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Imagerie d’Épinal; Contes et légende.01

AVENTURES DE GULLIVER


Le navire qui porte Gulliver, chirurgien de marine, fait naufrage dans les mers du Sud. Vaisseau et équipage disparaissent sous les flots ; seul, Gulliver, nageur habile, se soutient longtemps sur la mer et atteint enfin un rivage inconnu.


 

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Là il s’endort, vaincu par la fatigue. À son réveil, il est bien surpris de se sentir attaché au sol par des liens aussi ténus que des fils d’araignée, et de voir cheminer sur son corps des milliers de créatures humaines pas plus hautes que son petit doigt.

 

C’est que la mer l’a jeté dans l’île de Lilliput, et que sa grande taille ayant effrayé les petits habitants de ce pays, ils l’ont ligoté pendant son sommeil et maintenant l’emmènent dans leur capitale, sur un chariot après lequel s’attèle une véritable armée.

Rassuré bientôt par la douceur de son captif, le souverain le remet en liberté. On le fête alors de toutes parts, et, dans la cour du palais, sur un fil de ver à soie, généraux et ministres dansent, comme nos acrobates sur la corde raide, pour le grand amusement de Gulliver.


 

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Un autre jour, le roi fait défiler toute son armée entre les jambes de son favori. C’est merveille alors de voir Gulliver marcher avec précaution au milieu de ces êtres minuscules et relever les pans de son habit pour ne pas enlever les toits des habitations.

Son entretien est un peu onéreux pour les Lilliputien. Six bœufs, quarante moutons, du pain et du vin à proportion, forment son menu ordinaire. En revanche, il met sa force au service de ses petits hôtes et exécute rapidement tous les travaux qu’ils désirent.


 

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Une flotte ennemie menaçant le royaume, Gulliver se jette à la mer, s’empare des vaisseaux, et, d’une seule main, les ramène prisonniers. Comblé d’honneurs pour ce haut fait, il est en butte à la jalousie des courtisans et s’enfuit sur une barque qu’il trouve échouée à la côte.

Le vent le pousse vers une terre qui paraît merveilleusement fertile. À peine y est-il qu’un géant formidable vient se baigner dans la mer. Gulliver tremblant s’enfuit vers un champ voisin. Chaque tige de blé étant aussi grosse qu’un arbre, le fugitif s’y croit en sûreté.


 

Mais un bruit épouvantable renouvelle sa terreur : ce sont les épis monstres qui tombent sons la faucille de colosses pareils à celui du rivage. L’un d’eux aperçoit Gulliver, le saisit et s’amuse beaucoup des contorsions du petit homme, presque écrasé entre ses gros doigts.

Enchanté de sa trouvaille, le moissonneur emporte Gulliver chez lui et le montre à sa femme et à ses enfants. Ceux-ci, charmés par la bonne grâce de notre aventurier, lui émiettent du pain et de la viande qu’il mange assis sur le bord d’une assiette.


 

Soudain surviennent deux énormes chiens, et bien vite Gulliver se blottit dans la main de la fermière ; mais bientôt rassuré par la douceur de ces bonnes bêtes, il se met à califourchon sur le nez de l’un d’eux, un lévrier aussi haut qu’une girafe.

Nouveau et plus sérieux danger. Le dernier né de la famille prenant notre homme pour une poupée, s’en saisit et d’un seul coup engloutit sa tête tout entière. Cris forcenés de Gulliver que l’enfant lâche, et qui tomberait par terre si la maman ne le recevait dans son tablier.


 

Pour préserver Gulliver de nouvelles mésaventures, le fermier construit une cage où chacun peut l’admirer, et l’on ne s’en prive pas. Le renom de l’Homme-insecte, comme on l’appelle, parvient bientôt aux oreilles du roi.

Celui-ci se fait amener le petit homme et l’achète aussitôt. Il l’installe dans un appartement fait à sa taille et lui donne un carrosse attelé de quatre fourmis. En cet équipage, il fait les délices de la Cour et surtout des enfants.


 

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Malheureusement son désir d’aventures l’entraîne hors de sa petite maison et il est un jour attaqué par deux énormes rats, aussi gros que des moutons, qui le dévoreraient, sans son courage et la bonne épée qui ne le quitte jamais.

Un événement singulier, qui semble devoir causer la mort de notre héros, lui permet au contraire de revoir sa famille. Un aigle ayant enlevé la petite maison, s’envole vers la mer : mais attaqué par d’autres aigles, il laisse tomber sa proie. Un navire anglais, qui passait par là recueille Gulliver et le ramène dans sa patrie.

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