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BIBLIOBUS Littérature française

O

 

O.—L'o marqué de l'accent circonflexe, est toujours long: alcôve, côte, diplôme, hôte, excepté dans hôtel, hôtellerie, rôti et autres dérivés de rôt, lequel a conservé l'ô long, ainsi que dans prévôtal, prévôtale, prévôtalement, hôpital.—Voici la liste d'un certain nombre de mots qui se prononcent avec l'o long, bien que la plupart d'entre eux ne portent pas toujours l'accent circonflexe: atome, axiome, enjôleur, fosse, fossé, geôle, godron, grosil, idiome, motus, odeur (mais non odorat, odoriférant), ôter, prône, prôner, rapsode, rapsodie, symptôme, tome, zone.—Les noms propres Ancône, Brantôme, Cobourg, Durosoy, Joseph, Rhône, Saône, et les dérivés, suivent la même prononciation. (Hennebert.)—Ajoutons que plusieurs grammairiens prononcent Joseph, o bref.

Oasis, s. f., espace qui dans un désert de sable, offre de la végétation; ce mot est féminin: la grande oasis.—Prononcez oazice et non owazice, oazi.

Obéissance, Soumission.—La première est une conséquence de la seconde;—la soumission est dans la volonté et l'obéissance, dans l'action: celui qui se soumet à Dieu, obéit à sa volonté:—obéissance ne s'emploie pas au pluriel.—Prononcez obé-issance, obé-ir et non obéi-issance, obéi-ir.

Obéré de dettes, (pléon.)—Obéré est tiré d'un mot latin qui signifie endetté; il faut donc dire obéré tout simplement, ou perdu de dettes, chargé de dettes: ce négociant est fort obéré.

Obit, s. m., service pour le repos de l'âme d'un mort: prononcez obite.

Obliger, devant un infinitif, demande à ou de, lorsqu'il signifie engager, contraindre: l'envie de 324 parvenir l'a obligé d'étudier; vous m'obligerez à me fâcher.—Il prend de, lorsqu'il veut dire, rendre service, et lorsqu'il est employé au passif: vous m'obligeriez beaucoup d'aller lui parler; il fut obligé de sortir; je serai obligé de vous punir,—S'obliger demande à: prêtez-moi ce livre, je m'oblige à vous le rendre (et non de vous le rendre) dans deux jours.

Obliquité, s. f., inclinaison; prononcez oblikité et non oblikuité.

Obsèques, s. f. pl., funérailles solennelles.—Ce mot est féminin et n'a pas de singulier; dites donc, on lui a fait de belles (et non de beaux) obsèques; on a célébré des obsèques solennelles (et non un obsèque solennel ni des obsèques solennels.)

2. Prononcez ob-sèques et non ob-zèques.

Observer, v. a,—Lorsque observer s'emploie dans le sens de remarquer, ce qui arrive souvent, il doit se construire comme ce verbe: ainsi, puisqu'on ne dit pas, je vous remarque que..., mais je vous fais remarquer que, on ne dit pas non plus, je vous observe que, mais je vous fais observer que:—je vous fais observer que vous êtes dans l'erreur, et non, je vous observe que vous êtes dans l'erreur.

2. Quelques personnes disent aussi, faire une observation, dans le sens de faire remarquer, de faire observer; cette manière de parler est incorrecte, car on ne peut pas plus dire faire une observation à quelqu'un, qu'observer à quelqu'un;—il faut dire, je vous ferai faire cette observation; je vous prie de faire cette observation.

3. Prononcez ob-cerver et non ob-zerver. Voyez remarquer.

Obtenir, v. a., se faire accorder: prononcez obtenir (e muet) et non obtènir.

Obus, s. m., petite bombe: prononcez obuze. (Acad.)

Occiput, s. m., le derrière de la tête: prononcez ok-'cipute.

Occuper, v. a.—Ne dites pas, il est occupé à mourir; dites, il est près de mourir, sur le point de mourir. (Flandr.)

2. Ne dites pas: il est occupé après ce travail depuis quinze jours; dites, il est occupé à ce travail. (Flandr.)

3. On dit, il est occupé à écrire et non d'écrire.

4. Occuper à (s'), s'occuper de.—S'occuper à quelque chose, c'est y travailler: il s'occupe à son jardin; il s'occupe à détruire les abus.—S'occuper de quelque chose, c'est y penser ou chercher les moyens d'y réussir: il s'occupe de son jardin; il s'occupe de détruire les abus.(Acad.)

Occurrence, s. f., rencontre; prononcez ocur'rence.

Octave, s., est féminin: une octave solennelle;—prononcez octa-ve et non octa-fe.

Octavo (in): voyez in-douze.

Oculer, signifie, greffer et ne se dit pas dans le sens de communiquer une maladie par le virus; dites donc, il faut faire inoculer le vaccin à cet enfant, et non oculer.

Œcuménique, adj., universel: concile œcuménique;—œ se prononce é, ainsi que dans œcuménicité, œcuméniquement.

Œil, (et non œuil), s. m., organe de la vue.—On prononce euille (ll mouillées); le pluriel est yeux; excepté dans œils-de-bœuf, fenêtres de forme ronde ou ovale (on prononce l'f de bœuf); œils-de-chat, œils-de-serpent, etc., noms de pierres précieuses; œils-de-bouc, coquillages; œils-de-chèvre, plantes; œils-d'or, poissons, etc.

2. Le pluriel yeux se dit de certains trous qui se trouvent dans la mie de pain et dans plusieurs espèces de fromage: un pain qui a des yeux, de grands yeux; un fromage qui n'a pas d'yeux,—Il se dit aussi de certaines marques de graisse qu'on aperçoit dans le bouillon: ce bouillon est très-gras, il a beaucoup d'yeux. (Acad.)

3. Entre quatre yeux, loc. adv., tête à tête: on prononce ordinairement (mais on n'écrit jamais) entre quatre-z-yeux. (Acad.)—Malgré l'autorité de l'Académie, nous ne conseillons pas de prononcer ainsi cette phrase; nous ne voyons pas du reste ce que la prononciation régulière, quatre yeux, peut avoir de désagréable à l'oreille.

Œuf, s. m.—L'f ne se prononce qu'au singulier: un œuf (œufe), des œufs (œu);—il en est de même du mot bœuf: voyez ce mot.

Œuvre, s., est féminin, quand il signifie une production de l'esprit, une action morale, etc.: les bonnes œuvres sont commandées par la charité; les œuvres de Corneille sont belles et nobles.—Il est masculin, quand il signifie le recueil de toutes les estampes d'un même graveur ou les ouvrages d'un musicien: avoir tout l'œuvre de Hollar, de Callot, etc.; le premier, le second œuvre de Grétry, de Gevaert, de Grisard.—On dit aussi le grand œuvre, pour désigner, en terme d'alchimie, la pierre philosophale, c'est-à-dire la prétendue transmutation des métaux en or: c'est un fou qui veut trouver le grand œuvre.

2. Mettre en œuvre, se dit des choses et non des personnes; ne dites donc pas: je mets beaucoup d'ouvriers en œuvre; dites, j'emploie beaucoup d'ouvriers.

3. Prononcez eu-vre (eu bien ouvert) et non eufe, œuvère.

Office, lieu où l'on fait, où l'on prépare tout ce qui se met sur la table pour le dessert, et dans lequel on garde le linge et la vaisselle; il est féminin dans ce sens: une grande office.—Dans les autres acceptions, office est masculin: de bons offices, un office solennel.

Officine, s. f., se dit quelquefois, chez les pharmaciens, pour laboratoire, boutique.

Offre, s., action d'offrir.—On l'a fait autrefois du masculin, mais aujourd'hui il est toujours du féminin: une offre avantageuse.—Prononcez o-fre et non ofe, ofère.

Offrir, v. a., devant un infinitif, demande la préposition de;—s'offrir prend à ou de:—il offre d'acheter (et non à acheter) ma maison à tel prix; il s'est offert de bonne grâce à y aller ou d'y aller.

Ogre, s. m., monstre qu'on suppose se nourrir de chair humaine: manger comme un ogre;—le féminin est ogresse.—Prononcez o-gre et non oke, oguère.

Oie, Oye (terminaisons en).—Les wallons font en général trop sentir l'i et l'e: ils prononcent, par exemple, voi-ïe, soi-ïe, j'envoi-ïe, que je croi-ïe, fourvoi-ïement, etc.—Oi suivi d'un e muet, devient une syllabe longue, mais on ne doit pas faire sentir un second i ni même l'e muet: prononcez simplement voî ( long), soî, j'envoî, que je croî, fourvoî-ment.—Il en est de même de aie, aye, ée, ie, oue, ue, etc.

Oignon, s. m.—Prononcez ognon en supprimant l'i; quelques-uns même écrivent ognon (Acad.): prononcez de même ognonet, ognonière.

Oiseleur, Oiselier, s. m.—L'oiseleur, est celui qui fait métier de prendre des oiseaux: il n'a point de féminin correspondant.—L'oiselier, est celui dont le métier est d'élever, de vendre des oiseaux.

Oiseux, Oisif, adj.—Oiseux, qui par goût ou par habitude ne fait rien ou ne fait que des riens: gens oiseux et fainéants.—Il se dit aussi des choses et signifie inutile, vain, qui n'est bon à rien, ne sert à rien: des disputes, des questions oiseuses; une épithète oiseuse.—Oisif, ive, qui ne fait rien, qui n'a point d'occupation: un homme oisif.

2. On dit vie oisive, pour signifier la vie d'une personne oisive.—Le premier se dit plus particulièrement des choses et le second des personnes.

Olibrius, s. m., étourdi qui fait l'entendu, qui se donne des airs: prononcez olibriuce.

Ombreux, Ombragé, Ombrageux, Ombré, adj.—Ombreux, où il y a beaucoup d'ombre, qui fait 328 de l'ombre; forêt, vallée ombreuse;—Ombragé, qui fait de l'ombrage, un superbe marronnier ombrage sa maison; chemin ombragé d'ormes.—Ombrageux ne se dit au propre que des chevaux, des mulets, etc., qui sont sujets à avoir peur et à s'arrêter ou à se jeter subitement de côté quand ils voient leur ombre ou quelque objet qui les surprend.

2. Ombrageux.—Il se dit figurément des personnes qui prennent trop légèrement des soupçons, de l'ombrage sur des choses qui les regardent, qui les intéressent: c'est un homme fort ombrageux. (Acad.)

3. Ombré est un terme d'art; il indique qu'on a représenté non-seulement les linéaments des corps, mais les accidents d'ombre ou de lumière: tête ombrée, dessin ombré.

On, L'on.L'on ne s'emploie généralement que pour éviter un concours désagréable de sons ou bien un hiatus; voilà pourquoi on l'emploie plus particulièrement après qui, que, quoi, et, si, ou, où;—il vaut mieux dire: de qui l'on parle; si l'on dit; et l'on croit; on se tait ou l'on parle bien; le pays où l'on va, que de dire: de qui on parle; si on dit; et on croit; on se tait ou on parle bien; le pays où on va.—Cependant si le pronom était suivi d'un mot commençant par la lettre l, il faudrait se servir de on pour éviter la rencontre de deux l: si on lui dit, à qui on lit, et non, si l'on lui dit, à qui l'on lit.—On doit toujours être préféré à l'on au commencement d'une phrase: on rapporte (et non l'on) que l'empereur Nicolas penchait plutôt vers la guerre que vers la paix.

2. On ne se dit que des hommes et jamais de Dieu; ainsi, au lieu de dire: au jour du jugement, on nous demandera compte du bien et du mal que nous aurons fait, dites: Dieu nous demandera compte...

Oncle, s. m.—Dites, un tel est mon oncle et non mon mononcle.—Prononcez on-cle et non onke, onkèle.

Ongle, quoique anciennement féminin, est aujourd'hui masculin: avoir les ongles trop longs et non trop longues.—Prononcez on-gle et non onke, on-cle, onguèle.

Onglet, s. m., morceau d'étoffe ou de peau qui sert à couvrir le doigt:—le mot onglet n'a pas cette signification, il faut dire doigtier.

Onze, adj. num. card., qui se prend aussi substantivement.—Quoique ce mot commence par une voyelle, il arrive quelquefois, et surtout quand il est question de dates, qu'on prononce et qu'on écrit sans élision l'article ou la particule qui le précède: le onze du mois; de onze qu'ils étaient, il en est mort dix; de vingt il n'en est resté que onze.—On dit aussi dans la conversation familière: il n'en est resté qu'onze.

2. Quand onze est précédé d'un mot qui finit par une consonne, on ne prononce pas plus la consonne finale que s'il y avait une aspiration: vers les onze heures; ils étaient onze.

3. Prononcez on-ze et non on-ce.

Onzième, adj. num. ord., se prend aussi substantivement.—La première syllabe est ordinairement aspirée: le onzième du mois; dans sa onzième année; le cinq du onzième mois; il vivait au onzième siècle; il a deux onzièmes dans cette affaire; il est le onzième sur la liste; quelques-uns disent l'onzième. (Acad.)

2. Prononcez onziè-me et non onzièm-me; prononcez de même deuxième, troisième, quatrième, vingtième, etc.

Ophicléïde, s. m., instrument de musique:—prononcez ophiclé-ide et non ophicleite, ophiclé-ite.

Ophtalmie, s. f., maladie des yeux: prononcez oftalmî et non optalmi-ïe ni optalmî.

Opuscule, petit ouvrage, est masculin: l'auteur de cet opuscule fameux est un tel.

Or, s. m., ne se dit au pluriel que pour signifier les différentes couleurs que l'on peut donner à l'or; une boite de deux ors; des ors de différentes couleurs. (Acad.)

Orage, est masculin: les orages ont été fréquents cette année.

2. Ne dites pas une tempête orageuse (pléon. vic.); dites simplement tempête, parce qu'une tempête est toujours orageuse.

Oral, ale, adj., qui est dit de vive voix.—Il n'est guère usité au féminin qu'avec les substantifs loi, tradition et au masculin avec les substantifs masculins enseignement et examen: il ne s'emploie donc pas au pluriel.

Orange, s. f.,—Quoiqu'on doive dire des fleurs de fraisier, des fleurs de pêcher et non des fleurs de fraise, de pêche, l'Académie écrit cependant un bouquet de fleurs d'orange; et au mot eau, on lit cet exemple: eau de fleur d'orange, où le mot fleur est du singulier.—Prononcez orange et non oranche.—Voyez fleur.

Orang-outang, s. m., grand singe à face humaine; le pluriel est orangs-outangs.—Prononcez oran-outan; quelques-uns prononcent orangue-outan.

Orateur, n'a point de féminin: une femme orateur; les passions sont les seuls orateurs qui persuadent toujours.

Oratorio, s. m., petit drame en musique dont le sujet est tiré de l'Écriture-Sainte; on peut écrire des oratorios comme on écrit des duos.

Orchestre.—Autrefois on faisait ce mot du féminin; aujourd'hui on ne le fait plus que du masculin:—prononcez orkes-tre et non orkesse, orkestère; prononcez de même orchestrer, orchestration, orchestique.

Ordonner, suivi d'un infinitif, demande la préposition de: je lui ai ordonné de et non à sortir.

Oreillette, n'est pas français; dites des boucles d'oreilles, des pendants d'oreilles.—On dit les oreillettes du cœur.

Orémus, s. m., prière, oraison; dire des orémus.—Prononcez orémuce.

Organe, est masculin: un bel organe, et non une belle organe.

Orge, est féminin: voilà de belle orge, de belles orges.—Il est masculin dans les deux expressions suivantes: orge mondé, orge bien nettoyée; orge perlé, orge réduite en petits grains dépouillés de leur son.—Prononcez or-ge et non or-che.

Orgeat, s. m., boisson rafraîchissante: prononcez orja.

Orgelet, s. m., (ou grain d'orge), petite tumeur inflammatoire sur le bord libre des paupières:—j'ai un orgelet à l'œil gauche.

Orgue: voyez délice.

Orgueil, s. m.—L'l finale est mouillée et ce mot se prononce comme deuil; ne dites pas orgheil, orghueule: prononcez de même les dérivés orgueilleux, orgueilleusement, s'enorgueillir.

Ormeau, s. m., arbre; ne dites pas un vieil ormeau; dites, un vieil orme;—les ormeaux sont de jeunes ormes.

Ornière, s. f., trace de roue de voiture: prononcez or-nière et non or-gnière.—Voyez ni.

Orteil, s. m., doigt de pied: se dresser sur ses orteils;—il se dit particulièrement et le plus souvent du gros doigt de pied: avoir la goutte à l'orteil, au gros orteil: prononcez orteille (l mouillée) et non ortelle.

Orthographier, v. n.: il sait bien orthographier;—ce mot ne vient pas d'orthographe mais d'orthographie, qui est le nom ancien de cette science;—ne dites pas orthographer.

Os, s. m., partie dure du corps: prononcez ô (long) et non oce; on ne fait sentir l's que devant une voyelle où il sonne comme z: un amas d'os et de chair.—Les ossements sont un amas d'os.

Osciller, oscillation, oscillatoire: on prononce les deux ll sans les mouiller.

Osier, Hart.L'osier est un arbrisseau de la famille des saules:—une hart est un brin d'osier, de saule ou de tout autre bois pliant: lier avec de l'osier; délier la hart (et non l'osier) d'un fagot.—Prononcez hare (h aspirée).

, adv.—Ce mot ne peut jamais être employé pour que: ne dites pas, c'est là où je demeure; dites, c'est là que je demeure; ne dites pas, c'est là où je vais; dites, c'est là que je vais.

2. Ne dites pas: c'est le monsieur où je vais; dites, chez qui, chez lequel je vais. (Flandr.)

3. Ne dites pas: voici le verre où j'ai bu dedans; dites, voici le verre dans lequel j'ai bu. (Wall.)

4. Ne dites pas: la ville où nous y entrâmes deux jours après; dites, la ville où nous entrâmes ou bien et nous y entrâmes, car signifie dans laquelle ville et y signifie dans cette ville;—les deux mots ensemble veulent donc dire nous entrâmes dans laquelle ville, dans cette ville.

5. Ne dites pas: j'irai où que vous voudrez; dites, j'irai où vous voudrez. (Wall.)

6. Ne dites pas: il ne se passait pas de semaine où je n'allasse à Liége; dites, que je n'allasse à Liége.

7. Ne dites pas: où est-ce que vous êtes? où est-ce que cela est? où est-ce que c'est que cela est?—dites, où êtes-vous, où cela est-il, où est cela.

8. Ou, conj.:—sept ou huit personnes: voyez à.

9. , adv. s'écrit avec un accent grave; et ou conjonct., s'écrit sans accent.

Ouate, s. f., Ouater, v. a.—On prononce ouète, ouèter (wète, wèter), dit l'Académie;—nous pensons néanmoins que cette prononciation est moins en usage que ouate, ouater (wate, water).

2. Les auteurs étant partagés sur la question de savoir si ou est aspiré ou non, nous croyons que l'on 333 peut dire indifféremment de la ouate ou de l'ouate; l'Académie du reste donne des exemples de l'une et de l'autre orthographe.

Oubli, s. m., action d'oublier, ne s'emploie pas au pluriel.

2. Oublie, s. f., sorte de pâtisserie fort mince et de forme ronde: prononcez oublî (î long) et non oubli-ïe;—prononcez de même oublier, j'oublî(e), j'oubli-ais, j'oublî-(e)rai et non oubli-ïer, j'oubli-ïe, j'oubli-ïais, j'oubli-ïerai.

Oublier à, vieillit (Acad.): ainsi au lieu de dire: il a oublié à lire et à écrire; dites, il ne sait plus lire ni écrire.—Oublier à signifie perdre l'usage, l'habitude; oublier de veut dire perdre le souvenir de quelque chose: oublier à chanter, à écrire; j'ai oublié d'apprendre ma leçon.

Oublieux, adj., Oublieur, subs. m.—Oublieux, qui est sujet à oublier: les vieillards sont oublieux;—l'oublieur est celui qui fait ou vend des oublies:—oublieur se prononce oublieux. (Acad.)

Oue.—La syllabe oue, finale ou non, se prononce (long) et non ou-we:—de la boue, une roue, engouement, enrouement:—prononcez boû, roû, engoûment, enroûment, et non bou-we, rouwe, engou-wement, enrou-wement.—Voyez ie et ue.

2. Ouer, ouir, ouet, etc.:—prononcez ou-er, ou-ir, et non ou-wer, ou-wir:—jouer, louer, clouer; ouïr, jouir, jouet, alouette, amadouer et non jou-wer, lou-wer, clou-wer, amadou-wer, ou-wir, jou-wir, jou-wet, alou-wette.

Ouest, s., m. le couchant du soleil: prononcez ouèste (ouè diphth.)

Oui, particule d'affirmation opposée à non.—Il s'emploie quelquefois substantivement et alors, dit l'Académie, il se prononce comme s'il était aspiré: le oui et le non; il a dit ce oui à regret.—Nous ferons remarquer que l'Académie aspire encore ce mot lorsqu'il 334 n'est pas pris substantivement: je crois que oui.—On dit aussi avec aspiration, c'est-à-dire, sans faire sentir la consonne finale du mot qui précède oui: mais oui, vraiment oui; dire le grand oui.

Ouï-dire, s. m., ce qu'on sait par le seul dire d'autrui; ce mot est invariable: il ne faut pas s'arrêter aux ouï-dire.

Ouïe, s. f., sens des sons: il a l'ouïe fine et non fin:—prononcez ouî non ou-wi-ïe ni ou-iïe.

2. Ouïes, au plur. sans sing., se dit des ouvertures placées aux deux côtés de la tête des poissons et par lesquelles ils donnent issue à l'eau qui est entrée dans leur bouche par la respiration.

Ouïr, v. a., entendre, recevoir les sons par l'ouïe; on ne se sert aujourd'hui presque plus de ce verbe qu'à l'infinitif et aux temps formés du participe ouï et du verbe avoir.

Ourler, v. a., faire un ourlet (et non une ourle);—ne dites pas ourlir.

Ours, est masculin: c'est un ours, un vrai ours; il est vêtu comme un ours; prononcez ource.—Ourse est la femelle de l'ours.

Ousque.—Ne dites pas ouse qu'il est? dites, où est-ce qu'il est? ou, plus brièvement, où est-il?

Outil, s. m.: un bon outil, et non, une bonne outil.—Prononcez outi et non outile.

Outre, prép.—Ne dites pas, en outre de cela, dites, outre cela ou en outre:—en outre s'emploie sans complément.—Prononcez ou-tre et non oute, outère.

Ouvrable, adj. m., consacré au travail; il n'est usité que dans l'expression jour ouvrable; mais on dit aussi jour ouvrier. (Acad.)—Ouvrable dans le sens de qui peut être ouvert, n'est point français.

Ouvrage, s.—Ce mot, qui était quelquefois du féminin du temps de Louis XIV, surtout en parlant des ouvrages des femmes, est toujours du masculin aujourd'hui: un bel ouvrage et non une belle ouvrage.

Ouvrier, ère, s.:—prononcez ouvri-é, ouvri-ère et non ouvri-ié, ouvri-ière.

Ovale, adj., qui a la forme d'un œuf: visage ovale:—le masculin est ovale comme le féminin.—Il est aussi substantif masculin: un grand ovale;—on le faisait autrefois du féminin.

 

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Date de dernière mise à jour : 05/07/2021