, l'ingénieuse combinaison, la voici: L'hôtel, fort mince, ne comporte qu'une épaisseur de chambres, lesquelles, naturellement, ont toute la même orientation, celle du Midi. Si c'est ça que vous appelez la maison idéale!
—Quand vous aurez fini de parler, je causerai.
—Allez.
—Semblable à votre hôtel de San-Remo, ma maison de Winnipeg est assez étroite, puisqu'elle ne comporte que l'épaisseur de deux pièces; mais ce qui fait sa singularité, c'est qu'elle est posée sur un immense chariot qui tourne sur des rails circulaires.
—Je commence à comprendre.
—Ma maison est une maison tournante. Sur le devant, sont placées chambres de maîtres, salles à manger, salons, etc.; sur le derrière, cuisines, chambres de domestiques, niches à belles-mères, etc. Pendant l'hiver, saison où le moindre rayon de soleil est ardemment béni, ma maison, dès le matin exposée au ponent, tourne, tourne, jusqu'au soir, où elle se trouve virée vers le plein couchant, pour recommencer le lendemain.
—Très ingénieux.
—Pendant l'été, l'été torride de ces parages, on opère le manège contraire et l'on peut ainsi fuir l'horreur des calcinants midis.
—Admirable!
—Nous voilà loin, n'est-ce pas, mon cher, de la maison moderne et Marcel Prévost, aux tuyaux émaillés qui empêchent les microbes de remonter dans l'appartement!
* * * * *
—Un petit corpse reviver, Captain?
—Volontiers! fit Cap. » (Pour cause de fin de bail - 1899)
Le kangoucycle
Les nombreuses personnes qui, profitant des derniers beaux jours, se promenaient hier au Bois, ressentirent soudain une peu mince stupeur.
Toute une famille venait de leur apparaître : le père, la mère, deux grandes jeunes filles et un petit garçon, tous éperdument pédalant sur d’élégants tandems peints en vert-nil.
Il y avait cinq tandems pour ces cinq personnes et le deuxième personnage de chaque tandem n’était autre qu’un kangourou.
N’écarquillez pas vos yeux, braves gens, vous avez bien lu : le deuxième personnage de chacun de ces tandems, bel et bien c’était un kangourou.
Et tout ce monde, bêtes, gens, machines, passa comme un rêve.
Je me trouvais moi-même en ces parages, donnant un peu d’air à la triplette que je viens d’acheter avec Brunetière et Sarcey.
Non sans peine, nous suivîmes l’étrange vélochée jusqu’à Suresnes.
Là, devant un modeste caboulot, la famille entière descendit.
Seuls, les kangourous demeurèrent en selle, calant la machine de leur puissante queue sur le sol appuyée.
Et rien n’était plus comique que le spectacle de ces animaux, graves et bien stylés, attendant sans broncher leurs maîtres, comme font les larbins anglais derrière les carrosses des vieux lords.
Bientôt, nous avions fait la connaissance de toute la famille.
Avec sa coutumière bonhomie, Sarcey nous présenta, Brunetière et moi, sous le jour le plus flatteur qu’il put trouver.
À son tour, la plus jeune des jeunes filles se présenta elle-même, puis nous présenta sa famille : son papa, sa maman, sa sœur et son petit frère.
Des Australiens.
Ces messieurs et dames rirent beaucoup de notre effarement et nous enseignèrent que, dans leur pays, le kangoucycle est aussi courant que, chez nous, la simple bicyclette.
Le kangourou, animal intelligent, docile et vigoureux, rend actuellement, aux Australiens, tous les services que les Esquimaux exigent du renne. Et même mieux, car, en matière d’industrie, l’Esquimau ne va pas à la cheville de l’Australien.
Le kangourou — et les personnes qui se rappellent les kangourous boxeurs du Nouveau-Cirque et des Folies-Bergère ne me contrediront pas — le kangourou est doué d’un avant-train à la fois souple et robuste (sans préjudice, d’ailleurs, pour la peu commune énergie de ses membres postérieurs).
Sans s’arrêter aux vagues sentimentaleuries qui ridiculisent notre vieille Europe, les Australiens ont depuis longtemps utilisé les vertus du kangourou.
L’une des dernières applications, c’est précisément ce kangoucycle dont je parlais tout à l’heure.
Confortablement installé sur une petite plate-forme en arrière de la deuxième roue, le kangourou actionne de ses pattes de devant une manivelle qui suffirait, au besoin, à la marche du tandem.
Je n’insiste pas sur l’inappréciable auxiliaire que représente mécaniquement (je pourrais dire bécaniquement) ce vigoureux animal, mais je tiens surtout à faire remarquer l’avantage de la parfaite stabilité, en route et au repos, que procure l’emploi de la longue et solide queue du kangourou.
Plus de pelles, plus de dérapages, plus besoin de descendre à chaque arrêt.
Le kangourou présente, en outre, le mérite de veiller sur la machine en votre absence, ainsi que ferait le chien le plus fidèle.
Une grande maison de banque anglaise va prochainement lancer sur la place une grosse émission en vue de généraliser sur le Continent l’emploi du kangoucyclisme.
Nous reviendrons sur cette affaire qui nous paraît, d’ores et déjà, de tout premier ordre. (Amours, délices et orgues – 1898)
Poèmes
Complainte amoureuse
Oui, dès l’instant que je vous vis,
Beauté féroce, vous me plûtes ;
De l’amour qu’en vos yeux je pris,
Sur-le-champ vous vous aperçûtes ;
Mais de quel air froid vous reçûtes
Tous les soins que pour vous je pris !
En vain je priai, je gémis :
Dans votre dureté vous sûtes
Mépriser tout ce que je fis.
Même un jour je vous écrivis
Un billet tendre que vous lûtes,
Et je ne sais comment vous pûtes
De sang-froid voir ce que j’y mis.
Ah! fallait-il que je vous visse,
Fallait-il que vous me plussiez,
Qu’ingénument je vous le disse,
Qu’avec orgueil vous vous tussiez !
Fallait-il que je vous aimasse,
Que vous me désespérassiez,
Et qu’en vain je m’opiniâtrasse,
Et que je vous idolâtrasse
Pour que vous m’assassinassiez !
Le châtiment de la cuisson infligé aux imposteurs
Chaque fois que les gens découvrent son mensonge,
Le châtiment lui vient, par la colère accru.
« Je suis cuit, je suis cuit ! » gémit-il comme en songe.
Le menteur n’est jamais cru.
Nous nous étalons
Nous nous étalons
Sur des étalons.
Et nous percherons
Sur des percherons !
C’est nous qui bâtons,
A coup de bâtons,
L’âne des Gottons
Que nous dégottons !…
Mais nous l’estimons
Mieux dans les timons.
Nous nous marions
A vous Marions
Riches en jambons.
Nous vous enjambons
Et nous vous chaussons,
Catins, tels chaussons !
Oh ! plutôt nichons
Chez nous des nichons !
Vite polissons
Les doux polissons !
Pompons les pompons
Et les repompons ! (…)
Du vieux Pô tirons
Quelques potirons !
Aux doux veaux rognons
Leurs tendres rognons,
Qu’alors nous oignons
Du jus des oignons ! (…)
Ah ! thésaurisons !
Vers tes horizons
Alaska, filons !
A nous tes filons !
Pour manger, visons
Au front des visons,
Pour boire, lichons
L’âpre eau des lichons.
Ce que nous savons
C’est grâce aux savons
Que nous décochons
Au gras des cochons.
Oh ! mon chat, virons,
Car nous chavirons !
Rimes riches à l’œil
L’homme insulté‚ qui se retient
Est, à coup sûr, doux et patient.
Par contre, l’homme à l’humeur aigre
Gifle celui qui le dénigre.
Moi, je n’agis qu’à bon escient :
Mais, gare aux fâcheux qui me scient !
Qu’ils soient de Château-l’Abbaye
Ou nés à Saint-Germain-en-Laye,
Je les rejoins d’où qu’ils émanent,
Car mon courroux est permanent.
Ces gens qui se croient des Shakespeares
Ou rois des îles Baléares !
Qui, tels des condors, se soulèvent !
Mieux vaut le moindre engoulevent.
Par le diable, sans être un aigle,
Je vois clair et ne suis pas bigle.
Fi des idiots qui balbutient !
Gloire au savant qui m’entretient !
Fables
Devenu mari d'une exécrable rosse,
Il la tua dès le réveil
Au lendemain de son absurde noce.
Moralité:
La nuit porte conseil.
Lorsque tu vois un chat de sa patte légère,
Laver son nez rosé, lisser son poil si fin,
Bien fraternellement embrasse ce félin.
Moralité:
S'il se nettoie, c'est donc ton frère.
Dans Aire-sur-la-Lys, il advint une fois,
Qu'un voyageur manquât son train.
C'est une affaire
Qui n'a rien d'extraordinaire.
Il s'était attardé: tant pis pour lui, ma foi !
Moralité:
Si tu ne vas pas à la gare d'Aire
La gare d'Aire n'ira pas à toi.
Tamerlan, conquérant farouche,
Dans un combat fit vingt captifs.
Il les fit empaler tout vif.
On n'dit pas si c'est par la bouche.
Moralité:
Malheur aux vaincus !
Une femme dans l'espoir de son premier enfant,
Inquiète de garder ses rondeurs pour longtemps
Pendant neuf longs mois, de tout encas se passa.
A bout, ce fut le soir où son jeûne elle cessa
Que l'enfant décida qu'il était enfin temps.
Moralité :
Le petit vient en mangeant.
Clara ou le bon accueil princièrement récompensé
(Drame lyrique en deux actes)
Premier acte - La scène représente la grand-place d’un modeste village. Un vieillard péniblement appuyé sur un bâton vient d’y arriver. Des enfants, les uns goguenards, les autres pitoyables, contemplent le bonhomme et l’entourent.
Les enfants, animés de sentiments divers.
Où vas-tu, blanc vieillard, par ces tristes novembres ?
Cherches-tu quelque endroit où reposer tes membres ?
Vas-tu chez l’Espagnol ou bien chez le Kroumir ?
Le vieillard, bien las, si las...
L’épave choisit-elle un lieu pour y dormir ?
Que sais-je ? Ah ! mes enfants, voici la nuit qui tombe,
Peut-être, au lieu d’un toit, trouverai-je une tombe !
Premier enfant, hypocrite.
Pourquoi ne viens-tu pas, alors, chez mes parents ?
(Demande à mes amis qui s’en portent garants)
Ils te réserveront une place à leur table.
Deuxième enfant, rageur, au premier.
Dis plutôt, camarade, une place à l’étable ;
Car ton père fort dur et ta mère sans cœur
Recevront ce pauvre homme avec un air moqueur.
Troisième enfant, fier.
Vieillard, viens chez mon oncle. Il est garde champêtre.
Vois ces riches troupeaux qui s’en vont aux champs paître :
À leurs maîtres, il peut dresser procès-verbal.
Quatrième enfant, cossu.
Papa tient cabaret, épicerie et bal.
Chez lui, sans crainte, avant de reprendre ta route,
Ô pâle voyageur, viens-t’en boire une goutte.
Cinquième enfant, une petite fille.
Vivant d’une pension de veuve de sergent,
Ma mère, cher Monsieur, n’a pas beaucoup d’argent.
Mais, ce qui vaut bien mieux, elle est jeune et jolie.
Le vieillard, enthousiaste, à la petite fille.
De tous ces galopins, c’est toi la plus polie,
Blonde enfant ! Conduis-moi jusques à ta maman
Car (je le sens déjà) je l’aime énormément.
Le vieillard, tenant l’enfant par la main, s’éloigne dans la direction de la maison de la petite. – Rideau.
Fin du premier acte
Deuxième acte - La scène représente un perron orné d’une vigne vierge rouge, devant une maison rustique. Au lever du rideau, ils sont rangés là, tous les trois, le vieillard tenant dans sa main gauche la main de l’enfant et, du bras droit, enlaçant la taille de la jeune femme qui (la petite fille n’a nullement exagéré) est en effet fort jolie.
Le vieillard, véhément.
Accourez tous, enfants, vieillards et hommes mûrs !
Celui que vous voyez aujourd’hui dans vos murs
N’est pas – et tant s’en faut ! – ce qu’un vain peuple pense.
La bonté, tôt ou tard, trouve sa récompense.
Désignant la jeune femme.
J’épouse cette dame au si charmant accueil.
Pour elle, ils sont finis, les sombres jours de deuil !
Il l’embrasse.
Du bonheur mérité, Clara, voici l’aurore !
Il la rembrasse.
Qu’un beau soleil d’amour te caresse et nous dore !
Il l’embrasse de nouveau ; puis, comme devenu la proie subite d’une inconcevable frénésie, il arrache sa perruque, sa fausse barbe et les guenilles dont il était revêtu. Il apparaît alors en joli homme, sanglé dans une tunique de la meilleure coupe avec, sur la poitrine, les palmes d’officier d’Académie, et au côté, une épée administrative. Puis, il s’écrie :
Si haut placé qu’il soit, honte à celui qui ment !
Je suis le sous-préfet de l’arrondissement.
Tableau – Rideau
Bibliographie d’Alphonse Allais
Dictionnaire Alphonse Allais
Tableaux de conjugaison
Liste des nouvelles classées par ordre alphabétique
Quelques nouvelles d’Alphonse Allais
Quelques Poèmes d’Alphonse Allais
Quelques citations d’Alphonse Allais classées par ordre alphabétique
Album Primo-Avrilesque
L’Académie Alphonse Allais
1. Biobibliographie d’Alphonse Allais
Liste des nouvelles lassées par ordre alphabétique
À bord de la Touraine (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
À l’œil (À l’œil - 1921)
À la russe ou la basane collective (Amours, Délices et Orgues – 1898)
À M. Roudil, officier de paix des voitures (En ribouldinguant – 1900)
À Monsieur Ousquémont-Hyatt, à Gand (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
À Monsieur Roudil, officier de paix des voitures (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
A new boating (Vive la vie ! - 1892)
Abaissement du prix du gaz (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Absinthes (Pas de bile ! – 1893)
Abus de Pouvoir (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Aérostation (Le Bec en l’air – 1897)
Allumons la Bacchante (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Amours d’escale (Vive la vie ! - 1892)
Anecdote inédite sur M. Jules Lemaître (On n’est pas des bœufs – 1896)
Anecdotes sur M. Léon Gandillot (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Anesthésie (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Antibureaucratie (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Aphasie (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
À-propos ingénieux d’un voyageur de commerce (Le Bec en l’air – 1897)
Arfled (Pas de bile ! – 1893)
Artillerie (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Artistes (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Astuces d’un pêcheur (Pour cause de fin de bail – 1899)
Au pays de l’or (Pour cause de fin de bail – 1899)
Automobilofumisme (On n’est pas des bœufs – 1896)
Auto-suggestion (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Autre mode d’utilisation de la baleine (Pour cause de fin de bail – 1899)
Avec des briques (Rose et Vert-Pomme – 1894 + L’Arroseur- 1901)
Balançoires (Ne nous frappons pas – 1900)
Batrachomatisme (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Bébert (Vive la vie ! - 1892)
Bizarroïd (Pas de bile ! – 1893)
Black and White (Pour cause de fin de bail – 1899)
Black Christmas (Pas de bile ! – 1893)
Blagues (Pas de bile ! – 1893)
Boisflambard (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Bonté récompensée (Ne nous frappons pas – 1900)
Bottons nos animaux domestiques, mais bottons-les bien (Pour cause de fin de bail – 1899)
Café d’affaires (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Canard en wagon (Le Bec en l’air – 1897)
Captieuse argumentation d’un chef de gare (Ne nous frappons pas – 1900)
Ce qu’on pourra nommer — et sans conteste — le clou de l’exposition (Ne nous frappons pas – 1900)
Chacun prend son plaisir où il le trouve (Le Bec en l’air – 1897)
Chacun son métier (Pour cause de fin de bail – 1899)
Chanson (Le Bec en l’air – 1897)
Charcutage esthétique (Pour cause de fin de bail – 1899)
Charmante modification dans le fonctionnement de la charité à Paris (Ne nous frappons pas – 1900)
Chez Edison (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Chigneux (Vive la vie ! - 1892)
Chromopathie ou l’arc-en-ciel humain (On n’est pas des bœufs – 1896)
Chroniques du bon sens (À l’œil - 1921)
Clara ou le bon accueil princièrement récompensé (Pour cause de fin de bail – 1899)
Collage (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Colydor (Vive la vie ! - 1892 + L’Arroseur- 1901)
Comfort (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Comme Bidel (À l’œil - 1921)
Comme les autres (Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900)
Comme quoi tout dépend du point de vue auquel se placent sujets (ou citoyens) de nationalités différentes (Ne nous frappons pas – 1900)
Comment on fait les bonnes maisons (Le Bec en l’air – 1897)
Commentaires inacrimonieux (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Complet (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Consolatrix (Vive la vie ! - 1892)
Conte de Noël (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + Pour cause de fin de bail – 1899)
Contre les chiens (Le Bec en l’air – 1897)
Contre nature ou La mésaventure du docteur P… (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Contrôle de l’État (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Correspondance et correspondances (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Crime russe (Vive la vie ! - 1892)
Cruelle Énigme (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891 + Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900)
Cupides médicastres (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Curieuse idée d’un cycliste anglais pris de boisson (Le Bec en l’air – 1897)
Curieux cas de sensibilité chez un requin (Rose et Vert-Pomme – 1894 + L’Arroseur- 1901)
Dalle en pente (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Danger de la simultanéité du surmenage cérébral et de la passion amoureuse (Le Bec en l’air – 1897)
Dans la peau d’un autre (Vive la vie ! - 1892)
De l’inutilité de la matière (Pour cause de fin de bail – 1899)
De plus en plus fort (Le Parapluie de l’escouade -1893)
De quelques réformes cosmiques (Pour cause de fin de bail – 1899)
Début de M. Foc dans la presse quotidienne (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Débuts de M. Foc (En ribouldinguant – 1900)
Décentralisation (On n’est pas des bœufs – 1896)
Des gens polis (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900)
Deux gosses (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Divertissement de table d’hôte (On n’est pas des bœufs – 1896)
Domestiquons (Pour cause de fin de bail – 1899)
Doux souvenir (Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900)
Dressage (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + On n’est pas des bœufs – 1896 + En ribouldinguant – 1900 + L’Arroseur- 1901)
Du rose (À l’œil - 1921)
Dynastic (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Ébénoïd (Amours, Délices et Orgues – 1898)
En Bordée (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
En eau trouble (Ne nous frappons pas – 1900)
En Voyage (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Épisode du siège de Paris (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Essai sur la vie de l’abbé Chamel à propos de la statue qu’on se propose d’ériger en souvenir de ce digne prélat (On n’est pas des bœufs – 1896)
Essai sur mon ami Georges Auriol (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Essai sur une nouvelle division de la France (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Esthetic (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Et Daudet ? (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895) ; Et Daudet (En ribouldinguant – 1900)
Et verbum (Pas de bile ! – 1893)
Étourderie (Pas de bile ! – 1893)
Excellente innovation (Ne nous frappons pas – 1900)
Excentric’s (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Explication bien naturelle d’un accident en apparence étrange (Ne nous frappons pas – 1900)
Fabrique de veuves (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Fâcheuse confusion (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Fâcheuse erreur (Pour cause de fin de bail – 1899)
Faits-divers (Vive la vie ! - 1892)
Famille (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Farce légitime (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Faste influence du système décimal sur la question ouvrière (On n’est pas des bœufs – 1896)
Fausse manœuvre (À l’œil - 1921)
Ferdinand (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Feu (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Fils de veuve (À l’œil - 1921)
Fragment d’entretien (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Fragment de lettre de M. Franc-Nohain (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Fraude (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Gabelle macabre (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Gallifet (À l’œil - 1921)
Gaudissart s’amuse (Pour cause de fin de bail – 1899)
Gendarme avec et sans pitié (À l’œil - 1921)
Gênes (À l’œil - 1921)
Georgette s’est tuée ! (Pour cause de fin de bail – 1899)
Germes (Pas de bile ! – 1893)
Gioventu (Vive la vie ! - 1892)
Gosseries (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Grande intelligence d’une toute petite chienne (Pour cause de fin de bail – 1899)
Graphologie (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Half and half (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Han Rybeck ou le coup de l’étrier (Pas de bile ! – 1893)
Histoire d’un petit Pierrot paresseux et dissipé (À l’œil - 1921)
Histoire de poils (Le Bec en l’air – 1897)
Histoire du petit Stephen Girard (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Histoire peu croyable (Ne nous frappons pas – 1900)
Historia sacerdotis (Vive la vie ! - 1892)
Historique d’une mode beaucoup plus vieille qu’on ne croit généralement (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Hommage à un général français (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Honneur à Mougeot (Ne nous frappons pas – 1900)
Ida (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Idylle moderne (Pas de bile ! – 1893 + À l’œil - 1921))
Idylle (À l’œil - 1921)
Il neigeait ou l’ostination (sic) d’un cycliste (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Ilotes modernes (Le Bec en l’air – 1897)
Importante innovation financière (Ne nous frappons pas – 1900)
Imprudence des fumeurs (Le Bec en l’air – 1897)
Inanité de la logique (Pas de bile ! – 1893)
Inconvénients du baudelairisme outrancé (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Indélicate façon de faire la connaissance d’un monsieur (Le Bec en l’air – 1897)
Infâme calomnie (Le Bec en l’air – 1897)
Ingénieux projet de modification dans le prix des « aller et retour » (Ne nous frappons pas – 1900)
Ingénieux Touring (Pour cause de fin de bail – 1899)
Ingéniosité d’un jeune peintre de talent (On n’est pas des bœufs – 1896)
Insularisation de la France (Ne nous frappons pas – 1900)
Insultes à la France (Le Bec en l’air – 1897)
Ironie (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Irrévérence (On n’est pas des bœufs – 1896)
Isidore (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Jeune homme demande place (Ne nous frappons pas – 1900)
Jeune homme pratique (Ne nous frappons pas – 1900)
Jugement sévère de mon jeune ami Pierre sur La Fontaine en particulier, et sur le grand siècle en général (On n’est pas des bœufs – 1896)
Jujules a mangé les pruneaux (Le Bec en l’air – 1897)
L’absence profitable (Vive la vie ! - 1892)
L’acide carbonique (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900 + L’Arroseur- 1901)
L’Amour chez les tortues syriaques (Pas de bile ! – 1893)
L’Angleterre n’en mène pas large (c’est le cas de le dire) (Ne nous frappons pas – 1900)
L’année diplomatique (Amours, Délices et Orgues – 1898)
L’Antifiltre du Captain Cap (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
L’apôtre saint Pierre et sa concierge (Rose et Vert-Pomme – 1894)
L’arcol (À l’œil - 1921)
L’arroseur (Vive la vie ! - 1892 + L’Arroseur- 1901)
L’art de s’amuser en chemin de fer, principalement dans les wagons-toilettes munis d’un couloir latéral (Ne nous frappons pas – 1900)
L’art de s’amuser quand même au théâtre (Amours, Délices et Orgues – 1898)
L’ascenseur du peuple (Amours, Délices et Orgues – 1898)
L’Auto-ballon (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900)
L’autographe homicide (Vive la vie ! - 1892)
L’aventure de l’homme-orchestre (On n’est pas des bœufs – 1896 + L’Arroseur- 1901)
L’école des tambours (Vive la vie ! - 1892)
L’École Scarron (Le Bec en l’air – 1897)
L’Éden-Boat (Pour cause de fin de bail – 1899)
L’Embrasseur (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
L’enfant de la balle (Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900)
L’engraisseur (On n’est pas des bœufs – 1896)
L’espace bien utilisé (Ne nous frappons pas – 1900)
L’esprit d’Ellen (À l’œil - 1921)
L’étrange aventure du monsieur à la jambe de bois (Ne nous frappons pas – 1900)
L’étrange calcul (Rose et Vert-Pomme – 1894)
L’excès en tout est un défaut (Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900))
L’homme qui aime à se rendre compte (Amours, Délices et Orgues – 1898)
L’idée de Patrie chez les Américains (Ne nous frappons pas – 1900)
L’inattendue fortune (On n’est pas des bœufs – 1896 + L’Arroseur- 1901)
L’incorrigible Snob (Pour cause de fin de bail – 1899)
L’inespérée bonne fortune (À l’œil - 1921)
L’ingénieux yankee (Ne nous frappons pas – 1900)
L’inhospitalité punie (Amours, Délices et Orgues – 1898)
L’intermédiaire (Pas de bile ! – 1893)
L’Interview fallacieuse (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
L’octroi (Rose et Vert-Pomme – 1894)
L’Oiseuse Correspondance (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900)
L’or mussif (On n’est pas des bœufs – 1896)
L’orthographe du mot Hippolyte (Ne nous frappons pas – 1900)
La barbe (On n’est pas des bœufs – 1896)
La belle charcutière (À l’œil - 1921)
La belle inconnue (Le Bec en l’air – 1897)
La bonne fille (À l’œil - 1921)
La côte ouest d’Afrique (On n’est pas des bœufs – 1896)
La douleur marche, bras dessus bras dessous, avec l’économie (panneau décoratif) (Pour cause de fin de bail – 1899)
La fable « le singe et le perroquet » (Pour cause de fin de bail – 1899)
La fausse blasphématrice (Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900)
La fin d’une collection (Vive la vie ! - 1892)
La flamme éteinte (Rose et Vert-Pomme – 1894 + L’Arroseur- 1901)
La fusible esthétique (À l’œil - 1921)
La graphologie mise en défaut par une simple jeune fille amoureuse, il est vrai (Pour cause de fin de bail – 1899)
La jeune Fille et le vieux Cochon (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
La Langue et l’Armée française ()
La langue et l’armée françaises (On n’est pas des bœufs – 1896 + L’Arroseur- 1901)
La maison vraiment moderne (Pour cause de fin de bail – 1899)
La malencontreuse prononciation (Amours, Délices et Orgues – 1898)
La nouvelle machine du captain Cap (Le Bec en l’air – 1897)
La nuit blanche d’un hussard rouge (Pas de bile ! – 1893)
La petite coquette (À l’œil - 1921)
La pipe oubliée (Pas de bile ! – 1893)
La profession tue le sentiment (Amours, Délices et Orgues – 1898)
La question de la sécurité dans les théâtres en cas d’incendie est résolue (Le Bec en l’air – 1897)
La question des chapeaux féminins au théâtre (Pour cause de fin de bail – 1899)
La Question des ours blancs devant le Captain Cap (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
La question sociale (Le Parapluie de l’escouade -1893)
La recherche de l’inconnue (Ne nous frappons pas – 1900)
La science et la religion — enfin — marchant la main dans la main (Pour cause de fin de bail – 1899)
La science, aidée par l’ambition politique, produit des miracles (Le Parapluie de l’escouade -1893)
La sécurité dans le chantage (Pour cause de fin de bail – 1899)
La statuaire dans les départements (Rose et Vert-Pomme – 1894)
La valse (À l’œil - 1921)
La vaniteuse localité (Le Bec en l’air – 1897)
La vapeur (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
La Vengeance de Magnum (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
La vérité plus belle que la légende (Ne nous frappons pas – 1900)
La vérité sur l’exposition de Chicago (Rose et Vert-Pomme – 1894)
La vie drôle (À l’œil - 1921)
La vraie maîtresse légitime (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
La vraie maîtresse légitime (En ribouldinguant – 1900)
Lapins de France et grenouilles belges (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Larmes (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Le bahut Henri II (Pas de bile ! – 1893)
Le bizarre correspondant (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Le bon amant (À l’œil - 1921)
Le bon bûcher (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Le bon factionnaire récompensé (Pas de bile ! – 1893)
Le bon Peintre (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Le bouchon (L’Arroseur- 1901)
Le bouchon (On n’est pas des bœufs – 1896)
Le cambriolage de l’obélisque (fait-divers) (Pour cause de fin de bail – 1899)
Le Captain Cap devant l’état-civil d’un orang-outang (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Le captain Cap et l’équilibre européen (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Le captain Cap et la défense nationale (Le Bec en l’air – 1897)
Le captain Cap (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Le Chambardoscope (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Le charcutier pratique (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Le Clou de l’exposition de 1900 (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Le Comble du Darwinisme (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Le coup des vrais muguets (Ne nous frappons pas – 1900)
Le coup du byrrh (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Le coup du Larousse (Le Bec en l’air – 1897)
Le Criminel précautionneux (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Le crocodile et l’autruche (Le Bec en l’air – 1897)
Le cycliste (Pas de bile ! – 1893)
Le droit de bouchon (Pour cause de fin de bail – 1899)
Le ferrage des chevaux dans les Pampas d’Australie (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Le kangoucycle (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Le langage des fleurs (Vive la vie ! - 1892)
Le lard vivant (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Le lion, le loup et le chacal (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Le major Heitner, ou une concurrence au bon Dieu (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Le mariage manqué (À l’œil - 1921)
Le Médecin (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Le méticuleux vieillard (On n’est pas des bœufs – 1896)
Le moderne financier (Rose et Vert-Pomme – 1894 + L’Arroseur- 1901)
Le monsieur et le quincaillier (Pas de bile ! – 1893)
Le mystère de la Sainte-Trinité devant la jeunesse contemporaine (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + L’Arroseur- 1901)
Le mystificateur bienfaisant (Ne nous frappons pas – 1900)
Le nommé Fabrice (À l’œil - 1921)
Le nouveau recrutement (Pour cause de fin de bail – 1899)
Le Palmier (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Le patron bon au fond (Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900)
Le pauvre Bougre et le bon Génie (Pas de bile ! – 1893)
Le pauvre gendre (Pour cause de fin de bail – 1899)
Le pauvre rémouleur rendu à la santé (On n’est pas des bœufs – 1896 + L’Arroseur- 1901)
Le Pendu bienveillant (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Le perroquet missionnaire (Ne nous frappons pas – 1900)
Le perroquet (Pas de bile ! – 1893)
Le petit garçon et l’anguille (Pour cause de fin de bail – 1899)
Le petit loup et le gros canard (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Le post-scriptum (Vive la vie ! - 1892)
Le préfet mal reçu (Le Bec en l’air – 1897)
Le premier parapluie de M. Francisque Sarcey (On n’est pas des bœufs – 1896)
Le Railleur puni (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Le rapiat fastueux (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Le réveil du 22 (Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900)
Le scandale de demain (Le Bec en l’air – 1897)
Le scandale de la fête de Neuilly (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Le soi-disant bolide de Madrid (Le Bec en l’air – 1897)
Le spectre d’Irma (Ne nous frappons pas – 1900)
Le talent finit toujours par trouver son emploi (Pour cause de fin de bail – 1899)
Le Temps bien employé (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Le terrible drame de Rueil (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Le théâtre de Bigfun (Pour cause de fin de bail – 1899)
Le traitement de la laryngite chez les girafes du Haut-Niger (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Le tripoli (Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900)
Le truc de la famille (Pas de bile ! – 1893)
Le truc du pourboire kilométrique (Ne nous frappons pas – 1900)
Le veau aux carottes (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Le Veau (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Le vitrier (Rose et Vert-Pomme – 1894 + L’Arroseur- 1901)
Légère modification à apporter dans le cours de la Seine (Pour cause de fin de bail – 1899)
Légitime revendication (On n’est pas des bœufs – 1896)
Léon Gandillot (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Les arbres qui ont peur des moutons (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Les ballons horo-captifs (On n’est pas des bœufs – 1896)
Les beaux-arts devant M. Francisque Sarcey (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Les bourgeois (À l’œil - 1921)
Les culs-de-jatte militaires (On n’est pas des bœufs – 1896 + L’Arroseur- 1901)
Les deux cousins jumeaux (Ne nous frappons pas – 1900)
Les escargots sympathiques (Ne nous frappons pas – 1900)
Les hôtes de Castelfêlé (Pour cause de fin de bail – 1899)
Les misères de la vie conjugale (On n’est pas des bœufs – 1896)
Les modes de cet hiver (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Les mouflons (Vive la vie ! - 1892)
Les œufs frais du captain Cap (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Les petites Merry-Joë (À l’œil - 1921)
Les petits Cochons (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Les revenants (Ne nous frappons pas – 1900)
Les sacs imperméables ou supériorité de l’éducation scientifique sur ce qu’on était jadis convenu d’appeler les « humanités » (Ne nous frappons pas – 1900)
Les Templiers (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Les Végétaux baladeurs (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Les Zèbres (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Lex (À l’œil - 1921)
Loufoquerie (Vive la vie ! - 1892)
Loup de mer (À l’œil - 1921)
Macédoine (Ne nous frappons pas – 1900)
Maldonne (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Maldonne (L’Arroseur- 1901)
Mam’zelle Miss (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Marcel, ou le sauvetage mal récompensé (À l’œil - 1921)
Marchand de casquettes par amour (À l’œil - 1921)
Mauvais Vernis (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Méprise anglo-belge (Le Bec en l’air – 1897)
Mieux qu’une sœur ! ou un rude coup pour le pauvre amoureux (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Miousic
Misères (Le Bec en l’air – 1897)
Mœurs de ce Temps-ci (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Mon record (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Morales relatives (Pour cause de fin de bail – 1899)
Mors veinifera (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Mort de M. Coquelin Cadet (Le Bec en l’air – 1897)
Much Ado (Le Bec en l’air – 1897)
Nature morte (À l’œil - 1921)
Néfaste, — parfois, — influence de Jean Richepin sur la lyre moderne (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Notes de voyage (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Notes sur la Côte d’Azur
Nouveau système de pédagogie (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Nouveau traitement du ver solitaire (Pour cause de fin de bail – 1899)
Nouvelles et graves complications diplomatiques (Pour cause de fin de bail – 1899)
Ohé ! Ohé ! (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Où l’ivrognerie mène les lapins (On n’est pas des bœufs – 1896)
Où s’arrêtera la publicité ? (Ne nous frappons pas – 1900)
Par analogie (À l’œil - 1921)
Pas de suite dans les Idées (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Patriotisme économique (lettre à Paul Déroulède) (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Patriotisme économique (En ribouldinguant – 1900)
Patriotisme (On n’est pas des bœufs – 1896)
Paupéromobilisme (Ne nous frappons pas – 1900)
Pauvre Césarine ! (Pas de bile ! – 1893)
Pauvre garçon ou la vie pas drôle (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Pauvre garçon (En ribouldinguant – 1900)
Pénible malentendu (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Pénibles débuts (Pour cause de fin de bail – 1899)
Perroquet héritier (Le Bec en l’air – 1897)
Pète-sec (Vive la vie ! – 1892 + L’Arroseur- 1901)
Phares (Vive la vie ! - 1892)
Phénomène naturel des plus curieux (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Philologie (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Plaisir bête et cruel (Le Bec en l’air – 1897)
Plaisir d’été (Le Bec en l’air – 1897 + Ne nous frappons pas – 1900)
Poème morne (En ribouldinguant – 1900)
Poème morne (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Poète départemental (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Polytypie (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900)
Postes et télégraphes (Vive la vie ! - 1892)
Posthume (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Pour arriver (Le Bec en l’air – 1897)
Pour en avoir le Cœur net (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Pour lui-même (À l’œil - 1921)
Pour un faux-col (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Pratique (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Premier avril (Ne nous frappons pas – 1900)
Projet d’attitude anti-amicale vis-à-vis de l’Angleterre (Ne nous frappons pas – 1900)
Proposition d’un malin Polonais (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Proposition ingénieuse (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Quand même (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Quelques chiffres (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Question de détail (Le Bec en l’air – 1897)
Qui perd gagne (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Quittes (Pas de bile ! – 1893)
Radicale proposition (Le Bec en l’air – 1897)
Reconstituons notre système de défense nationale (Ne nous frappons pas – 1900)
Réformes importantes dans le régime postal (Pour cause de fin de bail – 1899)
Résultat inespéré (Pour cause de fin de bail – 1899)
Réversibilité (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Révolution dans la mousqueterie française (En ribouldinguant – 1900)
Révolution dans la navigation à voile (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Risible confusion (Ne nous frappons pas – 1900)
Royal cambouis (Vive la vie ! - 1892)
Royal-Cambouis (L’Arroseur- 1901)
Sancta Simplicitas (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Santa Claus’ Mistake (Le Bec en l’air – 1897)
Sauvegarde des bicyclettes (Pour cause de fin de bail – 1899)
Sauvetage d’âmes (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Savoir hennir ou le sentiment des nuances (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Sceptique enfance (Pour cause de fin de bail – 1899)
Scientia liberatrix, ou la belle-mère explosible (À l’œil - 1921)
Secourue par la science, l’ingéniosité humaine arrive à bout de tout, même des belles (?)-mères (Ne nous frappons pas – 1900)
Sentinelles, veillez ! (Pour cause de fin de bail – 1899)
Shocking (Vive la vie ! - 1892)
Simple croquis d’après nature (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Simple croquis (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Simple Malentendu (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Simple vaudeville (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Simplement (Rose et Vert-Pomme – 1894 + L’Arroseur- 1901)
Six histoires dans le même cornet (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900)
Souris myophages (Pour cause de fin de bail – 1899)
Stricte observance (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Suggestion (Pas de bile ! – 1893)
Supériorité de la vie américaine sur la nôtre (On n’est pas des bœufs – 1896 + L’Arroseur- 1901)
Supériorité, parfois, des petits restaurants où l’on mange des tripes, sur les plus luxueux cabarets en vogue (À l’œil - 1921)
Suppression de la boue par un procédé fort simple, mais auquel il ne fallait pas moins songer (Pour cause de fin de bail – 1899)
Suppression des océans, mers, fleuves et en général des différentes pièces d’eau qui garnissent la surface du globe (Pour cause de fin de bail – 1899)
Sur l’inconvénient de parler ou d’écrire une langue étrangère imparfaitement possédée (Ne nous frappons pas – 1900)
Syndicat éclectique (Ne nous frappons pas – 1900)
Tarif exagéré (Ne nous frappons pas – 1900)
Tentative infructueuse de bonne éducation (Ne nous frappons pas – 1900)
Tenue de Fantaisie (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Terrible éveil (Amours, Délices et Orgues – 1898)
The meat-land (Pas de bile ! – 1893)
The perfect drink (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
The Smell-Buoy (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Thérapeutique décorative et peinture sanitaire (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Thérapeutique décorative (En ribouldinguant – 1900)
Tickets ! (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Tom (Vive la vie ! - 1892)
Tonton dans le monde (On n’est pas des bœufs – 1896)
Toto au Luxembourg (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Tous les moyens sont bons pour couper court à la vulgarité (Ne nous frappons pas – 1900)
Toussaint Latoquade (Vive la vie ! - 1892)
Toutoute (À l’œil - 1921)
Trépidation (Rose et Vert-Pomme – 1894 + L’Arroseur- 1901)
Triste fin d’un tout petit(Pour cause de fin de bail – 1899) groom (Pour cause de fin de bail – 1899)
Trois étranges types (On n’est pas des bœufs – 1896)
Trois records (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Trop de kanguroos (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Trop de précaution nuit (Le Bec en l’air – 1897)
Trop de zèle (Ne nous frappons pas – 1900)
Truc canaille (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Truc funèbre et canaille employé par cette vieille fripouille de père Furet (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Turin (À l’œil - 1921)
Un bien brave homme (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900)
Un bizarre accident (Pour cause de fin de bail – 1899)
Un bonhomme vraiment pas ordinaire (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Un cérémonial fixé (Le Bec en l’air – 1897)
Un cliché d’arrière-saison (Pas de bile ! – 1893)
Un coin d’art moderne (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Un curieux point de droit (Le Bec en l’air – 1897)
Un de mes amis qui est concierge (Le Bec en l’air – 1897)
Un Drame bien parisien (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Un excellent homme distrait (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900)
Un excellent truc (On n’est pas des bœufs – 1896)
Un fait-divers (Pas de bile ! – 1893)
Un garçon sensible (Le Bec en l’air – 1897)
Un garçon timide ou pour se donner une contenance (Le Bec en l’air – 1897)
Un grand billard (Le Bec en l’air – 1897)
Un homme modeste (On n’est pas des bœufs – 1896)
Un honnête homme dans toute la force du mot (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900)
Un malheureux (Pas de bile ! – 1893)
Un mécontent (Vive la vie ! - 1892)
Un miracle de l’amour (Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900)
Un miracle indiscutable (On n’est pas des bœufs – 1896)
Un Moyen comme un autre (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Un nouveau monopole d’État (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Un nouveau pneu (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Un nouveau projet de recrutement de la noblesse (Ne nous frappons pas – 1900)
Un nouvel éclairage (Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900)
Un nouvel organe (Pas de bile ! – 1893)
Un patriote (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Un pèlerinage (On n’est pas des bœufs – 1896)
Un petit « Fin de Siècle » (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Un peu de mécanique (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Un peu de naturalisme, pour changer (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Un peu de statistique (Ne nous frappons pas – 1900)
Un Philosophe (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Un poète nouveau (Pas de bile ! – 1893)
Un point à éclaircir (Ne nous frappons pas – 1900)
Un point d’histoire rectifié (Pour cause de fin de bail – 1899)
Un point d’histoire (Pas de bile ! – 1893)
Un point de droit (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Un projet de loi (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Un rajah qui s’embête (conte d’extrême-Orient) (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Un saint Clou pour l’Exposition de 1900 (On n’est pas des bœufs – 1896)
Un testament (Pas de bile ! – 1893)
Un véritable explorateur (Le Bec en l’air – 1897)
Une affaire de tout premier ordre (On n’est pas des bœufs – 1896)
Une bien bonne (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Une bonne œuvre (Pas de bile ! – 1893)
Une communication intéressante (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Une curieuse industrie physiologique (On n’est pas des bœufs – 1896 + L’Arroseur- 1901)
Une de demain (Pas de bile ! – 1893)
Une des beautés de l’administration française (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Une drôle d’idée (Pas de bile ! – 1893)
Une drôle de lettre (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895)
Une étrange complexion (Pour cause de fin de bail – 1899)
Une excellente affaire (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Une hallucination (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Une idée lumineuse (Pas de bile ! – 1893)
Une importante réforme (Le Parapluie de l’escouade -1893)
Une industrie intéressante (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900)
Une infâme calomnie du « Petit Journal » (On n’est pas des bœufs – 1896)
Une innovation à laquelle tout le monde applaudira (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Une Invention (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Une maison prolifique (On n’est pas des bœufs – 1896 + L’Arroseur- 1901)
Une mauvaise farce (Pas de bile ! – 1893)
Une mauvaise nuit (Le Bec en l’air – 1897)
Une Mort bizarre (À se tordre : histoires chatnoiresques – 1891)
Une niaise protestation (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Une nouveauté dans la statuaire (Ne nous frappons pas – 1900)
Une nouvelle application de théâtrophone (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Une nouvelle application du vernis (Ne nous frappons pas – 1900)
Une nouvelle décoration (On n’est pas des bœufs – 1896)
Une nouvelle monnaie (Le Bec en l’air – 1897)
Une petite femme bien moderne (Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900
Une pétition (Pas de bile ! – 1893)
Une pincée d’aventures récentes (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900)
Une sale blague (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900)
Une vocation (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Une vraie perle (Le Parapluie de l’escouade -1893 + En ribouldinguant – 1900)
Une vraie poire (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + En ribouldinguant – 1900)
Unification (Amours, Délices et Orgues – 1898)
Utilisation de certains résidus industriels (Le Bec en l’air – 1897)
Utilisation de la tour Eiffel pour 1900 (Le Bec en l’air – 1897)
Utilisation militaro-véhiculaire du mouvement oscillatoire du bras gauche chez les troupes en marche (Pour cause de fin de bail – 1899)
Utilité à Paris du bottin des départements (On n’est pas des bœufs – 1896 + L’Arroseur - 1901)
Végétarisme intégral (Ne nous frappons pas – 1900)
Vengeance funèbre (Pour cause de fin de bail – 1899)
Venise (À l’œil - 1921)
Véritable révolution dans la mousqueterie française (Deux et deux font cinq (2+2=5) – 1895 + On n’est pas des bœufs – 1896 + L’Arroseur- 1901)
Vert-Vert (À l’œil - 1921)
Vitrail (À l’œil - 1921)
Working-Car (Ne nous frappons pas – 1900)
1. Le Captain Cap devant l'état civil d'un orang-outang
2. Contre les chiens
3. Curieux cas de sensibilité chez un requin
4. Et Daudet?
5. Imprudence des fumeurs
6. Jugement sévère de mon jeune ami Pierre sur La Fontaine en particulier et sur le Grand siècle en général
7. Insultes à la France
8. L’orthographe du mot Hyppolyte
9. La vengeance de Magnum (pantomimette pour le nouveau cirque)
10. Le coup du Larousse
11. Le crocodile et l’autruche ; fable sud-africaine
12. Automobilofumisme
13. Autre mode d'utilisation de la baleine
14. Gendarme avec et sans pitié
15. Graphologie
16. La fable «le singe et le perroquet»
17. La langue et l’armée françaises
18. La maison vraiment moderne
19. Le kangoucycle
Le Captain Cap devant l'état civil d'un orang-outang
En arrivant à Nice, le Captain Cap et moi, deux affiches murales se disputèrent la gloire d'attirer notre attention.
(La phrase que je viens d'écrire est d'une syntaxe plutôt discutable. On ne dirait vraiment pas que j'ai fait mes humanités.)
Celle de ces deux affiches qui me charma, moi, en voici la teneur:
X..., PÉDICURE
TELLE RUE, TEL NUMÉRO
LE SEUL PÉDICURE SÉRIEUX DE NICE
Jamais, comme en ce moment, je ne sentis l'horreur de toute absence, sur mes abatis, de cors, durillons, œils de perdrix et autres stratagèmes.
Avoir sous la main un artiste qui, non content d'être sérieux, tient en même temps à être le seul sérieux d'une importante bourgade comme Nice, et ne trouver point matière à l'utiliser! regrettable, ah! que!...
Cap me proposa bien un truc qu'il tenait d'une vieille coutume en usage chez les femmes de saura-t-on jamais quel archipel polynésien, lesquelles femmes font consister tout leur charme à détenir le plus grand nombre possible de durillons sur les parties du corps les moins indiquées pour cette fin.
Je ne crus point devoir accepter, pour ce que ce jeu n'en valait point la chandelle, et nous passâmes à un autre genre de sport.
Celle des affiches murales que préféra Cap, annonçait à Urbi, Orbi and Co, que tout individu, titulaire d'une petite somme variant entre vingt-cinq centimes et un franc, pouvait s'offrir le spectacle d'un orang-outang, autrement dit, messieurs et dames, le véritable homme des bois, le seul (tel mon pédicure du début) ayant paru en France depuis les laps les plus reculés.
Une gravure complétait ce texte, une gravure figurant le buste du quadrumane, et autour de cette gravure, ainsi qu'une inscription de médaille, s'étalaient ces mots, circulairement:
Je m'appelle Auguste: 10,000 francs à qui prouvera le contraire!
Dix mille francs à qui prouvera le contraire!
Le contraire de quoi? Que le monstre en question fût un véritable orang-outang, un authentique homme des bois, ou simplement qu'il s'appelât, de son vrai nom, Auguste?
Pour l'âme limpide de Cap, nul doute ne savait exister.
Il s'agissait de démontrer que ce singe ridicule ne s'appelait pas Auguste, de toucher les 500 louis et d'aller faire sauter la banque à Monte-Carlo!
Ah! mon Dieu, ça n'était pas bien compliqué!
Et Cap ne cessait de me répéter:
—Je ne sais pas, mais quelque chose me dit que cet orang ne s'appelle pas Auguste.
—Dam!
—Pourquoi dam? Ce sale gorille n'a pas une tête à s'appeler Auguste,
—Dam!
—Allais, si vous répétez encore une seule fois ce mot dam, je vous f... un coup d'aviron sur la g...!
Tout ce qu'on voudra sur la g..., hormis un aviron! Telle est ma devise.
Je n'insistai point et nous parlâmes d'autre chose.
Le soir même, Cap filait sur Antibes, regagnant son yacht, le Roi des Madrépores, et je demeurai une grande quinzaine sans le revoir.
Un matin, je fus réveillé par de grands éclats de voix dans mon antichambre: le clairon triomphal du Captain ébranlait mes parois.
—Ah! ah! proclamait Cap, je les ai, les preuves, je les tiens!
—Les preuves de quoi? m'étirai-je en ma couche.
—Je savais bien que ce sale chimpanzé ne s'appelait pas Auguste!
—Ah!
—Je viens de recevoir une dépêche de Bornéo, sa ville natale. Non seulement il ne s'appelle pas Auguste, mais encore il s'appelle Charles!
—Diable, c'est grave!... Et dites-moi, mon cher Cap, pensez-vous alors que Charles, l'orang de Nice, soit parent de Charles Laurent, de Paris?
—Dans votre conduite, mon cher Alphonse, le ridicule le dispute à l'odieux... J'ai reçu de notre consul à Bornéo toutes les pièces établissant, incontestablement, que le grand singe du Pont-Vieux s'appelle Charles. Vite, levez-vous et allons chez un avoué. À nous les 10,000 francs!
Mon notaire de Nice, M. Pineau, qui passe à juste titre pour l'un des plus éminents jurisconsultes des Alpes-Maritimes, nous donna l'adresse d'un excellent avoué, et notre papier-timbré fut rédigé en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire.
Mais, hélas! la petite fête foraine du Pont-Vieux était terminée.
Le faux Auguste, sa baraque, son barnum, tout déménagé à San-Remo, sur la terre d'Italie; et l'on n'ignore point que la loi italienne est formelle à cet égard: interdiction absolue de rechercher l'état civil de tout singe haut de 70 centimètres et plus. (Deux et deux font cinq – 1895)
Contre les chiens
— Moi qui adore la plupart des bêtes, j’ai toujours professé une ardente répulsion pour le chien, que je considère comme l’animal le plus abject de la création.
Le chien est le type de l’animal larbin, sans fierté, sans dignité, sans personnalité.
… Une dame pleurarde et sentimenteuse interrompit ma diatribe :
— Oh ! le bon regard humide des bons toutous ! larmoya la personne. Comme ça vous console de la méchanceté des hommes !
Il n’en fallut pas plus pour me mettre hors de moi.
Les bons toutous ! Ah ! ils sont chouettes, les bons toutous !
Le chien est aimant et fidèle, dit-on, mais quel mérite à s’attacher au premier venu uniquement parce qu’il s’intitule votre maître, beau ou laid, drôle ou rasant, bon ou mauvais ?
On a vu des chiens, dit-on encore, se faire tuer en défendant leur maître contre un bandit.
Parfaitement, mais le même chien aurait pu être aussi bien tué en attaquant l’honnête homme pour le compte du bandit, si ce bandit avait été son maître et si l’honnête homme avait détenu l’indispensable revolver.
Le chien est un pitre qui fait le jacque pendant des heures, pour avoir du susucre.
C’est un lâche qui étranglerait un bébé sur le moindre signe de sa fripouille de patron.
Dans tout chien, il y a un fauve, mais un fauve idiot qui, sans l’excusable besoin d’une proie personnelle, fait du mal pour la quelconque lubie d’un tiers.
Le chien est lécheur : il lèche tout.
Il lèche la main qui lui donne un morceau de pain.
Il lèche la botte qui vient de lui défoncer trois côtes.
Il lèche bien d’autres choses, le cochon !
Et bien d’autres choses encore, le salaud !
Le chien a un instinct épatant, mais une âme de boue.
Ah ! quelle différence avec le chat, avec l’admirable chat !
Je sais par cœur tous les vers que les poètes ont faits sur les chats, les vers de Gautier, de Baudelaire, de Rollinat, et même tout le délicieux volume que leur consacra notre bon Raoul Gineste.
Ah ! les chats ! j’aime leur allure harmonieuse, forte, câline et souple.
J’aime leurs attitudes de mystère et de fierté.
Essayez de les frapper, ceux-là, même en jouant, et vous verrez quels crocs surgis et quelles griffes !
Ah ! les chats ! En voilà qui en remontreraient à Maurice Barrès pour l’individualisme et la culture du Moi !
… Mais non, il est généralement convenu que le chien est un bon toutou, et le chat, à peu d’exceptions près, une sale bête !
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Depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, mon excellent ami le vicomte A. Bry d’Abbatut se refusait farouchement à partager mon horreur du chien.
Le chien, disait-il, avait du bon, beaucoup de bon.
Pour sa part, il était heureux de posséder Médor, un excellent terre-neuve qui avait vu naître son enfant, le petit Henri, et pour lequel Henri, Médor se serait fait hacher menu.
— Quand Médor est auprès d’Henri, je suis tranquille, aussi tranquille que si j’avais Henri dans mes bras.
Or, savez-vous ce qui arriva, la semaine dernière, dans la vaste propriété que possède mon ami le vicomte A. Bry d’Abbatut sur la côte d’azur ?
Non.
Eh bien, je vais vous le dire.
On avait donné au jeune Henri (trois ans et demi), déjà très assoiffé de sport, une petite voiture et un petit harnachement, le tout destiné à son véhiculage par l’excellent Médor.
Médor fut enchanté de cette combinaison.
Peu de chevaux, et non des moindres, se seraient aussi correctement comportés.
Oui, mais un jour que Médor trimballait Henri dans sa petite voiture, sur un chemin longeant une rivière, il arriva qu’un jeune ramoneur piémontais eut l’idée de faire une pleine eau dans la dite rivière.
Le terre-neuve, n’écoutant que son atavique instinct, ne balança pas une seconde.
Il se jeta à l’eau, lui, son attelage et le jeune Henri.
Et cet imbécile de chien, pour sauver un Savoyard qu’il n’avait jamais vu de sa vie et qui, d’ailleurs, ne courait aucun danger, n’hésitait pas à noyer l’enfant confié à sa garde !
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Autre histoire pour corroborer mon dire :
Un monsieur marié se promenant un matin avec son chien (une bête fort intelligente à laquelle il tenait comme à ses prunelles), rencontra une jeune femme très séduisante et d’abord facile.
Si facile, que cinq minutes après la rencontre, le monsieur marié et la drôlesse se préparaient à entrer dans le domicile d’icelle.
Tom avait suivi le couple luxurieux.
Mais la dame refusa l’entrée de ses appartements au toutou.
— Qu’à cela ne tienne ! fit le monsieur.
Et d’un grand coup de pied dans le derrière, il intima au chien l’ordre de regagner sa demeure.
Tom s’éloigna.
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(Passage interdit par la censure.)
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Une demi-heure s’était à peine écoulée, que retentissait un léger grattement contre l’huis de la courtisane.
— Laisse-le tout de même entrer ! implora le monsieur.
Et il ouvrit la porte lui-même.
C’était, en effet, le bon Tom qui se trouvait là, le bon Totom, mais pas seul.
Le bon Tom était flanqué de la femme du mari adultère et de M. le commissaire de police du quartier.
Tenace à son vieux renom de fidélité, Tom éprouvait la plus âpre horreur pour toute espèce de trahison, même la conjugale.
Et il venait de mettre en pratique ses principes héréditaires !
— Mais, pourra-t-on objecter, par quel ingénieux procédé Tom avait-il pu décider l’homme de police à se déranger ?
Sans doute, il avait pris comme interprète son propre collègue… le chien du commissaire.
Ce qui prouve, une fois de plus, qu’on n’est trahi que par les chiens ! (Le Bec en l’air – 1897)
Curieux cas de sensibilité chez un requin
On causait de l’intelligence des bêtes et de leurs états d’âme possibles.
Chacun y était allé de sa petite histoire.
Moi, j’avais conté l’habituelle mienne qui me sert depuis tant d’ans, avec un succès jamais démenti, à savoir : le chien dont on oublie la pâtée, qui va dans le jardin et rentre avec, dans sa gueule, une touffe de myosotis, symbole de souvenance.
D’autres en avaient conté d’autres.
— Et vous, miss Kara, fit quelqu’un, vous ne dites rien ?
Miss Kara Bynn, effectivement, durant tout cet entretien, n’avait pas desserré les dents, de fort jolies dents, d’ailleurs.
(Miss Kara Bynn est une extraordinaire tireuse australienne auprès de laquelle
L’étonnant Ira Paine
Tire à peine.)
Alors, miss Bynn daigna desserrer ses jolies dents, et voici ce qu’elle dit :
— Ah ! oui, les bêtes ?
Un silence.
— Oui, les bêtes, insistâmes-nous.
— Et aussi les poissons ?
— Pourquoi pas ?
— Alors, écoutez mes paroles.
Et tous, nous nous suspendîmes aux rouges lèvres de Kara Bynn.
— C’était l’année dernière, quand je partis de Sydney à bord du steamer Green Pig. Un requin accompagnait notre bateau, un seul requin, mais toujours un requin. Quelquefois, on le pêchait, et tout de suite il était remplacé par un autre. À croire, mesdames et messieurs, qu’il existe, dans les Océans, un Officiel très vigilant annonçant chaque matin : « Le requin Un Tel est promu, en remplacement du requin Tel Autre (décédé). » Bref, nous avions toujours, évoluant dans notre parage, un brave requin.
Après avoir humecté sa copieuse gorge d’un bon petit wisky, miss Kara Bynn continua :
— Par un beau matin, je vis s’approcher de moi un jeune matelot du bord, un beau gars, comme vous dites, vous autres Français, un superbe gars, même. Il tenait à la main une petite bourse en toile à voile qu’il s’était amusé à me confectionner de ses propres mains. Mes initiales K. B. y étaient brodées en fil goudronné. Ce n’était peut-être pas un article bien parisien, mais, venant tout droit du cœur de ce bel et brave garçon, la simple offrande alla tout droit au cœur de la belle et brave fille que je suis. Car, n’en doutez pas, je suis une belle et brave fille.
L’assentiment se peignit sur nos faces unanimes.
Miss Kara reprit :
— Tout de suite, je transbordai dans ma nouvelle bourse l’argent que j’avais dans mon préalable porte-monnaie, et, pour bien prouver à mon beau donateur le prix que j’attachais à son présent, je jetai à la mer le porte-monnaie vide… Alors, il se passa une étrange chose. Le requin se précipita de toute sa vorace et terriblement armée gueule. Il allait avaler le porte-monnaie, quand, d’un vigoureux coup de nageoire, il recula de deux ou trois brasses. Puis, il revint sur la petite épave, la flaira, en contourna fébrilement les alentours, et… peut-être allez-vous douter ?
— Oh ! que non pas ! déniâmes-nous.
— De grosses larmes s’échappèrent des yeux du monstre. Et puis, nous le vîmes virer lof pour lof et s’enfoncer dans l’horizon, en proie à une indéniable et poignante tristesse. Un vieux matelot du bord nous donna la clef de l’énigme. Dans la substance qui constituait la partie extérieure du porte-monnaie, notre requin avait reconnu la peau de sa mère. (Rose et Vert-Pomme – 1894)
Et Daudet?
—Et Daudet? me demanda le capitaine Flambeur.
—Daudet? m'interloquai-je. Quel Daudet?
—Eh bien! Daudet, parbleu, l'auteur, Alphonse Daudet!
—À propos de quoi me parlez-vous de Daudet?
—Pour savoir s'il est un peu recalé.
—Recalé?... Daudet?...
Alors, subitement, une flambée de ressouvenance m'éclaira.
—Ah! oui, Daudet!... Eh bien! oui, il est, tout à fait recalé maintenant!
—Tant mieux! Tant mieux! Pauvre gars!
Pour la clarté de ce récit, comme dit Georges Ohnet, il nous faut revenir de quelques années en arrière.
Le père Flambeur, un vieux capitaine au long cours de mon pays, le meilleur homme de la terre, extrêmement rigolo (ce qui ne gâte rien), débarqua un jour à Paris, pour voir l'Exposition de 1889.
(Le but de ce voyage m'évite la peine de vous indiquer la date.)
Tout de suite, il arriva au Chat Noir où je tenais mes grandes et petites assises et me promut son cicerone.
J'acceptai avec joie, le père Flambeur étant un joyeux et dépensier drille, moi pas très riche, à l'époque (et pas davantage, d'ailleurs, maintenant)1.
Ce vieux loup de mer avait une manie étrange: connaître des grands hommes.
Je lui en servis autant qu'il voulut.
À vrai dire, ce n'étaient point des grands hommes absolument authentiques, mais les camarades se prêtaient de bonne grâce à cette innocente supercherie, qui n'était point sans leur rapporter des choucroutes garnies et des bocks bien tirés.
—Mon cher Zola, permettez-moi de vous présenter un de mes bons amis, le capitaine Flambeur.
—Enchanté, monsieur.
Ou bien:
—Tiens, Bourget! Comment ça va?... M. Paul Bourget... Le capitaine Flambeur.
—Très honoré, monsieur.
Émile Zola, autant que je puis me le rappeler, était représenté par mon ami Georges Moynet, avec lequel il a une vague analogie.
Quant à Bourget, son pâle sosie se trouvait être une manière de peintre hollandais dont j'ai oublié le nom et qui n'a pas dégrisé pendant les deux ou trois ans qu'il passa à Paris.
Et le reste à l'avenant.
Le malheur, c'est que le capitaine Flambeur avait meilleure mémoire que moi et me mettait parfois dans un cruel embarras.
—Tiens, s'écriait-il tout haut, voilà Pasteur qui entre!... Hé! Pasteur, un vermout avec nous, hein!
Régulièrement, Pasteur acceptait le vermout, à condition que ce fût une absinthe.
Pardon, Zola! Pardon, Bourget! Pardon, Pasteur! Et pardon tous les autres, littérateurs, poètes, peintres, savants, membres de l'Institut ou pas!
Un jour, au tout petit matin...
(Étions-nous déjà levés, ou si nous n'étions pas encore couchés? Cruelle énigme!)
Un jour, au tout petit matin, nous passions place Clichy, sur laquelle se dresse la statue du général Moncey (et non pas Monselet, comme prononce à tort ma femme de ménage).
Le piédestal de cette statue est garni d'un banc circulaire en granit, sur lequel des vagabonds s'étalent volontiers pour reposer leurs pauvres membres las.
Un nécessiteux dormait là, accablé de fatigue.
Son chapeau avait roulé à terre, un ancien chapeau chic, de chez Barjeau, mais devenu tout un poème de poussière de crasse.
Et, au fond du chapeau, luisaient encore, un peu éteintes, deux initiales: A. D.
—Tenez, capitaine Flambeur, regardez bien ce bonhomme-là. Je vous dirai tout à l'heure qui c'est.
—Qui est-ce?
—Alphonse Daudet.
—Alphonse Daudet!... Celui qui a fait Tartarin de Tarascon?
—Lui-même!
—C'est vrai, pourtant. Voilà son chapeau avec ses initiales... Ah! le pauvre bougre!... Mais il ne gagne donc pas d'argent?
—Si, il gagne beaucoup d'argent, mais, malheureusement, c'est un homme qui boit!
—C'est égal, c'est bien triste de voir un homme de cette valeur-là dans cette purée!
—Ah! oui, bien triste! Mais, pour moi, un homme qui boit n'est pas un homme intéressant.
—Je ne vous dis pas, mais... si on le réveillait pour lui payer à déjeuner?
—Gardez-vous-en bien! Daudet est malheureux, mais très fier.
Alors, très discrètement, le bon papa Flambeur tira une pièce de cent sous de son porte-monnaie et l'inséra dans la poche de l'auteur des Kamtchatka.
J'avais oublié cette histoire: il a fallu, pour me la rappeler, que le capitaine Flambeur me demandât, l'autre jour:
—Et Daudet? » (Deux et deux font cinq – 1895)
Imprudence des fumeurs
Je ne sais pas avec quelle autre maladie mon pauvre ami confondait l’encéphalite ; mais, à chaque instant, il invoquait cette inflammation pour expliquer ses fréquents petits malaises.
— Tu ne manges pas, Prosper !
— Non, c’est mon encéphalite qui me retombe sur l’estomac.
D’autres fois, Prosper exigeait de prendre une voiture pour une course insignifiante, parce que son encéphalite lui travaillait les pieds.
Prosper, d’ailleurs, adorait tous les mots qui sortent du répertoire commun et surtout les mots d’aspect scientifique.
Il proférait volontiers :
— Me voici ce soir à Montmartre et ce matin je déjeunais à Grenelle… Je suis un véritable cosmopolite !
Ou bien :
— Laissez-moi vous conter le dernier anachronisme de madame C… Elle a demandé à son architecte ce qui coûtait le plus cher : le mètre cube de gaz ou le mètre cube d’électricité.
Il s’esclaffait de rire et répétait :
— Le mètre cube d’électricité ! A-t-on idée d’un pareil anachronisme !
Un jour que je l’avais à peine blagué :
— Toi, me dit-il, tu es un bon garçon, mais mitigé de beaucoup de rosserie.
Prosper n’avait d’autre raison de vivre ici-bas que sa qualité d’inventeur.
Entre mille autres découvertes par lui baptisées d’appellation saugrenues, cosmopolites, anachroniques et mitigées, je citerai le pyrocide.
Le pyrocide, comme l’indique son nom baroque, fruit de l’incestueuse copulation d’un lapin grec et d’une carpe latine, est un liquide destiné à détruire le feu en général, et les incendies en particulier.
Chaque fois que nous traversions le jardin des Tuileries, Prosper ne manquait pas, montrant la place vide du palais, de déplorer :
— Dire qu’avec mon pyrocide !…
Il en avait toujours, dans ses poches, de son fameux pyrocide, et souvent il l’essayait devant nous, l’hiver, dans les petites réunions artistiques et littéraires où nous consommions notre studieuse jeunesse.
— Tenez, vous allez voir.
Il sortait de sa poche une fiole dont le contenu arrosait la houille flamboyante de la cheminée.
Résultat : un dégagement de vapeurs corrodantes à l’envi, expulsantes de chacun, sternutatoires et strangulatoires.
Peu après — hâtons-nous de l’ajouter — le feu flambait de plus belle en l’âtre joyeux.
Le pyrocide n’avait anéanti aucune combustion.
— Je ne suis pas encore bien fixé sur les proportions, expliquait Prosper.
Or, il arriva, un beau jour, qu’un jeune homme, fraîchement débarqué à Paris et titulaire d’un petit héritage, se laissa épater par les grands mots de Prosper et versa quelques billets de mille francs dans son entreprise de pyrocide.
Triomphal déjà, Prosper parlait de congédier les pompiers de Paris et de les remplacer par de simples employés à lui, chargés de la judicieuse distribution du pyrocide sur les incendies qui viendraient à se produire sur les points les plus variés de la capitale.
Tout entier à la réalisation de son rêve, il n’assista plus à nos petites réunions.
Quand nous le revîmes, un sombre désespoir, une amère tristesse se peignaient sur ses traits.
— Eh bien ! Prosper, quoi donc ?
— Ah ! mon pauvre ami, quel affreux malheur !
— Parle !
— J’avais installé, à Ivry, un entrepôt de mon pyrocide. Plus de trois mille hectolitres de ce liquide s’y trouvaient déjà réunis. Tout cela détruit, anéanti en moins d’une heure !
— Par quoi donc ?
— Par un incendie, mon pauvre ami ! » (Le Bec en l’air – 1897)
Jugement sévère de mon jeune ami Pierre sur La Fontaine en particulier et sur le Grand siècle en général
Tout à coup, mon petit ami Pierre interrompit notre conversation pour écraser des insectes qui traversaient la route.
Il mettait à cette besogne une cruauté que je ne lui savais pas, et une âpreté de langage que ne semblaient pas comporter d’aussi minuscules bestioles.
– Tiens, vache ! Tiens, salope ! Tiens, chameau !
Et chaque tiens s’accompagnait d’un écrasement rageur.
– Que fais-tu donc là, féroce petit Pierre ?
– Tu vois, j’écrase des fourmis. Ah ! les sales bêtes !
– Elles ont du poil aux pattes ?
– Non, elles n’ont pas de poil aux pattes, mais c’est tout de même des sales bêtes ! Tiens, charogne ! Tiens, crapule !
– Je t’assure que tu te trompes, Pierre : les fourmis sont de braves petites bêtes, très intelligentes, très travailleuses…
– Et très rosses ! Y a pas plus vache que les fourmis ! T’as donc pas lu les fables de La Fontaine ?
– Tu veux sans doute parler de l’histoire de la Cigale et la Fourmi ?
– Juste, Auguste ! Tu l’approuves, toi, celle sale fourmi, qui a plein ses magasins de provisions et qui refuse un malheureux grain de blé à la pauvre petite cigale ? Tu l’approuves ?
– Non, je ne l’approuve pas.
– Ah ! tu vois donc bien que c’est des rosses, les fourmis ! Aussi, depuis que j’ai lu cette fable de La Fontaine, je leur fais une guerre acharnée.
Et le manège reprit de plus belle.
– Tiens, fripouille ! Ah ! vous n’êtes pas prêteuse, c’est là votre moindre défaut ? Tiens, vieille bourgeoise ! Ah ! vous avez refusé un grain de blé à la pauvre petite cigale qui mourait de faim et qui vaut dix fois mieux que vous ? J’en suis fort aise, eh bien ! crevez, maintenant ! Tas de saloperies ! Tiens ! tiens ! tiens !
Ce fut un vrai carnage !
– Quand je pense, reprit le jeune Pierre, qu’on nous fait apprendre des fables pour nous améliorer ! Eh bien ! ça serait du propre si, dans la vie, on faisait comme les bêtes du bon La Fontaine ! Dis donc, on l’appelait le bon La Fontaine pour se fiche de lui, j’espère !
– Mais pas du tout !
– Non ? Ah ben alors, zut ! Ce bonhomme qui prend parti pour la fourmi contre cette pauvre petite chanteuse de cigale, mais c’est un sale muff, ton bon La Fontaine !
– Tu vas un peu loin, Pierre.
– On ne va jamais trop loin avec des gens comme ça !… Et non seulement c’est un muff, mais encore c’est un imbécile !
– Pierre, la passion t’emporte.
– Oui, un imbécile ! et une andouille ! Je connais des fables de La Fontaine à faire hausser les épaules à un hippopotame… Tiens, te rappelles-tu la fable intitulée : le Satyre et le Passant ?
– Dis-moi la chose en deux mots.
– Voici. C’est une espèce de bonhomme à moitié sauvage qui est, avec sa femme et ses gosses, dans une caverne, en train de manger leur potage. Alors, tout d’un coup, il se met à tomber de l’eau, et voilà un type civilisé qui est sorti sans parapluie, et qui vient se mettre à l’abri dans la caverne au sauvage. Le sauvage l’invite à manger une assiettée de soupe avec eux. Le civilisé accepte ; mais comme il est gelé de froid, il se réchauffe d’abord les doigts en soufflant dessus. Ce truc-là commence à épater le sauvage. Et puis, comme le potage est trop chaud, le civilisé souffle dessus pour le faire refroidir. Du coup, v’là le sauvage tout à fait baba. Il ne comprend pas que le même souffle puisse d’abord réchauffer les mains et puis ensuite rafraîchir la soupe. Alors, il flanque le civilisé à la porte de sa caverne en lui disant :
Ne plaise aux Dieux que je couche
Avec vous sous même toit !
Arrière ceux dont la bouche
Souffle le chaud et le froid !
– Et alors ?
– Alors, c’est tout ! Connais-tu quelque chose de plus idiot que ça ? Ce sauvage qui ne s’est jamais soufflé sur les doigts ni sur sa soupe ! Comme si c’étaient des trucs qu’on apprend à la Sorbonne ou au Collège de France !
– Je te concède que cette fable est d’une moralité plutôt contestable, mais il en est tant d’autres si charmantes !…
– Charmantes !… Ah ! on voit bien que tu n’es pas forcé de les apprendre par cœur ! Et puis, il y a une chose qui me dégoûte de La Fontaine, c’est la Lettre à Monseigneur le Dauphin, qui est au commencement du bouquin, parce que, tu sais, il a écrit des fables exprès pour le gosse à Louis XIV. Il parle à ce moutard avec la platitude d’un larbin qui rince les pots de chambre et qui est encore bien content !… Ah ! je comprends qu’il n’aimait pas les cigales, ce type-là, les petites cigales qui se foutaient pas mal de Louis XIV et de ses perruques et de son sale gosse. Est-ce qu’il avait déjà une perruque, le gosse à Louis XIV ? Mon Dieu, mon Dieu, quelle époque de crétins ! (On n’est pas des bœufs - 1896)
Insultes à la France
Voyant s’approcher le printemps, M. Pivre, négociant en Vins et Spiritueux, résolut de faire repeindre la façade de son magasin.
M. Pivre, disons-le tout de suite, est un bonhomme peu intéressant.
Il appartient à la catégorie de ces méprisables individus qui vendent, sous la fallacieuse dénomination de vin, un mélange d’eau de Seine, d’alcool amylique, de bitartrate de soude et de fuchsine.
M. Pivre, au lieu de mettre sa boutique sous le patronage d’un Borgia quelconque, avait eu le toupet de prendre cette enseigne :
AUX VIGNOBLES FRANÇAIS
Donc, l’abominable Pivre fit venir un peintre et le chargea de badigeonner sa façade avec de fraîches et pimpantes couleurs.
L’ouvrier se mit à l’ouvrage.
Il commença par gratter la peinture de la trompeuse enseigne.
Il gratta l’A, il gratta l’U, il gratta l’X, il gratta le V, il gratta…
Non, il allait se mettre à gratter l’I, quand midi vint à sonner.
C’est une vieille coutume administrative chez ce peintre d’aller déjeuner chaque fois que sonne midi.
Il fit ce jour-là comme il faisait tous les jours, et, lâchant là son ouvrage, se dirigea vers un petit restaurant du quartier.
Machinalement, un passant qui passait par là, comme l’indique son nom, leva les yeux vers l’enseigne abandonnée et lut, non sans stupeur, ces mots :
IGNOBLES FRANÇAIS
Puis, ce fut un second passant qui joignit son étonnement à celui du premier.
Puis un troisième.
Et savez-vous comment bientôt s’appelèrent les passants arrêtés ?
Ils s’appelèrent légion !
Et ce fut une légion hurlante d’indignation, écumante de fureur !
— Sale Prussien ! criaient les uns.
— Cochon d’Italien ! vociféraient les autres pas mieux renseignés.
Des cris, la foule ne tarda point à passer, aux projectiles.
Quelques cailloux, que je n’hésite pas à attribuer à la malveillance, brisèrent les vitres et même les litres, et en général tous les objets en verre étalés à la vitrine.
M. Pivre, attiré par tout ce fracas, et n’en devinant pas la cause, voulut réagir !
Ah ! il fut bien reçu, M. Pivre !
— À l’eau, le sale Prussien ! À l’eau, le cochon d’Italien !
Et un vieil ouvrier gueulait :
— Dire qu’on s’est fait casser la figure à Magenta pour ces gens-là ! Que ça nous serve de leçon !
Cependant, le badigeonneur avait accompli son déjeuner.
Il venait consciencieusement reprendre son ouvrage.
Sans souci de la cohue, il grimpa sur son échelle et gratta.
Il gratta l’I, il gratta le G, il gratta…
Non, il allait se mettre à gratter l’N quand une clameur s’éleva, d’enthousiasme et de pardon !
On lisait maintenant :
NOBLES FRANÇAIS
La foule se retira satisfaite, sans qu’on eût à déplorer autre chose que des dégâts matériels, comme dit Chincholle.
Et on dit que les Français sont difficiles à gouverner ! (Le Bec en l’air – 1897)
L’orthographe du mot Hyppolyte
Les événements tumultueux que nous traversons actuellement ont relégué au second plan (et peut-être même au troisième) la si intéressante, pourtant, question de l’orthographe simplifiée.
Ce n’est point sans un vif sentiment d’orgueil que je me flatte d’avoir été l’un des premiers membres de la Ligue pour la simplification de l’orthographe, car, à l’époque où elle fut fondée, il fallait un certain courage à s’y affilier.
Avouerai-je ?… Oui, j’avouerai que j’étais personnellement intéressé à la question ayant toujours oublié ou n’ayant jamais appris comment s’écrivent certains mots français.
Hippolyte, par exemple.
Je suis un des rares bacheliers français (le seul peut-être) qui ne sachent pas exactement comment s’écrit Hippolyte.
À ce point que je suis forcé d’avoir, dans mon cabinet de travail, un Bottin de Paris.
Pourquoi un Bottin ? vous demandez-vous non sans une pointe d’inquiétude.
Voici :
Quand les hasards de la littérature exigent que je trace sur mon papier le mot Hippolyte, je cherche dans ledit Bottin l’adresse d’un de mes amis (M. Gustave Roger) dont l’office est situé rue Hippolyte-Lebas.
Et me voilà renseigné.
Il serait plus simple, m’objecterez-vous de me procurer un de ces petits dictionnaires où l’on trouve tout, les mots sales comme les noms propres.
Le conseil est parfait et j’y songerai, mais seulement après l’Exposition, à une époque où ces sortes d’engins seront à la fois plus perfectionnés et à meilleur marché.
Ah ! ce Hippolyte !
Que de soucis ne m’a-t-il pas causés, avant l’acquisition de mon Bottin, et que d’humiliations !
Oh ! certes, mon ignorance ne tombait pas jusqu’à le cacographier ipolyte, ainsi que le font certaines natures par trop simplistes.
Ni hippaullythe, ce qui serait l’indice d’une complexion extraordinairement fastueuse.
Je me tenais entre les deux. Eh ! parbleu, je sais bien que ce diable de mot comporte un i et un y, mais comment distribuer judicieusement ces lettres compliquées ?
Là gisait le hic !
Un de mes amis, que cette curieuse particularité intéressait au plus haut point, m’indiqua :
— Il me semble qu’en te rappelant l’étymologie du mot…
Je ne le laissai pas achever. Il avait raison, cet homme !
Et à partir de ce moment, heureux de ce truc mnémotechnique, j’écrivis sans broncher hypolithe.
Rien ne pouvait m’enlever de l’idée que ce nom dérivait des deux mots grecs hypo qui veut dire sous, et lithos qui signifie pierre : sous-pierre !
La chose tournait au burlesque.
Aussi, dès que j’eus un peu d’argent devant moi, m’empressai-je de me procurer le Bottin dont il est question plus haut. (Ne nous frappons pas – 1900)
La vengeance de Magnum (pantomimette pour le nouveau cirque)
Personnages:
MAGNUM, jeune chien tout petit, tout petit, mais excessivement roublard et teigne.
BLACK, gros terre-neuve entre deux âges, pas très malin, mais excellent bougre.
ROSE SWEET, acariâtre et sèche vieille lady, propriétaire d'un petit cottage à louer (to let).
I.—Dans un moment d'oubli, le jeune chien Magnum souille la porte du cottage de Rose Sweet.
II.—Cette dernière, qui précisément revient du marché, châtie le petit coupable d'une main osseuse et excessive.
III.—Magnum s'éloigne la chair meurtrie et l'amour-propre en feu. Son état d'âme consiste à se dire: «Quelle mauvaise blague pourrais-je bien faire à ce vieux chameau-là?»
IV.—Soudain, il frappe son petit crâne de sa petite patte et pousse un joyeux petit aboi qui correspond assez exactement à l'euréka des anciens Grecs.
V.—Et puis, le voilà parti à toute volée dans une direction qu'il sait!
VI.—Bientôt, il revient accompagné de Black, un gros terre-neuve blanc de ses amis.
VII—En route, Magnum explique, non sans peine, à Black, son rôle dans cette entreprise.
VIII.—Docilement, Black se place près de la porte du cottage, tenant haut sa bonne tête de bon chien-chien.
IX.—Le petit Magnum, la joie préventive aux prunelles, saute sur le corps de Black, puis, de là, sur sa tête.
X.—Ainsi parvenu à la hauteur convenable, il appuie le bout de sa mignonne patte sur le bouton électrique de la porte du cottage.
XI.—Driling, driling, driling, driling, driling, driling...
XII.—Les derniers driling vibrent encore qu'un changement à vue s'est opéré avec la rapidité de l'éclair lancé d'une main sûre.
XIII.—Magnum saute à terre et va se coucher sur le trottoir, à trois ou quatre brasses en amont du cottage.
XIV.—Même jeu pour Black. Seulement, lui, c'est en aval.
XV.—Cependant, Rose Sweet, en espoir de possibles locataires, accourt vite, essuyant à son tablier ses mains souillées de pelures de pommes de terre, et toute à l'infructueuse tentative d'arborer sur sa morose et naturellement agressive face l'exquis sourire du bon wellcome.
XVI.—Personne à la porte du cottage! Personne dans l'avenue! À l'horizon, pas l'ombre d'un naughty little boy! Alors quoi?
XVII.—D'êtres vivants, seulement ces deux chiens qui se chauffent au soleil. Pas eux qui ont sonné, bien sûr! Pas ce gros terre-neuve, pas ce minuscule roquet, non plus! Alors quoi?
XVIII.—Rose Sweet referme la porte de son cottage et rentre chez elle, attribuant son dérangement à quelque phénomène de berlue auditive.
XIX.—Pas plutôt Rose Sweet rentrée, les deux chiens recommencent le petit stratagème indiqué dans les numéros VIII, IX, X, XI, XII, XIII et XIV.
XX.—Rose Sweet renouvelle le manège soigneusement décrit dans les numéros XV, XVI et XVII.
XXI.—Mais l'hypothèse du phénomène berlue auditive ne lui suffit plus.
XXII.—Des phantasms, peut-être! Effroi indescriptible de l'haïssable mégère!
XXIII.—Oui, c'est bien cela, des phantasms! Des âmes d'anciens locataires tourmentés par elle, la viennent tourmenter à son tour.
XXIV, XXV, etc., etc., N.—Ce petit jeu continue, jusqu'à ce que le spectateur donne des marques évidentes de lassitude.
N + 1.—Complètement affolée, Rose Sweet se pend, dans son jardin, à la branche d'un poirier de Bon-Chrétien.
N + 2.—Et cette Rose Sweet était une si hargneuse vieille lady, et si désobligeante qu'il n'y a personne à son enterrement...
N + 3.—... Sauf Magnum et Black, qui rigolent comme des baleines de pépin, par une pluie d'orage. (Deux et deux font cinq – 1895)
Le coup du Larousse
Mon nouvel appartement se trouvant un peu loin de la Bibliothèque nationale, où m’appelle la journalière documentation de mes chroniques si substantielles, j’ai dû me résoudre à acheter un Larousse, un de ces braves Larousse qui donnent au plus induré crétin les airs malins de l’omniscient.
(Vous ne me verrez plus que rarement dans votre hall, ami Louis Denise, érudit bibliothécaire et charmant camarade !)
Ce Larousse, dont la masse imposante s’étale au bas de mon fort joli buffet Louis XIII, converti ad hoc, me rappelle d’autres Larousse qu’au temps de ma jeunesse j’acquis dans des conditions exceptionnelles de désordre financier.
Je ne sais pas si les choses, au quartier Latin d’aujourd’hui, se passent encore ainsi : mais, quand notre budget frisait l’imminente catastrophe, nous faisions le coup du Larousse.
Nous achetions à des gens dont c’était le métier la Grande Encyclopédie.
Nous l’échangions contre vingt billets mensuels de 30 fr., soit 600 fr., et nous étions bien heureux de revendre notre ouvrage 300 fr.
Comme placement de père de famille, c’était plutôt contestable, mais palper 300 fr. d’un coup, ô délire !
Mon fournisseur à moi était un abominable vieux bouquiniste de la rue Saint-Séverin qui se chargeait, du même coup, de me vendre le Larousse et de me trouver un acheteur le lendemain même.
J’aimais assez cette simplication transactionnelle.
Or, il arriva qu’un jour j’achetai un Larousse chez ce sordide vieillard, que je lui signai immédiatement ses vingt billets, et qu’il me livra illico le gros ballot de forte toile où s’enfermait le Larousse.
J’avais, en outre, sa parole que mon acquisition trouverait preneur le lendemain ou, au plus tard, le surlendemain.
Le soir même, comme je parlais de l’affaire devant des amis, un étudiant riche me proposa de lui céder mon Larousse pour 400 fr.
Pensez si je topai ! En un clin d’œil les 400 fr. furent dans ma poche, et le ballot au sein du coquet petit appartement de mon ami, l’étudiant riche.
Par pure complaisance, je passai chez le bouquiniste :
— Ne vous occupez pas, lui dis-je, de me chercher quelqu’un pour mon Larousse… je l’ai vendu.
— Vous… l’avez… vendu ?
— Je l’ai vendu à un de mes amis.
— Vendu ?
— Vendu et livré.
— Livré !
Je crus que le vieux allait s’évanouir. Sa physionomie, ordinairement terreuse, passait maintenant au vert sale.
C’était dégoûtant, mais effroyable ! Bientôt, il reprit ses sens.
— Courez vite chez votre ami, râla-t-il, reprenez le ballot !… Peut-être ne l’a-t-il pas encore ouvert… Et rapportez-le-moi tout de suite ! Allez vite… Prenez une voiture à mon compte !
Il fallait que la situation fût grave pour que ce rapiat parlât de payer une voiture.
Sans rien comprendre, j’obéis.
Mon ami, l’étudiant riche, me reçut froidement :
— Je comprends toutes les plaisanteries, dit-il, mais, vraiment, celle-là dépasse les limites assignées par le simple bon goût.
Du doigt, il me montrait le ballot éventré, et, au lieu du Larousse promis, je ne sais quels innommables in-quarto dont la valeur intrinsèque atteignait à peine celle du vieux papier.
Je compris tout.
Le vieillard de la rue Saint-Séverin m’avait vendu un Larousse factice, dont le racheteur factice n’était autre que lui-même.
Canaille, va !
À cette époque, je jouissais d’un caractère emporté.
Je ne perdis point une si belle occasion de gueuler comme toute une ralinguée de putois.
Ah ! le pauvre vieux n’en menait pas large !
Il se traînait à mes pieds, me suppliant de ne pas déshonorer ses cheveux blancs (il avait des cheveux jaunes), sa femme (il était veuf depuis trente-cinq ans) et ses enfants (il n’avait jamais eu d’enfants).
Mais moi, je continuais à le traiter d’usurier et à le menacer du procureur de la République.
À la fin, je proposai un arrangement amiable :
Il livrerait un vrai Larousse à mon ami l’étudiant riche.
Il me laisserait en possession de mes 400 francs.
Il déchirerait les vingt billets par moi souscrits.
Devant mon air résolu à aller jusqu’au bout, cette vieille crapule accepta mes conditions.
Je me demandai longtemps si mon procédé avait été bien délicat : à l’heure qu’il est, je ne suis pas encore fixé.
Le pire, c’est que je ne rencontrai jamais le pauvre malhonnête homme sans le forcer à me payer un bock, et je trinquais ainsi : « À la tienne, immonde fripouille ! »
Alors, lui, souriait gomme-gutte. (Le Bec en l’air – 1897)
Le crocodile et l’autruche ; fable sud-africaine
Il y avait une fois un crocodile qui sommeillait au bord d’une rivière.
Vint à passer une autruche, une belle autruche, stupide de cerveau et fière des superbes plumes qu’arborait son derrière.
Quand elle aperçut le crocodile :
— Te voilà, toi, grand vaurien ! dit-elle avec l’insolence des volatiles de sa caste.
Vexé de cette désobligeante interpellation et furieux d’être ainsi réveillé inutilement, le crocodile répondit sur le ton de l’aigreur :
— D’abord, vous commencez à me raser, vous, avec vos façons de parler allig à tort et à travers : sachez que je ne suis pas un grand vaurien, mais bien un grand saurien, ce qui n’est fichtre pas la même chose !
— Vaurien ou saurien, peu importe. Vous n’en êtes pas moins un des plus vilains moineaux de toute la zone. Dieu, que vous êtes laid, mon pauvre ami !
Et en faisant ces mauvais compliments au saurien (car le crocodile est bien un saurien), la ridicule autruche se tournait et se retournait pour faire admirer les magnifiques plumes de son postérieur.
À ce moment, un nuage de poussière apparut à l’horizon :
— Alerte, alerte, fit le crocodile complaisant, voici venir des chasseurs d’autruches ! Filez, ma belle amie, ou gare les balles de ces messieurs ! Quant à moi, ma laideur est ma sauvegarde.
— Le fait est, répondit l’autruche, qu’on n’a aucun intérêt à vous tuer, vous, et à s’emparer de votre queue pour la mettre sur les chapeaux des belles dames anglaises, comme on fait de la mienne.
Au lieu de s’attarder à cette dernière insolence, l’autruche aurait mieux fait de filer, car au même instant, une balle venait la frapper en plein cœur.
Le crocodile eut, aussi, un grand tort, celui de se réjouir de ce résultat, car le bruit qu’il produisit, en se frottant les mains, fit se retourner un des chasseurs.
Une balle dans l’œil le foudroya.
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Quelques mois après ces événements, dans un grand magasin de New-Bond-Street, une jeune femme, d’une rare élégance, extrayait de son portefeuille des bank-notes pour payer des plumes d’autruche qu’elle venait d’acquérir.
Or, ce portefeuille était fabriqué avec la peau de notre feu crocodile, et les riches plumes ne provenaient point d’un autre croupion que celui de notre regrettée autruche.
Moralité
Soyez vilain ou soyez beau,
Pour la santé, c’est kif-kif bouricot. (Le Bec en l’air – 1897)
L'auto-ballon
Ce pauvre Captain Cap commençait à me raser étrangement, avec ses aérostats, ses machines volantes, planantes et autres, qui m'indiffèrent également.
J'allais prendre congé sur un quelconque motif, quand un gentleman d'aspect robuste, et qui avait semblé prendre un vif intérêt aux grandes idées de Cap, se leva, s'approcha, nous tendant le plus correctement du globe sa carte, une très chic carte de chez Stern, sur laquelle on pouvait lire ces mots:
Sir A. Kashtey
Winnipeg.
Nous aimons beaucoup le Canada, Cap et moi, et la rencontre d'un Canadien, même d'un Canadien anglais, nous transporte toujours de joie.
Aussi accueillîmes-nous le nouveau venu d'une mine accorte.
Quand nous eûmes échangé les préliminaires de la courtoisie courante:
—C'est que, continua sir A. Kashtey, l'aérostation, ça me connaît un peu!... J'en ai fait jadis dans des conditions peut-être uniques au monde!
Je vis Cap lever d'imperceptibles épaules... Conditions uniques au monde!... Téméraire étranger, va!
Sans se laisser démonter, Kashtey ajouta:
—Le particulier de mon ascension, c'est que le ballon c'était moi-même.
Du coup, Cap fut visiblement gêné. Sa mémoire, consultée à la hâte, ne recelait nul analogue souvenir, et son imagination, pourtant si fertile, nulle idée ingénieuse.
Sir A. Kashtey, après avoir eu la politesse de faire remplir nos verres, dit encore:
—Il y a une dizaine d'années de cela... Je commandais le brick King of Feet, chargé d'acide sulfurique, à destination d'Hochelaga. Une nuit, à l'embouchure du Saint-Laurent, nous fûmes coupés en deux, net, par un grand steamer de la Dark-Blue Moon Line et nous coulâmes à pic, corps et biens.
—Triste!
—Assez triste, en effet! Moi j'étais chaussé de mes grosses bottes de mer en peau de loup-phoque, imperméables si vous voulez, mais peu indiquées pour battre le record des grands nageurs. Je fus néanmoins assez heureux pour flotter quelques instants sur une pâle épave. À la fin, engourdi par le froid, je fis comme mon bateau et comme mes petits camarades: je coulai. Mais... écoutez moi bien, je n'avais pas perdu une goutte de mon sang-froid, et mon programme était tout tracé dans ma tête.
—Vous êtes vraiment un homme de sang-froid, vous!
—J'en avais énormément dans cette circonstance: la chose se passait fin décembre.
—Très drôle, sir!
—Du talon de ma botte, je détachai de la coque de mon brick un bout de fer qu'après avoir émietté dans mes mains d'athlète, j'avalai d'un coup. Doué, à cette époque, d'une vigueur peu commune, j'empoignai une des touries naufragées d'acide sulfurique et j'en avalai quelques gorgées.
—Tout ça, au fond de la mer?
—Oui, monsieur, tout ça au fond de la mer! On ne choisit pas toujours son laboratoire... Ce qui se passa, vous le devinez, n'est-ce pas?
—Nous le devinons; mais expliquez-le tout de même, pour ceux de nos lecteurs qui ne connaissent M. Berthelot que de nom.
—Vous avez raison!... Chaque fois qu'on met en contact du fer, de l'eau et un acide, il se dégage de l'hydrogène... Je n'eus qu'à clore hermétiquement mes orifices naturels, et en particulier ma bouche; au bout de quelques secondes, gonflé du précieux gaz, je regagnais la surface des flots. Mais voilà!... Comme dans la complainte de la famille Fenayrou, j'avais mal calculé la poussée des gaz. Ne me contentant pas de flotter, je m'élevai dans les airs, balancé par une assez forte brise Est qui me poussa en amont de la rivière. Ce sport, nouveau pour moi, d'abord me ravit, puis bientôt me monotona. Au petit jour, j'entr'ouvris légèrement un coin des lèvres, comme un monsieur qui sourit. Un peu d'hydrogène s'évada; me rapprochant peu à peu de mon poids normal, bientôt, je mis pied à terre, en un joli petit pays qui s'appelle Tadousac et qui est situé à l'embouchure du Saguenay. Connaissez-vous Tadousac?
—Si je connais Tadousac! Et la jolie petite vieille église! (la première que les Français construisirent au Canada). Et les jeunes filles de Tadousac qui vendent des photographies dans la vieille petite église au profit de la construction d'une nouvelle basilique!
(Et même, si ces lignes viennent à tomber sous les yeux des jeunes filles de Tadousac, qu'elles sachent bien que messieurs P. F., E. D., B. de C., A. A. ont gardé d'elles un souvenir imprescriptible.)
Sitôt fermée ma parenthèse, le gentleman de Winnipeg termina son récit avec une aisance presque injurieuse pour ce pauvre Cap:
—Dès que j'eus mis pied à terre, j'exhalai le petit restant d'hydrogène qui me restait dans le coffre, et je gagnai la saumonnerie de Tadousac en chantant à pleine voix cette vieille romance française que j'aime tant:
Laissez les roses aux rosiers Laissez les éléphants au lord-maire. (Deux et deux font cinq – 1895)
Automobilofumisme
Ce fut un gamin, qui, le premier, sema l’alarme de la curiosité dans l’âme des villageois.
– Venez voir ! Venez voir ! Il y a une voiture qui monte la côte, une grosse voiture sans chevaux !
Quelques campagnards, tenus au courant de l’automobilisme par le Petit Journal, conclurent judicieusement que si cette voiture montait la côte sans l’aide d’un ou de plusieurs coursiers, ce devait être une de ces voitures sans chevaux, dont les entretient parfois notre vieux camarade Pierre Giffard.
Et ils s’en allèrent au devant du moderne véhicule, lequel grimpait allègrement la rude montée de Villeneuve.
C’était une grande, grosse, énorme voiture dans le genre de celles qu’on voit aux saltimbanques et aux marchands forains.
Fraîchement peinte en claires couleurs, les cuivres tout luisants, elle resplendissait au beau soleil comme un saint-sacrement. Bientôt, elle fut presque au haut de la côte.
Et les habitants de Villeneuve frottèrent leurs yeux, éperdument, se croyant le jouet de quelque rêve.
Cette voiture, à la vérité, cette grosse voiture était bien une voiture sans chevaux, au sens strict du mot, mais elle n’était pas une voiture sans chevaux, comme on l’entend généralement.
Car elle était traînée par un chien. Un chien, un seul chien, et pas un très gros chien, encore !
Les gens de Villeneuve se sentirent les bras leur tomber du corps !
Ils se les ramassèrent mutuellement (avec un sens très vif de la solidarité), et, fatigués de s’être tant frotté les yeux, se contentèrent désormais de les écarquiller.
Un chien de moyenne taille remorquer une aussi formidable roulotte !
Eh ! parbleu, sans doute la roulotte était une roulotte pour rire, une roulotte en carton, destinée à quelque mascarade de la ville !
Hypothèse vite abolie, car on aperçut, sur la plate-forme de devant et aux fenêtres de la voiture, quatre personnes en chair et en os, deux messieurs et deux dames.
Alors, voilà ! Ce chien était un chien phénomène, un chien fort comme deux ou trois vigoureux percherons. Un sacré chien, tout de même !
Un sacré chien, oui, mais n’empêche qu’il fallait être de rudes feignants pour se faire traîner, à quatre, dans cette grosse guimbarde, par un pauvre malheureux toutou qui en crèverait sûrement !
Cependant, un vieux monsieur se détachait du groupe des villageois, s’avançait vers la voiture, et d’un ton qui n’admettait pas de réplique :
– Je vous somme de vous arrêter ! commanda-t-il.
Docile, stoppa le véhicule.
– Membre de la Société protectrice des animaux, continua le vieux monsieur, j’ai pour devoir de faire cesser l’effroyable surmenage dont ce chien est la proie infortunée.
– Ce chien ! ricana l’un des jeunes gens de la voiture, mais ce chien nous traîne en se jouant… Il se délasse en nous remorquant. Savez-vous combien nous pesons, tout le tremblement, la roulotte, le matériel et les bonnes gens ?
– Plusieurs milliers de kilos.
– Oh ! la la ! Nous pesons quinze livres et demie, en tout et pour tout ! Quinze livres et demie ! Ça te la coupe, hein ! Il faut vous dire que mon ami et moi, nous sommes d’un caractère très léger ; ces dames sont de mœurs plus légères encore. Quant à notre matériel, sachez qu’il frise l’impondérabilité. Toutes nos assiettes, entre autres, sont des assiettes creuses !
– Messieurs, aggrava le vieux zoophile, vous êtes des plaisantins dont l’étourdissant et frivole bagout ne saurait abolir en moi le sens du devoir. Je vous somme de dételer ce chien !
– Ici, mon vieil Azor !
Azor, dételé, sauta gaiement sur la plate-forme de la voiture. Et le plus étrange, c’est que la voiture, traînée désormais par nulle bête, continua sa route tout de même.
Les villageois comprirent alors que ces Parisiens s’étaient moqués d’eux, et ils en conçurent, contre les véhicules automobiles, un vif ressentiment, pas près de s’éteindre. (On n’est pas des bœufs - 1896)
Autre mode d'utilisation de la baleine
N'est-ce point inconcevable que l'homme si habile à faire des animaux ses utiles auxiliaires n'ait jamais songé à utiliser, autrement que pour ses parapluies, cet énorme et vigoureux cétacé qui a nom baleine?
Ce n'est pas seulement par ses fortes dimensions et par sa vélocité peu commune que se recommande la baleine; les navigateurs sont d'accord pour proclamer sa vive intelligence et son attachement sincère à tout être humain non pourvu de harpon.
Donc, messieurs, de grâce, ne tuons plus la baleine, faisons-en plutôt notre alliée fidèle, notre grosse amie.
Comment utiliser la baleine?
1° En l'attelant à des navires comme on attelle un cheval à une voiture.
L'expérience en a été faite avec la plus complète réussite au Pôle Sud par le capitaine Adrien de Gerlache, avec ses deux baleineaux Léopold et Cléo (j'ai raconté cette piquante aventure, en de récentes colonnes).
2° En se servant de la baleine elle-même comme bateau.
Tout de suite, vous pensez à Jonas, n'est-ce pas, mes amis, et vous vous imaginez que je vais vous raconter des histoires de l'Ancien Testament.
Détrompez-vous, je n'eus jamais la prétention d'enfourner des marins dans les estomacs méphitiques des baleines. La position y serait malpropre et dénuée de confort. Non, le procédé dont je vais avoir l'honneur d'entretenir ma riche clientèle est infiniment plus moderne.
Il est dû à l'heureuse initiative, couronnée de succès, du capitaine américain Moonson, un brave garçon dont le nom est bien connu de tous nos lecteurs.
Voici de quelle façon manoeuvre l'ami Moonson.
Dès qu'il a capturé une baleine, il l'enferme dans un bassin assez étroit pour qu'elle ne puisse prendre aucun exercice, et il la gorge de nourriture.
À ce régime, la pauvre bête a bientôt fait d'engraisser terriblement.
Quand elle se trouve au mieux de sa forme (quelques baleines arrivent ainsi à doubler de volume), le capitaine Moonson la délarde en prenant toutefois la précaution de l'endormir au chloroforme.
Il la délarde, comprenez-vous bien?
C'est-à-dire qu'il lui enlève les énormes paquets de graisse qu'elle a sous la peau, aux deux flancs.
Moonson obtient de la sorte des espaces vides dans lesquels il introduit deux vastes coffres en ébonite épousant la forme exacte de la cavité produite.
Au bout de quelques jours, notre baleine, soigneusement pansée, est guérie de sa petite opération et ne demande qu'à reprendre la mer.
Moonson prend place alors dans un des coffres, son matelot dans l'autre, et adieu va! Vogue la galère.
La direction se fait électriquement, les deux nageoires pouvant être immobilisées par un courant.
Une supposition: Vous voulez virer tribord, vous n'avez qu'à faire passer votre courant dans la nageoire gauche et réciproquement. Rien n'est plus simple, comme vous voyez.
La baleine est mise dans l'impossibilité de plonger, grâce à des flotteurs adaptés de chaque côté.
D'ailleurs, les plus petits détails sont prévus, et nul doute que ce nouveau mode de navigation ne se généralise bientôt.
Moonson se propose de venir prochainement de New-York à Paris sur son curieux appareil. Je lui prédis un vif succès de curiosité. (Pour cause de fin de bail - 1899)
Gendarme avec et sans pitié
J’ai reçu la visite de Marcel, ce modeste héros dont je signalais, ici, tout récemment, l’incarcération suivant de près son sauvetage d’un jeune fils de marchande de pommes de terre frites.
Marcel me remercia des quelques lignes bienveillantes en question, se plaisant à en reconnaître la stricte exactitude, sauf, pourtant, un léger point qu’il me pria de rectifier.
— Je suis allé, l’autre jour, à Pont-l’Évêque non pour y faire de la prison, mais afin d’y purger une contrainte.
— Existe-t-il donc une différence entre le traitement des prisonniers et celui des contraints ?
— Nib ! Au Casino des Marronniers, c’est kif-kif pour tous les clients !
Avec Marcel, mille choses nouvelles à apprendre.
Laissons-lui la parole :
« Autrefois, me conta-t-il entre autres, quand j’avais de la prison à faire ou une contrainte à purger, je n’attendais pas qu’on m’arrêtât ; je filais tout droit à Pont-l’Évêque : « Bonjour, monsieur le directeur — Tiens, Marcel !… » À quoi bon déranger le monde ? Quand, un beau jour, voilà un gendarme qui me dit : « Marcel, veux-tu, chaque fois que tu vas là-bas, gagner trente sous ? Ça va, que je lui dis. — Alors, laisse-toi arrêter par moi : je toucherai trois francs de capture, nous partagerons… » Ah ! ça, c’était un bon gendarme ? Il vient d’être nommé brigadier à Livarot ; je le regrette, mais j’ai été bien content pour lui, car c’était un père de famille. »
Marcel ne conserve pas de tous les membres de la maréchaussée française la même opinion flatteuse, notamment d’un certain gendarme de marine auquel il réserve un cain de sa caine (un chien de sa chienne).
Il y a plusieurs années, n’écoutant que son courage, Marcel se jetait à l’eau et sauvait un matelot autrichien qui se serait certainement noyé sans cette heureuse intervention.
Quelques semaines plus tard, par le canal des autorités maritimes et municipales, Marcel recevait un pli l’invitant à passer chez M. le Consul d’Autriche, au Havre, afin d’y retirer un témoignage de satisfaction, une médaille et une petite somme d’argent, qu’on le priait de bien vouloir accepter.
Le gendarme de marine, en remettant cette communication à l’intéressé, ajouta :
— Je t’accompagnerai au Havre, Marcel ; ce sera plus sûr.
— Plus sûr de quoi ? objecta Marcel.
— Tu verras bien.
Or, savez-vous ce que Marcel vit bien ?… C’est que, après avoir été félicité de son courage, au nom de l’Autriche et même de la Hongrie ; après avoir reçu de M, le Consul son brevet et sa médaille, oui, savez-vous ce qu’il vit bien, Marcel ?… Il vit le gendarme de marine avancer la main et empocher froidement le billet de cent francs que lui tendait le représentant au Havre de Sa Majesté l’empereur d’Autriche.
— Au nom du fisc !
Car Marcel — on n’est pas parfait — doit une somme assez rondelette à notre vieux fisc français : assignations, frais de procès, amendes, etc. etc., sans compter les trois francs de capture si fraternellement partagés avec l’autorité.
Et le fisc, avisé de tant d’or autrichien tombant dans la poche de Marcel, n’avait pas cru devoir manquer une si belle occasion.
C’est ainsi que passa sous le nez de Marcel, une somme vingt fois plus importante que celles qu’il eût jamais, d’un seul coup, détenues dans toute sa vie.
(Il va sans dire que cette histoire est de la plus rigoureuse authenticité.)
P. S. — Je reçois de M. Albert-Émile Sorel, fils de M. Albert Sorel (de l’Académie française et autres branches), une demande de rectification devant laquelle je m’incline bien volontiers.
« Jamais, m’affirme ce bon fils, ni à aucune époque, M. Albert Sorel ne fut le concitoyen ni le contemporain de quiconque ou autre se livrant à des habitudes d’intempérance.
« Tout un passé d’honneur et de travail, ajoute M. Albert-Émile Sorel, s’érige et proteste contre une telle allégation ».
Dont acte. (À l’œil - 1921 - posthume)
Graphologie
Minuit venait de sonner. Comme ceci se passait dans un quartier paisible, le poste de police était calme.
Stoïque et copieusement moustachu, le brigadier rédigeait un vague rapport.
Avec un long brin de bouleau arraché au balai du poste, un gardien de la paix tentait — ô chimère ! — de débourrer sa pipe.
Sur l’oblique lit de camp, les autres sergots dormaient, rêvant qu’ils étaient devenus officiers de paix, et même préfets de police.
On serait bien bête, en effet, quand on rêve, de se mesurer l’avancement.
C’est à ce moment précis, ou à peu près, qu’un homme fit irruption dans le poste.
Un homme mûr, aisé, — bourgeoisement vêtu, dont grisonnaient les favoris.
Et cet homme, d’une voix où palpitait l’agitation intérieure, dit au brigadier :
— Brigadier, mettez-moi en état d’arrestation.
— Et pour quelle cause ? interrogea le stoïque brigadier.
— Pour la cause que je suis un assassin.
Le brigadier sursauta.
Le gardien de la paix, qui débourrait sa pipe, sursauta, et interrompit, aux deux tiers de sa course, le brin de bouleau.
Sursautèrent également les sergots qui dormaient.
Et vous, ô ma chère âme, qui faites votre malin en ce moment ! vous aussi, vous auriez sursauté à cette foudroyante révélation.
Assassin !
Les cognes n’en revenaient pas.
Ce n’est point qu’à Paris les assassins soient rare denrée, mais on est peu accoutumé à en rencontrer dans les postes de police.
Le brigadier se remit pourtant de son émotion :
— Assassin de qui ?… Qui avez-vous assassiné ?
Et comme l’homme ne répondait pas, il insista, tordant ses moustaches et scandant ses syllabes :
— Je vous demande sur la personne de qui vous avez perpétré un meurtre.
— Brigadier, vous avez raison ! répondit l’homme. Je n’ai assassiné personne, mais n’empêche que je sois un redoutable criminel.
La chose devenait plus claire ; on avait affaire à un fumiste ou à un bourgeois, rigolo pris de boisson.
Paternel et bon enfant, le brigadier gourmanda l’homme.
— Vous n’êtes pas honteux, monsieur, à votre âge, et avec vos favoris, d’exercer des plaisanteries que ne répudierait pas la jeunesse du quartier Latin ? — Allons, monsieur, allez vous coucher !
Et il ajouta, souriant finement, car c’était un érudit brigadier :
— À votre âge, Romieu était mort.
Piqué au vif, l’homme riposta :
— Ah ! vous refusez de m’arrêter ? Eh bien ! je vous réponds que ça va coûter cher à la société.
Et il se retira.
⁂
Le brigadier s’était trompé, comme il arrive souvent aux brigadiers.
L’homme n’était pas un mystificateur, mais bien un excellent maniaque, et voici sa démence :
Ancien professeur auquel, soudain, était survenue une petite fortune, il s’adonnait à la pratique de cette science bizarre qu’on appelle graphologie, et qui est l’art de découvrir le caractère des gens d’après leur écriture.
Il était bientôt devenu, à ce jeu, d’une force peu commune.
Un jour, on l’avait vu, sur douze lignes d’un jeune mousse qui naviguait dans les mers du Sud, indiquer le tonnage du bateau, la nature de son gréement et l’âge du capitaine.
Dans ces conditions, la graphologie sortit de son rôle de passe-temps pour entrer dans le domaine de la monomanie, de la démence…
Nous arrivons au point culminant du drame.
⁂
Un soir, relisant, avant de la cacheter, une lettre qu’il venait d’écrire à son notaire, il blêmit comme un linge.
Il venait de découvrir dans ses pattes de mouches… quoi ?
Quoi, dites-vous ?
Il venait de découvrir les signes non douteux, irrécusables, fatalistiques, d’un caractère criminel et meurtrier.
Ah ! il n’y avait pas à s’y tromper !
Il écrivit une seconde lettre qu’il examina de même.
Pas d’erreur !
Horrible, most horrible ! Voilà qu’il était un assassin, lui, jusqu’à présent si brave homme !
C’est alors que, pour éviter un malheur, il se rendit au poste, où il reçut l’accueil revêche signalé plus haut.
Terriblement vexé, il rentra chez lui.
Le concierge n’était pas couché. Au contraire, il lisait, convulsé par le rire, le Parapluie de l’escouade, qui venait alors de paraître.
Dans un coin de la loge, le buffet se dressait, un tiroir entr’ouvert.
Et dans ce tiroir, luisait, inviteuse, la lame d’un large couteau à découper.
Alors, l’homme se saisit du couteau et l’enfonça, non sans quelque frénésie, entre les deux omoplates du concierge.
Deux minutes plus tard, quand le brigadier arriva sur les lieux, avec ses hommes, pour constater le crime, l’homme lui demanda froidement, les bras croisés :
— Eh bien ! me croirez-vous, une autre fois ? » (Rose et Vert-Pomme – 1894)
La fable «le singe et le perroquet»
À propos de perroquets, connaissez-vous la fable persane «le Singe et le Perroquet», fiction si ingénieuse à la fois et si fertile en enseignements de toutes sortes?
Vous ne la connaissez pas, dites-vous; je l'aurais parié.
Malheureusement, pour la bien dire, c'est la plume du vieux La Fontaine qu'il faudrait ou celle du jeune Franc-Nohain, et je n'ai à ma disposition aucun de ces deux ustensiles.
Contentons-nous donc pour cette fois d'une excellente prose à la
Fléchier, si j'ose m'exprimer ainsi:
Il y avait une fois dans le même palais un singe et un perroquet.
Et c'étaient, entre ces deux bêtes, d'éternelles discussions sur leurs mérites personnels.
—Moi, disait le singe, je fais des grimaces comme l'homme. Comme l'homme, je gesticule. Mes pattes de derrière sont des jambes et des pieds, celles de devant des bras terminés par des mains. D'un peu loin, on me prendrait pour un homme, un homme petit, mais un homme.
—Moi, disait le perroquet, je n'ai jamais eu la sotte prétention de me faire passer pour un homme, mais de l'homme je possède le plus bel apanage, la parole! Je puis dire de beaux vers et chanter d'ineffables musiques.
—Je puis jouer la pantomime, ripostait le singe.
—La pantomime? ricanait le perroquet en haussant les épaules. La pantomime, art inférieur, suprême ressource pour cabots aphones!
—Art inférieur! s'indignait le singe. Vous n'avez donc par lu la dernière chronique de Mendès sur la pantomime?
—Non! répliquait le perroquet d'un ton sec.
Bref, le singe en tenait pour le Geste, le perroquet pour le Verbe.
Lequel était supérieur et plus près de l'humanité, du Geste ou du
Verbe? That was the question.
Un jour, la querelle prit des proportions démesurées et nos deux animaux furent bien près d'en venir aux… pattes!
Par bonheur, ce scandale fut évité grâce à un trait d'esprit de notre singe, lequel eut le dernier mot:
—Vous grimacez, moi je parle! répétait le perroquet pour la millième fois.
—Tu parles, tu parles, s'impatienta le singe; eh bien, et moi, qu'est-ce que je fais, espèce d'imbécile, depuis une heure que nous sommes là à discuter bêtement?
C'est pour le coup que le perroquet eut le bec cloué. (Pour cause de fin de bail - 1899)
La langue et l’armée françaises
À la terrasse du mastroquet départemental où j’étanchais ma soif, vinrent s’asseoir près de moi deux caporaux de ligne. Deux caporaux blonds avec des taches de rousseur, comme on les a toujours dépeints dans les récits dits naturalistes.
La bouteille de vin blanc entamée, ils s’informèrent gentiment des nouvelles du pays, des familles respectives, et du bien-être qu’ils éprouvaient chacun dans leur compagnie.
Je constatai avec joie, bien que les affaires de ces guerriers ne me concernassent en rien, que tout allait au gré de leurs vœux.
Seulement, l’un éprouvait nonobstant un visible petit souci.
L’autre s’en aperçut :
– Qu’est-ce que t’as ? T’as l’air un peu embêté ?
– Non, je t’assure, j’ai rien.
– Mais si ! T’as quéq’chose.
– Eh ben, oui, j’ai quéq’chose ! j’ai qu’il y a le ratichon qui s’est payé ma poire ce matin, et que j’voudrais bien en être sûr, parce qu’il n’y couperait pas, c’t enfant de salaud-là !
– Un ratichon qui s’est payé ta poire ! Quel ratichon ?
– C’est un apprenti curé qu’on a dans la compagnie et qu’on appelle le ratichon. Y a pas plus rosse que lui ! Et tout le temps un air de se f… du monde !
– Et comment qu’il a fait pour se payer ta poire ?
– Je le commandais de corvée, ce matin, et lui ne voulait rien savoir. Il me donnait des explications qui n’en finissaient pas. Mais moi non plus, je ne voulais rien savoir. C’était à son tour de marcher, je voulais qu’il marche ! Je n’connais que ça, moi ! À la fin, impatienté, je lui dis : « Et puis, en v’là assez, vous pouvez romper ! »
(Explication pour les jeunes gens qui n’ont jamais fichu les pieds sous un drapeau : l’expression : Rompez ! est employée militairement pour désigner à un inférieur qu’on l’a assez vu et qu’il n’a plus qu’à se retirer.)
En prononçant : Vous pouvez romper ! le jeune caporal considéra attentivement son camarade pour juger de l’effet que produisaient ces mots sur lui.
Mais le camarade ne broncha pas.
– Et alors ? demanda-t-il.
– Alors, reprit l’autre, le ratichon s’est mis à rigoler comme une baleine. Je lui ai demandé ce qu’il avait à rigoler, et il m’a dit : « Caporal, on ne dit pas : Vous pouvez romper ! on dit : Vous pouvez rompre ! »
– Rompre ? s’étonna l’autre caporal. Qu’est-ce que ça veut dire, ça, rompre ?
– C’est ce que je me suis demandé. As-tu jamais entendu parler de ça, toi, rompre ? Ça veut rien dire.
– Eh ben, tu peux être tranquille : ton ratichon s’est payé ta bobine !
Les caporaux se versèrent un nouveau verre de vin, qu’ils burent à la santé des bonnes amies restées au pays, et la conversation reprit sur la question : Vous pouvez romper ! ou Vous pouvez rompre !
– Tiens ! s’écria soudain le caporal du ratichon, v’là Brodin !… On va l’appeler. Il va nous renseigner, lui qui est bachelier !
– Te renseigner ! Oui, tu vas voir : il va t’envoyer aux p’lotes !
(Envoyer aux p’lotes : expression militaire pour inviter une personne à aller se faire fiche.)
– M’envoyer aux p’lotes, Brodin ! On voit bien que tu ne le connais pas. Je l’ai eu bleu dans mon escouade. C’est le meilleur gas de tout le régiment.
Pendant ce colloque, ledit Brodin s’approchait, le bras orné des deux galons de fourrier, la mine futée et imberbe d’un jeune rigolo à l’affût des joies de la vie.
– Hé ! Brodin !
– Tiens, Lenoir ! Comment ça va, mon vieux Noirot ?
– Ça s’maintient. Prends-tu quéque chose avec nous ?
– Volontiers ! Qu’est-ce que vous buvez là ?
– Tu vois, du vin blanc.
– Vous avez raison, c’est ce qu’on peut boire de meilleur de ce temps-là, d’autant plus qu’il est délicieux, ici. Un bon verre de vin blanc, ça vaut mieux que toutes ces cochonneries d’apéritifs qui vous démolissent la santé ! Garçon ! une absinthe pure !
– Je t’ai appelé, Brodin, pour te demander une petite consultation…
– Mais, je ne suis pas vétérinaire.
– Ça n’est pas rapport à la question de la santé, c’est pour un mot que je voudrais bien savoir si on le dit ou si on le dit pas.
– Quel mot ?
– Voilà l’affaire : est-ce qu’on dit Vous pouvez romper ou vous pouvez rompre ?…
Les yeux du fourrier Brodin s’allumèrent d’un vif petit feu intérieur.
– Rompre ? s’écria-t-il. Qu’est-ce que ça veut dire ? Je n’ai jamais entendu prononcer ce mot-là ! On doit dire : vous pouvez romper ! Il n’y a pas d’erreur, parbleu !
– Ah ! je savais bien, moi !
– Une supposition, insista Brodin, que tu sois capitaine des pompiers et que tu veuilles dire à tes hommes de pomper, est-ce que tu leur diras : Vous pouvez pomper, ou vous pouvez pompre ?
– Je dirai : Vous pouvez pomper.
– Eh bien ! c’est exactement la même chose.
– Salaud de ratichon ! Crapule ! En v’là un qui ne va pas y couper, dès demain matin ! (On n’est pas des bœufs - 1896)
La maison vraiment moderne
—Eh bien, mon vieux Cap, que pensez-vous de cela?
—De quoi?
Je tendis au Captain le numéro du Journal en lequel Marcel Prévost traitait, avec son autorité et son charme coutumiers, la question de la maison moderne.
D'un rapide coup d'œil, d'un de ces coups d'oeil que l'aigle le plus perspicace n'hésiterait pas à signer, notre vaillant camarade eut bientôt fait de dévorer la dite chronique.
Puis il haussa les épaules, et d'une attitude qui lui est familière:
—Votre ami Prévost, dit-il, me semble bien ingénu de tant s'effarer pour un monte-charge à ordures ménagères et pour le chauffage des W.-C.
—Vous avez vu mieux que cela, Cap?
—Enfant!
—Dans les Nouvelles-Galles du Sud, sans doute?
—Pas si loin, dans la région Nord du Canada, à Winnipeg; j'ai vu la maison idéalement construite pour ce climat, glacial l'hiver, torride l'été.
—Calorifères? Ventilateurs?
—Mieux que cela! J'habitai l'immeuble qui, durant la rude saison, se trouve toujours du côté du soleil…
—Ah! mon vieux Cap!… On ne me la fait plus, celle-là! je la connais!
—Qu'est-ce que vous connaissez?
—Il y a à San-Remo un hôtel qui, entre autres alléchances, met sur son prospectus cette curieuse indication: «Grâce à une ingénieuse combinaison, toutes les chambres de l'hôtel sont exposées au Midi.» Or, l'ingénieuse combinaison, la voici: L'hôtel, fort mince, ne comporte qu'une épaisseur de chambres, lesquelles, naturellement, ont toute la même orientation, celle du Midi. Si c'est ça que vous appelez la maison idéale!
—Quand vous aurez fini de parler, je causerai.
—Allez.
—Semblable à votre hôtel de San-Remo, ma maison de Winnipeg est assez étroite, puisqu'elle ne comporte que l'épaisseur de deux pièces; mais ce qui fait sa singularité, c'est qu'elle est posée sur un immense chariot qui tourne sur des rails circulaires.
—Je commence à comprendre.
—Ma maison est une maison tournante. Sur le devant, sont placées chambres de maîtres, salles à manger, salons, etc.; sur le derrière, cuisines, chambres de domestiques, niches à belles-mères, etc. Pendant l'hiver, saison où le moindre rayon de soleil est ardemment béni, ma maison, dès le matin exposée au ponent, tourne, tourne, jusqu'au soir, où elle se trouve virée vers le plein couchant, pour recommencer le lendemain.
—Très ingénieux.
—Pendant l'été, l'été torride de ces parages, on opère le manège contraire et l'on peut ainsi fuir l'horreur des calcinants midis.
—Admirable!
—Nous voilà loin, n'est-ce pas, mon cher, de la maison moderne et Marcel Prévost, aux tuyaux émaillés qui empêchent les microbes de remonter dans l'appartement!
* * * * *
—Un petit corpse reviver, Captain?
—Volontiers! fit Cap. » (Pour cause de fin de bail - 1899)
Le kangoucycle
Les nombreuses personnes qui, profitant des derniers beaux jours, se promenaient hier au Bois, ressentirent soudain une peu mince stupeur.
Toute une famille venait de leur apparaître : le père, la mère, deux grandes jeunes filles et un petit garçon, tous éperdument pédalant sur d’élégants tandems peints en vert-nil.
Il y avait cinq tandems pour ces cinq personnes et le deuxième personnage de chaque tandem n’était autre qu’un kangourou.
N’écarquillez pas vos yeux, braves gens, vous avez bien lu : le deuxième personnage de chacun de ces tandems, bel et bien c’était un kangourou.
Et tout ce monde, bêtes, gens, machines, passa comme un rêve.
Je me trouvais moi-même en ces parages, donnant un peu d’air à la triplette que je viens d’acheter avec Brunetière et Sarcey.
Non sans peine, nous suivîmes l’étrange vélochée jusqu’à Suresnes.
Là, devant un modeste caboulot, la famille entière descendit.
Seuls, les kangourous demeurèrent en selle, calant la machine de leur puissante queue sur le sol appuyée.
Et rien n’était plus comique que le spectacle de ces animaux, graves et bien stylés, attendant sans broncher leurs maîtres, comme font les larbins anglais derrière les carrosses des vieux lords.
Bientôt, nous avions fait la connaissance de toute la famille.
Avec sa coutumière bonhomie, Sarcey nous présenta, Brunetière et moi, sous le jour le plus flatteur qu’il put trouver.
À son tour, la plus jeune des jeunes filles se présenta elle-même, puis nous présenta sa famille : son papa, sa maman, sa sœur et son petit frère.
Des Australiens.
Ces messieurs et dames rirent beaucoup de notre effarement et nous enseignèrent que, dans leur pays, le kangoucycle est aussi courant que, chez nous, la simple bicyclette.
Le kangourou, animal intelligent, docile et vigoureux, rend actuellement, aux Australiens, tous les services que les Esquimaux exigent du renne. Et même mieux, car, en matière d’industrie, l’Esquimau ne va pas à la cheville de l’Australien.
Le kangourou — et les personnes qui se rappellent les kangourous boxeurs du Nouveau-Cirque et des Folies-Bergère ne me contrediront pas — le kangourou est doué d’un avant-train à la fois souple et robuste (sans préjudice, d’ailleurs, pour la peu commune énergie de ses membres postérieurs).
Sans s’arrêter aux vagues sentimentaleuries qui ridiculisent notre vieille Europe, les Australiens ont depuis longtemps utilisé les vertus du kangourou.
L’une des dernières applications, c’est précisément ce kangoucycle dont je parlais tout à l’heure.
Confortablement installé sur une petite plate-forme en arrière de la deuxième roue, le kangourou actionne de ses pattes de devant une manivelle qui suffirait, au besoin, à la marche du tandem.
Je n’insiste pas sur l’inappréciable auxiliaire que représente mécaniquement (je pourrais dire bécaniquement) ce vigoureux animal, mais je tiens surtout à faire remarquer l’avantage de la parfaite stabilité, en route et au repos, que procure l’emploi de la longue et solide queue du kangourou.
Plus de pelles, plus de dérapages, plus besoin de descendre à chaque arrêt.
Le kangourou présente, en outre, le mérite de veiller sur la machine en votre absence, ainsi que ferait le chien le plus fidèle.
Une grande maison de banque anglaise va prochainement lancer sur la place une grosse émission en vue de généraliser sur le Continent l’emploi du kangoucyclisme.
Nous reviendrons sur cette affaire qui nous paraît, d’ores et déjà, de tout premier ordre. (Amours, délices et orgues – 1898)
Poèmes
Complainte amoureuse
Oui, dès l’instant que je vous vis,
Beauté féroce, vous me plûtes ;
De l’amour qu’en vos yeux je pris,
Sur-le-champ vous vous aperçûtes ;
Mais de quel air froid vous reçûtes
Tous les soins que pour vous je pris !
En vain je priai, je gémis :
Dans votre dureté vous sûtes
Mépriser tout ce que je fis.
Même un jour je vous écrivis
Un billet tendre que vous lûtes,
Et je ne sais comment vous pûtes
De sang-froid voir ce que j’y mis.
Ah! fallait-il que je vous visse,
Fallait-il que vous me plussiez,
Qu’ingénument je vous le disse,
Qu’avec orgueil vous vous tussiez !
Fallait-il que je vous aimasse,
Que vous me désespérassiez,
Et qu’en vain je m’opiniâtrasse,
Et que je vous idolâtrasse
Pour que vous m’assassinassiez !
Le châtiment de la cuisson infligé aux imposteurs
Chaque fois que les gens découvrent son mensonge,
Le châtiment lui vient, par la colère accru.
« Je suis cuit, je suis cuit ! » gémit-il comme en songe.
Le menteur n’est jamais cru.
Nous nous étalons
Nous nous étalons
Sur des étalons.
Et nous percherons
Sur des percherons !
C’est nous qui bâtons,
A coup de bâtons,
L’âne des Gottons
Que nous dégottons !…
Mais nous l’estimons
Mieux dans les timons.
Nous nous marions
A vous Marions
Riches en jambons.
Nous vous enjambons
Et nous vous chaussons,
Catins, tels chaussons !
Oh ! plutôt nichons
Chez nous des nichons !
Vite polissons
Les doux polissons !
Pompons les pompons
Et les repompons ! (…)
Du vieux Pô tirons
Quelques potirons !
Aux doux veaux rognons
Leurs tendres rognons,
Qu’alors nous oignons
Du jus des oignons ! (…)
Ah ! thésaurisons !
Vers tes horizons
Alaska, filons !
A nous tes filons !
Pour manger, visons
Au front des visons,
Pour boire, lichons
L’âpre eau des lichons.
Ce que nous savons
C’est grâce aux savons
Que nous décochons
Au gras des cochons.
Oh ! mon chat, virons,
Car nous chavirons !
Rimes riches à l’œil
L’homme insulté‚ qui se retient
Est, à coup sûr, doux et patient.
Par contre, l’homme à l’humeur aigre
Gifle celui qui le dénigre.
Moi, je n’agis qu’à bon escient :
Mais, gare aux fâcheux qui me scient !
Qu’ils soient de Château-l’Abbaye
Ou nés à Saint-Germain-en-Laye,
Je les rejoins d’où qu’ils émanent,
Car mon courroux est permanent.
Ces gens qui se croient des Shakespeares
Ou rois des îles Baléares !
Qui, tels des condors, se soulèvent !
Mieux vaut le moindre engoulevent.
Par le diable, sans être un aigle,
Je vois clair et ne suis pas bigle.
Fi des idiots qui balbutient !
Gloire au savant qui m’entretient !
Fables
Devenu mari d'une exécrable rosse,
Il la tua dès le réveil
Au lendemain de son absurde noce.
Moralité:
La nuit porte conseil.
Lorsque tu vois un chat de sa patte légère,
Laver son nez rosé, lisser son poil si fin,
Bien fraternellement embrasse ce félin.
Moralité:
S'il se nettoie, c'est donc ton frère.
Dans Aire-sur-la-Lys, il advint une fois,
Qu'un voyageur manquât son train.
C'est une affaire
Qui n'a rien d'extraordinaire.
Il s'était attardé: tant pis pour lui, ma foi !
Moralité:
Si tu ne vas pas à la gare d'Aire
La gare d'Aire n'ira pas à toi.
Tamerlan, conquérant farouche,
Dans un combat fit vingt captifs.
Il les fit empaler tout vif.
On n'dit pas si c'est par la bouche.
Moralité:
Malheur aux vaincus !
Une femme dans l'espoir de son premier enfant,
Inquiète de garder ses rondeurs pour longtemps
Pendant neuf longs mois, de tout encas se passa.
A bout, ce fut le soir où son jeûne elle cessa
Que l'enfant décida qu'il était enfin temps.
Moralité :
Le petit vient en mangeant.
Clara ou le bon accueil princièrement récompensé
(Drame lyrique en deux actes)
Premier acte - La scène représente la grand-place d’un modeste village. Un vieillard péniblement appuyé sur un bâton vient d’y arriver. Des enfants, les uns goguenards, les autres pitoyables, contemplent le bonhomme et l’entourent.
Les enfants, animés de sentiments divers.
Où vas-tu, blanc vieillard, par ces tristes novembres ?
Cherches-tu quelque endroit où reposer tes membres ?
Vas-tu chez l’Espagnol ou bien chez le Kroumir ?
Le vieillard, bien las, si las...
L’épave choisit-elle un lieu pour y dormir ?
Que sais-je ? Ah ! mes enfants, voici la nuit qui tombe,
Peut-être, au lieu d’un toit, trouverai-je une tombe !
Premier enfant, hypocrite.
Pourquoi ne viens-tu pas, alors, chez mes parents ?
(Demande à mes amis qui s’en portent garants)
Ils te réserveront une place à leur table.
Deuxième enfant, rageur, au premier.
Dis plutôt, camarade, une place à l’étable ;
Car ton père fort dur et ta mère sans cœur
Recevront ce pauvre homme avec un air moqueur.
Troisième enfant, fier.
Vieillard, viens chez mon oncle. Il est garde champêtre.
Vois ces riches troupeaux qui s’en vont aux champs paître :
À leurs maîtres, il peut dresser procès-verbal.
Quatrième enfant, cossu.
Papa tient cabaret, épicerie et bal.
Chez lui, sans crainte, avant de reprendre ta route,
Ô pâle voyageur, viens-t’en boire une goutte.
Cinquième enfant, une petite fille.
Vivant d’une pension de veuve de sergent,
Ma mère, cher Monsieur, n’a pas beaucoup d’argent.
Mais, ce qui vaut bien mieux, elle est jeune et jolie.
Le vieillard, enthousiaste, à la petite fille.
De tous ces galopins, c’est toi la plus polie,
Blonde enfant ! Conduis-moi jusques à ta maman
Car (je le sens déjà) je l’aime énormément.
Le vieillard, tenant l’enfant par la main, s’éloigne dans la direction de la maison de la petite. – Rideau.
Fin du premier acte
Deuxième acte - La scène représente un perron orné d’une vigne vierge rouge, devant une maison rustique. Au lever du rideau, ils sont rangés là, tous les trois, le vieillard tenant dans sa main gauche la main de l’enfant et, du bras droit, enlaçant la taille de la jeune femme qui (la petite fille n’a nullement exagéré) est en effet fort jolie.
Le vieillard, véhément.
Accourez tous, enfants, vieillards et hommes mûrs !
Celui que vous voyez aujourd’hui dans vos murs
N’est pas – et tant s’en faut ! – ce qu’un vain peuple pense.
La bonté, tôt ou tard, trouve sa récompense.
Désignant la jeune femme.
J’épouse cette dame au si charmant accueil.
Pour elle, ils sont finis, les sombres jours de deuil !
Il l’embrasse.
Du bonheur mérité, Clara, voici l’aurore !
Il la rembrasse.
Qu’un beau soleil d’amour te caresse et nous dore !
Il l’embrasse de nouveau ; puis, comme devenu la proie subite d’une inconcevable frénésie, il arrache sa perruque, sa fausse barbe et les guenilles dont il était revêtu. Il apparaît alors en joli homme, sanglé dans une tunique de la meilleure coupe avec, sur la poitrine, les palmes d’officier d’Académie, et au côté, une épée administrative. Puis, il s’écrie :
Si haut placé qu’il soit, honte à celui qui ment !
Je suis le sous-préfet de l’arrondissement.
Tableau – Rideau
- CONTENT, ENTE, adj. et subst.
- CONTER, verbe trans. régulier -
- Le verbe manger est du premier groupe.
- Le verbe manger se conjugue avec l'auxiliaire avoir
- I.− Adj. et subst.
A
abiger - Allusion transparente au recordium Roma-Tusculum établi, la veille, par les frères Catilina, recordium fertile en accidents de toute sorte : écrasement d’un puer en train d’abiger muscas, le cheval effrayé d’un vieux magister equitum, fraîchement débarqué des guerres puniques, etc., etc. À monsieur Ousquémont-Hyatt, à Gand
abiger Allusion transparente au recordium Roma-Tusculum établi, la veille, par les frères Catilina, recordium fertile en accidents de toute sorte : écrasement d’un puer en train d’abiger muscas, le cheval effrayé d’un vieux magister equitum, fraîchement débarqué des guerres puniques, etc., etc. À MONSIEUR OUSQUEMONT-HYATT, A GAND
abiger - Des fantaisistes proposèrent aussi d’entretenir sur la surface du détroit une couche d’environ vingt-cinq centimètres d’épaisseur de sciure de bois légèrement torréfiée. Allusion transparente au recordium Roma-Tusculum établi, la veille, par les frères Catilina, recordium fertile en accidents de toute sorte : écrasement d’un puer en train d’abiger muscas, le cheval effrayé d’un vieux magister equitum, fraîchement débarqué des guerres puniques, etc., etc. (De ces frères Catilina, l’histoire a conservé le nom d’un seul, Lucien, que les courtisanes appelaient familièrement Lulu.) À monsieur Ousquemont-Hyatt, à Gand
acariâtrerie - Veuve d’un agent voyer qu’elle fit mourir de chagrin, cette mégère joignait une acariâtrerie peu commune à l’avarice la plus sordide, le tout sous le couvert d’une dévotion poussée à l’excès. Plaisirs d’été
acéphalisés - « Vous n’avez rien dit, me reprochent quelques lecteurs, sur le cas de M. Languille, un de nos plus récents acéphalisés. » UN CURIEUX BIO-POINT DE DROIT
acolytement - Cependant que ma compagne buvait et mangeait mille frivoles aliments, moi, sans appétit — la fangeuse orgie de la veille, sans doute, — je contemplais l’épisodique ambiance. Deux jeunes personnes entrèrent, acolytement. Dalle en pente
aérostatiquement - C’est curieux comme l’argent aide à supporter la pauvreté… Ces vingt-cinq louis me tombent absolument du ciel, aérostatiquement ! Je ne suis pas de ceux qui s’imaginent qu’ils n’ont qu’à ouvrir la bouche pour que les alouettes y tombent toutes rôties… Non, mais, tout de même, j’ouvre la bouche de temps en temps… Le ciel peut, d’ailleurs, m’aider un peu, car je m’aide autant que je puis…(Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
aggraver - Messieurs, aggrava le vieux zoophile, vous êtes des plaisantins dont l’étourdissant et frivole bagout ne saurait abolir en moi le sens du devoir. Je vous somme de dételer ce chien ! Automobilofumisme .
agnelette - Et, simple comme la toute petite agnelette blanche et rose que la brebis vient de mettre au monde sous le ciel bleu : — C’est, balbutie-t-elle, pourtant bien simple, mon petit Népo. Je détestais ce Hollandais, et il m’en coûtait, je t’assure, beaucoup de te tromper… Mais, puisque ça te rapportait vingt-cinq louis, j’ai pris bravement mon parti… (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
agoniaque - Mais si la littérature d’un fin de siècle doit être gâteuse, agoniaque et râlante, alors, dans cinq ans, en 1901, vous devrez, dans les revues littéraires et les livres, pousser des vagissements inarticulés ?
ahurir (s’) - Quarante-huit sous ? s’ahurissait-il ! Une petite femme bien moderne
ahurisser (s’) -– Quarante-huit sous ? s’ahurissait-il ! Oui, mon ami, quarante-huit sous ! C’est un laissé pour compte. » Une petite femme bien moderne
alertiser - — Ces jeunes personnes mettant, — et on ne saurait trop les en louer, — le culte de la chorégraphie au-dessus du soin de leurs intérêts pécuniaires, ne trouvent que plus tard l’occasion de devenir de grosses dames. Leur danse gagne à cette combinaison une alertise, une rythmosité qu’on découvrirait difficilement dans les pas andalous de la vieille reine d’Ibérie. Souvent, on les voit sautiller seules des danses fantaisistes dans la manière de celle qui inaugura ce genre, une artiste qui portait un nom d’explosif dont le souvenir m’échappe. (L’engraisseur)
algidement - Je fus présenté dans la famille, où je plus, tout de suite, à verse. Tout allait bien, quand, à la veille de signer le contrat, mon futur beau-père me prit dans un coin, et, sortant de sa poche une superbe photographie sur tôle, encadrée richement (le tout 1 fr. 75), me dit algidement : — Vous connaissez cela ? (Simple Vaudeville ;
alléchance - — Il y a à San-Remo un hôtel qui, entre autres alléchances, met sur son prospectus cette curieuse indication : « Grâce à une ingénieuse combinaison, toutes les chambres de l’hôtel sont exposées au Midi[37]. » Or, l’ingénieuse combinaison, la voici : (Le Captain Cap - 1902)
alléchance - Et sur cette alléchance, Colydor se drapa dans un sépulcral mutisme. Je me sentais décidé à tout, même au crime, pour savoir. Colydor
alléchance - Quatre significatifs claquements de langue ponctuaient ces alléchances. (Le Captain Cap - 1902)
Alors, vous ne vous battrez pas dans votre groupe. Et, dites-moi — excusez ma crasse ignorance — quelles sont les doctrines du groupe néo-agoniaque dissident de l’école râleuse ? Artistes
Ambulatoirement - Alors, vous, monsieur, vous êtes de ceux qui sanctionnent le monopole par la voie de la séquestration ambulante ?… Car, je suis séquestré ! Ambulatoirement, j’en conviens, mais enfin, je suis séquestré ! Une pincée d’aventures récentes
amphibisme - Rien, paraît-il, ne serait plus aisé que de cultiver l’amphibisme de beaucoup de poissons. Un entraînement rationnel et patient les met assez vite à même de supporter le régime sec, que dis-je le régime sec ! le régime aérien, car développez la nageoire et vous obtenez l’aile ! Post-publicatum ou la baleine volante
anglophobeuse - … Cet accès de sauvagerie anglophobeuse (épisodique, d’ailleurs) est de la bien petite bière auprès du mot que j’ai entendu ce matin à Menton. Notes sur la Côte d’Azur
Annibaux - — Laissons la prière aux enfants et aux femmes. Nous autres, hommes, colletons-nous avec la vérité. Voici ma théorie relative aux microbes : au lieu de combattre ces petits êtres, endormons-les dans l’oisiveté et le bien-être. Offrons-leur des milieux de culture favorables et charmants. Que notre corps devienne la Capoue de ces Annibaux microscopiques. — Très drôle ça, Cap, les Annibaux microscopiques ! (Le Captain Cap - 1902)
anormaliser - verbe trans. régulier - rendre anormal : L’abus des boissons fermentées ? ou si c’était quelque autre surexcitation cérébrale ? Quoi qu’il en soit, cette bruyance nous anormalisa tant et tant, que d’une clameur commune nous dîmes : — Tiens ! Ducreux n’est donc pas là ? (Histoire d’été) - Voir tables de conjugaison.
anthographie - Le miracle était bien simple : cette vieille fripouille de père Fabrice avait semé dans son pré ces petites fleurettes jaunes qu’on appelle boutons-d’or en les disposant selon un arrangement graphique qui leur donnait cette outrageante et précise signification : le père Fabrice avait fait de l’Anthographie sur une vaste échelle. Le langage des fleurs
anthographie Le soir même, l’essai d’anthographie du père Fabrice périssait sous la faux impitoyable du jardinier. Le langage des fleurs
anthropométriquement - Un certain nombre de types d’hommes, correspondant au nombre des régiments, sera établi anthropométriquement, de telle façon que tous les hommes du même régiment auront tous l’ensemble des mêmes pointures, depuis les godillots jusqu’au képi. Le nouveau recrutement
antiamicale - Je ne demande pas mieux, mais ce sera pour le coup que sir Edmund Monson pourra dire, non sans une apparence de raison, que la France prend, contre son pays, une attitude antiamicale. Projet d’attitude anti-amicale vis-à-vis de l’Angleterre
antifiltre Oui, répondit froidement le Captain, un antifiltre. — Qu’ès aco ? — Oh ! mon Dieu, c’est bien simple ! Grâce à cet appareil, vous pouvez immédiatement muer l’onde la plus pure en un liquide jaunâtre et saturé de microbes. Vous voyez d’ici les avantages de mon ustensile ? — Je les vois, Cap, mais je ne les distingue pas bien. L’antifiltre du Captain Capouun nouveau moyen de traiter les microbes comme ils le méritent
antiscientiste - Et, comme nous nous récriions tous contre un simplisme aussi parfaitement antiscientiste, ce fut au tour de Trébucheau de hausser des épaules plus unanimes encore, à elles seules, que toutes les nôtres réunies. L’émigration au pôle
antiscientiste - Et, comme nous nous récriions tous contre un simplisme aussi parfaitement antiscientiste, ce fut au tour de Trébucheau de hausser des épaules plus unanimes encore, à elles seules, que toutes les nôtres réunies.
apaiseur - Que de fois plus tard, dans ma vie amère et désespérée, n’ai-je point évoqué le sourire apaiseur de ma chère martyre ! Aux moments les plus cruels, je me plaisais à croire que, si mes yeux pouvaient rencontrer son regard, tout serait fini de mes peines. Vitrail
apéritivité - Un beau jour, Georges s’aperçut qu’Eugénie le trompait avec le Grec commanditaire du KinaPassonrigolo. Il plaqua froidement l’infâme et se maria avec une jeune fille qui ne le poussa ni à la suralimentation, ni à l’extrême apéritivité, ni à autre chose itou, comme disent les villageois. Une étrange complexion
aplabourdi - Deux solutions également séduisantes et réalisables auxquelles notre aplabourdi ne songea même pas, tant, à cette minute, le pauvre garçon était tout écroulé. (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
apulvie - L’apulvie des routes est donc une question de first class actuality, comme disent les gens de Melbourne. L’apulvie, qu’il ne faut pas confondre avec le grossier dépoussiérage, c’est l’opération qui, non seulement débarrasse de leur poussière les routes, mais, mieux, les met en état de ne plus désormais engendrer de ces nuisants poudrois. L’apulvie par le cartonnage
archigrande - Ne me poussez pas trop, car je me sens prêt à vous établir que l’existence est bel et bien la pipelette de la Nature, notre archigrande propriote. (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
ascendre -À chaque nouvelle heure de la journée, j’ascends la bête-aérostat qui y correspond et je la change chaque fois que change l’heure. (Les ballons horo-captifs) - Voir tables de conjugaison.
ataviquement - Sortant à pas de loup (ce qui lui est facile ataviquement, le chien descendant du loup), Castor se précipita vers une maison en construction, sise non loin du domicile des époux H… Saisissant dans sa gueule une des lanternes (éclairage Levent, ainsi nommé parce que la moindre brise suffit à son extinction), Castor revint en toute hâte vers le logement de ses maîtres. Un fait-divers
attripler - Non satisfait de les accoupler, ces rimes d’or, il les — si j’ose inaugurer ce terme — attriplait. (Le Captain Cap - 1902) - Voir tables de conjugaison.
Au spectacle de son succès, Népomucène Le Briquetier s’emballa.
autruchien - Un beau jour, impatienté, ce commerçant monta chez le jeune homme et panpanpana à sa porte. Devinant de quoi il s’agissait, le jeune homme ne souffla mot, et même, selon le procédé autruchien, enfouit sa tête emmy les linceux. Inanité de la logique
aviceptologue - Entre-temps, il jardinait, entretenait les fusils de M. Bluette (grand chasseur devant l’Éternel), soignait les chiens, fabriquait ces mille engins subtils qui servent à la vénerie ou à la pêche, tels que pièges, filets, bertavelles, nasses, rissoles, vredelles, tonnelles, bouquetouts, gluaux, éperviers, panneaux, sennes, drèges, pousaux, pantières, contre-bougres, libourets, gangueils, etc., etc., une foule, pour nous résumer d’objets dont l’ingénieuse construction révélait en lui un aviceptologue[5] remarquable doublé d’un malin thérenticographe[6] et d’un ichthyomancien[7] de tout premier ordre. (L’Affaire Blaireau ; Éditions de la Revue Blanche, 1899.)
aviceptologue - Entre-temps, il jardinait, entretenait les fusils de M. Bluette (grand chasseur devant l’Éternel), soignait les chiens, fabriquait ces mille engins subtils qui servent à la vénerie ou à la pêche, tels que pièges, filets, bertavelles, nasses, rissoles, vredelles, tonnelles, bouquetouts, gluaux, éperviers, panneaux, sennes, drèges, pousaux, pantières, contre-bougres, libourets, gangueils, etc., etc., une foule, pour nous résumer d’objets dont l’ingénieuse construction révélait en lui un aviceptologue[5] remarquable doublé d’un malin thérenticographe[6] et d’un ichthyomancien[7] de tout premier ordre. (L’Affaire Blaireau ; Éditions de la Revue Blanche, 1899.)
B
bafouilleux - Ce proverbe : Tel père, tel fils, est idiot ; mais cet autre : À père avare, enfant prodigue, n’est pas moins bafouilleux. Pas presse
bafouilleux - Ce proverbe : Tel père, tel fils, est idiot ; mais cet autre : À père avare, enfant prodigue, n’est pas moins bafouilleux. Pas presse
baleinelle - Mais, auparavant, elle avait mis bas deux petits baleineaux, ou plutôt un petit baleineau et une petite baleinelle, deux amours, que l’équipage baptisa gaiement Léopold et Cléo. Domesticons
banquetante - Berg-op-Zoom, à cette assertion, poussa un rugissement si redoutable, que son voisin Guillaume le pria incontinent de se considérer comme un simple invité, et de ne pas détruire la bonne harmonie qui n’avait cessé de régner dans l’assemblée banquetante des Anciens élèves chassés des lycées de Paris. (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
barreaumètre - Le castel en question présentait, d’ailleurs, un aspect beaucoup plus ridicule que sinistre ; tout y sentait le toc à plein nez : créneaux ébréchés, tours démantelées, mâchicoulis à la manque, fenêtres ogivales masquées de barreaux dont l’épaisseur eût pu défier les plus puissants barreaumètres ; c’était complètement idiot. Une petite enquête dans le pays me renseigna tout de suite sur l’histoire de cette néo-vieille construction et de son propriétaire. Le langage des fleurs
Batrachomatisme - Batrachomatisme
bear-boats, - M. Adrien de Gerlache, le hardi marin belge qui se prépare à l’exploration du Pôle Sud, a commandé chez un constructeur de navires de Christiandsand trois bear-boats, sorte de canots dont l’hélice est actionnée par un ours blanc tournant dans une cage, tel parfois l’écureuil de nos climats.
bear-boats, - M. Adrien de Gerlache, le hardi marin belge qui se prépare à l’exploration du Pôle Sud, a commandé chez un constructeur de navires de Christiandsand trois bear-boats, sorte de canots dont l’hélice est actionnée par un ours blanc tournant dans une cage, tel parfois l’écureuil de nos climats.
bécaniciens - Frappés de cet inconvénient, les bécaniciens les plus en vogue cherchent depuis longtemps le moyen d’en pallier les funestes effets. Sauvegarde des bicyclettes
bécanier - — J’ai encore été dérangé, fait le bécanier ; mais asseyez-vous, ça va être prêt dans cinq minutes.
bécaniquement - Je n’insiste pas sur l’inappréciable auxiliaire que représente mécaniquement (je pourrais dire bécaniquement) ce vigoureux animal, mais je tiens surtout à faire remarquer l’avantage de la parfaite stabilité, en route et au repos, que procure l’emploi de la longue et solide queue du kangourou. (Le Captain Cap - 1902)
bécaniquement - Je n’insiste pas sur l’inappréciable auxiliaire que représente mécaniquement (je pourrais dire bécaniquement) ce vigoureux animal, mais je tiens surtout à faire remarquer l’avantage de la parfaite stabilité, en route et au repos, que procure l’emploi de la longue et solide queue du kangourou. Le kangoucycle
besoigneux - Les examinateurs avaient eu pitié du pauvre jeune homme. Ils avaient pensé, peut-être, aux parents de province, besoigneux, se saignant aux quatre veines pour payer les études du garçon à Paris. Boisflambard
besoigneux - Les examinateurs avaient eu pitié du pauvre jeune homme. Ils avaient pensé, peut-être, aux parents de province, besoigneux, se saignant aux quatre veines pour payer les études du garçon à Paris. Boisflambard
bi-manchotie - Bien que conservant la direction générale des travaux de ces deux commissions, ce fut particulièrement à la bi-manchotie que je consacrai le peu qui me surnage d’intelligence, d’énergie et de dévouement à la cause des déshérités. Manchots
bi-manchotie - Bien que conservant la direction générale des travaux de ces deux commissions, ce fut particulièrement à la bi-manchotie que je consacrai le peu qui me surnage d’intelligence, d’énergie et de dévouement à la cause des déshérités. MANCHOTS
blasphémologie - Pendant la traversée, le temps n’avait point, à Coco, semblé trop long : très gâté par le matelot son maître, gorgé d’un tas de bonnes graines et de fruits succulents embarqués au pays, Coco manifestait sa vive reconnaissance de toutes ces gentillesses par sa vive assiduité à l’étude de la blasphémologie française et maritime. La mort de Coco
blasphémologie - Pendant la traversée, le temps n’avait point, à Coco, semblé trop long : très gâté par le matelot son maître, gorgé d’un tas de bonnes graines et de fruits succulents embarqués au pays, Coco manifestait sa vive reconnaissance de toutes ces gentillesses par sa vive assiduité à l’étude de la blasphémologie française et maritime. LA MORT DE COCO
bluffage - — J’ai passé les trois quarts de ma vie sur mer et les deux tiers de mon existence dans les terres vierges… Il ne faut voir dans cette assertion aucune exagération, aucun bluffage. (Le Captain Cap ;
bluffage - La coïncidence des fêtes de la Pentecôte et du beau temps (un peu de vent, peut-être ?) avait incité mille Parisiens (je dis mille pour éviter d’être taxé de bluffage) à se donner de l’air vers la plupart des points cardinaux. Indélicate façon de faire la connaissance d’un monsieur
bluffages - Je connais le Captain Cap depuis pas mal de temps ; j’ai souvent l’occasion de le rencontrer dans ces nombreux américan bars qui avoisinent notre Opéra National et l’église de la Magdeleine ; je suis accoutumé à ses hyperboles et à ses bluffages, mais cette histoire-là, vraiment, dépassait les limites permises de la blague canadienne.
bonmarcheux - Et vous allez voir comme c’est simple et bonmarcheux de faire assavoir l’heure à tous les citoyens. Les ballons horo-captifs
boulotting-car - Le lendemain, à midi quarante, je m’installais dans un excellent boulotting-car du train de Bruxelles. À sept heures trente-neuf, je débarquais à Anvers, salué par l’unanime rugissement des fauves du Zoologique, sans doute avisés de ma venue par l’indiscrétion d’un garçon. Maldonne
bouquetouts - Entre-temps, il jardinait, entretenait les fusils de M. Bluette (grand chasseur devant l’Éternel), soignait les chiens, fabriquait ces mille engins subtils qui servent à la vénerie ou à la pêche, tels que pièges, filets, bertavelles, nasses, rissoles, vredelles, tonnelles, bouquetouts, gluaux, éperviers, panneaux, sennes, drèges, pousaux, pantières, contre-bougres, libourets, gangueils, etc., etc., une foule, pour nous résumer d’objets dont l’ingénieuse construction révélait en lui un aviceptologue[5] remarquable doublé d’un malin thérenticographe[6] et d’un ichthyomancien[7] de tout premier ordre. (L’Affaire Blaireau ; Éditions de la Revue Blanche, 1899.)
bouquetouts - Entre-temps, il jardinait, entretenait les fusils de M. Bluette (grand chasseur devant l’Éternel), soignait les chiens, fabriquait ces mille engins subtils qui servent à la vénerie ou à la pêche, tels que pièges, filets, bertavelles, nasses, rissoles, vredelles, tonnelles, bouquetouts, gluaux, éperviers, panneaux, sennes, drèges, pousaux, pantières, contre-bougres, libourets, gangueils, etc., etc., une foule, pour nous résumer d’objets dont l’ingénieuse construction révélait en lui un aviceptologue[5] remarquable doublé d’un malin thérenticographe[6] et d’un ichthyomancien[7] de tout premier ordre. (L’Affaire Blaireau ; Éditions de la Revue Blanche, 1899.)
bourriqueau - Le premier, d’origine française, avait servi, alors qu’il n’était qu’un mignon bourriqueau(14) dans une famille où il partageait les jeux et les leçons des enfants. Les sacs imperméables ou supériorité de l’éducation scientifique sur ce qu’on était jadis convenu d’appeler les « humanités »
bourriqueau - Le premier, d’origine française, avait servi, alors qu’il n’était qu’un mignon bourriqueau(14) dans une famille où il partageait les jeux et les leçons des enfants. Les sacs imperméables ou supériorité de l’éducation scientifique sur ce qu’on était jadis convenu d’appeler les « humanités »
bousculatoire - Vingt fois, accusé de méfaits divers, il vit sa rustique cabane, sa literie modeste, son mobilier champêtre en proie à des perquisitions judiciaires et bousculatoires. (L’Affaire Blaireau ;
bousculatoire - vingt fois, accusé de méfaits divers, il vit sa rustique cabane, sa literie modeste, son mobilier champêtre en proie à des perquisitions judiciaires et bousculatoires. (l’affaire blaireau ;
Bravo ! s’écria Cap, vous avez deviné ! vous avez parfaitement deviné, à part ce léger détail, toutefois, qu’au lieu d’être un filtre, cet objet est un antifiltre. L’antifiltre du Captain Capouun nouveau moyen de traiter les microbes comme ils le méritent
britishisme - Des fois je la pressais un peu trop, alors elle me faisait de gentils reproches, des reproches où son « britishisme » natif mettait comme un gazouillis d’oiseau. Mam’zelle Miss
britishisme - Des fois je la pressais un peu trop, alors elle me faisait de gentils reproches, des reproches où son « britishisme » natif mettait comme un gazouillis d’oiseau. MAM’ZELLE MISS
brunement - Longue, follement abondante, soyeuse (puisque n’ayant jamais subi l’offense du rasoir), brunement dorée, cette barbe était la barbe qui fait se retourner tous les passants, quels que soient leur sexe, leur âge, leur nationalité, en disant : Dieu ! la belle barbe ! La barbe
bureaucrateuse - Cap rompit le silence, et sa première phrase fut pour me plaindre de revenir en cette bureaucrateuse et méphitique Europe, surtout dans cette burlesque France où, selon la forte parole du Captain, il est interdit d’être soi-même. (Le Captain Cap - 1902)
cacographier - Oh ! certes, mon ignorance ne tombait pas jusqu’à le cacographier ipolyte, ainsi que le font certaines natures par trop simplistes. L’orthographe du mot Hyppolyte
calcinant - — Pendant l’été, l’été torride de ces parages, on opère le manège contraire et l’on peut ainsi fuir l’horreur des calcinants midis. (Le Captain Cap - 1902)
calembourgeois - Enchanté de me voir, le capitaine Lemballeur, pétard de Dieu ! me présenta à son lieutenant, un joyeux drille terriblement calembourgeois, et à son sous-lieutenant, un jeune officier plein d’avenir. L’école des tambours
calicote - À part madame Galerie, le personnel du magasin se composait de M. Galerie, un homme entre deux âges, à l’apparence abrutie, dont la seule occupation était de culotter, sur le pas de sa porte, des pipes en écume de mer de toute beauté. Avec cela, trois ou quatre petites calicotes, plutôt laides, et un calicot vague. Gioventu
calicote - Ordinairement, je m’adressais, pour l’emplette de mes mouchoirs, à l’une des calicotes. Un jour, je m’adressai au bellâtre, dans l’idée de m’offrir sa tête. Gioventu
calicotes - À part madame Galerie, le personnel du magasin se composait de M. Galerie, un homme entre deux âges, à l’apparence abrutie, dont la seule occupation était de culotter, sur le pas de sa porte, des pipes en écume de mer de toute beauté. Avec cela, trois ou quatre petites calicotes, plutôt laides, et un calicot vague. Gioventu
calicotes - Ordinairement, je m’adressais, pour l’emplette de mes mouchoirs, à l’une des calicotes. Un jour, je m’adressai au bellâtre, dans l’idée de m’offrir sa tête. Gioventu
Cap rompit le silence, et sa première phrase fut pour me plaindre de revenir en cette bureaucrateuse et méphitique Europe, surtout dans cette burlesque France où, selon la forte parole du Captain, il est interdit d’être soi-même. La question des ours blancs devant le Captain Cap
capuchonneuse - la neige, pour cela, ne cesse point de tomber. elle estompe de son blanc crayon la silhouette capuchonneuse de l’homme, saupoudre le sol. Il neigeait… ! Ou l’ostination (sic) d’un cycliste page de dessins pour Caran D’ache
carcasseux - Comme il n’y avait pas dans l’air la plus petite menace de pluie ce jour-là, les Compagnies de voitures avaient soigneusement conservé dans leurs remises les sapins découverts, et nous dûmes nous insérer dans une manière de berline un peu fatiguée, conduite par un cocher qui ressemblait au chanteur Sulbac et traînée par un sénile et carcasseux coursier qui aurait pu rendre infiniment plus de services à l’étude de l’ostéologie qu’à la cause des transports rapides. Comme Bidel
castrole - — C’est en me retournant, avec ma castrole. Le Vitrier
catastrophophore - De ces abris improvisés, il dirige sur l’ennemi un feu désastrifère et catastrophophore. Être frappé sans voir qui vous frappe ! Ô rage, ô désespoir ! Les culs-de-jatte militaires
catastrophophore - L’ingénieux Blagsmith a construit pour la circonstance un curieux appareil catastrophophore qui tient à la fois de la torpille, de l’obus et de l’aérostat. Le soi-disant bolide de Madrid
caverner (se) - s'enfermer dans un caverne; se cacher; Ce Ah ! ah !cachait, de ma part, une intolérable démangeaison de connaître la nouvelle idée de mon prodigieux ami. Mais lui se cavernait dans l’inexorable cloître du mutisme. (Le Captain Cap - 1902) - Voir tables de conjugaison.
Ce matin, je promenais au bon soleil, sur la promenade de la Croisette, ma carcasse endolorie, quand j’aperçus, venant à moi, une jeune fille hongroise fort jolie, gentiment intellectuelle et d’un flirt ravigoteur. Notes sur la Côte d’Azur
Ce sport, nouveau pour moi, d’abord me ravit, puis bientôt me monotona. L’auto-ballon
cendrillonesques - « Ses cuisses divines, ses impeccables mollets, ses chevilles de duchesse, ses pieds cendrillonesques, en quel état, grand Dieu ! La fusible esthétique
centro-sud-américaines Sans cela, les orateurs du Parlement les plus coriaces, s’en serviraient, et les économistes, comme M. Paul Leroy-Beaulieu et d’autres que je m’abstiens de citer, le pourraient faire dans leurs sémillants discours concernant le rendement des impôts dans les petites Républiques centro-sud-américaines. (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
céphalophtalmique - « La nature de mon genre de construction s’indique principalement à l’attention des sympathiques propriétaires de terrains au pôle Nord et au pôle Sud, car un facteur, et non des moindres, de la faible locativité en ces parages réside, du même coup, en l’excessive rareté du combustible, d’où son tarif céphalophtalmique, puis l’énorme quantité qu’il en faut avant d’arriver à chauffer convenablement le moindre appartement. L’émigration au pole
céphalophtalmique « La nature de mon genre de construction s’indique principalement à l’attention des sympathiques propriétaires de terrains au pôle Nord et au pôle Sud, car un facteur, et non des moindres, de la faible locativité en ces parages réside, du même coup, en l’excessive rareté du combustible, d’où son tarif céphalophtalmique, puis l’énorme quantité qu’il en faut avant d’arriver à chauffer convenablement le moindre appartement. « Avec mon système, plus besoin de Cardiff, foin du bois de hêtre, nib de poêle à gaz ! L’EMIGRATION AU POLE
cérébralement - Mon pauvre ami Charles Cros avait été très préoccupé de cette question et il publia un petit mémoire fort curieux en lequel il proposait un système de signaux lumineux, commençant sur un rythme très simple pour arriver à des rythmes plus compliqués, mais très susceptibles d’être perçus et compris par des bonshommes cérébralement analogues à nous. Ohé ! Ohé !
chambardoscope - — Comment ! vous ne connaissez pas le chambardoscope, cet instrument inventé par un prêtre irlandais ? Aucun de ces messieurs et dames ne connaissait le chambardoscope. (le chambardoscope)
chambardoscope - À partir de ce jour, Laflemme fut l’enfant gâté de l’hôtel. Au déjeuner, au dîner, il devait sortir son chambardoscope. (Le chambardoscope)
chambardoscope - Je ne fatiguerai pas le lecteur au récit monotone des aventures de Laflemme dans les hôtels de Nice.
chambardoscope - Le chambardoscope excita le même intérêt dans ce nouvel endroit que dans le précédent. (Le chambardoscope)
chambardoscope - Le chambardoscope marquait 9 et demi. Courants telluriques négatifs, les pires de tous ! Ça n’allait pas traîner. Le patron blémit. (Le chambardoscope)
chambardoscope - Qu’il vous suffise de savoir que le coup du chambardoscope ne rata jamais. (Le chambardoscope)
champs-élyséens
champs-élyséens - Le rapide de Nice aurait rencontré l’express du Havre, au grand écrabouillement de tous ces messieurs et dames, que notre ami se fût moins ému qu’au spectacle champs-élyséens de chèvres traînant, en leur minuscule voiture, une potée de trop lourds gosses. Un bien brave homme
champs-élyséens - Le rapide de Nice aurait rencontré l’express du Havre, au grand écrabouillement de tous ces messieurs et dames, que notre ami se fût moins ému qu’au spectacle champs-élyséens de chèvres traînant, en leur minuscule voiture, une potée de trop lourds gosses. Un bien brave homme
champs-élyséens - Le rapide de Nice aurait rencontré l’express du Havre, au grand écrabouillement de tous ces messieurs et dames, que notre ami se fût moins ému qu’au spectacle champs-élyséens de chèvres traînant, en leur minuscule voiture, une potée de trop lourds gosses. Un bien brave homme
champs-élyséens - Le rapide de Nice aurait rencontré l’express du Havre, au grand écrabouillement de tous ces messieurs et dames, que notre ami se fût moins ému qu’au spectacle champs-élyséens de chèvres traînant, en leur minuscule voiture, une potée de trop lourds gosses. Un bien brave homme
champs-élyséens - Le rapide de Nice aurait rencontré l’express du Havre, au grand écrabouillement de tous ces messieurs et dames, que notre ami se fût moins ému qu’au spectacle champs-élyséens de chèvres traînant, en leur minuscule voiture, une potée de trop lourds gosses. Un bien brave homme
changeance - Des fois, il demeurait durant des heures, appuyé sur le bastingage, à contempler la mer.
changeance - S’attendait-il à ce que, soudain, émergeât une sirène, ou ne voyait-il dans l’onde que la cruelle image de la femme ? Les flots ne symbolisent-ils pas bien — des poètes l’ont observé — les changeances bêtes et les déconcertantes trahisons des femmes ? (Attrape, les dames !) Amours d’escale
changeances - Des fois, il demeurait durant des heures, appuyé sur le bastingage, à contempler la mer. S’attendait-il à ce que, soudain, émergeât une sirène, ou ne voyait-il dans l’onde que la cruelle image de la femme ? Les flots ne symbolisent-ils pas bien — des poètes l’ont observé — les changeances bêtes et les déconcertantes trahisons des femmes ? (Attrape, les dames !) Amours d’escale
chaotesque Le pas redoublé dura le temps moral qu’il devait durer ; il fut remplacé par la charge, une charge héroïque et décisive. Puis un grand roulement confus et chaotesque. On eût dit un effondrement d’anges anéantis en des abîmes d’extase ! L’école des tambours
choucroutard - Un excellent homme, devant qui j’avais émis cette détermination, me regarda, regarda ma jeune femme, et, tout à coup, se mit à ressentir une allégresse muette, mais énorme, une allégresse qui secouait son bon gros ventre de Bavarois choucroutard. Le bouchon
chromomaniaque - Cette redingote verte et ce chapeau rouge se faisaient habilement valoir. Ainsi rapprochés complémentairement, le vert était plus vert, le rouge plus rouge, et, aux yeux de bien des gens, le pauvre Bougre passait pour un original chromomaniaque. Le Bougre et le bon génie
chrysoscope - Eh bien ! fait le collet d’astrakan, vous nous l’apportez enfin, votre fameux chrysoscope ? Café d’affaires
chrysoscope - La conversation prend alors une tournure moins générale, et j’apprends qu’il s’agit d’une somme à grouper pour l’exploitation d’un merveilleux instrument, le chrysoscope, destiné à découvrir, sûrement et de loin, le moindre filon d’or. Café d’affaires
chrysoscope - Le plus comique de cette aventure, c’est que le génial inventeur du chrysoscope pleurait pour de vrai, et que les hommes d’affaires sentaient perler à leurs paupières, habituellement sèches, de furtives larmes. Café d’affaires
cirement - Et ces propos montant, descendant l’escalier, suivant les couloirs, s’arrêtant sur les paliers, à tous les étages, à travers le cirement des brodequins et le vernissage au pinceau des bottines, ne tombaient pas dans l’oreille d’une sourde, quand Marie-Blanche en trouvait l’écho dans un tintinnabulement de pièces d’or, qui cascadait dans cet hôtel de troisième ordre, depuis qu’un soi-disant rajah Javano-Hollandais y avait élu domicile. (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
citrouillard - — Jamais, accentua le supposé citrouillard, jamais je ne croirai cela d’un général français ! Patriotisme
clapotante - Favorisée par une forte brise S.-O., la mer clapotante affleurait les quais du Havre et s’engouffrait dans les égouts de ladite ville, se mélangeant avec les eaux ménagères, qu’elle rejetait dans les caves des habitants. Une mort bizarre
clapotante - Favorisée par une forte brise S.-O., la mer clapotante affleurait les quais du Havre et s’engouffrait dans les égouts de ladite ville, se mélangeant avec les eaux ménagères, qu’elle rejetait dans les caves des habitants. Une mort bizarre
clapotante - Favorisée par une forte brise S.-O., la mer clapotante affleurait les quais du Havre et s’engouffrait dans les égouts de ladite ville, se mélangeant avec les eaux ménagères, qu’elle rejetait dans les caves des habitants. Une mort bizarre
cléopâtreux - Tout l’argent que lui rapporta cette œuvre sensationnelle passa, d’ailleurs, à l’entretien d’une charmante jeune femme de Clignancourt, qu’il possédait pour maîtresse, et à qui sa taille exiguë avait valu le sobriquet de la môme Zéro-Virgule-Cinq. Malgré ces faibles dimensions, la môme Zéro-Virgule-Cinq était douée d’appétits cléopâtreux et le pauvre Laflemme dut la céder, un beau soir, pour dix louis, à un Russe ivre-mort. (LE CHAMBARDOSCOPE)
cléopâtreux - Tout l’argent que lui rapporta cette œuvre sensationnelle passa, d’ailleurs, à l’entretien d’une charmante jeune femme de Clignancourt, qu’il possédait pour maîtresse, et à qui sa taille exiguë avait valu le sobriquet de la môme Zéro-Virgule-Cinq. Malgré ces faibles dimensions, la môme Zéro-Virgule-Cinq était douée d’appétits cléopâtreux et le pauvre Laflemme dut la céder, un beau soir, pour dix louis, à un Russe ivre-mort. (Le chambardoscope)
cléopâtreux - Tout l’argent que lui rapporta cette œuvre sensationnelle passa, d’ailleurs, à l’entretien d’une charmante jeune femme de Clignancourt, qu’il possédait pour maîtresse, et à qui sa taille exiguë avait valu le sobriquet de la môme Zéro-Virgule-Cinq. Malgré ces faibles dimensions, la môme Zéro-Virgule-Cinq était douée d’appétits cléopâtreux et le pauvre Laflemme dut la céder, un beau soir, pour dix louis, à un Russe ivre-mort. (Le chambardoscope)
collodionage - Nous eûmes maintement l’occasion de déclarer, ici même, et concurremment avec notre vaillant Gautier, la guerre à la poussière, et cependant qu’Émile préconisait le goudronnage, le naphtage, le vernissage, l’oléo-margarinage, le stéarinage, le collodionage (j’en oublie) des routes, nous, modestement, chantions les louanges de l’arrosage à l’eau glycérinée. L’apulvie par le cartonnage
commérageux - Je ne m’étais pas trompé. Les manuscrits fourmillaient de détails sur saint Pierre et sa concierge. Cette dernière, d’un caractère acariâtre, quémandeur, matéologue et commérageux, rendait saint Pierre le plus malheureux des hommes. (L’apôtre Saint Pierre et sa concierge
conciliance - On n’a pas idée de l’ostination de ces bougres-là ! Il est bien certain que Guillaume II ne tient à l’Alsace-Lorraine pas plus que son moscovite cousin à la Pologne ; mais un sentiment bête de fierté les retient et leur prohibe à tous deux la moindre conciliance. L’année diplomatique
conciliance - On n’a pas idée de l’ostination de ces bougres-là ! Il est bien certain que Guillaume II ne tient à l’Alsace-Lorraine pas plus que son moscovite cousin à la Pologne ; mais un sentiment bête de fierté les retient et leur prohibe à tous deux la moindre conciliance. L’année diplomatique
confinage « L’ours blanc s’accommode assez bien de la captivité, de même le pingouin, à condition, néanmoins, que ce confinage ne s’accomplisse pas dans un palmarium de gens trop riches. L’émigration au Pole
Confortablement installé sur une petite plate-forme en arrière de la deuxième roue, le kangourou actionne de ses pattes de devant une manivelle qui suffirait, au besoin, à la marche du tandem. Le kangoucycle
Confortablement installé sur une petite plate-forme en arrière de la deuxième roue, le kangourou actionne de ses pattes de devant une manivelle qui suffirait, au besoin, à la marche du tandem. Le kangoucycle
conviante - Le premier sentiment qui me saisit à la lecture de cette prose conviante fut l’affliction : comment, ce pauvre Huss était mort ! Toussaint Latoquade
conviante - Le premier sentiment qui me saisit à la lecture de cette prose conviante fut l’affliction : comment, ce pauvre Huss était mort ! Toussaint Latoquade
conviante Le premier sentiment qui me saisit à la lecture de cette prose conviante fut l’affliction : comment, ce pauvre Huss était mort ! Toussaint Latoquade
cosmydor - La jolie petite femme palpa, avec des sanglots convulsifs, les 200,000 francs de l’assurance. Elle portait ce jour-là une toilette noire véritablement exquise et embaumait le cosmydor. Une petite femme bien moderne
coulable - … Je crois que l’existence deviendrait plus aisément coulable et qu’on pourrait parfois, comme disent les Anglais, take a smilewith life, si on s’attachait à lire toutes les choses exquises écrites sur les murailles des cités ou la paroi externe des magasins. Notes sur la Côte d’Azur
crapuliforme - D’une voix crapuliforme qu’elle essayait de faire gazouillante, la vieille me causait. Elle disait la gloire de mes bottes. Crime russe
crapulite - Il est vrai que l’acheteuse n’offrait pas un aspect extérieur capable de fournir quelque illusion aux détenteurs de tickets. Ses bottines ne s’étaient certainement pas crottées à la boue du Pactole, le bas de son jupon non plus. Sa voix, surtout, excluait toute idée de capital disponible, une voie enrouée par une affection que je diagnostiquai : crapulite pochardoïde et vadrouilliforme. Tickets !
crapulite - Il est vrai que l’acheteuse n’offrait pas un aspect extérieur capable de méprisabilité - À peine au sortir de l’enfance, et même un peu avant, il avait mis en pratique ses théories sur la méprisabilité du travail. Sa devise favorite était : On n’est pas des bœufs. Son programme : Rien faire et laisser dire. (Le chambardoscope
crapulite - Il est vrai que l’acheteuse n’offrait pas un aspect extérieur capable de fournir quelque illusion aux détenteurs de tickets. Ses bottines ne s’étaient certainement pas crottées à la boue du Pactole, le bas de son jupon non plus. Sa voix, surtout, excluait toute idée de capital disponible, une voie enrouée par une affection que je diagnostiquai : crapulite pochardoïde et vadrouilliforme. Tickets !
crapulite - Il est vrai que l’acheteuse n’offrait pas un aspect extérieur capable de fournir quelque illusion aux détenteurs de tickets. Ses bottines ne s’étaient certainement pas crottées à la boue du Pactole, le bas de son jupon non plus. Sa voix, surtout, excluait toute idée de capital disponible, une voie enrouée par une affection que je diagnostiquai : crapulite pochardoïde et vadrouilliforme. Tickets !
crépitus - Tout à coup, pareillement au crépitus d’un canon à tir rapide, une série de détonations déchira l’air. Un bizarre accident
creveuse - Bénévol Mansuet n’aime pas La Fontaine, parce que La Fontaine semble, dans ses récits et moralités, se réjouir des malheurs assaillant sans relâche tant de pauvres bêtes qui n’en peuvent mais, telle, pour exemple, cette infortunée Cigale creveuse de faim par inépargne. Ménageons jusqu’a la susceptibilité des météores
creveuse - Bénévol Mansuet n’aime pas La Fontaine, parce que La Fontaine semble, dans ses récits et moralités, se réjouir des malheurs assaillant sans relâche tant de pauvres bêtes qui n’en peuvent mais, telle, pour exemple, cette infortunée Cigale creveuse de faim par inépargne. Ménageons jusqu’a la susceptibilité des météores
cul-de-jattisme - … Pourquoi, jusqu’à présent, n’avais-je pu concevoir, en mon pauvre cerveau simpliste, la possibilité de rencontre entre opulence et cul-de-jattisme ? Paupéromobilisme
culinarisme - Par la noble pratique du jeu de billard ou, parfois, de la manille, M. Ternel oubliait, au fond d’un café voisin, les tracas du négoce, cependant qu’en sa demeure la paisible MmeTernel pratiquait sans relâche ravaudage ou culinarisme. Trop de zèle
D
Damnant - Quelques amis, des peintres, entrèrent à ce moment et je n’insistai pas, mais fatalement la conversation tomba sur la damnante Carmen. La bonne fille
damoclésisme - Le damoclésisme de la fameuse République française lui rendait les plus vifs services auprès des caporaux et sergents, braves bougres pour qui la crainte de la presse est le commencement de la sagesse. Le tripoli
Dans un autre coin, se trouvait assemblé l’attirail nécessaire pour ne pas peindre ; de vieilles toiles informément ébauchées, des palettes dont la sécheresse semblait dater de la Renaissance, des brosses qu’on aurait juré sorties de chez Dusser, des tubes d’où s’étaient évadés, sans espoir de retour, les riches cobalts et les lumineux cadmiums…
De toi ! cette peinture qui se passe dans la cave d’un nègre ! De toi, que je connus affolé de lumière et de clarté ! De toi, cette chose innommablement brune ! De toi, à qui le seul mot bitume levait le cœur ! Thérapeutique décorative et peinture sanitaire
débauchoirs - Coco est sobre, Coco est chaste, et, précisément, les maisons d’où il ne sort, pour ainsi dire, pas, ne sont qu’estaminets et débauchoirs plus néfastes encore. Puis, c’est la séparation. La mort de Coco
débauchoirs - Coco est sobre, Coco est chaste, et, précisément, les maisons d’où il ne sort, pour ainsi dire, pas, ne sont qu’estaminets et débauchoirs plus néfastes encore. LA MORT DE COCO
déclanchât - Pas un mot murmuré près de lui ; pas une image évoquée, pas un rien du tout, quoi ! qui ne déclanchât en sa tête, et tout de suite, un vers ou deux du divin beau-fils du général Aupick.
déclanché - Alors, subitement déclanché par ces mots, le jeune Baudelairien clama : Ah ! les philtres les plus forts /// Ne valent pas ta paresse, /// Et tu connais la caresse /// Qui fait revenir les morts ! Inconvénients du baudelairisme outrancé
déconcertances - Je ne suis pas ce qu’on appelle un ennemi de l’originalité. Certes, j’estime qu’il convient d’enfiler ses propres bottes de préférence à celles des autres. Mais de là, grand Dieu ! à chausser les escarpins de la Chimère, les godillots du Jamais Vécu et les brodequins de l’Inarrivable, trouvez-vous pas une nuance ? Certaines gens s’appliquent à toutes les déconcertances. Pour d’autres aussi — soyons justes — la maboulite chronique paraît être la seule norme, dans le Verbe aussi bien que dans le Geste. Bizarroïd
découcheur Mais comment expliquer l’absence de cet être si peu matinal et si peu découcheur ?
déférentielle - (Ici, une formule admirative et déférentielle à faire rougir une génération de langoustes. ) (Sauvetage d’âmes ;
défilatoires - Pourquoi faire attendre au Bonhomme Génial la sublime consécration des pieux pèlerins quotidiens et défilatoires ? Le panthéon anthume
défourcher - D’un commun accord, nous eûmes vite défourché notre tandem, cependant que notre regard explorait l’horizon. (The perfect drink) - Voir tables de conjugaison.
défroissage - — Ceux-là, il n’y a plus qu’à leur faire subir le défroissage, opération qui consiste… ///— À les défroisser. ///— Précisément ! au moyen d’un petit fer à repasser élevé à une certaine température… Restent les confetti mouillés. On les mène, au moyen de larges trémies épicycloïdales, dans de vastes étuves où ils se dessèchent.
Délardage - Inutile d’ajouter qu’en tuant sa part de bête, il causa du même coup le trépas de l’autre fraction. … Cette histoire m’est revenue en souvenance à la lecture d’une stupéfiante circulaire qu’a bien voulu me communiquer mon ami le Captain Cap en m’engageant à y mettre toutes mes économies. Il s’agit d’une affaire, mirifique au dire du prospectus, d’une entreprise de Délardage de Cochons vivants. Le début de la circulaire, que voici textuellement vous éclairera sur la question : « La porcarine » (Le Captain Cap - 1902)
delphacomanie - Peine perdue ! La delphacomanie ne lâche pas si aisément sa proie. Les petits cochons
delphacomanie - Peine perdue ! La delphacomanie ne lâche pas si aisément sa proie. Les petits cochons
delphacomanie - Quoi donc, mon Dieu, aurait pu faire supposer, à cette époque-là, que cet Helvète aurait déchaîné sur Andouilly le torrent impitoyable de la delphacomanie ? Les petits cochons
delphacomanie - Quoi donc, mon Dieu, aurait pu faire supposer, à cette époque-là, que cet Helvète aurait déchaîné sur Andouilly le torrent impitoyable de la delphacomanie ? Les petits cochons
delphacomanie, — La delphacomanie, monsieur ; du mot grec delphax, delphacos, qui veut dire petit cochon. Les petits cochons
delphacomanie, — La delphacomanie, monsieur ; du mot grec delphax, delphacos, qui veut dire petit cochon. Les petits cochons
démentée- » Au large de nous, on continuait à voir la mer de plus en plus démentée[6], mais au tour du navire, dans un périmètre d’au moins un quart de mille, régnait le plus calme des plats. Une nouvelle application du vernis Démentée, du latin demens, fou, et non pas démontée, comme dit Jules Lemaître.
démussifier - Cette opération de prendre l’or mussif et de le démussifier lui paraissait si simple qu’il se demandait comment l’idée n’en était déjà pas venue à de préalables chimistes. L’or mussif
démussifier - Imagine-toi, mon vieux, que j’ai trouvé le moyen de démussifier l’or ! (Pour celles de mes lectrices qui pourraient l’avoir oublié, je dirai que l’or mussif est un bi-sulfure d’étain qui n’a du précieux métal que l’aspect.) L’or mussif
déracinage - « Votre sollicitude, cher monsieur Mansuet, s’étendrait-elle aux végétaux ? – Parfaitement, mon jeune ami. Je trouve, entre autres, quasi détestable cette histoire du Chêne expiant une fort légère vanité d’un déracinage effroyable, sur lequel La Fontaine insiste avec une volupté visible : Ménageons jusqu’a la susceptibilité des météores
déracinage - « Votre sollicitude, cher monsieur Mansuet, s’étendrait-elle aux végétaux ?
déracinage - Parfaitement, mon jeune ami. Je trouve, entre autres, quasi détestable cette histoire du Chêne expiant une fort légère vanité d’un déracinage effroyable, sur lequel La Fontaine insiste avec une volupté visible : menageons jusqu’a la susceptibilite des meteores
Des catastrophes ? Non, pas des catastrophes ; mais un bombardement sans cesse ni trêve de petites mistoufles comiques, pittoresques et jusqu’alors invues. Pauvre garçon !.... Ou la vie pas drôle
Des odeurs de corne brûlée nous venaient aux narines, et nos tympans s’affligeaient des trop proches et trop vacarmeuses enclumes. Le ferrage des chevaux dans les pampas d’Australie
Dès que j’eus mis pied à terre, j’exhalai le petit restant d’hydrogène qui me restait dans le coffre, et je gagnai la saumonnerie de Tadousac en chantant à pleine voix cette vieille romance française que j’aime tant : Laissez les roses aux rosiers/// Laissez les éléphants au lord-maire. L’auto-ballon
désabus — Oui, mes amis, j’ai soupé de la religion depuis l’été dernier, par un soir d’orage… Mourez-vous d’envie de savoir les détails de mon désabus mystique ? (Mes parents ;
désabus - Sa bouche apâlie arborerait infréquemment le sourire navrant de ses désabus. Poème morne
désastrifère - De ces abris improvisés, il dirige sur l’ennemi un feu désastrifère et catastrophophore. Être frappé sans voir qui vous frappe ! Ô rage, ô désespoir ! Les culs-de-jatte militaires
désemmitouflé(e) - C’était le printemps ! Les petites femmes enfin désemmitouflées — oh ! qu’enfin !… (Voir plus haut.) L’arroseur
désemmitouflée - Après les premières effusions, quand elle se fut désemmitouflée : — Mais, il fait un froid de loup chez vous, mon cher ! Le bon amant
désemmitouflées - Un printemps tard éclos mais tout de suite devenu radieux et peut-être même torride. Les petites femmes enfin désemmitouflées — oh qu’enfin ! — trottinaient alertes, jolies comme des cœurs, avec leurs robes claires et leurs chapeaux où s’apâlissaient les rubans bleu tendre ou les plumes roses, si peu roses qu’on eût dit des plumes arrachées à des ailes d’âme. C’était le printemps ! L’arroseur
désinvoltement - Le mardi 16 avril, ce pauvre saint Fructueux se voit désinvoltement remplacé par « Crème Simon » ! (Le Captain Cap - 1902)
désinvoltement - Les gens qu’elle venait de mettre à la porte si désinvoltement, c’était — le subtil lecteur l’a deviné, sans doute — c’était le Père, le Fils et le Saint-Esprit. L’inhospitalité punie
desséchage - — C’est ce que vous appelez le desséchage, sans doute ? — Précisément !… Une fois desséchés, les confetti sont violemment projetés dans une boîte dont la forme rappelle un peu celle d’un parallélépipède. (Le Captain Cap - 1902)
desséchage - C’est ce que vous appelez le desséchage, hein ? Une industrie intéressante
dézébrer - Et les lascars mal tenus se mirent à dézébrer ferme. Quelques heures plus tard, il n’y avait pas plus de zèbres dans l’ancienne colonie africaine que sur ma main. (Les zèbres) - Voir tables de conjugaison.
disparatisme - Ceux de mes lecteurs qui ont été à la campagne savent ce que c’est que des haricots (quant aux autres, je n’écris pas pour eux. Qu’ils se le tiennent pour dit, une fois pour toutes). Imaginez-vous 4,500 haricots dont les plus semblables hurlaient encore — pour l’œil d’un amateur — de disparatisme. La fin d’une collection
disparatisme - Ceux de mes lecteurs qui ont été à la campagne savent ce que c’est que des haricots (quant aux autres, je n’écris pas pour eux. Qu’ils se le tiennent pour dit, une fois pour toutes). Imaginez-vous 4,500 haricots dont les plus semblables hurlaient encore — pour l’œil d’un amateur — de disparatisme. La fin d’une collection
domesticabilité - Mon vieux camarade Bourdarie ne se contente pas, comme voudrait l’insinuer l’oncle Francisque, à collectionner des chaussettes pour nos joyeux Congolais, mais il applique encore toute son énergie au salut et à la conservation de l’éléphant d’Afrique. Il en démontre la facile domesticabilité et décrit les mille services que ce robuste animal pourrait rendre à la grande cause de la colonisation. Domestiquons
dorénavantielle - Dès son entrée dans ce qui allait servir de dorénavantielle demeure, tout de suite, Coco se sentit le cœur envahi d’une immense nostalgie, ses petits yeux ronds se voilèrent comme d’une taie de mort, et de longs frissons secouèrent la polychromie magnifique de son ardent plumage. La mort de coco
drolichonne - Une jolie petite jeune femme, ébouriffée, drolichonne, à peine éveillée, sautait sur le quai, puis apercevant Bluette, prenait un air cérémonieux et tout haut :Bonjour monsieur le directeur s’inclinait-elle. (L’Affaire Blaireau ; Éditions de la Revue Blanche, 1899.)
durante - « Nous suivions attentivement votre recommandation et nous obtiennons maintenant de magnifiques bêtes avec une lumière très forte et très durante. Resultats inesperes
durante - Nous suivions attentivement votre recommandation et nous obtiennons maintenant de magnifiques bêtes avec une lumière très forte et très durante. Résultat inespéré
dynamophone - Quand l’enfant crie, ce sont ses propres vagissements qui, transformés en force par un dynamophone, le bercent et l’endorment. La vérité sur l’exposition de Chicago
E
ébaubissement - À son retour, il n’eut rien de plus pressé que d’orner sa boutique de cette merveilleuse sentence qu’il élargit à sa manière, et bientôt les habitants de Moontown purent lire, à leur grand ébaubissement, cette phrase en lettres d’or : Notes sur la Côte d’Azur
ébénoïde - Il était si bon, le pauvre Toussaint, et si naïf, que tout le quartier Latin en avait fait son joujou. Et non pas seulement les faces pâles, mais encore les plus ébénoïdes de ses camarades. Tout le monde s’en amusait.
ébénoïde - Il était si bon, le pauvre Toussaint, et si naïf, que tout le quartier Latin en avait fait son joujou. Et non pas seulement les faces pâles, mais encore les plus ébénoïdes de ses camarades. Tout le monde s’en amusait.
écrabouillade - Les piétons, les sapins, les omnibus, les enterrements semblent s’y donner rendez-vous. Ce sont, à chaque instant, des encombrements sans nom, et il n’est pas rare d’assister là à quelque joyeuse écrabouillade de gens à pied. Cruelle énigme
écrabouillite - — Écrabouillite !… Auprès de mon écrabouillite, monsieur, la dynamite n’est pas plus dangereuse que la poudre à punaises. Fabricant d’écrabouillite
écrabouillite - Parce que, malheureux, si une parcelle de la cendre de votre cigare était tombée sur cette écrabouillite, nous sautions tous, vous, moi, votre maison, tout le quartier ! Fabricant d’écrabouillite
édilité - D’autres assurent froidement que j’allais tentativer un léger chantage auprès du nouveau Lord-Maire, qui aurait encouru, en 1872, une condamnation auprès du tribunal correctionnel de Rambouillet. On va jusqu’à affirmer… Mais que n’affirme-t-on point ? L’or mussif
eiffelesque - Pas de Princesse Pâle ! (Dans les bras d’un autre, sans doute.) Mais, par contre, qu’aperçus-je, confortablement installé devant une eiffelesque pile de soucoupes ? Mon vieux captain Cap. (Auto-suggestion
emmy - De l’herbe pousse emmy les allées, et les vieux arbres séculaires ne perdraient rien à être ébranchés en de plus fréquents laps. (Suppression des oceans, mers, fleuves et, en general, des differentes pieces d’eau qui garnissent la surface du globe) ; En un second tour de main, elle se glissa, rose couleuvre, emmy les blancs linceux. (Le post-scriptum ou une petite femme bien obéissante); Un beau jour, impatienté, ce commerçant monta chez le jeune homme et panpanpana à sa porte. Devinant de quoi il s’agissait, le jeune homme ne souffla mot, et même, selon le procédé autruchien, enfouit sa tête emmy les linceux. (Inanité de la logique)
En un tour de main, elle se défit de ses atours.
enclématitée - Il faisait un peu de clientèle, pas beaucoup, car les paysans se défiaient d’un docteur qui restait dans une petite maison couverte de tuiles et tout enclématitée, comme une cabane de douanier. La bonne fille
Enfant que vous êtes ! Vous croyez à l’antiseptie ? L’antifiltre du Captain Capouun nouveau moyen de traiter les microbes comme ils le méritent
engageamment - Chaque matin, je la rencontrais qui faisait son marché. Je la saluais, d’un air que je m’efforçais de rendre indifférent. Elle me souriait très engageamment. Et je m’enfuyais. Idiot, va ! Gioventu
engageamment - Chaque matin, je la rencontrais qui faisait son marché. Je la saluais, d’un air que je m’efforçais de rendre indifférent. Elle me souriait très engageamment. Et je m’enfuyais. Idiot, va ! Gioventu
engageamment - Chaque matin, je la rencontrais qui faisait son marché. Je la saluais, d’un air que je m’efforçais de rendre indifférent. Elle me souriait très engageamment. Et je m’enfuyais. Idiot, va ! Gioventu
énigmatiser - rendre énigmatique; Tant que je n’en connus pas l’emploi, un petit robinet marqué J.-C. m’énigmatisa beaucoup. J.-C. ! Jésus-Christ, pensai-je d’abord, un instant. (Supériorité de la vie américaine sur la nôtre). - Voir tables de conjugaison.
entendeuse - Si vous voulez, une fois par hasard, voir votre mari en belle humeur, allez donc, jeudi, au bal des Incohérents, au Moulin-Rouge. Il y sera, masqué et déguisé en templier fin de siècle. À bon entendeuse, salut !
enthousiastement - Ni propriétaire, ni fermier, ni journalier, ni commerçant, ni industriel, ni fonctionnaire de l’État, ni rien du tout, Blaireau appartenait à cette classe d’êtres difficilement catégorisables et qui semblent, d’ailleurs, ne pas tenir enthousiastement à occuper une case déterminée sur le damier social. (L’Affaire Blaireau ; Éditions de la Revue Blanche, 1899.)
enthousiastement - Ni propriétaire, ni fermier, ni journalier, ni commerçant, ni industriel, ni fonctionnaire de l’État, ni rien du tout, Blaireau appartenait à cette classe d’êtres difficilement catégorisables et qui semblent, d’ailleurs, ne pas tenir enthousiastement à occuper une case déterminée sur le damier social. (L’Affaire Blaireau ; Éditions de la Revue Blanche, 1899.)
enveveloppe - J’ai vu de petits oiseaux se poser sur cet immense ballon, sans en froisser l’enveveloppe. La vérité sur l’exposition de Chicago
enveveloppe - J’ai vu de petits oiseaux se poser sur cet immense ballon, sans en froisser l’enveveloppe.
épinard - Si un être humain a le droit de se montrer fier d’une mission miraculeusement accomplie, c’est bien l’homme modeste qui a l’honneur de tenir cette plume. Et combien délicate la charge à lui confiée, combien épinarde ! Unification
Épisode du siège de Paris
épistole - Je ne sais pas si mon jeune et vaillant ami Narcisse Lebeau destinait à la publicité l’amicale épistole que je reçus, de lui, ce matin. Je n’ai de son intention qu’un souci relatif. Les modes de cet hiver
esbattre (s’) - Il se fit une courte trêve ; après quoi tous ces fous — car, décidément, c’étaient bien des aliénés qui s’esbattaient ainsi — unirent leurs efforts pour proférer un énorme cri collectif de : Vive la République ! (Le préfet mal reçu) - Voir tables de conjugaison.
escholière - Charmante escholière, comme je vous eusse aimée ! Idylle moderne
Et à l’aseptie ? L’antifiltre du Captain Capouun nouveau moyen de traiter les microbes comme ils le méritent
Et de toutes parts me pleuvent des communications touchant à la sensibilité, l’ambulativité des plantes et la part réellement psychique qu’elles prennent à la vie. Les arbres qui ont peur des moutons
Et pour marquer son inexprimable lassitude le furtivo-momentiste déboucha la cinquième bouteille de mon excellente bière de Nuremberg. Artistes
euréker - Cier :"Euréka!" comme le fit Archimède en découvrant.................Archimède n’aurait pas euréké ça. (Commentaires inacrimonieux sur une instruction du Général Poilloüe De Sainte-Bellone) - Voir tables de conjugaison.
exagératoires - Si ces messieurs et dames veulent bien m’accorder une petite minute d’attention, on s’apercevra que mes paroles ne sont nullement mensongères, ni même exagératoires. Sauvegarde des bicyclettes
exaspérabilité - La ressemblance ne s’arrête pas à une simple analogie physique : un observateur digne de ce nom pourrait constater, chez ces deux hommes, le même enjouement, une équivalente exaspérabilité. Essai sur mon ami George Auriol
ex-celle - Il avait complètement oublié sa conversation du matin avec Guillaume de la Renforcerie et ne se souvenait plus que l’amie de Le Briquetier n’était autre que l’ex-celle de Guillaume. (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
exigeuse - Ce titre seul, à la rigueur, me dispenserait d’en dire plus long, si mon contrat avec mon éditeur ne stipulait point, de ma part, un nombre minimum de lignes, et si, d’ailleurs et surtout, ma conscience exigeuse ne m’incitait à pousser davantage une aussi pâle ébauche. Utilisation militaro-véhiculaire du mouvement oscillatoire du bras gauche chez les troupes en marche.
expulsante - Il sortait de sa poche une fiole dont le contenu arrosait la houille flamboyante de la cheminée. Résultat : un dégagement de vapeurs corrodantes à l’envi, expulsantes de chacun, sternutatoires et strangulatoires. Imprudence des fumeurs
extraordinariser - N’essayons même pas de dépeindre la stupeur de notre ami Guillaume, à ce spectacle. Sidéré, extraordinarisé, palpitant, il bourra la pipe de l’étranger, une énorme pipe de faïence, pourvue d’un couvercle d’argent finement ouvragé. (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230). - Voir tables de conjugaison.
extra-ordinarisms - Mais je n’en finirais pas s’il me fallait vous détailler les mille extra-ordinarisms qui composent la stupéfiante Exposition de Chicago. La vérité sur l’exposition de Chicago
F
fatalistiques - Il venait de découvrir les signes non douteux, irrécusables, fatalistiques, d’un caractère criminel et meurtrier. Ah ! il n’y avait pas à s’y tromper ! (Graphologie
fatidisme - J’élabore sept programmes (j’ai adopté le nombre sept pour son incontesté fatidisme), sept programmes qui résument, chacun, un idéal politique et social, allant du pépin monarchique de Gamelle aux doctrines du trimardisme le plus éperdu. DÉCENTRALISATION
féodaleuse - En donnant aux anciennes provinces une nouvelle autonomie ? Jamais de la vie ! La France retomberait alors dans je ne sais quelle moyenâgerie féodaleuse et périmée. Mille fois non ! Décentralisation
flânochard - Un soir, je me trouvais à la fête de Neuilly, seul, bien tranquille, doucement flânochard. Comme il y avait bien cinq minutes que je n’avais rien bu, je m’assis sous une tente où l’on m’apporta un verre de bière à faire dresser les cheveux de Gambrinus en son sépulcre. Autour de moi causaient des petits jeunes gens, très gentils, avec des petites bonnes femmes drôles comme tout. Et l’un des petits jeunes gens disait à l’une des petites bonnes femmes : (Simple vaudeville ;
fleurante - Le premier lundi de chaque mois, une nef partait de Dives, chargée du linge de tous les seigneurs du pays, pour revenir le mois d’après, avec sa blanche cargaison toute bon fleurante d’honnête lessive. Historique d’une mode beaucoup plus vieille qu’on ne croit généralement
fleurante - Le premier lundi de chaque mois, une nef partait de Dives, chargée du linge de tous les seigneurs du pays, pour revenir le mois d’après, avec sa blanche cargaison toute bon fleurante d’honnête lessive. Historique d’une mode beaucoup plus vieille qu’on ne croit généralement
flottantiel - Entre autres causes, ce regrettable état de choses résulte de ce que la Loire a vu, graduellement, remplacer son eau par du sable fin, substance dont les savants s’accordent à constater le bas flottantiel. La question de la Loire
flottatoire - N’aurons-nous pas créé deux Loires ? L’une navigable ; L’autre carrossable. Car autant le sable se montre peu flottatoire, autant sa roulance aux véhicules est enviable, surtout quand on prend la précaution de lui offrir quelque cohésion par un léger arrosage au collodion (un litre et demi environ par mètre carré). Et comme motodrome, citez-moi meilleur, gens spéciaux ! La question de la loire
flottatoire Car autant le sable se montre peu flottatoire, autant sa roulance aux véhicules est enviable, surtout quand on prend la précaution de lui offrir quelque cohésion par un léger arrosage au collodion (un litre et demi environ par mètre carré).
formalitaire - — Pardon, pardon ! Ce n’est pas seulement au point de vue formalitaire que j’ai demandé à épouser ma blonde fiancée, Paule Norr. Han Kybeck ou le coup de l’étrier
frigorifisme - — L’usine d’Auteuil ? Elle est peut-être admirablement outillée pour fournir de l’eau bouillante à la population parisienne, mais elle n’a jamais su le premier mot du frigorifisme. Vous pouvez aller lui dire de ma part… (The perfect drink)
fulgurs - Comme le firmament, le cœur a ses météores, ses comètes, ses fulgurs. (La recherche de l’inconnue)
fulmi-papier Tous ces ustensiles seraient composés d’un papier spécial qu’on pourrait appeler — si personne ne s’y oppose — du fulmi-papier. Radicale proposition
funèbrerie - Mais la nuit ! Oh ! les déchirants retours en la chambre vide ! Les photographies sur lesquelles on s’hypnotise au point de les voir s’animer ! Les lettres qu’on relit pour la onze cent millième fois ! Ô navrance ! Ô funèbrerie ! Consolatrix
furibarde - Soudain, une flambée furibarde illumina sa face. Le post-scriptum ou une petite femme bien obéissante
Furtivo-momentiste - Ce fut au tour du peintre : — Moi, je fais de la peinture furtivo-momentiste. — De la peinture ? — Furtivo-momentiste… j’évoque sur la toile la furtive impression du moment qui passe. Artistes
furtivo-momentiste - Cet alexandrin de Boileau jeta comme un froid, duquel profita une troisième bouteille de mon excellente bière de Nuremberg pour se faire déboucher par le furtivo-momentiste. Artistes
furtivo-momentiste - Là où je travaille, moi ? Mais est-ce que je travaille, moi ? Est-ce qu’un sincère furtivo-momentiste peut travailler ?… Dans le temps, oui, j’ai travaillé… Le matin, je me mettais à peindre une bonne femme… j’allais déjeuner… je revenais… Eh bien, ça n’y était plus… En une heure, devenu vieux jeu, ridicule, périmé ! Alors, j’ai renoncé à peindre. Artistes
G
galipoteux - Une lettre reçue la semaine dernière de Chalon-sur-Saône n’a pas laissé que de me piquer au vif. Mon grincheux correspondant me demande quousque tandem je le raserai avec mes histoires à dormir debout. Il me dénie toute ingéniosité dans les aperçus. La Fantaisie, considère-t-il, m’est à jamais rebelle. Il ajoute froidement que mon style est saumâtre et galipoteux. Faits-divers et d’été
gangueils - Entre-temps, il jardinait, entretenait les fusils de M. Bluette (grand chasseur devant l’Éternel), soignait les chiens, fabriquait ces mille engins subtils qui servent à la vénerie ou à la pêche, tels que pièges, filets, bertavelles, nasses, rissoles, vredelles, tonnelles, bouquetouts, gluaux, éperviers, panneaux, sennes, drèges, pousaux, pantières, contre-bougres, libourets, gangueils, etc., etc., une foule, pour nous résumer d’objets dont l’ingénieuse construction révélait en lui un aviceptologue[5] remarquable doublé d’un malin thérenticographe[6] et d’un ichthyomancien[7] de tout premier ordre. (L’Affaire Blaireau ; Éditions de la Revue Blanche, 1899.)
gangueils - Entre-temps, il jardinait, entretenait les fusils de M. Bluette (grand chasseur devant l’Éternel), soignait les chiens, fabriquait ces mille engins subtils qui servent à la vénerie ou à la pêche, tels que pièges, filets, bertavelles, nasses, rissoles, vredelles, tonnelles, bouquetouts, gluaux, éperviers, panneaux, sennes, drèges, pousaux, pantières, contre-bougres, libourets, gangueils, etc., etc., une foule, pour nous résumer d’objets dont l’ingénieuse construction révélait en lui un aviceptologue[5] remarquable doublé d’un malin thérenticographe[6] et d’un ichthyomancien[7] de tout premier ordre. (L’Affaire Blaireau ; Éditions de la Revue Blanche, 1899.)
gélatino-bromure - Je laisse à penser la joie folle de l’insubstantielle Sarah Vigott en déballant l’instrument. Allait-on en faire, de beaux clichés ! L’inventeur du gélatino-bromure avait supprimé le temps, voilà que la distance devenait un vain mot ! Où la science s’arrêterait-elle, mon Dieu ! Et même, s’arrêterait-elle jamais ! Toussaint Latoquade
girafité - Le commodore se chargea de la réponse : — J’ai à dire de cela qu’il ne faut pas voir dans l’acte du boa la moindre humanité — la moindre girafité, plutôt. — Reptile curieux et potinier, le boa constrictor est très embêté de ne détenir qu’un horizon visuel restreint. S’il s’enroule autour du cou de la girafe, c’est tout simplement afin de voir plus loin et de plus haut. Voilà tout ! Et la girafe serait bien bête d’éprouver la moindre reconnaissance à l’égard de ce maudit. Garçon, trois corpse revivers[7], et soignés, s. v. p.
glacialité De leur côté, les deux artistes s’étaient pris, l’un pour l’autre, d’une vive hostilité. Ils se saluaient, se serraient la main, s’informaient de leur santé réciproque, mais on sentait que ces rapports courtois cachaient une glacialité polaire. Le pendu bienveillant
glaçouillote - Les bouillottes de votre Compagnie, monsieur le chef de gare, n’ont de la vraie bouillotte que le nom. Et si le mot glaçouillote était français, ce serait le seul terme à leur appliquer.
glaçouillottes - À partir du 1er juillet, tous les wagons de première classe seront munis de glaçouillottes qui ne sont autres que les bouillottes dans lesquelles l’eau chaude est remplacée par de la glace. Les nouveaux wagons de la compagnie de l’ouest
gondoling - Cette particularité, assez bizarre en apparence, s’explique d’elle-même dès qu’on s’aperçoit, par la pratique, que les seules modes de locomotion et de véhiculage à Venise sont le footing et le gondoling, si j’ose ainsi m’exprimer. Venise
Gosseries
goujateux - Devant cette tête de brute, cette voix éraillée et ce ton goujateux, je résolus soudain de garder un silence de sépulcre. Antibureaucratie
gourderie - On n’a pas idée de la gourderie de quelques-uns de ces êtres, de leur incompréhension hermétique, mais universelle, et de la stupidité agaçante de cet éternel ricanement devant les plus belles choses. Venise
grabugeuse - Magie, cabbale, satanisme, théosophie, ésotérisme, Peladan, Paul Adam, Brosse Adam, au-delà, ailleurs, pas par là, là-bas, émaillaient la plus grabugeuse des conversations. Dans la peau d’un autre
grabugeux - Bref, tout le monde nautique de ces parages, depuis l’opulent Ephrussi, jusqu’à mon grabugeux ami Baudry dit la Rogne, s’amusa durant de longues semaines, comme tout un asile de petites folles. Le langage des fleurs
graphographie - Auteur de plusieurs opuscules parus chez Gauthier-Villars, notamment d’un Essai de logologie, d’un Petit traité de graphographie, d’Éléments de métrométrie, mon oncle est surtout connu du monde savant par ses bien personnels travaux technotechniques. Un garçon sensible
graphographie - Auteur de plusieurs opuscules parus chez Gauthier-Villars, notamment d’un Essai de logologie, d’un Petit traité de graphographie, d’Éléments de métrométrie, mon oncle est surtout connu du monde savant par ses bien personnels travaux technotechniques. Un garçon sensible
graphographie - Auteur de plusieurs opuscules parus chez Gauthier-Villars, notamment d’un Essai de logologie, d’un Petit traité de graphographie, d’Éléments de métrométrie, mon oncle est surtout connu du monde savant par ses bien personnels travaux technotechniques. Un garçon sensible
graphographie Auteur de plusieurs opuscules parus chez Gauthier-Villars, notamment d’un Essai de logologie, d’un Petit traité de graphographie, d’Éléments de métrométrie, mon oncle est surtout connu du monde savant par ses bien personnels travaux technotechniques. Un garçon sensible
graphographie Auteur de plusieurs opuscules parus chez Gauthier-Villars, notamment d’un Essai de logologie, d’un Petit traité de graphographie, d’Éléments de métrométrie, mon oncle est surtout connu du monde savant par ses bien personnels travaux technotechniques. Un garçon sensible
grimaceuse - L’enfant n’eut pas plus tôt mastiqué une parcelle du tubercule cher à Parmentier qu’elle en manifesta un grand dégoût. Et même elle le cracha, grimaceuse en diable. (Le Captain Cap - 1902)
gutturs - Mais ce n’est pas grâce à l’écarlate de son poil que le jeune Tom Hatt attire l’examen du connaisseur, c’est plutôt par la folâtre façon qu’il emploie de prononcer votre belle langue française, façon si folâtre que l’oreille la plus exercée aux gutturs yankees ne saurait démêler en la conversation de Tom le moindre compréhensible fétu. (Le Captain Cap - 1902)
gymnopédique - Il faisait son ordinaire société du faux Mage de Livarot, du Sâr Jean de Ville, sans préjudice pour un musicien ogival et gymnopédique qui s’appelle ÉrikSatie[4] et que je baptisai naguère (j’ai tant d’esprit) Ésotérik Satie. Réversibilité
H
hippocycles - Plusieurs hippocycles circulent à merveille sur les routes d’Angleterre. Batrachomatisme
hippocycles - Plusieurs hippocycles circulent à merveille sur les routes d’Angleterre. Batrachomatisme
hippomobilisme - Peut-être se souvient-on de la vigoureuse campagne menée par moi dans ces colonnes pour l’emploi des moteurs animés en remplacement des machines à houille, à pétrole et autres analogues. ///L’idée fait son chemin. ///Sous l’énergique impulsion d’un grand constructeur de Malines, M. Louis Delmer, l’hippomobilisme est en train de devenir une des plus importantes industries modernes. Batrachomatisme
hoministe - Alors, ayant conquis son auditoire, l’orateur se crut en mesure de faire, en ce milieu essentiellement hoministe de Labadens persécutés et ahuris de ce qu’ils venaient d’ingurgiter, louches nourritures et boissons fadasses, un pompeux éloge de la féminité. (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
horo-captifs - Qu’est-ce que vous voulez parier que mon idée, pourtant si pratique, de ballons horo-captifs, sera appliquée à Chicago ou à Denver dix ans avant que la Ville-Lumière ait jeté dessus un pâle regard ? Pauvre France ! Les ballons horo-captifs
hostelière - Sous un aspect grognon et rébarbatif, le patron, M. Stéphany, cache un cœur d’or. La patronne est la plus accorte hostelière du royaume et la plus joyeuse. Cruelle énigme
hostelière - Sous un aspect grognon et rébarbatif, le patron, M. Stéphany, cache un cœur d’or. La patronne est la plus accorte hostelière du royaume et la plus joyeuse. CRUELLE ÉNIGME
hugolâtrer - — … Dit mon père, hugolâtrai-je. The perfect drink
hugolâtrer - parler à la manière de Victor Hugo lyriquement; avec emphase; — Ah ! Seigneur ! Éloignez de moi ce calice ! Du schweppes !… Certainement, le schweppes n’est pas une marque dérisoire de soda, mais auprès de celui que fabrique mon vieux oldfellow Moonman de Fall-River, le schweppes-soda n’est qu’un fangeux, saumâtre et miasmatique breuvage !… Enfin… Donnez-nous tout de même du schweppes ! … Dit mon père, hugolâtrai-je. (The perfect drink) - Voir tables de conjugaison.
hypnopratiques - Notre honorable et de plus en plus nombreuse clientèle veut-elle se souvenir que, voilà peu de jours, je lui soumettais un petit poème curieusement arraché par les hypnopratiques du psychiatre Edgar Bérillon aux méninges d’un jeune charcutier dont jusqu’à ce jour l’occupation avait été bien plutôt de hacher menu de la viande de cheval que d’accorder le moindre luth ? Propos d’exil
hypnopratiques - Notre honorable et de plus en plus nombreuse clientèle veut-elle se souvenir que, voilà peu de jours, je lui soumettais un petit poème curieusement arraché par les hypnopratiques du psychiatre Edgar Bérillon aux méninges d’un jeune charcutier dont jusqu’à ce jour l’occupation avait été bien plutôt de hacher menu de la viande de cheval que d’accorder le moindre luth ? PROPOS D’EXIL
hypnopratiques - Notre honorable et de plus en plus nombreuse clientèle veut-elle se souvenir que, voilà peu de jours, je lui soumettais un petit poème curieusement arraché par les hypnopratiques du psychiatre Edgar Bérillon aux méninges d’un jeune charcutier dont jusqu’à ce jour l’occupation avait été bien plutôt de hacher menu de la viande de cheval que d’accorder le moindre luth ? PROPOS D’EXIL
I
icaréen(ne) - Seulement, cette âme avait gardé, de ses excursions dans le sublime Éther (où, par parenthèse, elle n’avait jamais fichu les pieds, ayant l’horreur profonde du vide des espaces, avant que fût construite sa nacelle idéale, et, si j’ose dire, icaréenne) de ses excursions platoniques et poétiques — rêveries du soir, espoir ! — l’âme de Népomucène Le Briquetier avait gardé une foi entière en une autre âme, en l’âme de la femme ! (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
ichthyographes - Il en fut réduit à accrocher aux lignes de ses amis des sardines à l’huile et des harengs saurs, et détermina ainsi une pêche qui plongea tous les ichthyographes du quai de la Mégisserie dans une vive stupeur. UN BIEN BRAVE HOMME
ichthyographes - Il en fut réduit à accrocher aux lignes de ses amis des sardines à l’huile et des harengs saurs, et détermina ainsi une pêche qui plongea tous les ichthyographes du quai de la Mégisserie dans une vive stupeur. Un bien brave homme
ichthyographes - Il en fut réduit à accrocher aux lignes de ses amis des sardines à l’huile et des harengs saurs, et détermina ainsi une pêche qui plongea tous les ichthyographes du quai de la Mégisserie dans une vive stupeur. Un bien brave homme
ichthyographes Il en fut réduit à accrocher aux lignes de ses amis des sardines à l’huile et des harengs saurs, et détermina ainsi une pêche qui plongea tous les ichthyographes du quai de la Mégisserie dans une vive stupeur. Un bien brave homme
ichthyomancien - Entre-temps, il jardinait, entretenait les fusils de M. Bluette (grand chasseur devant l’Éternel), soignait les chiens, fabriquait ces mille engins subtils qui servent à la vénerie ou à la pêche, tels que pièges, filets, bertavelles, nasses, rissoles, vredelles, tonnelles, bouquetouts, gluaux, éperviers, panneaux, sennes, drèges, pousaux, pantières, contre-bougres, libourets, gangueils, etc., etc., une foule, pour nous résumer d’objets dont l’ingénieuse construction révélait en lui un aviceptologue[5] remarquable doublé d’un malin thérenticographe[6] et d’un ichthyomancien[7] de tout premier ordre. (L’Affaire Blaireau ; Éditions de la Revue Blanche, 1899.)
ichtyophagique - — Cette objection n’en est pas une. L’ours blanc ne prend cette forme allongée que grâce à son régime exclusivement ichtyophagique. (Le Captain Cap - 1902)
ichtyophagique - Cette objection n’en est pas une. L’ours blanc ne prend cette forme allongée que grâce à son régime exclusivement ichtyophagique. La question des ours blancs devant le Captain Cap
idyllesque - Déjà charmés par cette idyllesque vision, nous assistâmes à un second acte encore plus charmant que le premier. L’école des tambours
Il a fini par en prendre son parti, le pauvre mésaventurier, et lui-même nous conte ses plus récentes histoires avec un bon sourire ahuri, mais résigné. Pauvre garçon !.... Ou la vie pas drôle
Il m’a été donné d’assister au gonflement d’une de ces bulles. Cela tient du prodige.
Il s’agit d’une bulle de savon de 1,000 pieds de diamètre (mille pieds !)
impotable - Entre nous, pour ne rien te cacher, le pavillon de la Veuve Piquot cachait une marchandise follement impotable. Fabrique de veuves
inaération - Je glisserai rapidement sur ce peu réjouissant sujet, mais pas assez vite pour ne point vous parler de l’Inaération. La vérité sur l’exposition de Chicago
inaération - Il n’y a pas de pourtant. Moi, j’ai inventé un procédé qui dégote la crémation et l’inhumation. Je remplace tout cela par… l’inaération ! Hein ! l’inaération ! Une de demain
inanes - C’est ainsi qu’elle ressent le plus vif plaisir à ce que les faux amoureux, les inanes séducteurs, les secs godelureaux, se laissent prendre le cœur dans l’engrenage, j’ose m’exprimer ainsi, de leurs propres embûches. (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
inarrivable - Je ne suis pas ce qu’on appelle un ennemi de l’originalité. Certes, j’estime qu’il convient d’enfiler ses propres bottes de préférence à celles des autres. Mais de là, grand Dieu ! à chausser les escarpins de la Chimère, les godillots du Jamais Vécu et les brodequins de l’Inarrivable, trouvez-vous pas une nuance ? Certaines gens s’appliquent à toutes les déconcertances. Pour d’autres aussi — soyons justes — la maboulite chronique paraît être la seule norme, dans le Verbe aussi bien que dans le Geste. Bizarroïd
inattendabilités - Si vous voulez bien vous donner la peine de relire l’histoire de l’Humanité, depuis sa fondation jusqu’à nos jours, vous serez frappés d’à quel point ses évolutions et tournants les plus définitifs sont dus à de sourdes inattendabilités. L’apulvie par le cartonnage
inattendabilités - Si vous voulez bien vous donner la peine de relire l’histoire de l’Humanité, depuis sa fondation jusqu’à nos jours, vous serez frappés d’à quel point ses évolutions et tournants les plus définitifs sont dus à de sourdes inattendabilités. L’apulvie par le cartonnage
inattendrie - De complexion peu mystique, il n’apportait à la célébration du service religieux qu’une âme inattendrie, tempérée encore par une vague impatience. La recherche de l’inconnue
inattentionnés - Une des premières choses que je lus de ce poète était sa Ronde des neveux inattentionnés. Elle me fit tant de plaisir, à cette époque, que je vous demande la permission de la citer en entier. Il s’agit de quelques jeunes gens dont les oncles ont disparu, à la suite, sans doute, de quelque basse débauche. Les neveux parlent : Un Poète nouveau
incérémonieux - M. Carnot me reçut le plus gracieusement du monde ; sans faire attention à mes pantoufles en peau d’élan, à mon incérémonieux veston, ni à mon balmoral (sorte de coiffure écossaise), le président m’indiqua un siège. Un point d’histoire
incessée - Tout le temps que dura son deuil[5], ma vie s’étira en extase incessée. Black and white
incombatives - Si on continue, bientôt, ce n’est pas seulement pour les braves qu’il n’y aura pas d’heure, mais aussi pour les natures timorées et incombatives. Les ballons horo-captifs
inconcluant - Une question posée à ce sujet ne m’attira qu’un bafouillage ténébreux et inconcluant. Le coup du byrrh
Incouronné(e) - Les jeunes Hollandais des classes aisées sont tous élevés dans cette conviction qu’à Paris, il suffit de se livrer à des démarches courtoises, mais insignifiantes, pour obtenir des dames leurs dernières faveurs. Confiance touchante, mais bien souvent incouronnée de succès. (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
Increvablemen -» Je vous laisse, mon cher Maître, le soin de développer cette idée géniale, mais féconde, et, certain que vous serez touché par le ton (mariné) de ma requête, je vous prie de me croire, » Increvablement, Proposition d’un malin Polonais
Increvablement - » Je vous laisse, mon cher Maître, le soin de développer cette idée géniale, mais féconde, et, certain que vous serez touché par le ton (mariné) de ma requête, je vous prie de me croire, » Increvablement, » Votre fidèle Maurice Curnonsky. » Proposition d’un malin polonais
Increvablement» Je vous laisse, mon cher Maître, le soin de développer cette idée géniale, mais féconde, et, certain que vous serez touché par le ton (mariné) de ma requête, je vous prie de me croire, » Increvablement, » Votre fidèle Maurice Curnonsky. » Proposition d’un malin polonais
incursionner - … Sortons du domaine de la Fantaisie pour incursionner dans le champ du Paradoxe afin, après, si nous en demeure le loisir, de faire un bond sur le tapis de l’Actualité. (Balançoires). - Voir tables de conjugaison.
indangereuse - Si Desmachins n’avait eu que ce petit faible, il vivrait encore à l’heure qu’il est. Malheureusement, il avait une passion d’apparence indangereuse, mais qui, pourtant, le conduisit à la tombe. L’autographe homicide
indangereux - Si Desmachins n’avait eu que ce petit faible, il vivrait encore à l’heure qu’il est. Malheureusement, il avait une passion d’apparence indangereuse, mais qui, pourtant, le conduisit à la tombe. L’autographe homicide
indécourageable - Aux plaines blanches succèdent d’autres plaines blanches, toujours comme a dit le susdit père Hugo. Le cycliste pédale, indécourageable. Il neigeait… ! Ou l’ostination (sic) d’un cycliste page de dessins pour Caran D’ache
indécrochetable - La fortune répondit aux efforts de M. Leverrouillé, et bientôt les mille et les mille gorgèrent les coffres-forts blindés, incombustibles et indécrochetables du quincaillier progressiste. Skating
indécrochetables - En effet, on ne trouva dans les coffres-forts blindés, incombustibles et indécrochetables que des sommes dérisoires, mais en revanche, la cuisine, les chambres, le salon, la salle de billard, toute la maison, en un mot, regorgeait de patins. Skating
indécrochetables - La fortune répondit aux efforts de M. Leverrouillé, et bientôt les mille et les mille gorgèrent les coffres-forts blindés, incombustibles et indécrochetables du quincaillier progressiste. Après fortune faite, et décidé à goûter un repos qu’il avait bien gagné, M. Leverrouillé se retira dans sa petite propriété de Saint-Romain. SKATING
indécrochetables - La fortune répondit aux efforts de M. Leverrouillé, et bientôt les mille et les mille gorgèrent les coffres-forts blindés, incombustibles et indécrochetables du quincaillier progressiste. Skating
indéguisée - Pandore emmenait Marcel à Pont-Lévêque avec l’intention indéguisée de l’incarcérer dans la prison de l’endroit et de l’y faire accomplir un stage de quatre jours. Marcel ou le sauvetage mal récompensé
indérapable - Le patron du lieu est un fort brave homme légèrement candide et d’une indérapable complaisance. Chacun le surnomme — je n’ai jamais su pourquoi — le père Becquenfleur. Gaudissart s’amuse
inépargne - Bénévol Mansuet n’aime pas La Fontaine, parce que La Fontaine semble, dans ses récits et moralités, se réjouir des malheurs assaillant sans relâche tant de pauvres bêtes qui n’en peuvent mais, telle, pour exemple, cette infortunée Cigale creveuse de faim par inépargne. Ménageons jusqu’a la susceptibilité des météores
inépargne - Bénévol Mansuet n’aime pas La Fontaine, parce que La Fontaine semble, dans ses récits et moralités, se réjouir des malheurs assaillant sans relâche tant de pauvres bêtes qui n’en peuvent mais, telle, pour exemple, cette infortunée Cigale creveuse de faim par inépargne. Ménageons jusqu’a la susceptibilité des météores
inextriquaer (s’) : Plus les pauvres gens s’interrogeaient, plus s’inextriquait la situation. La vie drôle
inextriquer (s’) - Un qui ne s’embêtait pas, c’était moi, avec mon air de rien. Plus les pauvres gens s’interrogeaient, plus s’inextriquait la situation. Est-ce bête ! Je n’ai jamais déjeuné de si bon appétit. (Premier avril)
infacilitent - Certains états météorologiques (encore mal déterminés) infacilitent parfois la nombreuse capture desdits. Plaisir bête et cruel
infréquemment - Sa bouche apâlie arborerait infréquemment le sourire navrant de ses désabus. Poème morne
inhabitués - Quelques jours après cette opération, ils étaient tous morts, les oiseaux privés, inhabitués à trouver pitance et abri, trépassèrent de faim et de froid ; les autres, les petits oiseaux, fiers et libres, moururent d’ennui et peut-être même d’indigestion… Les hôtes de Castelfêlé
inimaginablement - (La sciure de bois légèrement torréfiée possède, en effet, la propriété de supporter, sans enfoncement dans l’eau, des poids inimaginablement lourds. Oui, mais en cas d’affreuse tempête ?...) La main dans la main, désormais
inimaginablement (La sciure de bois légèrement torréfiée possède, en effet, la propriété de supporter, sans enfoncement dans l’eau, des poids inimaginablement lourds. Oui, mais en cas d’affreuse tempête ?...) La main dans la main, désormais
injustifier - Un jour qu’il se promenait sur une banquise de Moeterlinckland, il aperçut une pauvre baleine qui venait de s’y échouer, à bout de force et portant à son flanc une large blessure déterminée par le contact un peu vif de quelque harpon. Bref, elle avait sur elle tout ce qu’il faut pour injustifier l’expression si connue : rigoler comme une baleine. Domesticons
inloti - En le simple de son âme, inloti de renseignements ad hoc, Tom Hatt trancha la question de la prononciation en ne l’abordant pas, et Tom Hatt prononça le français comme depuis sa naissance il prononçait la langue de Washington.
inoccidablement - Une lettre très gentille, entre autres, reçue dernièrement, me disait en substance : « Un syndicat d’idolâtres de votre incomparable talent et de votre parfaite tenue dans la vie me charge de vous aviser qu’il a définitivement adopté, comme courtoise formule épistolaire, le inoxydablement que vous venez de lancer avec votre indiscutable autorité. Mais croyez-vous point, cher Monsieur, que l’orthographe en serait pas mieux ainsi : inoccidablement, témoignant que les sentiments qu’on nourrit pour son correspondant sont altérables par rien du tout, même le trépas ? » Philologie
inoccidablement « Un syndicat d’idolâtres de votre incomparable talent et de votre parfaite tenue dans la vie me charge de vous aviser qu’il a définitivement adopté, comme courtoise formule épistolaire, le inoxydablement que vous venez de lancer avec votre indiscutable autorité. » Mais croyez-vous point, cher Monsieur, que l’orthographe en serait pas mieux ainsi : inoccidablement, témoignant que les sentiments qu’on nourrit pour son correspondant sont altérables par rien du tout, même le trépas ? » Philologie
inoubliabilité - L’espace m’est ici, par dommage, trop parcimonieusement mesuré pour que je puisse, in extenso, reproduire le discours par lequel j’inaugurai nos travaux, véritable petit chef-d’œuvre de méthode ingénieuse et de fraternelle clarté, de style allural, et de mille autres mérites, tous d’une rare inoubliabilité. Manchots
inoubliabilité - L’espace m’est ici, par dommage, trop parcimonieusement mesuré pour que je puisse, in extenso, reproduire le discours par lequel j’inaugurai nos travaux, véritable petit chef-d’œuvre de méthode ingénieuse et de fraternelle clarté, de style allural, et de mille autres mérites, tous d’une rare inoubliabilité. Manchots
inoxydablement - Une lettre très gentille, entre autres, reçue dernièrement, me disait en substance : « Un syndicat d’idolâtres de votre incomparable talent et de votre parfaite tenue dans la vie me charge de vous aviser qu’il a définitivement adopté, comme courtoise formule épistolaire, le inoxydablement que vous venez de lancer avec votre indiscutable autorité. Mais croyez-vous point, cher Monsieur, que l’orthographe en serait pas mieux ainsi : inoccidablement, témoignant que les sentiments qu’on nourrit pour son correspondant sont altérables par rien du tout, même le trépas ? » Philologie
inoxydablement - Une lettre très gentille, entre autres, reçue dernièrement, me disait en substance :« Un syndicat d’idolâtres de votre incomparable talent et de votre parfaite tenue dans la vie me charge de vous aviser qu’il a définitivement adopté, comme courtoise formule épistolaire, le inoxydablement que vous venez de lancer avec votre indiscutable autorité. Philologie
inoxydablement « Un syndicat d’idolâtres de votre incomparable talent et de votre parfaite tenue dans la vie me charge de vous aviser qu’il a définitivement adopté, comme courtoise formule épistolaire, le inoxydablement que vous venez de lancer avec votre indiscutable autorité. » Mais croyez-vous point, cher Monsieur, que l’orthographe en serait pas mieux ainsi : inoccidablement, témoignant que les sentiments qu’on nourrit pour son correspondant sont altérables par rien du tout, même le trépas ? » Philologie
insecourable - Depuis quelque temps, on n’entend parler que de malheurs. Jetez les yeux autour de vous et un long cortège de misères vous apparaîtra, douloureux, insecourable, hélas ! Misères
inserce - Quoiqu’il en coûte à notre légitime amour-propre, tranchons le mot, à notre stupide vanité, n’hésitons point à combler d’aise un brave homme, qui nous demande avec des larmes dans la plume, l’inserce de la suivante : La question du cartonnage des routes
inserce Quoiqu’il en coûte à notre légitime amour-propre, tranchons le mot, à notre stupide vanité, n’hésitons point à combler d’aise un brave homme, qui nous demande avec des larmes dans la plume, l’inserce de la suivante : la question du cartonnage des routes
insignalé - J’avais reçu, la semaine dernière, un mot de M. Edmond Deschaumes, m’invitant à me rendre compte, par moi-même, d’un fait insignalé jusqu’alors par les botanistes. Phénomène naturel des plus curieux
insouci - Et il développait, pour sa flemme et sa tranquillité, des trésors de force, d’inertie, des airs d’idiot incurable, de géniales roublardises, et puis surtout une telle quiétude, un tel insouci des châtiments militaires, une si folle inconscience (apparente, du moins), qu’on n’osait pas le punir, et souvent il ramassait deux jours de consigne pour des faits qui auraient envoyé n’importe lequel de ses camarades à Biribi. Le Tripoli
insubstantiel - Sa copieuse chevelure, relevée en torsade sur le sommet de la tête, dégageait la nuque, une nuque divine, d’ambre clair, où venait mourir, très bas dans le cou, une petite toison délicate, frisée — insubstantielle, on eût dit. Poste et télégraphes
insubstantiel- Et je me prenais à en douter, fou d’angoisse. N’y aurait-il pas, qui sait ? des esprits baladeurs en l’ambiance, insubstantiels ? Mais alors ? Dans la peau d’un autre
insubstantiel(le) - Je laisse à penser la joie folle de l’insubstantielle Sarah Vigott en déballant l’instrument. Allait-on en faire, de beaux clichés ! L’inventeur du gélatino-bromure avait supprimé le temps, voilà que la distance devenait un vain mot ! Où la science s’arrêterait-elle, mon Dieu ! Et même, s’arrêterait-elle jamais ! Toussaint Latoquade
insubstantielle - Je laisse à penser la joie folle de l’insubstantielle Sarah Vigott en déballant l’instrument. Allait-on en faire, de beaux clichés ! L’inventeur du gélatino-bromure avait supprimé le temps, voilà que la distance devenait un vain mot ! Où la science s’arrêterait-elle, mon Dieu ! Et même, s’arrêterait-elle jamais ! Toussaint Latoquade
insulariat - Ce parti-pris d’insulariat quand même (passez-moi le mot) est tellement ancré au cœur des vieux Angliches que, jadis, lors qu’il s’agit de relier l’Angleterre au continent au moyen des simples câbles télégraphiques, beaucoup de ces messieurs protestèrent avec la plus sombre énergie. Insularisation de la France
insularisation - Insularisation de la France. Insularisation de la France
inter-astrales - Le flamboiement inaccoutumé de Mars — uniquement dû, d’ailleurs, à la générale adoption du bec Auer[19] par les habitants de cette planète — a remis sur le tapis de l’actualité la toujours intéressante question des communications inter-astrales.
interpellatif - Légitimement froissée de ce quatrain interpellatif qu’elle n’avait aucunement mérité, et auquel, disons-le, elle était loin de s’attendre, la dame alla conter la chose à son mari, lequel s’empressa de venir administrer à l’éthéré potard une raclée notoire. Inconvénients du baudelairisme outrancé
interprétophone- Un petit instrument qui contribua vivement au gros succès de l’Exposition de Chicago, c’est l’interprétophone du capitaine Humbugson. (La vérité sur l’exposition de Chicago
interprétophones - Pas plus encombrant ni plus lourd qu’un écran japonais, ce joli appareil se compose de deux minces feuilles d’un parchemin spécial, entre lesquelles opère un délicat réseau électrique qui transforme les vibrations françaises, par exemple, en vibrations anglaises, ou bien les vibrations finlandaises en vibrations tahitiennes. Au moyen d’un jeu de dix ou douze interprétophones, le voyageur pourra facilement se mettre en rapport avec tous les échantillons de la race humaine. Reconnaissez qu’il était difficile de pousser plus loin la science et l’ingéniosité.
irréparabilité - Avouez l’irréparabilité de cette perte. Pas presse
irréparabilité - Avouez l’irréparabilité de cette perte. Pas presse
irréparabilité Avouez l’irréparabilité de cette perte. PAS PRESSE
irrésistante - Soit que ce filtre fût, vraiment, composé d’une matière irrésistante, soit que la dame y eût, trop brusquement, versé le liquide, le filtre creva. Inconvénients du baudelairisme outrancé
J
jambus - Tous les jeux auxquels se livrent nos bébés jambus se voient exécutés avec la plus vive maestria par les jeunes élèves de l’École Scarron. Manchots
jambus - Tous les jeux auxquels se livrent nos bébés jambus se voient exécutés avec la plus vive maestria par les jeunes élèves de l’École Scarron. Manchots
Je n’insiste pas sur l’inappréciable auxiliaire que représente mécaniquement (je pourrais dire bécaniquement) ce vigoureux animal, mais je tiens surtout à faire remarquer l’avantage de la parfaite stabilité, en route et au repos, que procure l’emploi de la longue et solide queue du kangourou. Le kangoucycle
Je suis du groupe néo-agoniaque, dont la séparation avec l’école râleuse fit tant de tapage l’hiver dernier. — Mes souvenirs ne sont pas précis à cet égard, répondis-je courtoisement. Vous êtes nombreux dans le groupe néo-agoniaque ? Artistes
jemenfichisme - « L’Éternel ne consent à se départir de son jemenfichisme que pour jouer des tours pendables à ses créatures ; son philanthropisme, sa prétendue bonté, ne sont qu’un habile moyen de réclame et qu’un leurre des plus perfides pour nous faire monter à l’échelle de l’Espoir. Le major Heitner ou une concurrence au bon Dieu
jemenfichisme - « L’Éternel ne consent à se départir de son jemenfichisme que pour jouer des tours pendables à ses créatures ; son philanthropisme, sa prétendue bonté, ne sont qu’un habile moyen de réclame et qu’un leurre des plus perfides pour nous faire monter à l’échelle de l’Espoir. Le major Heitner ou une concurrence au bon Dieu
jemenfichisme- » (Ces deux vers, comme tous ceux que fabrique le major Heitner, ont un minimum de douze syllabes garanti.) /// » L’Éternel ne consent à se départir de son jemenfichisme que pour jouer des tours pendables à ses créatures ; son philanthropisme, sa prétendue bonté, ne sont qu’un habile moyen de réclame, et qu’un leurre des plus perfides pour nous faire monter à l’échelle de l’Espoir. Le major Heitner ou une concurrence au Bon Dieu
jugulat - La Poussière, à laquelle personne ne pense sérieusement, je crois, à contester ses avantages, se trouve, par contre, lotie d’inconvénients si graves que son jugulat définitif serait applaudi des masses les plus compactes.
K
kangoucycle - Ces messieurs et dames rirent beaucoup de notre effarement et nous enseignèrent que, dans leur pays, le kangoucycle est aussi courant que, chez nous, la simple bicyclette. Le kangoucycle
kangoucycle - Ces messieurs et dames rirent beaucoup de notre effarement et nous enseignèrent que, dans leur pays, le kangoucycle est aussi courant que, chez nous, la simple bicyclette. Le kangoucycle
kangoucycle - L’une des dernières applications, c’est précisément ce kangoucycle dont je parlais tout à l’heure. Le kangoucycle
kangoucycle - L’une des dernières applications, c’est précisément ce kangoucycle dont je parlais tout à l’heure. Le kangoucycle
kangoucyclisme - Cap ne disait rien, mais on voyait tout de même que le kangoucyclisme lui en avait bouché un coin. (Le Captain Cap - 1902)
kangoucyclisme - Une grande maison de banque anglaise va prochainement lancer sur la place une grosse émission en vue de généraliser sur le Continent l’emploi du kangoucyclisme. Nous reviendrons sur cette affaire qui nous paraît, d’ores et déjà, de tout premier ordre. Le kangoucycle
L
L’apulvie des routes est donc une question de first class actuality, comme disent les gens de Melbourne. L’apulvie par le cartonnage
L’apulvie, qu’il ne faut pas confondre avec le grossier dépoussiérage, c’est l’opération qui, non seulement débarrasse de leur poussière les routes, mais, mieux, les met en état de ne plus désormais engendrer de ces nuisants poudrois. L’apulvie par le cartonnage
La façon dont cette bulle est attachée à terre n’est pas un des moins intéressants détails de cette innovation.
La Poussière, à laquelle personne ne pense sérieusement, je crois, à contester ses avantages, se trouve, par contre, lotie d’inconvénients si graves que son jugulat définitif serait applaudi des masses les plus compactes. L’apulvie par le cartonnage
La question des ours blancs devant le Captain Cap
labyrintheux - Contemporaine, au bas mot, de François Ier, cette historique cité présente à l’œil ravi du voyageur un lacis inextricable de petites rues pittoresques, je n’en disconviens pas, mais au plus haut point labyrintheuses. (Le Captain Cap - 1902)
lauréation - De mes années d’études, je n’ai gardé nul souvenir glorieux, nulle lauréation, nulle félicitation de mes maîtres. Par analogie
lavanderie - Il y a quelques années, le snobisme s’en mêla, au grand détriment de la lavanderie française, laquelle pourtant vaut bien celle d’Outre-Manche. Du haut du ciel, sa demeure dernière, Arlette doit bien regretter l’initiative qu’elle prit de cette mode si préjudiciable aux intérêts de notre pays. Historique d’une mode beaucoup plus vieille qu’on ne croit généralement
lavanderie - Il y a quelques années, le snobisme s’en mêla, au grand détriment de la lavanderie française, laquelle pourtant vaut bien celle d’Outre-Manche. Du haut du ciel, sa demeure dernière, Arlette doit bien regretter l’initiative qu’elle prit de cette mode si préjudiciable aux intérêts de notre pays. Historique d’une mode beaucoup plus vieille qu’on ne croit généralement
Le clou de Chicago consistait en une exhibition à la fois grandiose et charmante, laquelle prouve bien que les Américains, quoi qu’on dise, sont capables d’allier au gigantesque de leurs conceptions modernes, une fantaisie exquise et féerique.
LE CLOU- Nous arrivons au clou de l’exposition. On avait parlé d’une maison de 120 étages et de la planète Mars rapprochée à 25 centimètres de la terre.
Le kangourou — et les personnes qui se rappellent les kangourous boxeurs du Nouveau-Cirque et des Folies-Bergère ne me contrediront pas — le kangourou est doué d’un avant-train à la fois souple et robuste (sans préjudice, d’ailleurs, pour la peu commune énergie de ses membres postérieurs). Le kangoucycle
Le kangourou — et les personnes qui se rappellent les kangourous boxeurs du Nouveau-Cirque et des Folies-Bergère ne me contrediront pas — le kangourou est doué d’un avant-train à la fois souple et robuste (sans préjudice, d’ailleurs, pour la peu commune énergie de ses membres postérieurs). Le kangoucycle
Le marquis de Bois-Lamothe avait vieilli, ses anciennes bonnes amies aussi. D’hypothèques en licitations (?), les biens domaniaux du marquis s’étaient envolés aux quatre vents des enchères publiques. La fin d’une collection
Les chromographes affirmant que le noir absolu n’existe pas dans la nature sont de pitoyables brutes. Quand on ne connaît pas Toussaint Latoquade, on se tait. Voilà mon opinion. Toussaint Latoquade
Les pêcheurs de Trouville, de Villerville, de Honfleur, ne passaient plus sans se divertir bruyamment.
licitation - Le marquis de Bois-Lamothe avait vieilli, ses anciennes bonnes amies aussi. D’hypothèques en licitations (?), les biens domaniaux du marquis s’étaient envolés aux quatre vents des enchères publiques. La fin d’une collection
licitations - Le marquis de Bois-Lamothe avait vieilli, ses anciennes bonnes amies aussi. D’hypothèques en licitations (?), les biens domaniaux du marquis s’étaient envolés aux quatre vents des enchères publiques. La fin d’une collection
licitations - Le marquis de Bois-Lamothe avait vieilli, ses anciennes bonnes amies aussi. D’hypothèques en licitations (?), les biens domaniaux du marquis s’étaient envolés aux quatre vents des enchères publiques. La fin d’une collection
licitations - Le marquis de Bois-Lamothe avait vieilli, ses anciennes bonnes amies aussi. D’hypothèques en licitations (?), les biens domaniaux du marquis s’étaient envolés aux quatre vents des enchères publiques. La fin d’une collection
linceux - Un beau jour, impatienté, ce commerçant monta chez le jeune homme et panpanpana à sa porte. Devinant de quoi il s’agissait, le jeune homme ne souffla mot, et même, selon le procédé autruchien, enfouit sa tête emmy les linceux. Inanité de la logique
Lionnais - La caisse du Crédit Lionnais (succursale W) fut installée dans une petite pièce habilement machinée. Le moderne financier
Lionnais - Son titre habilement choisi de Crédit Lionnais lui permettait d’établir de petits malentendus, non sans profit pour lui. Le moderne financier
lisance - … Il faudrait le pinceau de Goya pour dépeindre le ravissement où me plongea la lisance des feuilles d’aujourd’hui. Notes sur la Côte d’Azur
lixivié - L’institutrice fine et blonde ; mais d’un fin trop fin — dessiccation, peut-être — et blonde, mais d’un pauvre blond lixivié, semblait-il, par la misère et l’humiliation. Dalle en pente
locativité - « La nature de mon genre de construction s’indique principalement à l’attention des sympathiques propriétaires de terrains au pôle Nord et au pôle Sud, car un facteur, et non des moindres, de la faible locativité en ces parages réside, du même coup, en l’excessive rareté du combustible, d’où son tarif céphalophtalmique, puis l’énorme quantité qu’il en faut avant d’arriver à chauffer convenablement le moindre appartement. L’EMIGRATION AU POLE
loquoïdal - On a encore pas mal roulé et tangué aujourd’hui. La majorité des dames demeure à l’état loquoïdal. À bord de la « Touraine » (block-notes)
louangeusement - » Un article publié au commencement de ce mois dans les journaux, parlait louangeusement d’une nouvelle balle évidée de calibre cinq millimètres. Véritable révolution dans la mousqueterie française
louangeusement - Un article publié au commencement de ce mois dans les journaux parlait louangeusement d’une nouvelle balle évidée de calibre cinq millimètres. Véritable révolution dans la mousqueterie française
loufoquite - À défaut d’autre explication, j’avais fini par mettre cet excès simultané sur le compte d’une triple loufoquite périodique. Chacun prend son plaisir où il le trouve
M
maboulerie - J’y serais peut-être encore, dans ce délicieux petit pays, sans l’extrême maboulerie des gens qui lotissaient l’unique auberge de l’endroit. Trois étranges types
maboulite - Je ne suis pas ce qu’on appelle un ennemi de l’originalité. Certes, j’estime qu’il convient d’enfiler ses propres bottes de préférence à celles des autres. Mais de là, grand Dieu ! à chausser les escarpins de la Chimère, les godillots du Jamais Vécu et les brodequins de l’Inarrivable, trouvez-vous pas une nuance ? Certaines gens s’appliquent à toutes les déconcertances. Pour d’autres aussi — soyons justes — la maboulite chronique paraît être la seule norme, dans le Verbe aussi bien que dans le Geste. Bizarroïd
madames - Et il n’est point rare d’entendre, entre chères madames, ce dialogue : Charcutage esthétique
maintement - Nous eûmes maintement l’occasion de déclarer, ici même, et concurremment avec notre vaillant Gautier, la guerre à la poussière, et cependant qu’Émile préconisait le goudronnage, le naphtage, le vernissage, l’oléo-margarinage, le stéarinage, le collodionage (j’en oublie) des routes, nous, modestement, chantions les louanges de l’arrosage à l’eau glycérinée. L’apulvie par le cartonnage
Mairerie - Ça n’a pas changé, murmurait-il, v’là la Lieutenance, v’là l’hôtel du Cheval Blanc, v’là l’ancien débit à Déliquaire, v’là la mairerie. Tiens, ils ont rebâti Sainte-Catherine ! Fausse manœuvre
majoresse - Il a pour boisson favorite tous les breuvages fermentés et la plupart des spiritueux connus. Madame la majoresse Vigott, maintenant. Toussaint Latoquade
majoresse - Il a pour boisson favorite tous les breuvages fermentés et la plupart des spiritueux connus. Madame la majoresse Vigott, maintenant. Toussaint Latoquade
majoresse - Madame la majoresse Vigott, maintenant. TOUSSAINT LATOQUADE
malencontrosité - Le pauvre garçon s’aperçut de cette malencontrosité juste au bas de son escalier. D’un bond — ô génie déclenché par l’angoisse ! — Kariste était chez un coiffeur et le priait de lui rogner un millimètre de sa barbe et chevelure. Histoire de poils
Malgré sa minceur presque chimérique, la pellicule de la bulle est d’une souplesse et d’une résistance extraordinaires.
mardipathie - Mardi ! C’était aujourd’hui Mardi ! Et tout en m’habillant, je ne savais me défaire d’un trouble étrange, d’une mystérieuse mardipathie qui me faisait dire et mille fois répéter : C’est aujourd’hui Mardi ! Le mardi à travers les âges
mardipathie - Mardi ! C’était aujourd’hui Mardi ! Et tout en m’habillant, je ne savais me défaire d’un trouble étrange, d’une mystérieuse mardipathie qui me faisait dire et mille fois répéter : C’est aujourd’hui Mardi ! LE MARDI A TRAVERS LES AGES
marmitalement - L’enquête révéla que le susnommé Perrin, employé au chemin de fer de l’Ouest, vivait maritalement, — marmitalement, disent les mauvais plaisants — avec la victime. La comptabilité qu’il tenait des affaires de cette dernière était tenue avec une ponctualité et un soin qu’on retrouverait difficilement dans les livres de plus d’une grande Compagnie. Une importante réforme à la compagnie de l’ouest
marquisette - La marquise de la Hautebeigne avait été une des plus jolies femmes du règne de Charles X, mais des déboires successifs, l’avènement de la branche cadette, le stupéfiant scandale de 48, les débordements éhontés du second Empire, le népotisme pot-de-vinouillard de cette troisième République, les malheurs immérités du général Boulanger, contribuèrent fortement à transformer la charmante marquisette d’autrefois en une vieille chipie dévotieuse et sans charmes. Historia sacerdotis bene
matchologue - La lutte, d’après l’avis de M. Pierre Laffitte, l’éminent matchologue, fut des plus passionnantes. Au bout des cinq premières minutes, tout le monde me croyait battu. Notes de voyage
matchologue - La lutte, d’après l’avis de M. Pierre Laffitte, l’éminent matchologue, fut des plus passionnantes. Au bout des cinq premières minutes, tout le monde me croyait battu. Notes de voyage
matéologue - Je ne m’étais pas trompé. Les manuscrits fourmillaient de détails sur saint Pierre et sa concierge. Cette dernière, d’un caractère acariâtre, quémandeur, matéologue et commérageux, rendait saint Pierre le plus malheureux des hommes. (L’apôtre Saint Pierre et sa concierge
Mauvais vernis
mauvure - « Quand vous disiez que les vers luisants éclairent vert parce qu’ils nourrissent avec la verdure et qu’ils pouvaient éclairer rouge quand ils mangent la rougure ou mauve quand c’est la mauvure, cette observation est positivement exacte. RESULTATS INESPEES
mélancholieusement - Dimanche soir, je remontais — oh ! que mélancholieusement ! — le boulevard Saint-Michel. (Le bizarre correspondant
mélancholieux - Jusqu’à présent, la physionomie du monsieur avait présenté toute l’extériorité de l’abattement mélancholieux.
mélancholieux - Par une nuit sombre, aidé de Plumard, son dévoué brosseur, il arriva sur le champ de foire, lequel n’était troublé que par les vagues rugissements de fauves mélancholieux. Royal-cambouis
mélancholieux Par une nuit sombre, aidé de Plumard, son dévoué brosseur, il arriva sur le champ de foire, lequel n’était troublé que par les vagues rugissements de fauves mélancholieux. ROYAL-CAMBOUIS
mélancolieusement - Mathias, un superbe nègre d’origine cafre, d’une vingtaine d’années (peut-être un peu plus, mais pas beaucoup), s’étend sur des nattes, dans un coin de sa case, et rêve mélancolieusement. Black Christmas
mélodramaturges - Les imaginations exorbitantes des mélodramaturges les plus en délire, de même que les irrésistibles cocasseries de nos meilleurs vaudevillistes, tout cela n’est rien auprès de l’imprévu, de l’inouï que la vie, la vie toute nue, nous apporte quelquefois dans les plis de son fruste tablier. Le petit garçon et l’anguille
mémorifère - (Le myosotis a toujours passé pour un végétal mémorifère en diable. Ainsi, les Allemands l’appellent Forget me not — Don’tforget me serait plus grammatical — les Français l’appellent Vergissmeinnicht et les Anglais Ne m’oubliez pas.) Tom
mémorifère - (Le myosotis a toujours passé pour un végétal mémorifère en diable. Ainsi, les Allemands l’appellent Forget me not — Don’tforget me serait plus grammatical — les Français l’appellent Vergissmeinnicht et les Anglais Ne m’oubliez pas.) Tom
méphistophéliquement - On s’occupa de mettre dans un fiacre cette épave des boissons, tandis que, reprenant son rôle de Profitence, Berg-op-Zoom se chargeait de reconduire à son domicile la malheureuse victime d’Éros, le dieu de l’Amour, qui saoule les hommes et les dieux, comme l’a dit un poète grec, bien mieux qu’un sale verre de vin ; mais, ainsi que le fit remarquer je ne sais quel auteur contemporain, l’un n’empêche pas l’autre… Berg-op-Zoom souriait méphistophéliquement. (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
méprisabilité - À peine au sortir de l’enfance, et même un peu avant, il avait mis en pratique ses théories sur la méprisabilité du travail. Sa devise favorite était : On n’est pas des bœufs. Son programme : Rien faire et laisser dire. (LE CHAMBARDOSCOPE
méprisabilité - À peine au sortir de l’enfance, et même un peu avant, il avait mis en pratique ses théories sur la méprisabilité du travail. Sa devise favorite était : On n’est pas des bœufs. Son programme : Rien faire et laisser dire. (LE CHAMBARDOSCOPE
métallothérapique - J’ignore ce qu’il advint, depuis ces temps, du système métallothérapique des docteurs Burq et Dumontpallier, mais je me souviens que la prétendue « action des médicaments à distance » déchaîna bientôt sur la réputation du docteur Luys plus d’un sourire incrédule et fâcheux. (Le Captain Cap - 1902)
métrométrie - Auteur de plusieurs opuscules parus chez Gauthier-Villars, notamment d’un Essai de logologie, d’un Petit traité de graphographie, d’Éléments de métrométrie, mon oncle est surtout connu du monde savant par ses bien personnels travaux technotechniques. Un garçon sensible
métrométrie - Auteur de plusieurs opuscules parus chez Gauthier-Villars, notamment d’un Essai de logologie, d’un Petit traité de graphographie, d’Éléments de métrométrie, mon oncle est surtout connu du monde savant par ses bien personnels travaux technotechniques. Un garçon sensible
métrométrie - Auteur de plusieurs opuscules parus chez Gauthier-Villars, notamment d’un Essai de logologie, d’un Petit traité de graphographie, d’Éléments de métrométrie, mon oncle est surtout connu du monde savant par ses bien personnels travaux technotechniques. Un garçon sensible
métrométrie - Auteur de plusieurs opuscules parus chez Gauthier-Villars, notamment d’un Essai de logologie, d’un Petit traité de graphographie, d’Éléments de métrométrie, mon oncle est surtout connu du monde savant par ses bien personnels travaux technotechniques. Un garçon sensible
métrométrie Auteur de plusieurs opuscules parus chez Gauthier-Villars, notamment d’un Essai de logologie, d’un Petit traité de graphographie, d’Éléments de métrométrie, mon oncle est surtout connu du monde savant par ses bien personnels travaux technotechniques. Un garçon sensible
métrométrie Auteur de plusieurs opuscules parus chez Gauthier-Villars, notamment d’un Essai de logologie, d’un Petit traité de graphographie, d’Éléments de métrométrie, mon oncle est surtout connu du monde savant par ses bien personnels travaux technotechniques. Un garçon sensible
mi-acquiesceuse - J’ébauchai une vague grimace mi-acquiesceuse, mi-protestataire. Le méticuleux vieillard
microbophile - … Mon ami, le Captain Cap, actuellement fixé à Antibes avec son yacht, continue sa campagne microbophile. Notes sur la Côte d’Azur
milluple - Imbécile que j’étais ! double imbécile ! triple imbécile ! centuple idiot ! milluple crétin ! J’avais passé toute ma nuit à pousser la porte…
mistouflard - La première d’un rouge écarlate, riche, triomphal, d’un rouge qui semblait un appel de trompette. L’autre lanterne d’un rouge vermillon passé, un vermillon tombé dans les orangés pisseux, un rouge indigent et mistouflard. Tom
mitoyennement - — Peut-être voulez-vous exprimer que la température de ces appareils avoisine zéro. ///— Elle l’avoisine mitoyennement et peut être plus encore. Captieuse argumentation d’un chef de gare
modernement - Quoi qu’il en soit, Nanette prit un ascendant considérable sur son nouvel amant et, comme elle le disait un peu modernement, elle le menait par le bi, par le bout, par le bi du bout du nez. La valse
Moi d’abord, puis un petit jeune homme de Bruges. Et encore le petit jeune homme de Bruges décrit maintenant une arabesque d’évolution qui le disside de moi, sensiblement. Artistes
moignonneuses - « Mais, infortuné tas de gourdes que vous êtes, lumière, ténèbre, des mots, de même que chaleur et froid, des mots exprimant vaguement des phénomènes intermédiaires entre des états qui débordent les limites de nos moignonneuses perceptions. » L’émigration au pôle
moignonneuses - « Mais, infortuné tas de gourdes que vous êtes, lumière, ténèbres, des mots, de même que chaleur et froid, des mots exprimant vaguement des phénomènes intermédiaires entre des états qui débordent les limites de nos moignonneuses perceptions. » L’émigration au pôle
monarquette - Mais, hélas ! la charmante monarquette ne sut aller bien loin, la peau de ses pauvres et délicats petits pieds se refusant à un exercice aussi inhabituel. Une curieuse industrie physiologique
monotoner - Comme il est dit dans la complainte de la criminelle famille Fenayrou, j’avais mal calculé la poussée des gaz. Ne me contentant pas de flotter, je m’élevai dans les airs, balancé par une assez forte brise Est qui me poussa en amont de la rivière. Ce sport, nouveau pour moi, d’abord me ravit, puis bientôt me monotona. (Le Captain Cap - 1902)
motodrome - Et comme motodrome, citez-moi meilleur, gens spéciaux ! La question de la Loire
motodrome - N’aurons-nous pas créé deux Loires ? L’une navigable ; L’autre carrossable. Car autant le sable se montre peu flottatoire, autant sa roulance aux véhicules est enviable, surtout quand on prend la précaution de lui offrir quelque cohésion par un léger arrosage au collodion (un litre et demi environ par mètre carré). Et comme motodrome, citez-moi meilleur, gens spéciaux ! La question de la loire
mougeottes - M. Mougeot est un des plus infatigables sous-secrétaires d’État aux postes et télégraphes que nous ayons possédés depuis longtemps. Après les mougeottes qu’il inventa, voici les distributeurs automatiques de timbres-poste qu’il inaugure. Honneur à Mougeot
moyenâgerie - En donnant aux anciennes provinces une nouvelle autonomie ? Jamais de la vie ! La France retomberait alors dans je ne sais quelle moyenâgerie féodaleuse et périmée. Mille fois non ! Décentralisation
moyenâgesque - Aimée par un homme qui rossait le guet, comme au beau temps des moyenâgesques aventures ! Et, à la dérobée, entre deux rétablissements, Arabella contemplait son professeur. (L’Affaire Blaireau ; Éditions de la Revue Blanche, 1899.)
moyenâgesque - Aimée par un homme qui rossait le guet, comme au beau temps des moyenâgesques aventures ! Et, à la dérobée, entre deux rétablissements, Arabella contemplait son professeur. (L’Affaire Blaireau ; Éditions de la Revue Blanche, 1899.)
muff - Le Journal des Muffs ! Demandez le Journal des Muffs !
muff - — N’assure rien. Je te dis que c’est un muff, et je m’y connais en muffs !… je voyage dans la partie depuis dix ans. Sur l’inconvénient de parler ou d’écrire une langue étrangère imparfaitement possédée.
muff - — Un rude muff, oui ! Sur l’inconvénient de parler ou d’écrire une langue étrangère imparfaitement possédée.
muff - Dans l’hôtel, fort confortable d’ailleurs, où je vis depuis plus d’un mois, s’épanouit — si j’en excepte une rare pincée de braves gens très gentils — toute une potée de muffs ineffables et de bourgeois sans bornes. Un excellent homme distrait
muffs - On n’était plus qu’à un hectomètre environ de la gare de Rueil (la gare de toute la banlieue où les employés ont reçu la plus déplorable éducation. Oh ! les muffs !)
multifider - Tout d’abord, il est sacrilège de prétendre que la Loire manque d’eau. C’est effrayant, au contraire, comme il y a de l’eau dans la Loire. Seulement, c’est une eau peu sérieuse et cohésive point. Au lieu de mettre sa coquetterie à se totaliser, au long de son cours, à former une brave rivière bien rassemblée, non, Mlle la Loire s’amuse, telle la petite folle de l’Écriture, à se ramifier, se disperser, s’épandre, se diffluer, se multifider, à s’éperdre. Et partout dans ce sable oiseux et vain vous ne contemplez que flaques, mares, et même véritables étangs inaptes à la moindre batellerie. La question de la loire
municipalement - Grande, blonde, distinguée, Angéline ne descendait pourtant pas d’une famille cataloguée au Gotha, ni même au Bottin. Son père, un bien brave Badois, ma foi ! balayait municipalement les rues de la ville de Paris (Fluctuat nec mergitur). Sa mère, une rougeaude et courtaude Auvergnate, était attachée, en qualité de porteuse de pain, à l’une des plus importantes boulangeries du boulevard de Ménilmontant. Simple malentendu
municipalement - Grande, blonde, distinguée, Angéline ne descendait pourtant pas d’une famille cataloguée au Gotha, ni même au Bottin. Son père, un bien brave Badois, ma foi ! balayait municipalement les rues de la ville de Paris (Fluctuat nec mergitur). Sa mère, une rougeaude et courtaude Auvergnate, était attachée, en qualité de porteuse de pain, à l’une des plus importantes boulangeries du boulevard de Ménilmontant. Simple malentendu
musicophobe - Le cas d’un arbuste musicophobe et celui d’un potiron vadrouilleur sont loin, paraît-il, d’être des cas isolés. Phénomène naturel des plus curieux
myophages - Souris myophages. Souris myophages
myriachrome - … Puisque je parle de ces deux ponts, laissez-moi vous signaler l’unique au monde spectacle du Paillon, par un coup de soleil. Des femmes sans nombre et myriachromes y lavent du linge et le font sécher. Le Paillon est, d’ailleurs, une des rares rivières de France dont la principale occupation soit de sécher du linge. Notes sur la Côte d’Azur
N
N’envenimons pas cet antique débat ; contentons- nous de saluer le récent inventeur d’un produit dont le nom est à coucher dehors, mais dont la substance s’analogue au coaltar saponisé de ce vieux Bayonnais de Lebœuf. L’apulvie par le cartonnage
naphtage - Nous eûmes maintement l’occasion de déclarer, ici même, et concurremment avec notre vaillant Gautier, la guerre à la poussière, et cependant qu’Émile préconisait le goudronnage, le naphtage, le vernissage, l’oléo-margarinage, le stéarinage, le collodionage (j’en oublie) des routes, nous, modestement, chantions les louanges de l’arrosage à l’eau glycérinée. L’APULVIE PAR LE CARTONNAGE
nataux - « À cet inconvénient, je ne vois qu’un remède : les distraire en faisant chanter, matin et soir, les plus jolis airs de leurs patelins nataux. (Le Captain Cap - 1902)
nationaliteuses - — Je n’en pense que du bien, mais je trouve que vos propos ne perdraient rien à se dépouiller de quelques désobligeances nationaliteuses. Supériorité de la vie américaine sur la nôtre
navrance - Mais la nuit ! Oh ! les déchirants retours en la chambre vide ! Les photographies sur lesquelles on s’hypnotise au point de les voir s’animer ! Les lettres qu’on relit pour la onze cent millième fois ! Ô navrance ! Ô funèbrerie ! Consolatrix
néo-agoniaque - Le néo-agoniaque en ramena bientôt un, et sur la gracieuse invitation de ces messieurs, je pénétrai dans leur domicile, non sans m’être loti de trois autres bouteilles de mon excellente bière de Nuremberg. (Il est des matins où l’homme le plus sobre assécherait des citernes.) Artistes
Néo-Pantelance - Et je rentrai chez moi, entièrement conquis à la Néo-Pantelance. MES PARENTS
Néo-Pantelants - Au buffet, nous fîmes plus ample connaissance. Charmant garçon, mon nouvel ami me présenta à quelques jeunes peintres de sa connaissance et m’invita, pour le soir même, au banquet qui devait fêter la fondation des Néo-Pantelants. )Mes parents
népotale - Au bout de deux jours de traversée – abrégeons – Incarné mourut. Comme le capitaine parlait de jeter à l’eau la dépouille mortelle du bonhomme, Derameau protesta vivement, non pas tant par piété népotale que dans la crainte de se voir accusé d’avoir empoisonné le digne vieillard. GABELLE MACABRE
népotale - Comme le capitaine parlait de jeter à l’eau la dépouille mortelle du bonhomme, Derameau protesta vivement, non pas tant par piété népotale que dans la crainte de se voir accusé d’avoir empoisonné le digne vieillard. Gabelle macabre
népotale - Comme le capitaine parlait de jeter à l’eau la dépouille mortelle du bonhomme, Derameau protesta vivement, non pas tant par piété népotale que dans la crainte de se voir accusé d’avoir empoisonné le digne vieillard. (Gabelle macabre ;
nolisation - Mes remises — et même je n’avais pas de remises — étaient veuves (oh ! que lamentablement !) du coupé cerise et du landau bouton d’or, honneur de la carrosserie française. Des fois — vous me croirez si vous voulez — mes finances immédiates m’interdisaient toute nolisation de fiacre banal ou de sapin vulgaire. Complet
nonuplette - — Ah ! c’est une fameuse machine que ma nonuplette ! Uniquement composée de brins d’osier assemblés et renforcés par des bandes de papier gommé !
nonuplette - — Je dois encore ajouter, pour terrasser vos doutes, que ma nonuplette est allégée par un ballon dont la force ascensionnelle représente, à un kilo près, le poids de la machine et des coureurs. (Le Captain Cap - 1902)
nonuplette - — Je dois encore ajouter, pour terrasser vos doutes, que ma nonuplette est allégée par un ballon dont la force ascensionnelle représente, à un kilo près, le poids de la machine et des coureurs. La nouvelle machine du Captain Cap
nonuplette - — Le moins possible… D’ailleurs, je ne bois plus rien à Paris. Dès que j’ai soif, je vais dans les départements, j’enfourche ma nonuplette…(Le Captain Cap - 1902)///— Pardon, Cap, de vous interrompre. Votre… quoi enfourchez-vous ? ///— Ma nonuplette… Ah ! vous ne connaissez pas ma nonuplette ? Comme son nom l’indique, c’est un cycle monté par neuf personnes comme la sextuplette est montée par six. (Le Captain Cap - 1902)
nonuplette - — Le moins possible… D’ailleurs, je ne bois plus rien à Paris. Dès que j’ai soif, je vais dans les départements, j’enfourche ma nonuplette… — Pardon, Cap, de vous interrompre. Votre… quoi enfourchez-vous ? — Ma nonuplette… Ah ! vous ne connaissez pas ma nonuplette ! Comme son nom l’indique, c’est un cycle monté par neuf personnes, comme la sextuplette est montée par six. La nouvelle machine du Captain Cap
nonuplette - — Vous devez aller vite, avec votre nonuplette ? (Le Captain Cap - 1902)
nonuplette - — Vous devez aller vite, avec votre nonuplette ? La nouvelle machine du Captain Cap
nonuplette - Mon acquiescement parut enchanter Cap, mais le capitaine se rappela bientôt qu’un léger accident était survenu, le matin même, à un brin d’osier de sa nonuplette. (Le Captain Cap - 1902)
nonuplette - Mon acquiescement parut enchanter Cap, mais le capitaine se rappela bientôt qu’un léger accident était survenu, le matin même, à un brin d’osier de sa nonuplette. La nouvelle machine du Captain Cap
Notre honorable et de plus en plus nombreuse clientèle veut-elle se souvenir que, voilà peu de jours, je lui soumettais un petit poème curieusement arraché par les hypnopratiques du psychiatre Edgar Bérillon aux méninges d’un jeune charcutier dont jusqu’à ce jour l’occupation avait été bien plutôt de hacher menu de la viande de cheval que d’accorder le moindre luth ? PROPOS D’EXIL
Nous eûmes maintement l’occasion de déclarer, ici même, et concurremment avec notre vaillant Gautier, la guerre à la poussière, et cependant qu’Émile préconisait le goudronnage, le naphtage, le vernissage, l’oléo-margarinage, le stéarinage, le collodionage (j’en oublie) des routes, nous, modestement, chantions les louanges de l’arrosage à l’eau glycérinée. L’apulvie par le cartonnage
Nouveau projet du Captain Cap pour communications inter-astrales.
nuisants - L’apulvie des routes est donc une question de first class actuality, comme disent les gens de Melbourne. L’apulvie, qu’il ne faut pas confondre avec le grossier dépoussiérage, c’est l’opération qui, non seulement débarrasse de leur poussière les routes, mais, mieux, les met en état de ne plus désormais engendrer de ces nuisants poudrois. L’APULVIE PAR LE CARTONNAGE
O
obscurcisseur - Maintenant que j’ai poussé le cri d’alarme, laissez-moi vous conter un vieux souvenir que cet obscurcisseur d’océans vient de mettre en remembrance, comme dit Caran d’Ache. En eau trouble
observativité - Les passants doués d’une observativité superficielle purent croire que c’était tout simplement des messieurs qui venaient de se lever. (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
obtiennons - « Nous suivions attentivement votre recommandation et nous obtiennons maintenant de magnifiques bêtes avec une lumière très forte et très durante. RESULTATS INESPERES
obtiennons - » Nous suivions attentivement votre recommandation et nous obtiennons maintenant de magnifiques bêtes avec une lumière très forte et très durante. Résultat inespéré
obusière - Je les quittai sur la promesse formelle d’un imminent bombardement. Ces fils de sainte Barbe ne tinrent pas leur promesse, car la journée se passa sans la moindre manifestation obusière. The smell-buoy
obusière - Je les quittai sur la promesse formelle d’un imminent bombardement. Ces fils de sainte Barbe ne tinrent pas leur promesse, car la journée se passa sans la moindre manifestation obusière. The smell-buoy
océanesque - Carré dans un énorme fauteuil, drapé d’une ample robe de chambre, l’air affalé, Henry buvait à petits coups le contenu d’un océanesque bol de tilleul (tiliaeuropœa Linn.) A new boating
oculistique - Le Javano-Hollandais s’aperçut vite de cet effet, et, sans perdre un temps précieux à en tirer des conclusions oculistiques, négligea tout autre moyen, désormais, pour se faire valoir. (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
offuscateur - Connaissez-vous, dans le théâtre ancien, une vieille pièce, très amusante, intitulée « le Marchand de m… ? » Titre légitimement offuscateur, qui pourra désormais se changer en cet autre, plus hypocrite, mais disant la-même chose : « le Charcutier ». (Le Captain Cap - 1902)
oiselette - CHAPITRE QUINZIÈME. — Dans lequel, si le lecteur veut bien tendre l’oreille, il percevra le résigné gazouillis solitaire de cette petite oiselette rose et blanche qu’est notre jeune et candide amie Marie-Blanche, la bien nommée, pâle victime du milieu cynique et débauché dans lequel les hasards de la vie, aidés par les mauvais traitements de ses parents, — la mère, une pas grand’chose, le père, ancien préfet de l’ordre moral, tombé dans la plus crapuleuse fange, — l’ont amenée, provisoirement, osons l’espérer, pauvre petite ! (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
oléo-margarinage - Nous eûmes maintement l’occasion de déclarer, ici même, et concurremment avec notre vaillant Gautier, la guerre à la poussière, et cependant qu’Émile préconisait le goudronnage, le naphtage, le vernissage, l’oléo-margarinage, le stéarinage, le collodionage (j’en oublie) des routes, nous, modestement, chantions les louanges de l’arrosage à l’eau glycérinée. L’apulvie par le cartonnage
On ne peut pas, non véritablement, on ne peut pas s’imaginer l’émotion presque religieuse qui s’empare de vous à la contemplation de cette lune de 1,000 pieds, se balançant gracieusement dans les airs, presque à la portée de votre main !
ophtalmiquement — Je te ferai remarquer, Laflemme, que beaucoup d’humains ne se gênent pas pour pratiquer cette dernière opération le plus ophtalmiquement du monde. Il existe même certains quidams qui en tirent de petits bénéfices.
ophtalmiquement — Je te ferai remarquer, Laflemme, que beaucoup d’humains ne se gênent pas pour pratiquer cette dernière opération le plus ophtalmiquement du monde. Il existe même certains quidams qui en tirent de petits bénéfices.
ophtalmiquement — Je te ferai remarquer, Laflemme, que beaucoup d’humains ne se gênent pas pour pratiquer cette dernière opération le plus ophtalmiquement du monde. Il existe même certains quidams qui en tirent de petits bénéfices.
ophtalmisant - Un peintre de beaucoup de talent et qui a choisi comme spécialité les effets de soleil fulgurants, aveuglants, ophtalmisants ! Ingéniosité d’un jeune peintre de talent
oscarwildien - Un jour, notre excellent et regretté confrère Charles Chincholle, rendant compte, dans le Figaro, de je ne sais quel scandale oscarwildien, interrompit brusquement son article par cette phrase, dont le souvenir, après tant d’années, m’est aussi fidèle qu’au jour où je la lus pour la première fois : (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
ostinait (s’) - Le baron eût été le plus heureux des hommes en son simili moyen âge sans l’entêtement du père Fabrice. Plus il insistait, plus le père Fabrice s’entêtait. On peut même dire, sans crainte d’être taxé d’exagération, que le père Fabrice s’ostinait. Le langage des fleurs
ostination - On n’a pas idée de l’ostination de ces bougres-là ! Il est bien certain que Guillaume II ne tient à l’Alsace-Lorraine pas plus que son moscovite cousin à la Pologne ; mais un sentiment bête de fierté les retient et leur prohibe à tous deux la moindre conciliance. L’année diplomatique
ostination - On n’a pas idée de l’ostination de ces bougres-là ! Il est bien certain que Guillaume II ne tient à l’Alsace-Lorraine pas plus que son moscovite cousin à la Pologne ; mais un sentiment bête de fierté les retient et leur prohibe à tous deux la moindre conciliance. L’année diplomatique
ostiné - La femme est un être ostiné entre tous, ostiné et contrariant. La plus ostinée et la plus contrariante de toutes les femmes, c’est l’épouse légitime de mon inspecteur d’assurances, un brave garçon qui n’a d’autre tort que celui d’une excessive veulerie et d’une incoercible irrésistance. Les misères de la vie conjugale
ouïssez - Le ciel a béni mes efforts et mes veilles. Merci, mon vieux ciel ! Édiles des cités populeuses, ouïssez pieusement mes dires, et aussi vous, grosses légumes de l’Observatoire ! Les ballons horo-captifs
outrancé - Inconvénients du baudelairisme outrancé… Inconvénients du baudelairisme outrancé
ovifères - « Nous vivons dans une maison douillettement capitonnée d’ours blancs, descentes de lit en herbe et de quotidiennement et succulemment ovifères pingouins. L’EMIGRATION AU POLE
ovifères « Nous vivons dans une maison douillettement capitonnée d’ours blancs, descentes de lit en herbe et de quotidiennement et succulemment ovifères pingouins. L’EMIGRATION AU POLE
P
pâlement - Et mon pauvre ami de lui dire pâlement : Voulez-vous l’adresse d’un bon huissier ? L’intermédiaire
panmicrobiste - Je ne partage pas, moi, l’affreux doute de M. de Varigny, et je me rallie à cette doctrine panmicrobiste qui rassemble déjà tant de passionnés adhérents. La science et la religion — enfin — marchent la main dans la main
panpanpan - À quelques jours de là, revint le tailleur. Ses panpanpan demeurèrent sans écho. Et comme il insista bruyamment, ce fut au tour de mon ami de se fâcher. Inanité de la logique
panpanpana - Un beau jour, impatienté, ce commerçant monta chez le jeune homme et panpanpana à sa porte. Devinant de quoi il s’agissait, le jeune homme ne souffla mot, et même, selon le procédé autruchien, enfouit sa tête emmy les linceux. Inanité de la logique
panphage - La souris, qui, à l’état libre, est éminemment panphage, devient carnivore avec une facilité surprenante. Souris myophages
panthéroïde - Elle, très panthéroïde, échappait aux étreintes et crispait en l’air son pauvre poing meurtri. (Un peu de naturalisme pour changer ;
papattes - Oui, monsieur, Jip avait pris la clef des champs. Oh la vilaine qui a fait de la peine à sa mémère ! Jip s’était tiré des papattes, un beau matin, et sans son collier, encore ! Grande intelligence d’une toute petite chienne
Parenthétiquement - Allons-y donc, parenthétiquement, de notre histoire d’amour. Marchand de casquettes par amour
Pas du tout ! Au moyen d’un mécanisme ingénieux et grâce à un simple déclic, le veloceman pourra changer d’air à son gré. Le clou de l’Exposition de 1900
Pas précisément, me répond le vieillard solennel et propret, des relégués, tout simplement… Ces voyageurs sont de jeunes hommes que la police cueillit, une belle nuit, en des bouges de la périphérie parisienne et qui ne purent justifier d’autres moyens d’existence que l’argent à eux versé par leur concubine, argent provenant de la prostitution. Le gouvernement, en vertu d’une loi votée voilà tantôt trois ou quatre ans, procure à ces messieurs toutes facilités pour aller exercer leur coupable industrie par des latitudes diamétralement opposées à la nôtre. — Alors, ce wagon est, comme qui dirait, un alphonse-car. — Pas si fort, monsieur ! Les mânes d’Alphonse Karr reposent tout près d’ici, à Saint-Raphaël, et pourraient vous entendre.
pas-de-bilisme - Sous le rapport de la philosophie pratique et du pas-de-bilisme à outrance, Marchaleuil était un gaillard de première force. Une nouvelle application de théâtrophone
pastoure - Une jolie fille, cette pastoure. Sa physionomie, hâlée par le soleil, contrastait drôlement avec sa poitrine qu’on apercevait copieuse et drue, toute blanche. L’école des tambours
pastoure - Une jolie fille, cette pastoure. Sa physionomie, hâlée par le soleil, contrastait drôlement avec sa poitrine qu’on apercevait copieuse et drue, toute blanche. L’école des tambours
patrouillote - Si donc — pour me résumer — on déclare un jour la guerre à une grande nation voisine, qu’il me paraît superflu de désigner plus clairement, certes — oh ! que certes ! — je ferai mon devoir de patrouillote, mais je demanderai à le faire au sein du douzième corps d’armée, commandée par mon vieux camarade le général Poilloüe de Saint-Mars, un vaillant guerrier, qui joint à sa loyale épée un joli bout de plume. Commentaires inacrimonieux sur une instruction du Général Poilloüe De Sainte-Bellone
paupéromobile - — Comme l’originalité d’être à la fois cul-de-jatte et riche ne lui suffisait pas, notre homme possède en outre mille autres manies des plus bizarres. Ainsi, pour ne parler que de ce détail, la petite voiture dans laquelle tu le vois se prélasser est une voiture paupéromobile. Paupéromobilisme
paupéromobile - — Le véhicule paupéromobile ne se distingue, à vrai dire, nullement de ces fauteuils roulants au sein desquels on transporte vieillards, paralytiques ou autres. Paupéromobile
paupéromobile - — Paupéromobile. Ce monsieur a inventé le paupéromobilisme, nouveau mode de véhiculage en lequel le pauvre sert de moteur. Paupéromobilisme
peaudeballisme - – Et même, renforça Jules, notre peaudeballisme se panache de la plus âpre frénésie. Si, je ne dis pas un catholique, je ne dis pas un chrétien, je ne dis pas un être professant une religion quelconque, si le plus pâle spiritualiste se permettait de pénétrer ici, apprenez qu’il serait reçu à coups de barres d’anspect sur la figure. » Ainsi rassuré sur notre faible cultisme : Reputation usurpee
peaudeballisme - « Ne regrettez rien, mon cher Bénévol, ne regrettez rien du tout. Pas un de nous qui ne professe, sur le terrain religieux, le plus intégral peaudeballisme. Reputation usurpee
peaudeballisme - « Ne regrettez rien, mon cher Bénévol, ne regrettez rien du tout. Pas un de nous qui ne professe, sur le terrain religieux, le plus intégral peaudeballisme. REPUTATION USURPEE
peaudeballisme – Et même, renforça Jules, notre peaudeballisme se panache de la plus âpre frénésie. Si, je ne dis pas un catholique, je ne dis pas un chrétien, je ne dis pas un être professant une religion quelconque, si le plus pâle spiritualiste se permettait de pénétrer ici, apprenez qu’il serait reçu à coups de barres d’anspect sur la figure. » Ainsi rassuré sur notre faible cultisme : REPUTATION USURPEE
pêchants - « Pourtant, partout ailleurs, le temps était tout à fait lumineux et si bien nous apercevions dans la mer les bateaux pêchants que nous pouvions compter leurs plus petites cordages. Resultat inespere
pêchants - « Pourtant, partout ailleurs, le temps était tout à fait lumineux et si bien nous apercevions dans la mer les bateaux pêchants que nous pouvions compter leurs plus petites cordages. RESULTAT INESPERE
pêchants - « Pourtant, partout ailleurs, le temps était tout à fait lumineux et si bien nous apercevions dans la mer les bateaux pêchants que nous pouvions compter leurs plus petites cordages. RESULTAT INESPERE
pêchants - » Pourtant, partout ailleurs, le temps était tout à fait lumineux et si bien nous apercevions dans la mer les bateaux pêchants que nous pouvions compter leurs plus petites cordages. Résultat inespéré
pêchants « Pourtant, partout ailleurs, le temps était tout à fait lumineux et si bien nous apercevions dans la mer les bateaux que nous pouvions compter leurs plus petites cordages. RESULTAT INESPERE
pédamment - Et, en effet – tous les naturalistes vous le diront – le serpent ne connaît d’autre mode ambulatoire que ce qu’on appelle, un peu pédamment d’ailleurs, la reptation. Appel aux savants de tous les pays
pédamment - Et, en effet – tous les naturalistes vous le diront – le serpent ne connaît d’autre mode ambulatoire que ce qu’on appelle, un peu pédamment d’ailleurs, la reptation. APPEL AUX SAVANTS DE TOUS LES PAYS
pédamment - Et, en effet – tous les naturalistes vous le diront – le serpent ne connaît d’autre mode ambulatoire que ce qu’on appelle, un peu pédamment d’ailleurs, la reptation. APPEL AUX SAVANTS DE TOUS LES PAYS
pédamment - Et, en effet – tous les naturalistes vous le diront – le serpent ne connaît d’autre mode ambulatoire que ce qu’on appelle, un peu pédamment d’ailleurs, la reptation. APPEL AUX SAVANTS DE TOUS LES PAYS
pédamment - Et, en effet – tous les naturalistes vous le diront – le serpent ne connaît d’autre mode ambulatoire que ce qu’on appelle, un peu pédamment d’ailleurs, la reptation. APPEL AUX SAVANTS DE TOUS LES PAYS
pédestrianisme - — … Par goût autant que par hygiène, je fais du pédestrianisme à outrance. Le Juif-Errant, dont vous faites votre Dieu, n’est, auprès de moi, qu’un lourdaud cul-de-plomb. (Le Captain Cap - 1902)
pédestrianisme - Laissons la parole à l’aimable correspondant no 2 : « ….. Par goût autant que par hygiène, mon cher maître, je fais du pédestrianisme à outrance. Le Juif-Errant, dont vous faites votre Dieu, n’est, auprès de moi, qu’un grave cul-de-plomb. Trois records
penaudement - Lentement, tristement, penaudement, Jumet saisit son instrument et gagna le milieu de la cour. (Aphasie)
penaudement - Lentement, tristement, penaudement, Jumet saisit son instrument et gagna le milieu de la cour. (APHASIE)
penaudement - Lentement, tristement, penaudement, Jumet saisit son instrument et gagna le milieu de la cour. (APHASIE)
pendulifère - On se serait cru dans un de ces tableaux mécaniques et pendulifères qu’on fabrique au Tyrol. Il n’y manquait qu’un petit chemin de fer passant dans le fond. L’école des tambours
perplexement - Et le petit tailleur gratte perplexement sa tête. Telle mere...
perplexement - Et le petit tailleur gratte perplexement sa tête. TELLE MERE...
philosopharde - Vous ne me poussez pas dans cette voie éminemment philosopharde ? (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
philosophico-pathologico-érotico-sentimentale - Et, poussé comme un aérostat par le vent de l’improvisation, Népomucène Le Briquetier complaisamment s’ébattait dans cette nue philosophico-pathologico-érotico-sentimentale. (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
pioupioutesque - Quoi ! voilà des milliers et des milliers de robustes prolétaires qui, depuis des siècles, se laissent exploiter docilement par une minorité de fripouilles féodales, capitalistes ou pioupioutesques ! Et c’est à moi qu’ils s’en prennent de leurs détresses ! Conte de Noël
piscatoire À un moment donné… — vous remarquerez que les moments sont toujours donnés ; c’est curieux, on ne les prête pas[5], on les donne… — se levant : — Monsieur, s’adressa d’une voix forte Guillaume de la Renforcerie à la « Tête de Mort », monsieur, veuillez déranger votre système piscatoire, car je vais me jeter à l’eau. (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
planturosité - Très pudique et comme honteuse des planturosités de sa gorge, Sidonie dissimulait son indécent corsage sous une sempiternelle pèlerine noire qui la faisait plus désirable encore. Mais qu’importait à Sidonie qu’on désirât sa chair périssable ? Elle ne s’attachait qu’à gagner sa part de paradis, sa bonne part, comme on dit à la manille. Historia sacerdotis bene finis seculi
planturosité - Très pudique et comme honteuse des planturosités de sa gorge, Sidonie dissimulait son indécent corsage sous une sempiternelle pèlerine noire qui la faisait plus désirable encore. Historia sacerdotis bene finis seculi
pochardoïde - Il est vrai que l’acheteuse n’offrait pas un aspect extérieur capable de fournir quelque illusion aux détenteurs de tickets. Ses bottines ne s’étaient certainement pas crottées à la boue du Pactole, le bas de son jupon non plus. Sa voix, surtout, excluait toute idée de capital disponible, une voie enrouée par une affection que je diagnostiquai : crapulite pochardoïde et vadrouilliforme. Tickets !
pochardoïde - Il est vrai que l’acheteuse n’offrait pas un aspect extérieur capable de fournir quelque illusion aux détenteurs de tickets. Ses bottines ne s’étaient certainement pas crottées à la boue du Pactole, le bas de son jupon non plus. Sa voix, surtout, excluait toute idée de capital disponible, une voie enrouée par une affection que je diagnostiquai : crapulite pochardoïde et vadrouilliforme. TICKETS !
pochardoïde - Il est vrai que l’acheteuse n’offrait pas un aspect extérieur capable de fournir quelque illusion aux détenteurs de tickets. Ses bottines ne s’étaient certainement pas crottées à la boue du Pactole, le bas de son jupon non plus. Sa voix, surtout, excluait toute idée de capital disponible, une voie enrouée par une affection que je diagnostiquai : crapulite pochardoïde et vadrouilliforme. TICKETS !
polychromiquement - Le même, mettant à la poste une grosse lettre suffisamment et polychromiquement affranchie, ajoutait un superflu timbre de quinze centimes pour faire un rappel de bleu. Thérapeutique décorative et peinture sanitaire
poncher - Les vins ?… Avalons ///D’exquis Avallons ! ///Après quoi, ponchons///D’odorants ponchons[5].M. Raoul Ponchon, notre éminent confrère et brave ami, ayant donné son nom à une des meilleures marques de cigares de la Havane, le verbe poncher est devenu synonyme de fumer avec délices.
poncher - Les vins ?… Avalons ///D’exquis Avallons ! ///Après quoi, ponchons///D’odorants ponchons[5].M. Raoul Ponchon, notre éminent confrère et brave ami, ayant donné son nom à une des meilleures marques de cigares de la Havane, le verbe poncher est devenu synonyme de fumer avec délices.
potachiforme - Cette conclusion inattendue bouleversa d’un rire folâtre et potachiforme la cohue des « Chassés de lycée. » Mais une voix s’éleva, rogommeuse et hollandaise, qui déclarait : — Pouah ! pouah ! Vous avez raison. Pouah ! (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
pot-de-vinouillard - La marquise de la Hautebeigne avait été une des plus jolies femmes du règne de Charles X, mais des déboires successifs, l’avènement de la branche cadette, le stupéfiant scandale de 48, les débordements éhontés du second Empire, le népotisme pot-de-vinouillard de cette troisième République, les malheurs immérités du général Boulanger, contribuèrent fortement à transformer la charmante marquisette d’autrefois en une vieille chipie dévotieuse et sans charmes. Historia sacerdotis bene finis seculi
poudrois - L’apulvie des routes est donc une question de first class actuality, comme disent les gens de Melbourne. L’apulvie, qu’il ne faut pas confondre avec le grossier dépoussiérage, c’est l’opération qui, non seulement débarrasse de leur poussière les routes, mais, mieux, les met en état de ne plus désormais engendrer de ces nuisants poudrois. L’APULVIE PAR LE CARTONNAGE
Pour toute réponse, le néo-agoniaque déboucha une deuxième bouteille de mon excellente bière de Nuremberg. Artistes
pourchas - Patente exagération, car, en dehors de la question de propreté, la tête d’un teigneux se prête mal à l’exécution d’un pourchas d’amour. Un point de droit
pousaux - Entre-temps, il jardinait, entretenait les fusils de M. Bluette (grand chasseur devant l’Éternel), soignait les chiens, fabriquait ces mille engins subtils qui servent à la vénerie ou à la pêche, tels que pièges, filets, bertavelles, nasses, rissoles, vredelles, tonnelles, bouquetouts, gluaux, éperviers, panneaux, sennes, drèges, pousaux, pantières, contre-bougres, libourets, gangueils, etc., etc., une foule, pour nous résumer d’objets dont l’ingénieuse construction révélait en lui un aviceptologue[5] remarquable doublé d’un malin thérenticographe[6] et d’un ichthyomancien[7] de tout premier ordre. (L’Affaire Blaireau ; Éditions de la Revue Blanche, 1899.)
pousaux - Entre-temps, il jardinait, entretenait les fusils de M. Bluette (grand chasseur devant l’Éternel), soignait les chiens, fabriquait ces mille engins subtils qui servent à la vénerie ou à la pêche, tels que pièges, filets, bertavelles, nasses, rissoles, vredelles, tonnelles, bouquetouts, gluaux, éperviers, panneaux, sennes, drèges, pousaux, pantières, contre-bougres, libourets, gangueils, etc., etc., une foule, pour nous résumer d’objets dont l’ingénieuse construction révélait en lui un aviceptologue[5] remarquable doublé d’un malin thérenticographe[6] et d’un ichthyomancien[7] de tout premier ordre. (L’Affaire Blaireau ; Éditions de la Revue Blanche, 1899.)
pouver - — Le mieux que je pouverai ! L’acide carbonique
probifie - (Cela rentre dans le système du directeur de laisser chanter les détenus, car la musique non seulement adoucit les mœurs, mais encore les probifie.) (L’Affaire Blaireau ; Éditions de la Revue Blanche, 1899.)
probifie - (Cela rentre dans le système du directeur de laisser chanter les détenus, car la musique non seulement adoucit les mœurs, mais encore les probifie.) (L’Affaire Blaireau ; Éditions de la Revue Blanche, 1899.)
prononciateurs - » Je vais (pendant que j’y suis, qu’est-ce que je risque ?) entreprendre la publication des principaux chefs-d’œuvre français transcrits ad usum des prononciateurs allemands ; par exemple : » Foui, chefien tan zondamblatoré l’Édernel, etc., etc. Réforme orthographique internationale
proxime - Hier matin, nous nous trouvions installés, quelques autres et moi, au beau soleil de la terrasse d’un distillateur (dix-huitième arrondissement) quand surgit Axelsen, Axelsen consterné. Il se laissa choir, plutôt qu’il ne s’assit, sur une proxime chaise, et se tut, ce qui lui fut d’autant plus facile qu’il n’avait pas encore ouvert la bouche. Blagues
proxime - Jusqu’à présent les palmes étaient restées à deux chiens, véritablement remarquables. Le premier avait coutume, paraît-il, d’aller chaque matin quérir, au plus proxime kiosque, les journaux de son patron l’Intransigeant et la Presse. (On était alors en pleine période boulangiste.) Tom
psychoplasma - Puisque tu es si bien avec Heckel, demande donc à ce vieux marchand de psychoplasma de t’éclairer sur ce curieux épinard physiologique. UN CURIEUX BIO-POINT DE DROIT
psychoscientifique - Il se lève, en proie à quelque frénésie psychoscientifique, et, véhément :— Ils se pencheront sur le bastingage, ces sondeurs du Tuscarora, pour aller plus profondément. On leur permettra de s’accrocher par les pieds, tu entends, par les pieds, au bord du navire, et de tenir la corde au bout de leurs doigts. (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
puréiforme - Il arrive las — ô combien ! — et vêtu d’un costume propre, mais puréiforme au delà de toute expression. Il se laisse choir sur une chaise. (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
purineux - C’est surtout ces mille robinets dans les appartements qui m’intriguèrent beaucoup. Robinet pour l’eau froide, robinet pour l’eau chaude, cela se trouve dans les plus sordides coins de la miasmatique et purineuse Europe. Supériorité de la vie américaine sur la nôtre
pyrocide - — J’avais installé, à Ivry, un entrepôt de mon pyrocide. Plus de trois mille hectolitres de ce liquide s’y trouvaient déjà réunis. Tout cela détruit, anéanti en moins d’une heure ! Imprudence des fumeurs
pyrocide - Chaque fois que nous traversions le jardin des Tuileries, Prosper ne manquait pas, montrant la place vide du palais, de déplorer : — Dire qu’avec mon pyrocide !… imprudence des fumeurs
pyrocide - Entre mille autres découvertes par lui baptisées d’appellation saugrenues, cosmopolites, anachroniques et mitigées, je citerai le pyrocide. Le pyrocide, comme l’indique son nom baroque, fruit de l’incestueuse copulation d’un lapin grec et d’une carpe latine, est un liquide destiné à détruire le feu en général, et les incendies en particulier. Imprudence des fumeurs
pyrocide - Il en avait toujours, dans ses poches, de son fameux pyrocide, et souvent il l’essayait devant nous, l’hiver, dans les petites réunions artistiques et littéraires où nous consommions notre studieuse jeunesse. Imprudence des fumeurs
pyrocide - Or, il arriva, un beau jour, qu’un jeune homme, fraîchement débarqué à Paris et titulaire d’un petit héritage, se laissa épater par les grands mots de Prosper et versa quelques billets de mille francs dans son entreprise de pyrocide. Triomphal déjà, Prosper parlait de congédier les pompiers de Paris et de les remplacer par de simples employés à lui, chargés de la judicieuse distribution du pyrocide sur les incendies qui viendraient à se produire sur les points les plus variés de la capitale. Imprudence des fumeurs
pyrolignite - Rien que pour le capitonnage des bandes de cet important billard, on eut recours à un peu plus de six mille quintaux de caoutchouc. Les billes — ingénieuse innovation — c’étaient d’énormes fromages sphériques dits de Hollande, et composés d’une pâte qu’un traitement assez simple (au pyrolignite d’alumine) transforme en ivoire de tout premier cartel. Il ne fallait pas songer, bien entendu, avec une installation aussi démesurée, à se servir de queues, comme vous et moi.
pyrolignite - Rien que pour le capitonnage des bandes de cet important billard, on eut recours à un peu plus de six mille quintaux de caoutchouc. Les billes — ingénieuse innovation — c’étaient d’énormes fromages sphériques dits de Hollande, et composés d’une pâte qu’un traitement assez simple (pyrolignite d’alumine) transforme en ivoire de tout premier cartel. Il ne fallait pas songer, bien entendu, avec une installation aussi démesurée, à se servir de queues, comme vous et moi. Un grand billard
Q
R
r’aimer - Taisez-vous, malheureux ! Quand j’entends cet air-là, je me prends à vous r’aimer comme à ce matin de Noël, et mes yeux vous cherchent autour de moi. Miousic
rabisme - En vue d’éviter cet horrible cas de rabisme amoureux, les parents avaient baissé pavillon ; et la petite les embrassa très fort, pour leur peine. Macédoine
rampement (D’ailleurs, on la démolit cette rue Basse-du-Rempart, et ce n’est pas trop tôt. Elle signifiait quelque bas rampement, qui ne convient pas à une époque excelsior d’aéro-club. Attrape ça, vieille rue Basse-du-Rempart, pauvre défunte voie sur laquelle, dépouillant toute rancune, je verse un pleur.)
rapiatisme - Le grand serin me rémunérait à l’aide de bien petites sommes, mais je me vengeais délicieusement de son rapiatisme en couchant avec sa maîtresse, une fort jolie fille qu’il épousa par la suite. TRUC CANAILLE
rassureur - Et pendant que nous déjeunions, le patron du buffet, très obligeamment, clamait d’une voix forte ces mots rassureurs : — Messieurs les voyageurs pour la ligne de Cherbourg ont encore douze minutes. Messieurs les voyageurs pour la ligne de Rouen ont encore six minutes. (L’étrange calcul ;
rebourdonne - La ruche parlementaire rebourdonne à tour de bras et le sein des commissions repalpite, faut voir comme ! Un projet de loi
recontempler - J’aurais bien aimé à recontempler ce spectacle, mais, vers cette époque, entièrement brûlé à Paris, je dus me résoudre à aller faire des dupes en des provinces inexplorées. DALLE EN PENTE
reconter - Le récit des blagues qu’il avait faites en son jeune temps me plongeait dans les délices les plus délirantes et, bien que je les connusse toutes à peu près par cœur, j’éprouvais un plaisir toujours plus vif à me les entendre conter, et reconter. Une bien bonne
reconter — Le récit des blagues qu’il avait faites en son jeune temps me plongeait dans les délices les plus délirantes et, bien que je les connusse toutes à peu près par cœur, j’éprouvais un plaisir toujours plus vif à me les entendre conter, et reconter. UNE BIEN BONNE
recontracter - Non pas qu’il songeât à régler le moindre arriéré, mais pour un garçon intelligent et débrouillard, loti de vingt-cinq louis réels, c’est un simple jeu d’enfants que de recontracter 2 ou 3.000 francs de dettes nouvelles. (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
redanser - La partie lyrique de la soirée allait prendre fin. Le dernier calicot exhalait le dernier monologue, et déjà d’actifs jeunes hommes reléguaient dans le fond les chaises pour faire place aux danses. Félicien dansa avec la jeune fille, redansa avec elle, et il apprit tout. Pour lui-même
reficher - « — Écoute bien : Tu vas filer te coucher, tout de suite. Demain matin, tu te lèveras de bonne heure, tu te mettras à travailler, et tu ne reficheras pas les pieds au café… Si je t’aperçois dans un caboulot quelconque, je te prends par la peau du cou, et je te jette sur le trottoir… Allons, file, saligaud ! Et que je ne te revoie plus ! (Le Captain Cap - 1902)
reficher - Et, depuis ce jour, la dame n’a plus jamais frappé sur la tête du lion. Ni sur la tête d’aucune autre bête vivante ou empaillée. Elle n’a plus jamais refichu les pieds chez son gendre. (Secourue par la science, l’ingéniosité humaine arrive à bout de tout, même des belles (?)-mères)
reficher - Voici : la prochaine fois que vous les apercevrez, montrez-leur une note dans le genre de celle-là, et je vous f… mon billet qu’elle ne reficheront jamais les pieds chez vous. Je sortis le cœur un peu soulagé. Un excellent truc
reficher - » — Écoute bien ce que je vais te dire : Tu vas filer te coucher, tout de suite. Demain matin, tu te lèveras de bonne heure, et tu te mettras à travailler, et tu ne reficheras pas les pieds au café… Si je t’aperçois dans un caboulot quelconque, je te prends par la peau du cou, et je te jette sur le trottoir… Allons, file !
refichu - — Oh ! non, madame ; je n’ai jamais refichu les pieds à Évreux depuis mon affaire. Le ton de réelle affliction sur lequel je prononçai mon affaire lui jeta un froid, mais un froid fortement mêlé de curiosité. Une sale blague
refrictionne - Le soir, il revient, me refrictionne, me fait prendre une pilule, etc., etc. Bref, je dors comme je n’ai jamais dormi dans ma vie. Et le dimanche matin, remis, mon vieux, guéri comme avec la main ! La science aidée par l’ambition politique produit des miracles
réfrigérence - Et je me précipitai vers le buffet autant pour me sustenter qu’en espoir d’élever légèrement la température de mon pauvre individu. Car le compartiment d’où je sortais eût été fort capable d’enfoncer, comme réfrigérence, beaucoup de ces glacières qui servent à conserver les produits alimentaires de facile putrescibilité. Captieuse argumentation d’un chef de gare
rendormissement - Je tentai un rendormissement, mais bientôt j’étais réveillé par la jolie petite femme de chambre de mes hôtes fraîche comme une rosée, rose comme une rose et niaise comme… (Ah ! si j’étais méchant !) Terrible éveil
rendormissement - Je tentai un rendormissement, mais bientôt j’étais réveillé par la jolie petite femme de chambre de mes hôtes fraîche comme une rosée, rose comme une rose et niaise comme… (Ah ! si j’étais méchant !) Terrible éveil
repalpite - La ruche parlementaire rebourdonne à tour de bras et le sein des commissions repalpite, faut voir comme ! Un projet de loi
repomper - Pompons les pompons /// Et les repompons ! Néfaste — parfois — influence de Jean Richepin sur la lyre moderne
repomper - Pompons les pompons /// Et les repompons ! Néfaste — parfois — influence de Jean Richepin sur la lyre moderne
reprêtait - Il était deux heures du matin. On se mit à jouer. Toute la nuit, le Raffineur gagna, comme il n’avait jamais gagné, même au plus beau temps de la tante de Clamart. Avec des gestes de somnambule, il ramassait son gain et nous le reprêtait pour entretenir le jeu. Jusqu’au jour, cette veine se maintint, vertigineuse, folle. Posthume
reprêtait - Toute la nuit, le Raffineur gagna, comme il n’avait jamais gagné aux plus beaux temps de la tante de Clamart. Avec des gestes de somnambule, il ramassait son gain et nous le reprêtait pour entretenir son jeu. Jusqu’au matin, cette veine se maintint, vertigineuse, folle. (Mors veinifera ;
reracler - Constatons que ce colloque ne retardait en rien l’absorption non seulement du divin aliment, mais encore des larges tranches de pain raclant le bon jus et le reraclant jusqu’à parfaite asaucie[1] de l’assiette. Supériorité, parfois, des petits restaurants où l’on mange des tripes, sur les plus luxueux cabarets en vogue.
rhéophore - Les rhéophores d’une pile électrique puissante furent appliqués à la base du cou et sur la poitrine ; sous l’influence du contact, les mouvements respiratoires s’effectuèrent. Le sang, qui pénétrait en abondance par la surface de section dans la trachée et les bronches, menaçant de s’opposer au passage de l’air, le docteur Lorenzo pratiqua la trachéotomie ; la respiration se fit alors régulièrement. UN CURIEUX BIO-POINT DE DROIT
rhinocérocerie - Un beau jour, n’y tenant plus, et fortement conseillé, le vaillant garçon s’embarqua pour l’Afrique. Bientôt, une vaste rhinocérocerie était installée dans je ne sais plus quelle boucle du Niger ou de tel autre africain cours d’eau. Jeune homme demande place…
Rien de cela ne s’est réalisé.
rier - « – Quelle matière avez-vous, Jim, disait papa, de rier si fort en cette instant ? RESULTAT INESPERE
rier - « – Quelle matière avez-vous, Jim, disait papa, de rier si fort en cette instant ? RESULTAT INESPERE
rougure - « Quand vous disiez que les vers luisants éclairent vert parce qu’ils nourrissent avec la verdure et qu’ils pouvaient éclairer rouge quand ils mangent la rougure ou mauve quand c’est la mauvure, cette observation est positivement exacte. RESULTATS INESPEES
rougure - » Quand vous disiez que les vers-luisants éclairent vert parce qu’ils nourrissent avec la verdure et qu’ils pouvaient éclairer rouge quand ils mangent la rougure ou mauve quand c’est la mauvure, cette observation est positivement exacte. Résultat inespéré
roulance - N’aurons-nous pas créé deux Loires ? L’une navigable ; L’autre carrossable. Car autant le sable se montre peu flottatoire, autant sa roulance aux véhicules est enviable, surtout quand on prend la précaution de lui offrir quelque cohésion par un léger arrosage au collodion (un litre et demi environ par mètre carré). Et comme motodrome, citez-moi meilleur, gens spéciaux ! LA QUESTION DE LA LOIRE
roussot - Le deuxième étage de la somptueuse demeure en question était occupé par M. Lecoq-Hue et sa jeune femme. Pas très bien, M. Lecoq-Hue. Petiot, maigriot, roussot, le cheveu rare, l’œil chassieux ; non, décidément, M. Lecoq-Hue n’était pas très bien ! et jaloux, avec ça, comme une jungle ! L’histoire de son mariage était des plus curieuses et l’on a écrit bien des romans pour moins que cela. Anesthésie
roussot - Le deuxième étage de la somptueuse demeure en question était occupé par M. Lecoq-Hue et sa jeune femme. Pas très bien, M. Lecoq-Hue. Petiot, maigriot, roussot, le cheveu rare, l’œil chassieux ; non, décidément, M. Lecoq-Hue n’était pas très bien ! et jaloux, avec ça, comme une jungle ! L’histoire de son mariage était des plus curieuses et l’on a écrit bien des romans pour moins que cela. ANESTHÉSIE
rubiconderie - Nous en étions arrivés à ce moment du dîner où se produit ordinairement l’explosion des sentiments généreux. D’un commun accord, nous flétrîmes l’esclavage. La question avait été mise sur le tapis par un gros garçon que l’on prétendait être un fils naturel de Mgr de Lavigerie. (Le fait est que l’extrême rubiconderie de son teint semblait dériver immédiatement de quelque pourpre cardinalice). Le Bahut Henri II
rythmosité - — Ces jeunes personnes mettant, — et on ne saurait trop les en louer, — le culte de la chorégraphie au-dessus du soin de leurs intérêts pécuniaires, ne trouvent que plus tard l’occasion de devenir de grosses dames. Leur danse gagne à cette combinaison une alertise, une rythmosité qu’on découvrirait difficilement dans les pas andalous de la vieille reine d’Ibérie. Souvent, on les voit sautiller seules des danses fantaisistes dans la manière de celle qui inaugura ce genre, une artiste qui portait un nom d’explosif dont le souvenir m’échappe. L’engraisseur
S
s’en aller - Voilà les bayadères ! Les voilà bien, les bayadères ! ///Les bayadères n’empêchent pas le rajah de s’embêter. ///En allez-vous, les bayadères ! En allez-vous ! Et les bayadères s’en allent. (Un Rajah qui s’embête)
saisissance - De même – et ne voyez-vous la saisissance de ce rapport, démontrant un coup de plus que l’essence même du progrès est d’être parallèle à lui-même ? – de même, dis-je, je vous annonce pour bientôt une violente défaveur s’abattant sur les pigeons voyageurs. Les albatros voyageurs
saisissance - De même – et ne voyez-vous la saisissance de ce rapport, démontrant un coup de plus que l’essence même du progrès est d’être parallèle à lui-même ? – de même, dis-je, je vous annonce pour bientôt une violente défaveur s’abattant sur les pigeons voyageurs. LES ALBATROS VOYAGEURS
Saligauderie - Le quidam, quotidien mangeur de viande de tigre ou de panthère, devient à bref délai le plus cruel des êtres. Repaissez-vous fréquemment de porc suranné, et je ne vous donne pas vingt minutes pour donner toutes les marques extérieures de la sénile saligauderie. Germes
Sans s’arrêter aux vagues sentimentaleuries qui ridiculisent notre vieille Europe, les Australiens ont depuis longtemps utilisé les vertus du kangourou. Le kangoucycle
Sans s’arrêter aux vagues sentimentaleuries qui ridiculisent notre vieille Europe, les Australiens ont depuis longtemps utilisé les vertus du kangourou. Le kangoucycle
sapidifier - Ainsi tous les chasseurs, les marins et autres spécialistes, desquels le langage se colore et se sapidifie[27] à l’usage des termes de leur métier. (((Se sapidifier, gagner de la saveur.)))
sarahbernhardesque - D’une voix de plus en plus sarahbernhardesque, Arabella laissa tomber ces mots : (L’Affaire Blaireau ; Éditions de la Revue Blanche, 1899.)
sarahbernhardesque - D’une voix de plus en plus sarahbernhardesque, Arabella laissa tomber ces mots : (L’Affaire Blaireau ; Éditions de la Revue Blanche, 1899.)
saumonnerie - — Dès que j’eus mis pied à terre, j’exhalai le petit restant d’hydrogène qui me restait dans le coffre, et je gagnai la saumonnerie de Tadousac en chantant à pleine voix cette vieille romance française que j’aime tant : (Le Captain Cap - 1902)
scotchman - Les expériences vont bientôt commencer. Voici en quoi consiste le stratagème de ce scotchman : En eau trouble
se cramoisit - La physionomie de l’interpellé se cramoisit aussitôt de superbes tons écarlates. Patriotisme
se multifider - Tout d’abord, il est sacrilège de prétendre que la Loire manque d’eau. C’est effrayant, au contraire, comme il y a de l’eau dans la Loire. Seulement, c’est une eau peu sérieuse et cohésive point. Au lieu de mettre sa coquetterie à se totaliser, au long de son cours, à former une brave rivière bien rassemblée, non, Mlle la Loire s’amuse, telle la petite folle de l’Écriture, à se ramifier, se disperser, s’épandre, se diffluer, se multifider, à s’éperdre. Et partout dans ce sable oiseux et vain vous ne contemplez que flaques, mares, et même véritables étangs inaptes à la moindre batellerie. La question de la Loire
se reprécipiter - L’époux se reprécipite sur le programme et constate, pauvre garçon ! que non, on ne joue rien de Gandillot. Café d’affaires
se tangenter - La silhouette capuchonneuse du cycliste n’est presque plus reconnaissable sous l’amas qui l’enveloppe. La périphérie — si j’ose m’exprimer ainsi — des dunlop a tant aggloméré de neige que les roues ne sont pas bien loin de se tangenter. Il neigeait… ! Ou l’ostination (sic) d’un cycliste page de dessins pour Caran D’ache
séduisance - — Monsieur, débuta-t-elle après un léger silence et un petit trouble bien excusable, je suis déléguée par ces dames de l’Œuvre des vieux bouts d’allumettes en bois pour venir implorer de vous la publicité que vous seul êtes capable de donner à notre entreprise. Votre nom respecté de tous, votre immense talent, la séduisance de toute votre personne, les sommes véritablement dérisoires que vous avez touchées pour le canal, tout, en un mot, tout vous désignait pour être notre porte-parole auprès du public. Une bonne œuvre
séduisance - Parmi ces derniers, citons un nommé Ovide Durarluyr, rentier folichon, entre deux âges, et doué d’une séduisance plutôt contestable. Indélicate façon de faire la connaissance d’un monsieur
sempiterneuses - Non pas que le voyage en soit regrettable, oh ! que non pas ! La route est charmante d’un bout à l’autre, peuplée de vieilles sempiterneuses qui tricotent, de jeunes filles qui attendent à la fontaine que leur siau se remplisse. Ah ! combien exquises, ces Danaïdes normandes, une surtout[4],un peu avant Ficquefleur ! Phares
sentimentalerie - Je le crois, pour ma part, à moins qu’une campagne de sentimentalerie niaise ne soit menée contre lui dans une certaine presse. Le théâtre de M. Bigfun
sentimentaleurie - Sans s’arrêter aux vagues sentimentaleuries qui ridiculisent notre vieille Europe, les Australiens ont depuis longtemps utilisé les vertus du kangourou. L’une des dernières applications, c’est précisément ce kangoucycle dont je parlais tout à l’heure. (Le Captain Cap - 1902)
sentimenteuse - Le chien est le type de l’animal larbin, sans fierté, sans dignité, sans personnalité. … Une dame pleurarde et sentimenteuse interrompit ma diatribe : — Oh ! le bon regard humide des bons toutous ! larmoya la personne. Comme ça vous console de la méchanceté des hommes ! Contre les chiens
sentimenteuse - Le chien est le type de l’animal larbin, sans fierté, sans dignité, sans personnalité. … Une dame pleurarde et sentimenteuse interrompit ma diatribe : — Oh ! le bon regard humide des bons toutous ! larmoya la personne. Comme ça vous console de la méchanceté des hommes ! Contre les chiens
séparage - — Précisément !… Une autre sélection s’impose. Parmi les confetti ainsi brossés, il s’en trouve quelques-uns maculés de matières grasses, phénomène provenant de leur contact avec les ordures ménagères. Ces derniers sont soigneusement séparés des autres. — C’est ce que vous appelez le séparage. (Le Captain Cap - 1902)
séparage- C’est ce que vous appelez le séparage. Une industrie intéressante
sépulchres - Certaines sous-préfectures, cotées naguère sépulchres, se rangent aujourd’hui, de ce chef, au nombre des petites folles. Un nouveau pneu
sextuplette - Le moins possible… D’ailleurs, je ne bois plus rien à Paris. Dès que j’ai soif, je vais dans les départements, j’enfourche ma nonuplette… — Pardon, Cap, de vous interrompre. Votre… quoi enfourchez-vous ? — Ma nonuplette… Ah ! vous ne connaissez pas ma nonuplette ! Comme son nom l’indique, c’est un cycle monté par neuf personnes, comme la sextuplette est montée par six. La nouvelle machine du Captain Cap
simplication Mon fournisseur à moi était un abominable vieux bouquiniste de la rue Saint-Séverin qui se chargeait, du même coup, de me vendre le Larousse et de me trouver un acheteur le lendemain même. J’aimais assez cette simplication transactionnelle. Le coup du Larousse
sirénéenne - Un soir je ne trouvai pas Angéline à la maison, comme d’habitude. Elle ne rentra que fort tard. Plus câline que jamais, elle me jeta ses bras autour du cou, m’embrassa à un endroit qu’elle savait bien et de sa voix la plus sirénéenne : Simple malentendu
sirénéenne - Un soir je ne trouvai pas Angéline à la maison, comme d’habitude. Elle ne rentra que fort tard. Plus câline que jamais, elle me jeta ses bras autour du cou, m’embrassa à un endroit qu’elle savait bien et de sa voix la plus sirénéenne : SIMPLE MALENTENDU
smell-buoy - Vous me croirez si vous voulez, l’administration des Phares ne m’accusa même pas réception de mon projet de smell-buoy. Batrachomatisme (Personne, jusqu’à présent, n’a songé à employer le nez pour flairer le roc prochain. Et je proposai à l’administration compétente de créer des bouées à odeur pour parages dangereux.
smell-buoy - Vous me croirez si vous voulez, l’administration des Phares ne m’accusa même pas réception de mon projet de smell-buoy. Batrachomatisme (Personne, jusqu’à présent, n’a songé à employer le nez pour flairer le roc prochain. Et je proposai à l’administration compétente de créer des bouées à odeur pour parages dangereux.
sobriqueter - Dans l’ignorance de son nom, nous l’avons, suivant les circonstances, sobriqueté tantôt Tête-de-Mort, par rapprochement avec les fromages de son humide patrie, tantôt Crocodile, à cause de sa forte mâchoire, comparable à celle de l’alligator[26].
Son nez, au gros canard, était la proie d’un turbulent eczéma. Ses deux douzaines de cheveux demeurés fidèles se tournaient, se contournaient et se recontournaient sur son crâne pour donner, à une portée de fusil, l’illusion d’un système pileux follement développé. Le petit loup et le gros canard
sourdit - À ce moment, je ne sais quelle démoniaque idée me sourdit à la cervelle. Je venais d’apercevoir, luisant sur le gilet du potache, une superbe chaîne de montre en or. (Le bizarre correspondant
souvente - Elles lui avaient coûté... mettons, un sourire (à cause des jeunes filles qui nous écoutent). Malgré la souvente répétition de ces sourires en ville, le dénuement du ménage augmentait dans de cruelles proportions. Une petite femme bien moderne
souvente - Malgré la souvente répétition de ces sourires en ville, le dénuement du ménage augmentait dans de cruelles proportions. Une petite femme bien moderne
souvente - Malgré la souvente répétition de ces sourires en ville, le dénuement du ménage augmentait dans de cruelles proportions. UNE PETITE FEMME BIEN MODERNE
souventeuse - Comme j’habite une vaillante petite cité maritime, non loin de Trouville, j’ai la souventeuse occasion de voir mon ami Léon et je m’amuse beaucoup au petit exercice qui suit : (Anecdotes sur M. Léon Gandillot
spiralisait Dans un coin de la salle du fond, se spiralisait un escalier de trois cents et quelques marches qui vous conduisait au sein d’une cave, d’une immense cave puissamment éclairée à l’électricité. Le scandale de demain
stéarinage - Nous eûmes maintement l’occasion de déclarer, ici même, et concurremment avec notre vaillant Gautier, la guerre à la poussière, et cependant qu’Émile préconisait le goudronnage, le naphtage, le vernissage, l’oléo-margarinage, le stéarinage, le collodionage (j’en oublie) des routes, nous, modestement, chantions les louanges de l’arrosage à l’eau glycérinée. L’APULVIE PAR LE CARTONNAGE
stendhalisme - » L e garçon arbore une tête qui montre combien embryonnaire son stendhalisme ! L’oiseuse correspondance
suffrago-universels - En dehors de nombreux services suffrago-universels, notre parlementaire devait une infinité de petites sommes d’argent à l’excellent pépiniériste. Un homme modeste
Suicidable - Dans son état comateux de suicidable (il y a des suicidables comme il y a des contribuables[4] ; c’est d’ailleurs un peu la même chose à bien réfléchir) il trouvait assez piquante cette rencontre d’un probable marchand de « têtes de mort » au moment où lui-même s’apprêtait… mais n’insistons pas sur ce point macabre et douloureux. (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
supraparlementaire - Quand le gouvernement de la République française me conféra le très grand honneur de m’appeler à la présidence de la Commission supraparlementaire des Améliorations à fournir au sort des manchots, mon premier soin fut de diviser mon assemblée en deux sous-commissions : l’une devant s’occuper spécialement des infortunés privés d’un seul bras, la seconde destinée à surtout envisager le cas des bi-manchots, autrement dire les personnes que nature, maladies ou traumatismes dépossédèrent de leurs membres antérieurs.
supraparlementaire - Quand le gouvernement de la République française me conféra le très grand honneur de m’appeler à la présidence de la Commission supraparlementaire des Améliorations à fournir au sort des manchots, mon premier soin fut de diviser mon assemblée en deux sous-commissions : l’une devant s’occuper spécialement des infortunés privés d’un seul bras, la seconde destinée à surtout envisager le cas des bi-manchots, autrement dire les personnes que nature, maladies ou traumatismes dépossédèrent de leurs membres antérieurs. MANCHOTS
susdécrit - C’est son susdécrit costume d’explorateur. Oyez-en l’avantage ! Un véritable explorateur
susdécrite - Au cours de mon dernier repas de la susdécrite et plantureuse auberge, un de ces messieurs racontait qu’il avait fait, dans la journée, une centaine de lieues, et cela, sans avoir négligé un seul de ses clients. Il détaillait complaisamment la ville d’où il était parti le matin, celle où il était arrivé pour coucher le soir, et toutes les cités intermédiaires qu’il avait honorées de sa présence. Divertissement de table d’hôte
symbolard - À peine arrivé à Paris, très ambitieux, il porta à la Revue blanche quelques poèmes symbolards que ces messieurs Natanson se gardèrent soigneusement d’insérer. La profession tue le sentiment
symbolard - À peine arrivé à Paris, très ambitieux, il porta à la Revue blanche quelques poèmes symbolards que ces messieurs Natanson se gardèrent soigneusement d’insérer. La profession tue le sentiment
T
technotechniques - Auteur de plusieurs opuscules parus chez Gauthier-Villars, notamment d’un Essai de logologie, d’un Petit traité de graphographie, d’Éléments de métrométrie, mon oncle est surtout connu du monde savant par ses bien personnels travaux technotechniques. Un garçon sensible
technotechniques - Auteur de plusieurs opuscules parus chez Gauthier-Villars, notamment d’un Essai de logologie, d’un Petit traité de graphographie, d’Éléments de métrométrie, mon oncle est surtout connu du monde savant par ses bien personnels travaux technotechniques. Un garçon sensible
technotechniques Auteur de plusieurs opuscules parus chez Gauthier-Villars, notamment d’un Essai de logologie, d’un Petit traité de graphographie, d’Éléments de métrométrie, mon oncle est surtout connu du monde savant par ses bien personnels travaux technotechniques. Un garçon sensible
technotechniques Auteur de plusieurs opuscules parus chez Gauthier-Villars, notamment d’un Essai de logologie, d’un Petit traité de graphographie, d’Éléments de métrométrie, mon oncle est surtout connu du monde savant par ses bien personnels travaux technotechniques. Un garçon sensible
télépante - Également très curieux, le télépante. ///Au premier aspect de ce mot, j’avais tout d’abord cru à une revanche scientifique des récidivistes français. ////Voici, pensais-je, une invention qui permet à nos sympathiques criminels d’expédier au loin (télé) les membres de la bourgeoisie française qu’en leur langage imagé ils dénomment pantes.
télépante - Je m’imaginais, pour mieux dire, une relégation à l’envers dont seraient l’objet tous les gentlemen dignes de ce nom. ////Grossière était mon erreur ! ///Le télépante de sir John Loofock est au téléphone ce que la lumière électrique est à la torche de résine. La véritésur l’exposition de Chicago
télépante - Le télépante offre cet avantage aux Othellos des deux mondes de pouvoir voyager sans leur épouse. Ils auront, ces odieux jaloux, tous les charmes du ménage sans en avoir les mille inconvénients. Insister serait du plus mauvais goût./// Le télépante était installé dans un des plus luxueux pavillons de l’Exposition.///À ce propos, un détail bien américain : quelques églises de Chicago, réputées pour leur grande pudeur, avaient intrigué pour que le télépante ne fonctionnât plus le dimanche.
tempéramenteuse - Très tempéramenteuse, madame Flanchard avait depuis longtemps contracté l’habitude d’alléger les lourdes chaînes de l’hymen avec les bouées roses de l’adultère. (Je suppose bien entendu que la vie est un océan.) Cruelle énigme
tempestueux - Aussitôt que mes sentiments tempestueux — avez-vous jamais vu sourdre une lame de fond ? — eurent recouvré l’aspect du calme relatif : — Madame, s’étrangla ma voix, je voudrais acquérir l’une de ces casquettes. Marchand de casquettes par amour
théâtresque - Le coup de cymbales, qui, selon la vieille tradition théâtresque, accompagne les apparitions en scène d’êtres surnaturels. (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
théâtrophone - Les tourtereaux, très près l’un de l’autre, goûtaient à ce moment les joies du théâtrophone. Une nouvelle application de théâtrophone
théâtrophone - Pas une maison qui ne soit munie d’un théophone, instrument analogue à notre théâtrophone, sauf qu’au lieu de s’appliquer à des spectacles mondains, il opère la transmission des sermons ou des chants sacrés. Supériorité de la vie américaine sur la nôtre
théophone - Pas une maison qui ne soit munie d’un théophone, instrument analogue à notre théâtrophone, sauf qu’au lieu de s’appliquer à des spectacles mondains, il opère la transmission des sermons ou des chants sacrés. Supériorité de la vie américaine sur la nôtre
thérenticographe - Entre-temps, il jardinait, entretenait les fusils de M. Bluette (grand chasseur devant l’Éternel), soignait les chiens, fabriquait ces mille engins subtils qui servent à la vénerie ou à la pêche, tels que pièges, filets, bertavelles, nasses, rissoles, vredelles, tonnelles, bouquetouts, gluaux, éperviers, panneaux, sennes, drèges, pousaux, pantières, contre-bougres, libourets, gangueils, etc., etc., une foule, pour nous résumer d’objets dont l’ingénieuse construction révélait en lui un aviceptologue[5] remarquable doublé d’un malin thérenticographe[6] et d’un ichthyomancien[7] de tout premier ordre. (L’Affaire Blaireau ; Éditions de la Revue Blanche, 1899.)
thérenticographe - Entre-temps, il jardinait, entretenait les fusils de M. Bluette (grand chasseur devant l’Éternel), soignait les chiens, fabriquait ces mille engins subtils qui servent à la vénerie ou à la pêche, tels que pièges, filets, bertavelles, nasses, rissoles, vredelles, tonnelles, bouquetouts, gluaux, éperviers, panneaux, sennes, drèges, pousaux, pantières, contre-bougres, libourets, gangueils, etc., etc., une foule, pour nous résumer d’objets dont l’ingénieuse construction révélait en lui un aviceptologue[5] remarquable doublé d’un malin thérenticographe[6] et d’un ichthyomancien[7] de tout premier ordre. (L’Affaire Blaireau ; Éditions de la Revue Blanche, 1899.)
toctocquer - Il n’alla pas plus loin, car ce qu’on appelle l’esprit de l’escalier n’est point une vaine image. Quelques secondes plus tard, Dominique toctocquait à la porte de son maître. Comme le prince ouun monsieur chic
tonneautomobilisme - De nos longs travaux sur la civilisation grecque au temps d’Alexandre le Grand résulte ceci qu’on peut considérer à bon droit le vieux Diogène comme père de l’automobilisme, ou, pour parler plus juste, de l’autonneaumobilisme, ou encore du tonneautomobilisme. Un point d’histoire rectifié
torridisme - « Vous, monsieur, vous n’hésitez pas à vous colleter avec la nuisance du torridisme ; moi, c’est aux méfaits des trop basses températures, que je m’applique à remédier. L’émigration au pole
torridisme « Vous, monsieur, vous n’hésitez pas à vous colleter avec la nuisance du torridisme ; moi, c’est aux méfaits des trop basses températures, que je m’applique à remédier. L’émigration au Pole
touchanto-comiques - Desflemmes adorait les noces ; il les suivait jusqu’à l’église, entrait dans le saint lieu, pénétrait même jusque dans la sacristie et assistait, à la faveur du brouhaha, aux petites scènes touchanto-comiques qui sont l’apanage des cérémonies nuptiales. L’embrasseur
touchanto-comiques - Desflemmes adorait les noces ; il les suivait jusqu’à l’église, entrait dans le saint lieu, pénétrait même jusque dans la sacristie et assistait, à la faveur du brouhaha, aux petites scènes touchanto-comiques qui sont l’apanage des cérémonies nuptiales. L’EMBRASSEUR
tourbillonnisme - Il y avait, dans la peinture des Néo-Pantelants, un peu de tout : du symbole, du mystique, de l’arabesque, du tourbillonnisme, etc., etc. Un coin d’art moderne
tourbillonniste - Seul un tourbillonniste, d’origine américaine, je crois, troubla, un instant, la sérénité du repas en chantant un couplet dû à la verve de son compatriote R. Shoomard : MES PARENTS
Tous les gens autour de nous ont ri comme des bossus. Le monsieur s’est aperçu de son étourderie et c’est grand dommage, car je me serais amusé à le faire redéjeuner totalement. Notes sur la Côte d’Azur
toutoute - — Moi, dit Zette, c’est la toutoute que je veux. Toutoute, c’était tout simplement le féminin de toutou qui manquait à la langue française et que la petite Zette venait de créer sans coup férir. /// Il s’agissait de deux petits chiens nouveau-nés, un toutou et une toutoute que l’on donnait à choisir à MlleZette. (…) Le toutou échut au jeune fils du cordonnier d’en face. Il fut immédiatement baptisé Black, bien qu’il fût tout au plus gris fer. (…) Toutoute (le nom lui resta) s’installa dans une petite niche toute garnie de rubans roses et de grelots d’argent. /// Zette en raffolait et rien n’était trop beau ou trop bon pour sa Toutoute. /// Toutoute était donc la plus heureuse des jeunes chiennes. D’autant plus qu’elle jouissait en même temps des plaisirs de la famille. (…) Un dimanche matin qu’il faisait très froid, Zette en grande toilette, toute prête à aller déjeuner chez grand’mère, s’aperçut que Toutoute avait le poil tout mouillé et grelottait misérablement. /// Zette prit Toutoute et l’enferma dans la petite armoire du poêle de la salle à manger, une armoire qui sert à faire chauffer les assiettes. /// Et puis, on s’en alla chez grand’mère. /// Quand on rentra le soir, la maman de Zette chercha Toutoute. /// On appelait : Toutoute !Toutoute !/// Mais Toutoute ne répondait pas. Alors Zette se rappela : Elle était mouillée, je l’ai mise sécher dans l’armoire aux assiettes. (…) La pauvre Toutoute était là, raidie par la mort, asphyxiée.
tranchette - La dernière tranche (ultima ratio), celle située le plus au nord s’appellera, par conséquent, l’Une heure. Chacune de ces tranches à son tour sera divisée en 60 petites tranchettes représentant chacune une minute.
transmetteuse - Un autre coup d’œil plus rapide encore me révéla la présence de la ficelle transmetteuse. Le bouchon
transportante - Madame Pionce s’y trouvait-elle seule, alors c’était sur toute la face d’Arfled un enchantement extatique. Ses yeux reflétaient l’azur du septième ciel. Sa bouche s’arrondissait en cul-de-poule, comme le ferait une personne qui ressentirait une transportante saveur. Arfled
tressaillante - Je commence par déclarer à la face du monde que l’histoire ci-dessous n’est pas sortie toute tressaillante de ma torride imagination. L’enfant de la balle
tressaut - — Pas seulement les trottoirs enregistrent et accumulent le travail des passants. Aussi les chaussées. Chaque pavé de nos rues est monté sur ressort… Résultat : suppression de tressaut chez les voitures, travail gagné au profit de tout un chacun. Comprenez-vous, jeune et beau Celte ?
trimardisme - J’élabore sept programmes (j’ai adopté le nombre sept pour son incontesté fatidisme), sept programmes qui résument, chacun, un idéal politique et social, allant du pépin monarchique de Gamelle aux doctrines du trimardisme le plus éperdu. Décentralisation
triplice - — Vingt sept ans après ces catastrophes, il se trouve encore des Français qui ne savent pas dans quel département se trouve Roquefort !… Et cela, à deux pas de la frontière, dans un pays d’où, sans jumelles, on peut apercevoir les plumes de coq des bersagliers de la triplice !… Ah ! pauvre France ! Pauvre France ! Un patriote
triplice - — Vingt sept ans après ces catastrophes, il se trouve encore des Français qui ne savent pas dans quel département se trouve Roquefort !… Et cela, à deux pas de la frontière, dans un pays d’où, sans jumelles, on peut apercevoir les plumes de coq des bersagliers de la triplice !… Ah ! pauvre France ! Pauvre France ! Un patriote
Triplice - Est-ce que cela ne vous casse pas bras et jambes de ne plus se sentir tranquille chez soi, et de penser que le plus pâle de nos cantonniers français ne peut pas casser un mètre de cailloux sans que les états-majors de la Triplice en soient avisés au plus tôt ? Reconstituons notre système de défense nationale
Triplice - Surveillerait-il point le traité d’alliance de la Triplice ? Pourquoi pas, mais tout de même rigolo ! Trépidation
trois-mâts-goëlette - » Vous imaginez-vous une pauvre femme enceinte et forcée (son mari était capitaine au long cours et farouchement jaloux) d’accoucher au sein d’un trois-mâts-goëlette en pleine mer[11] par un certain nombre de degrés de longitude et de latitude dont l’indication précise n’ajouterait rien au piquant de l’aventure. ///« L’accouchement de la pauvre femme se compliqua de ce regrettable détail, qu’au moment même où notre père voyait le jour (cela se passait, d’ailleurs, par la plus sombre des nuits), un grand steamer américain coupait en deux le trois-mâts-goëlette de notre grand-père. Les deux cousins jumeaux
tronicule - Victor aussi pourra monter sur une manière de tronicule. Décentralisation
U
unanimiser - Depuis un laps de temps que je ne saurais préciser, l’illustre fleuve, jadis si florissant, a perdu dans la plus grande partie de son cours le sens de la navigabilité, et les meilleurs esprits s’unanimisent à déplorer que, sur mille points divers, d’inoubliables ponts aient été jetés d’une rive à l’autre pour que nul, hélas ! désormais bateau ne passe dessous ! La question de la Loire
Une grande maison de banque anglaise va prochainement lancer sur la place une grosse émission en vue de généraliser sur le Continent l’emploi du kangoucyclisme. Nous reviendrons sur cette affaire qui nous paraît, d’ores et déjà, de tout premier ordre. Le kangoucycle
Une vive stupeur muette se peignit sur ma face, et c’est à grand’peine que je pus articuler : Un antifiltre, Cap ! Un antifiltre ! L’antifiltre du Captain Capouun nouveau moyen de traiter les microbes comme ils le méritent
V
vacarmeuse - — La trouille ! Pourquoi aurais-je la trouille ? Ce type-là, comme vous traitez un peu dédaigneusement, est mon camarade Henry Bryois, que je connus au Quartier Latin, où nous faisions partie de la vacarmeuse jeunesse des Écoles, voilà une belle pièce de quinze ans. Mauvais vernis
vacarmeux - Des odeurs de corne brûlée nous venaient aux narines, et nos tympans s’affligeaient des trop proches et vacarmeuses enclumes. (Le Captain Cap - 1902)
vacarmeux - Georges Caron, vacarmeux comme une chaudronnée de diables cuisant dans l’eau bénite, nous assourdissant par ses réflexions oiseuses, infiniment répétées sur un ton de fausset malplaisant. Par analogie
vacarmeux - Par imitation, le peuple désignait ces vacarmeux individus sous le terme de leur initiateur : Cham Loth. Le nom leur en resta et trépassa [54] les âges. (Le Captain Cap - 1902)
vacarmeux - Théophile, en termes colorés et vacarmeux, lui dépeignit le peu d’estime qu’il éprouvait pour elle et sa garce de famille. Fausse manœuvre
vadrouilliforme - Il est vrai que l’acheteuse n’offrait pas un aspect extérieur capable de fournir quelque illusion aux détenteurs de tickets. Ses bottines ne s’étaient certainement pas crottées à la boue du Pactole, le bas de son jupon non plus. Sa voix, surtout, excluait toute idée de capital disponible, une voie enrouée par une affection que je diagnostiquai : crapulite pochardoïde et vadrouilliforme. Tickets !
vadrouilliforme - Il est vrai que l’acheteuse n’offrait pas un aspect extérieur capable de fournir quelque illusion aux détenteurs de tickets. Ses bottines ne s’étaient certainement pas crottées à la boue du Pactole, le bas de son jupon non plus. Sa voix, surtout, excluait toute idée de capital disponible, une voie enrouée par une affection que je diagnostiquai : crapulite pochardoïde et vadrouilliforme. Tickets !
vainqueuses - Je passai ma longue main fine dans l’opulence bouclée de mes cheveux d’ébène, j’effilai la pointe de mes moustaches vainqueuses, je tapotai mes favoris, et : Fais entrer cette dame, dis-je de ma voix caressante. Une bonne œuvre
vaudevillard - Restez… Alors, j’ai imaginé pour la conquête de la jeune personne en question, un truc vaudevillard et vieux comme le monde, mais qui pourrait d’autant mieux réussir. L’inespérée bonne fortune
véhémenter — Il n’y a pas de pourtant, duc Honneau ! véhémenta Laflemme. La civilisation, qu’est-ce que c’est, sinon la caserne, le bureau, l’usine, les apéritifs et les garçons de banque ? (le chambardoscope
véhémenter — Il n’y a pas de pourtant, duc Honneau ! véhémenta Laflemme. La civilisation, qu’est-ce que c’est, sinon la caserne, le bureau, l’usine, les apéritifs et les garçons de banque ? (LE CHAMBARDOSCOPE
véhiculage - Cette particularité, assez bizarre en apparence, s’explique d’elle-même dès qu’on s’aperçoit, par la pratique, que les seules modes de locomotion et de véhiculage à Venise sont le footing et le gondoling, si j’ose ainsi m’exprimer. Venise
véhiculage - Dans cent autres cités que je pourrais idem, et non de mince importance, le véhiculage de nos contemporains s’accomplit sans que des gens armés de sabres perdent leur temps à relever les numéros de toute guimbarde arrivant ou partant. Où s’arrêtera la publicité ?
véhiculage On avait donné au jeune Henri (trois ans et demi), déjà très assoiffé de sport, une petite voiture et un petit harnachement, le tout destiné à son véhiculage par l’excellent Médor. Médor fut enchanté de cette combinaison. Contre les chiens
véloceman - L’abbé Chamel n’eut pas grand-peine à reconnaître en ce véloceman son collègue, l’abbé Kahn, le secrétaire particulier de Monseigneur, prêtre, d’origine juive (comme l’indique son nom) et qui (comme l’indique encore son nom) passait les trois quart de sa vie en vélocipède (ces prêtres-là, vous avez beau dire, font énormément de tort à la religion). Essai sur la vie de l’abbé Chamel à propos de la statue qu’on se propose d’ériger en souvenir de ce digne prélat
vélochée - Non sans peine, nous suivîmes l’étrange vélochée[63] jusqu’à Suresnes. (Le Captain Cap - 1902)
vélochée - Non sans peine, nous suivîmes l’étrange vélochée[7] jusqu’à Suresnes. Le kangoucycle
vélochée Non sans peine, nous suivîmes l’étrange vélochée[7] jusqu’à Suresnes. Le kangoucycle
véloïste - Car ce n’est pas un des moindres bienfaits du cycle, que cette animation apportée aux tables d’hôte provinciales par tous les véloïstes de Paris et d’ailleurs. Un nouveau pneu
vélophobes — Oui, j’ai vu des patelins bien vélophobes, mais jamais comme Bafouilly. Êtes-vous quelquefois passés à Bafouilly ? Un nouveau pneu
véridisme - Commençons par déclarer que l’histoire suivante relève du plus rigoureux véridisme, et que pas un fait inventé, pas un trait surajouté, pas une parole imaginée n’en viendront altérer la beauté, la beauté qui, seule, émane du vrai. Marcel ou le sauvetage mal récompensé
vert-nil - Toute une famille venait de leur apparaître : le père, la mère, deux grandes jeunes filles et un petit garçon, tous éperdument pédalant sur d’élégants tandems peints en vert-nil. Le kangoucycle
vinouillard - La marquise de la Hautebeigne avait été une des plus jolies femmes du règne de Charles X, mais des déboires successifs, l’avènement de la branche cadette, le stupéfiant scandale de 48, les débordements éhontés du second Empire, le népotisme pot-de-vinouillard de cette troisième République, les malheurs immérités du général Boulanger, contribuèrent fortement à transformer la charmante marquisette d’autrefois en une vieille chipie dévotieuse et sans charmes. Historia sacerdotis bene finis seculi
violâtrement - Ce fut l’excès même de la hideur de cette vieille qui m’attira chez elle. Quand, passant dans une ruelle transversale, je l’aperçus à sa fenêtre avec son masque violâtrement blafard, ses petits yeux où luisaient toutes les sales luxures, et sa perruque brune frisottante, si manifestement postiche, il me monta au cerveau une bouffée de lubricité fangeuse, comme en voient souvent les rêves des très jeunes gens vicieux et de certains vieillards inquiets. Erreur
violâtrement - Ce fut l’excès même de la hideur de cette vieille, je crois bien qui m’attira chez elle. Quand, passant dans une ruelle sinistre et transversale, je l’aperçus à sa fenêtre, cette détestable vieille, avec son masque violâtrement blafard, ses petits yeux où luisaient toutes les sales luxures, et sa frisottante perruque brune, si manifestement postiche, il me monta au cerveau une bouffée de cette lubricité fangeuse qui vient hanter les rêveries de certains très jeunes hommes et de quelques vieux dégoûtants. Crime russe
violâtrement - Il le prouva dans sa harangue, au moment où le café ombrait les tasses blanches, et géographiait, à larges taches, la nappe déjà maculée de sauces à la Borgia et de piquettes violâtrement chimiques. (Le Boomerang ; P. Olendorff, 1912 (p. Titre-230).
violâtrement - Quand, passant dans une ruelle transversale, je l’aperçus à sa fenêtre avec son masque violâtrement blafard, ses petits yeux où luisaient toutes les sales luxures, et sa perruque brune frisottante, si manifestement postiche, il me monta au cerveau une bouffée de lubricité fangeuse, comme en voient souvent les rêves des très jeunes gens vicieux et de certains vieillards inquiets. Erreur
vivaciteuses - Bien entendu, je laisse à mon honorable correspondant la responsabilité des expressions plutôt vivaciteuses qui émaillent son intéressante épître. Projet
Voici ma théorie relative aux microbes : au lieu de combattre ces petits êtres, endormons-les dans l’oisiveté et le bien-être. Offrons-leur des milieux de culture favorables et charmants. Que notre corps devienne la Capoue de ces Annibaux microscopiques. — Très drôle ça, Cap, les Annibaux microscopiques ! L’antifiltre du Captain Capouun nouveau moyen de traiter les microbes comme ils le méritent
Vous avez deviné, n’est-ce pas, vieux détective, que je n’avais rien à accomplir place du Trône, mais que je séligeais ladite destination pour ce qu’elle me procurait cette voie de discrétion sépulcrale — à l’heure qu’il était — le boulevard Voltaire ? À monsieur Roudil officier de paix des voitures
Vous pensez bien que si M. de Candolle n’a rien trouvé à dire sur cette question, ce n’est pas un pauvre petit gars comme moi qui éclairera les masses botanisantes. Les arbres qui ont peur des moutons
vredelle - Entre-temps, il jardinait, entretenait les fusils de M. Bluette (grand chasseur devant l’Éternel), soignait les chiens, fabriquait ces mille engins subtils qui servent à la vénerie ou à la pêche, tels que pièges, filets, bertavelles, nasses, rissoles, vredelles, tonnelles, bouquetouts, gluaux, éperviers, panneaux, sennes, drèges, pousaux, pantières, contre-bougres, libourets, gangueils, etc., etc., une foule, pour nous résumer d’objets dont l’ingénieuse construction révélait en lui un aviceptologue[5] remarquable doublé d’un malin thérenticographe[6] et d’un ichthyomancien[7] de tout premier ordre. (L’Affaire Blaireau ; Éditions de la Revue Blanche, 1899.)
vredelle - Entre-temps, il jardinait, entretenait les fusils de M. Bluette (grand chasseur devant l’Éternel), soignait les chiens, fabriquait ces mille engins subtils qui servent à la vénerie ou à la pêche, tels que pièges, filets, bertavelles, nasses, rissoles, vredelles, tonnelles, bouquetouts, gluaux, éperviers, panneaux, sennes, drèges, pousaux, pantières, contre-bougres, libourets, gangueils, etc., etc., une foule, pour nous résumer d’objets dont l’ingénieuse construction révélait en lui un aviceptologue[5] remarquable doublé d’un malin thérenticographe[6] et d’un ichthyomancien[7] de tout premier ordre. (L’Affaire Blaireau ; Éditions de la Revue Blanche, 1899.)
vrilleur - La faveur se partageait entre le chien au myosotis et le chien anti-boulangiste, quand miss Sarbah Kahn, une jeune fille anglaise juive, rousse, aux yeux noirs étrangement vrilleurs, pas très jolie, mais combien charmeuse, demanda :Et vous, le gardeur de hannetons, vous ne dites rien. N’auriez-vous jamais connu de chien épatant (epating dog) ? Tom
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