BIBLIOBUS Littérature française

Q

 

Q.—On prononce ku suivant l'appellation ancienne et usuelle, et ke, suivant l'appellation moderne.—Q ne s'écrit jamais sans être suivi d'un u, si ce n'est dans quelques mots où il est final, coq, cinq. Les deux lettres qu se prononcent comme s'il n'y avait qu'un simple k, excepté dans les mots que nous indiquerons ci-après.

Qua, se prononce comme coua dans les mots suivants: quadragénaire, quadragésimal, quadragésime, quadrangulaire, quadratrice, quadrifide, quadriflore, 395 quadrilobé, quadrivalve, quadrige, quadrilatère, quadrinome, quadrumane, quadrupède, quadruple, quadrupler, quaker ou quacre, quanquam (m finale), quartidi, quartile, in-quarto, quaternaire, quatuor, quartz, quartzeux.

2. Qua, se prononce comme ka dans les mots suivants: quadran (ou cadran), quadrat, quadratin, quadrature, quadre (ou cadre), quadrille, quai, qualité, quanquan (ou cancan), quand, quant, quantité, quart, quarteron, quasi, quaterne, quatrain, quatre, quatre-vingt, quatrième, quarante.

Quadran, s. m., horloge solaire: prononcez cadran; on écrit plus souvent cadran.

Quadrature, s. f., en terme de géométrie et d'astronomie, prononcez coua;—en terme d'horlogerie, prononcez ka. (Acad.)

Quadre, s. m., bordure de bois, etc., autour d'un tableau: prononcez, cadre et non cate ni cadère.—On écrit plus communément cadre.

Quadrille, s., jeu, danse à quatre; ce mot est ordinairement masculin, dit l'Académie, danser un quadrille: prononcez kadrille, en mouillant les ll.—Il est féminin, lorsqu'il signifie une troupe de chevaliers du même parti dans un carrousel: la première quadrille était magnifiquement vêtue.

Quaker ou Quacre, s. m., secte religieuse en Angleterre et aux États-Unis;—on prononce coa-cre;—le féminin est quakeresse.

Quand, Quant.Quand, adv., signifie lorsque, dans le temps que, dans quel temps: quand Dieu créa le monde en six jours; j'irai vous trouver, mais je ne puis vous dire quand.—Il est aussi conjonction, et alors il signifie, encore que, quoique, alors même que: quand je le voudrais, je ne le pourrais pas; en ce sens, il veut le verbe suivant au conditionnel.—Devant une voyelle le d de quand se prononce comme t: quand il 396 voudra.—Prononcez can et non kan-te devant une consonne: quand même.

2. Quant, adv., est toujours suivi de la préposition à, et signifie à l'égard de, pour ce qui est de: quant à lui, il fera ce qu'il voudra; quant à ce qui est de moi;—quant à, suivi de moi ou de soi, se prend aussi substantivement: tenir son quant-à-moi, son quant-à-soi; se tenir sur son quant-à-moi, sur son quant-à-soi, prendre un air réservé et fier, ne répondre qu'avec circonspection.—On dit également se mettre sur son quant-à-moi, sur son quant-à-soi, faire le suffisant, le hautain.

3. Ne dites pas, quant au reste pour au reste. (Wall.)

4. Ne dites pas, j'y serai quand vous; dites, en même temps que vous, aussitôt que vous.

5. Ne dites pas, quand je suis guéri, j'irai vous voir; dites, quand je serai guéri... (Fland.)

6. Quant, ne doit pas s'employer pour quantième: quel quantième (et non le quant ni le combien, ni le quantième) du mois avons-nous? il a reçu des nouvelles toutes fraîches, mais je ne sais pas de quel quantième elles sont; de quel quantième (et non du quant ni du combien, ni du quantième) vous a-t-il écrit? montre à quantièmes.—Voyez combien.

Quanquam, s. m. (on prononce couan'couame), harangue latine que prononçait un écolier à l'ouverture de certaines thèses de philosophie ou de théologie.

Quanquan, s. m., terme corrompu du latin quanquam:—on prononce et l'on écrit ordinairement cancan; il se dit populairement, surtout au pluriel, des bavardages dans lesquels il entre de la médisance: ces bruits ne sont que des cancans;—il signifie aussi faire beaucoup de bruit d'une chose qui n'en vaut pas la peine: faire des cancans, de grands cancans.

Quantes, adj. f. pl., n'est usité que dans ces locutions familières: toutes et quantes fois que ou toutes fois et quantes que:—je vous prêterai des livres toutes et quantes fois que vous voudrez; je vous accompagnerai chez lui toutes fois et quantes qu'il vous plaira:—il a vieilli. (Acad.)

Quantième: ne dites pas quantrième;—voyez quant et combien.

Quarré, quarrément, se quarrer, quarrure:—on écrit ordinairement carré, carrément, se carrer, carrure.

Quart.—Ne dites pas: il est le quart avant quatre heures, il est le quart pour quatre heures; dites, il est trois heures trois quarts ou il est quatre heures moins un quart. (Acad.)

2. Ne dites pas non plus: il est le quart après deux heures; dites, il est deux heures et un quart ou il est deux heures un quart (mais non deux heures et quart). (Acad.)

Quarteron, s. m., quatre onces, quart d'un cent, prononcez mais n'écrivez pas cartron.

Quartier, s. m.—Rien de plus commun que de voir affiché: quartier à louer; il faut dire appartement à louer; chambre ou chambres à louer, car une maison ne se divise pas en quartiers, mais en appartements.

2. On dit très-bien les quartiers d'une ville.

3. Quartier se dit aussi de ce qui se paie de trois mois en trois mois pour les loyers, pensions, rentes, gages, etc.: il doit deux quartiers de son loyer; le prix de la pension se paie par quartiers (trimestres).

4. Ne dites pas: les soldats sont rentrés au quartier; dites, ... à la caserne.

Quarto (in), un ouvrage in-quarto, prononcez ain-couarto.—Voyez in-douze.

Quasiment.—Ce mot n'est plus en usage; dites, presque, quasi:—il est presque minuit; il n'arrive quasi jamais à temps.

Quasimodo, s. f., le dimanche après Pâques; on prononce kasimodo et couasimodo.

Quatre, adj. num.—Entre quatre yeux, en tête à tête: je lui dirai cela entre quatre yeux. Selon l'Académie, on prononce, ordinairement, par euphonie, entre quatre-z-yeux;—quoi qu'il en soit, la prononciation entre quatre yeux nous paraît préférable.—Voyez œil.

2. Se mettre en quatre, c'est s'employer de tout son pouvoir pour rendre service: c'est un homme qui se met en quatre pour ses amis. (Acad.)

3. Comme quatre, veut dire beaucoup, excessivement: il crie, il fait du bruit comme quatre; il mange, il boit comme quatre; un œuf gros comme quatre; il a de l'esprit comme quatre. (Acad.)—Prononcez qua-tre et non quate ni qua-tere.

Quatre-vingts.—On écrit quatre-vingts hommes, et quatre-vingt-un, quatre-vingt-deux, etc., hommes;—Voyez cent.

Quatrième, adj. num.: on prononce katrième (î long) et non katri-aim-me.

Que, se prononce comme ke dans que, quenouille, querelle, quereller, quel, quelque, quelqu'un, quérir, question, queue.—Il se prononce comme cue (et non coue) dans quérimonie, questeur, questure.

2. Ne dites pas: j'ai plus que trente ans; dites, j'ai plus de trente ans.

3. Ne dites pas, vous avez mis l'habit que vous êtes si bien avec; dites, avec lequel vous êtes si bien.

4. Ne dites pas: c'est la fenêtre qu'il y a des carreaux cassés; dites, où il y a..., dans laquelle il y a...

5. Ne dites pas: de la manière qu'il agit, de la manière qu'il parle; donnez-lui ce qu'il a besoin;—que, pronom relatif est toujours régime direct, et ne peut par conséquent s'employer qu'avec des verbes actifs; dites donc: de la manière dont il agit, de la manière dont il parle; donnez-lui ce dont il a besoin.

6. Ne dites pas: je vais vous dire qu'est-ce que c'est; dites, ce que c'est.

7. Ne dites pas, qu'est-ce qui vous a parlé; dites, qui est-ce qui vous a parlé?

8. Ne dites pas, qu'est-ce qui vous appelle, mais qui est-ce qui vous appelle.

9. Ne dites pas: que veut-on dire, la chose est ainsi; dites, qu'y faire la chose est ainsi. (Fland.)

10. Ne dites pas: que vous n'ayez pas été trompé, est étrange: dites, que..., cela est étrange.

11. Ne dites pas: la plume que vous écrivez, que vous écrivez si bien avec; dites, la plume avec laquelle vous écrivez...: on n'écrit pas une plume, mais, avec une plume. (Wall.)

12. Ne dites pas: quel beau temps qu'il fait; quel beau discours qu'il a prononcé; dites, quel beau temps il fait, quel beau discours il a prononcé. (Wall.)

13. Ne dites pas: il fait tant de sottises; il arrange si mal ses affaires que ce n'est pas pour dire; dites, qu'on ne saurait l'exprimer, qu'on ne peut s'en faire une idée, ou bien prenez une autre tournure, mais, ce n'est pas pour dire, n'est pas supportable.

Quelque, Quelqu'un, Quelquefois:—prononcez toujours l'l et non quéque, quéqu'un, quéquefois; prononcez également quèlque, quèlqu'un, quèlquefois et non quélque, quélqu'un, quélquefois.

2. Ne dites pas: Oh! Monsieur, c'était quelque chose; dites, c'était beau, rare, magnifique. (Fland.)

Quelqu'un (un).—Ce pléonasme, admis autrefois, ne l'est plus du tout aujourd'hui; il faut dire simplement quelqu'un:—quelqu'un (et non un quelqu'un) me l'a dit.

2. Quelqu'un, une, substantif., signifiant un, une entre plusieurs: nous attendons des hommes, il en viendra quelqu'un (un); plusieurs femmes m'ont promis de venir, nous en aurons quelqu'une (une).—Quelqu'un 400 pris absolument s'emploie pour deux genres, et signifie une personne: quelqu'un m'a dit; j'attends ici quelqu'un.—C'est pourquoi quelqu'une m'a dit, j'attends ici quelqu'une, ne sont point des locutions françaises.—Au pluriel, on dit absolument; quelques-uns assurent le contraire; mais on ne dirait pas, en employant quelques-uns comme régime du verbe: je connais quelques-uns; il faut dire avec le pronom en, j'en connais quelques-uns; et dans le cas, quelques-uns n'est point pris absolument, il se rapporte avec un substantif énoncé auparavant et dont le pronom en rappelle l'idée.

Quelque chose, est masculin lorsqu'il signifie une chose: j'ai appris quelque chose de bon; il est féminin lorsqu'il signifie, quelle soit la chose ou quelle que fût la chose: quelque chose qu'il m'ait dite, je n'ai pas confiance en lui.—Voyez chose.

Quelquefois, ne peut pas s'employer pour peut-être ou par hasard: Jean n'est pas encore de retour. Il est peut-être (et non quelquefois) malade; si par hasard le maître vous voyait, vous seriez puni, et non, si quelquefois le maître.

Quenouille, s. f., canne pour filer: prononcez kenouille (e muet et ll mouillées) et non quènouille ni quenoule.

Querelle, Quereller:—prononcez kerèle, kerèler, krèle, krèler, et non kèrelle, kèrèller ni kérelle, et encore moins karèle, karler.

Questeur, Questure:—prononcez cuesteur, cuesture et non kesteur, kesture ni couesteur, couesture.

Question, s. f., demande, proposition, torture:—prononcez kess'thion et non kécion; prononcez de même questionner.

Qu'est-ce qui, se dit des choses et qui est-ce qui, des personnes: ne dites donc pas, qu'est-ce qui m'a appelé, mais qui est-ce qui m'a appelé.

Queue, s. f.: prononcez keû ( long) et non keu-we.

2. On dit la queue d'une poêle, d'une casserole; le 401 manche d'un balai, d'une pelle; les manches ou mancherons d'une charrue; des tiges, des fanes, et non des queues de pommes de terre, de navets, de carottes, de panais, de betteraves, etc.

Qui, se prononce comme ki dans qui, quiconque, quidam (kidan), quillage, quille, quiller, quilliette, quillier, quinquina (kinkina), quitte, quitter, quiproquo.

2. Il se prononce comme cui (et non coui) dans quia (à), quibus, quiescent, quiet, quiétisme, quiétiste, quiétude, quindécagone, quindécemvir (cuindécem'vir), quinquagénaire (cuincouagénère), quinquagésime (cuinquouagésime), quinque (cuincué), quinquennal (cuincuenn'nal), quinquennium (cuincuèn'niome), quinquenove (cuinkenove), quinquerce (cuincuerce), quinquerème (cuincuérème), quintetto (cuintèt'to), quintetti (cuintèt'ti), quintidi, quintil, quintuple, quintupler, quitus (cuituce).

3. Ne dites pas: c'est moi qui a, c'est moi qui est; c'est vous qui ont, c'est vous qui sont; c'est nous qui ont, c'est nous qui sont:—qui doit toujours s'accorder en genre, en nombre et en personne avec son antécédent; dites donc, c'est moi qui ai, qui suis; c'est vous qui avez, qui êtes; c'est nous qui avons, qui sommes, etc.

4. Ne dites pas: c'est à vous à qui je parle; est-ce à moi à qui vous en voulez; dites, c'est à vous que je parle; est-ce à moi que vous en voulez?

5. Ne dites pas: parlez à tout qui vous voudrez; dites, parlez à qui vous voudrez, à tous ceux que vous voudrez. (Wall.)

6. A qui, de qui.—Qui, précédé d'une préposition, ne peut se dire que des personnes; on le remplace par lequel, laquelle, quand il s'agit des choses: dites donc, l'étude à laquelle (et non à qui) je consacre mon temps; le cheval sur lequel (et non sur qui) je suis monté.

Quia (à), terme usité seulement dans ces phrases proverbiales: être à quia, mettre à quia, c'est-à-dire, être réduit ou réduire quelqu'un à ne pouvoir répondre; prononcez cuia (a bref) et non couia ni kiia.

Quibus, s. m., terme populaire qui n'est guère usité que dans cette phrase: avoir du quibus, avoir de l'argent, être riche: prononcez cuibuce et non couibuce ni kibuce.

Quiconque, pron. indif., est masculin dans le sens général: quiconque est capable de mentir, est indigne d'être compté au nombre des hommes.—Employé pour désigner une femme, il est féminin: mesdames, quiconque de vous sera assez hardie pour médire de moi, je l'en ferai repentir. (Acad.)

Quidam, s. m., désigne les personnes dont on ignore ou dont on n'exprime pas le nom; je fus accosté par un certain quidam, un quidam de mauvaise mine; le féminin quidane n'est usité qu'en terme de palais.—Prononcez kidan.

Quiet, quiétisme, quiétiste: prononcez cuiet, cuiétisme, cuiétiste, et non coui ni ki.

Quille, s. f.—Dites jouer aux quilles et non aux guilles.

Quincaille, Quincaillerie, Quincaillier:—on écrit aussi, mais moins souvent, clincaille, clincaillerie, clincaillier.

2. Le mot quincaillerie ne s'emploie qu'au singulier: marchand de quincaillerie.—Prononcez kincaille, etc.

Quine, s. m., ne se dit pas pour désigner le jeu du loto: dites donc jouer au loto et non à la quine.—Quine se dit au loto de cinq numéros gagnant ensemble sur la même ligne horizontale ou de même couleur; j'ai un quine (il est masculin).

Quinine, s. féminin (de la quinine), quinquina, s. m. (on dit aussi quina):—prononcez kinine, kinkina, kina.

Quinquagénaire, adj. et subst., qui est âgé de cinquante ans: prononcez cuincouagénère.

Quinquagésime, s. f., le dimanche de la Quinquagésime;—prononcez cuincouagézime et non kinkagézime.

Quinquennal, ale, adj., qui dure cinq ans; le pluriel est quinquennaux:—prononcez cuincuèn'nal et non kinkèn'nal.

Quint, adj., ne s'emploie guère que dans ces dénonciations, et pour signifier cinquième de nom:—Charles-Quint, empereur; Sixte-Quint, pape.

Quintousse.—Ce mot n'est pas français; il faut le rendre par coqueluche: cet enfant souffre beaucoup de la coqueluche.

Quintuple, adj., cinq fois autant; quintupler:—prononcez cuintuple, cuintupler, et non kintuple, kintupler ni couintuple, couintupe, cointupèle, etc.

Quinze, adj. num.—On dit d'aujourd'hui, de demain, d'hier en quinze et non, aujourd'hui, demain, hier en quinze. (Acad.)

2. Ne dites pas: cela est arrivé aujourd'hui, demain, hier en quinze; dites cela est arrivé il y a aujourd'hui, il y aura demain, il y a eu hier quinze jours. (Fland.)—Voyez huit.—Prononcez kin-ze et non kince.

Quiproquo, s. m., méprise, malentendu: il a fait un quiproquo.—L'Académie écrit au pluriel des quiproquo; nous ne voyons pas ce qui empêche décrire des quiproquos: le mot n'a plus la forme ni la prononciation latine, il est donc tout-à-fait français: voyez malentendu.—Prononcez kiprokô (ô long.)

Quitte, adj.; le pluriel est quittes: nous sommes quittes.—Quitte signifie qui est délivré, débarrassé de quelque chose; il suit de là qu'on est quitte de quelque chose de mauvais, de gênant, de fâcheux, comme d'une fièvre, d'un procès, etc.; mais on ne peut pas dire que l'on est quitte de quelque chose auquel on était attaché ou que l'on regardait comme un bien; ne dites donc pas, il est quitte de sa bourse, de son chapeau, de sa place, de ses parents, etc.; dites, il a perdu, on lui a volé sa bourse, son chapeau, etc.

2. Ne dites pas, je suis quitte avec vous, mais, ... envers vous.

Quitter, v. a., dans le sens de tenir quitte, a pour régime direct le nom de la personne et pour régime indirect le nom de la chose: donnez-moi la moitié de ce que vous me devez et je vous quitte du reste (et non le reste); je vous quitte de tout ce que vous me devez (et non tout ce que); je vous quitte des intérêts et du principal; je vous en quitte. (Acad.)

2. Ne dites pas: je connais un moyen de quitter les taches de graisse; dites, ... d'enlever, d'ôter, d'effacer les taches de graisse. (Fland.)

3. Ne dites pas: c'est là que nous avions quitté, reprenons notre conversation; dites, c'est là que nous en étions restés... (Fland.)

4. Ne dites pas: quittez la table, ôtez la table, pour desservir.

5. On dit très-bien, quitter son habit, sa robe, ses souliers, etc., dans le sens d'ôter quelque chose de dessus soi, de s'en dépouiller, de s'en débarrasser. (Acad.)

Quoi, pron.—Ne dites pas: je ne sais quoi faire, quoi dire, quoi répondre, quoi penser, etc.; dites, je ne sais que faire, que dire, que répondre, que penser.

2. Ne dites pas de quoi pour quoi: on vous fait une question que vous ne comprenez pas, et pour vous la faire répéter vous dites, quoi? (et non de quoi), c'est-à-dire, que dites-vous, qu'avez-vous dit?

3. Il a de quoi, ils ont de quoi, locution triviale; dites, il est riche, il a de l'argent, il est dans l'aisance, etc.—Voyez fortuné, moyen, moyenné.

4. Ne dites pas, à quoi monte le budget; dites, à combien...

Quoique, conj.—Quoique, en un mot, veut dire encore que: quoique vous ayez raison, je ne puis pourtant pas vous approuver entièrement,—quoi que, en deux mots, veut dire quelque chose que; quoi que vous fassiez, vous ne réussirez pas.

2. Ne dites pas, quoique ça, mais malgré ça et mieux malgré cela:—malgré cela, je lui pardonne.—Voyez malgré.

3. Ne dites pas, quoiqu'il fait beau, je reste à la maison, dites, quoiqu'il fasse beau... Quoique gouverne toujours le subjonctif.

Quote, adj.:—il n'est usité que dans cette expression quote-part, qui ne s'emploie pas au pluriel: il doit payer tant pour sa quote-part.—Prononcez kote-part.

 

 

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Date de dernière mise à jour : 05/07/2021