BIBLIOBUS Littérature française

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N.—A la fin des mots, on doit faire sentir l'n dans abdomen, Éden, hymen, le Tarn et dans tous les mots où elle est unie avec le mot qui le suit, lorsque ce mot commence par une voyelle ou une h muette: ainsi, ancien ami, vilain homme se prononcent ancien n'ami, vilain n'homme.—Mais si l'n se trouvait à la fin d'un substantif suivi immédiatement d'un adjectif commençant par une voyelle ou une h muette, on ne devrait point la prononcer: ainsi l'on dira, une passion aveugle et non une passion n'aveugle ni une passio n'aveugle, parce que le substantif n'est pas nécessairement lié avec l'adjectif dans l'ordre grammatical.

2. Il en est de même du mot en, soit préposition, soit adverbe.—L'n finale se fait sentir lorsque ce mot est suivi d'un autre mot commençant par une voyelle ou 313 une h aspirée avec lequel il a un rapport nécessaire, comme dans ces phrases: agir en ami, voyager en Allemagne, que l'on prononce comme s'il y avait, agir en n'ami, voyager en n'Allemagne.—Mais on dira: allez-vous-en au jardin, donnez-m'en un peu, sans faire sentir l'n, parce que dans ces phrases, le mot en n'a pas un rapport nécessaire avec le mot qui le suit.

3. Nn.—Les deux n se font sentir dans la prononciation de inn au commencement des mots, comme dans inné, innover, innommé, innombrable, etc.; excepté innocent et ses dérivés.—Elles se font également sentir dans tous les mots qui sortent du langage ordinaire, et dans les noms propres, tels que annal, adj., annales, annaliste, annate, biennal, bisannuel, conné, décennal, triennal, vicennal, septennal, surannation; Anna, Annibal, Apennins, Brennus, Cinna, Enna, Ennius, Porsenna, etc.; mais Cincinnatus se prononce plus communément Cinci-natuce.—On prononce également les deux n dans annuaire, annuel, annuité, annexe, (l'Académie ne dit rien d'annexé), annihilation, annihiler, annoise, annoter, connexe, connexion, connexité, annoter, annotation, annotateur, connivence, ennéagone, henné; et aussi dans Jenny, Sennachérib.—On ne prononce qu'une n dans les mots suivants: banne, banneau, banner, banneret, banneton, bannette, bannière, bannir, bannissable, bannissement. (Hennebert.)

4. N, se redouble: 1o dans les mots commençant par le son conn suivi d'une voyelle, comme connaître, connétable, connexe, connivence: il faut excepter cône, conoïde.

2o Dans les terminaisons en onner, comme couronner, tonner, patronner, etc.: on écrit cependant détrôner.

3o En général n se double devant une voyelle dans les dérivés des mots terminés en on: raison, raisonner; 314 son, sonner, résonner; pardon, pardonner; ton, entonner, détonner (sortir du ton); bon, bonne, bonnement; condition, conditionnel, conditionnellement.—Cette règle admet de nombreuses exceptions; ainsi quoique don fournisse donner, on écrit donataire, donateur, donation; on écrit aussi démoniaque, qui dérive de démon; détoner, (faire explosion) et détonation (explosion); limonade de limon; patronal, patronage de patron; colonie, colonisation de colon; bonifier, bonification de bon; cantonal de canton; national, nationalité de nation; septentrional de septentrion; sonore de son; bonheur, bonhomme de bon, etc.

4o N se double presque toujours après les voyelles a, e, o, quand la syllabe est brève: canne, colonne, méridienne.

5o Avec le son en prononcé comme dans moyen, précédé d'un i ou d'un y, on double l'n lorsqu'elle est suivie du son de l'e muet: païen, païenne; il tient, ils tiennent.

5. Quand n est redoublée, elle ne donne jamais à la voyelle précédente le son nasal, si ce n'est dans ennobli, ennui et leurs dérivés.—Ainsi deux nn ne servent qu'à rendre brève la syllabe précédente: anneau, année, innocent se prononcent comme s'il n'y avait qu'une n. (Soulier et Sardou.)

Nacre, s., matière blanche et brillante qui forme l'intérieur d'un grand nombre de coquilles; ce mot est féminin: de la nacre.—Prononcez na-cre et non nake ni nakère.

Naguère ou Naguères, adv., il y a peu de temps.

Nain, s., qui est d'une taille bien au-dessous de l'ordinaire; le féminin est naine et non nine: prononcez nène et non nain-ne, nine.

Naphte, s. masculin, espèce de bitume très-subtil et très-ardent, qui brûle dans l'eau: du naphte.—On le faisait autrefois du féminin.—Prononcez naf-te et non nafe.

Narrer, v. a., raconter;—narration, narratif, narrateur:—dans tous ces mots, faites entendre les deux rr.

Nasal, ale, adj.—Quelques grammairiens disent que le pluriel masculin est nasals; cependant l'Académie dit os nasaux.

Natal, ale, adj.—Il se dit du lieu et de l'époque de la naissance: endroit natal, jour natal.—Ce mot n'a pas de pluriel masculin (Acad.); quelques grammairiens ont dit au pluriel natals.

Natif, ive, adj., se dit des personnes en parlant du lieu où elles ont pris naissance, et suppose ordinairement l'établissement fixe des parents, l'éducation, etc.; à la différence de , qui peut supposer seulement la naissance accidentelle: Grétry était natif de Liége; Rubens est né (accidentellement) à Cologne. (Acad.)

2. Né natif est un sot pléonasme qui est assez commun chez les personnes du peuple, mais qu'il faut éviter: je suis natif de Namur et non, né natif de Namur.

National, ale, adj.—Garde nationale et garde national: voyez garde.—National ne double pas l'n.

Naval, ale, adj., qui est relatif aux vaisseaux de guerre; il n'a point de pluriel suivant l'Académie; Laveaux, Levizac, etc.; MM. Noël et Chapsal disent navals; Boinvilliers dit des combats navaux.—Nous sommes de l'avis de l'Académie; on fait disparaître la difficulté en remplaçant le substantif masculin par un synonyme féminin: ainsi au lieu de dire des combats navaux, dites des batailles navales.

Navet, s. m., plante dont la racine sert à la nourriture des hommes et des bestiaux; écrivez et prononcez navet (et bref) et non navai, navau.

Navire, Vaisseau, s. m.—Vaisseau désigne un grand bâtiment de guerre, un bâtiment de l'État;—navire se dit plutôt des bâtiments de commerce: on dira donc un navire de soixante tonneaux, un vaisseau de 316 quatre-vingt-dix canons.—Une frégate, un brick de guerre, une gabarre même, ne sont pas des vaisseaux, ce sont des navires, ou mieux des bâtiments.

Nayer (se), Se Nier, v. p., ne sont pas français;—ne dites pas ces enfants se nayent, cette femme s'est nayée dans l'Ourthe; dites, ces enfants se noient, cette femme s'est noyée...

Ne, adv.—Il faut avoir soin de ne supprimer ne que dans les locutions reçues et autorisées; partout ailleurs ce sont de grossiers solécismes.—Ne dites donc pas: c'est délicat, point tortueux, point cupide; dites, ce n'est point tortueux, ce n'est point cupide.—Prononcez ne (e muet) et non .

2. Ne... que: voyez seulement.

Néanmoins, adv., toutefois: prononcez néan-moins et non néamoins.

Néant, s. m.: prononcez né-ant et non né-iant.

Nec-plus-ultra, loc. adv., pour indiquer un terme qu'on ne peut dépasser; on dit aussi, mais moins souvent, non-plus-ultra: l'Apollon du Belvédère est le nec-plus-ultra de la statuaire.—Prononcez nèk-pluce-ultra, nonne-pluce-ultra.

Nef, s. f., navire (en style poétique); partie d'une église: la grande nef.—Prononcez nèfe et non nève.

Nèfle, s. f., fruit du néflier; ne dites pas messe pour nèfle.—Prononcez nèfle et non nèfe ni nèfèle.

Négative, s. f., proposition qui nie; mot qui sert à nier: soutenir la négative.—Écrivez et prononcez négati-ve et non négatif.

Négligemment, adv., avec négligence; prononcez néglijaman et non néglijan-man.

Négoce, s., trafic, commerce, est masculin: un bon négoce.—Prononcez négoce (o bref).

Neige, s. f.: prononcez nei-ge et non nei-che.

Nenni, mot invariable dont on se sert pour refuser; il n'est usité que dans la conversation familière:—on prononce nani et non nèni.

Néologie, s. f., Néologisme, s. m.—Néologie, invention, emploi de mots nouveaux;—néologisme, abus de la néologie.—Distinguez et dites donc: j'aime la néologie pleine de goût, dont Racine nous a laissé tant d'exemples, mais je désapprouve le néologisme des poètes romantiques.

Nerf, s. m., tendons des muscles.—L'f ne se prononce pas au pluriel; souvent même au singulier elle s'annule dans la conversation.—On ne la prononce pas dans nerf de bœuf où l'on ne doit faire entendre que l'f du mot bœuf.—Voyez ce dernier mot.

Nescio vos, formule familière de refus, empruntée du latin; prononcez nes'cio voce.

Net, adj., propre, clair: prononcez nète (è bref); quelques-uns prononcent sans faire sentir le t.

Neuf, nom de nombre.—L'f de neuf ne se prononce pas quand il est suivi d'un substantif commençant par une consonne: neuf plumes, neuf livres (neu plumes, neu livres).—On la prononce, au contraire, quand elle n'est suivie d'aucun mot, ou lorsqu'elle n'est suivie ni d'un adjectif ni d'un substantif: ils ne sont que neuf; neuf et demi; ils étaient neuf en tout.—Quand neuf est suivi d'un substantif qui commence par une voyelle ou une h muette, on prononce l'f comme un v: neuf écus, neuf ans, neuf hommes (neuv écus, neuv ans, neuv hommes).

2. Neuf, euve, adj., nouveau, se place après le substantif: des habits neufs, des souliers neufs, et non de neufs habits, de neufs souliers.

3. Les flamands sont exposés à confondre les adjectifs neuf, nouveau, moderne, attendu qu'ils rendent dans leur idiome ces trois mots par le même adjectif; l'usage leur apprendra mieux que les règles l'emploi de ces trois adjectifs; ainsi on doit dire: un habit neuf, une maison neuve, une nouvelle mode, un auteur moderne, etc.

4. Remettre, refaire un tableau, un bâtiment à neuf, c'est réparer le tableau, le bâtiment; mais habiller quelqu'un de neuf, c'est lui donner des habits entièrement neufs.—Faites sentir l'f du masculin neuf, au singulier et au pluriel, neufe et non neu.

Neuvaine, s. f., prière pendant neuf jours: ne dites pas neuvaime.—Prononcez neuvène et non neuvain-ne.

Neveu, fait au féminin nièce et non neveuse ni niége.

Ni, adv.—Ne dites pas: et moi non plus; dites, ni moi non plus.

2. Ni.—Il faut éviter de prononcer ni dans le corps d'un mot comme gni: vous direz donc ma-nière, la-nière, pa-nier, opi-nion, cordon-nier, doua-nier, jardi-nier, commu-nier, commu-nion, ma-niaque, nous don-nions, vous pardon-niez, etc., et non, ma-gnière, la-gnière, pa-gnier, opi-gnion, cordon-gnier, doua-gnier, jardi-gnier, commu-gnier, commu-gnion, ma-gniaque, nous don-gnions, vous pardon-gniez.

Niais, aise, adj., sot, simple: prononcez ni-è et non ni-ïè.

Nichet, s. m., œuf que l'on met dans un nid préparé pour la ponte des poules; ne dites pas niau.

Nier, v. a.—Ne dites pas: je me suis fait nier, pour signifier que vous avez recommandé de dire que vous étiez sorti; dites avec l'Académie, je me suis fait céler.—Prononcez ni-er et non ni-ier.

Nieule, Nule, sont des barbarismes; dites pain à cacheter.

Nigaude, aude, adj., sot et niais; ne dites pas nigot: prononcez nigô (ô long).

Nitouche (sainte), s. f., personne qui affecte des airs d'innocence, de simplicité, de dévotion: c'est une sainte-nitouche;—ne dites pas sainte-mitouche.

Noble épine, s. f., arbrisseau épineux; il faut dire aubépine.

Noce, s. f.—Lorsque ce mot signifie mariage, il ne se dit qu'au pluriel: il épousa une telle en premières noces, le jour de ses noces.—Lorsqu'il désigne le festin, les réjouissances qui accompagnent le mariage, il se dit aussi bien au singulier qu'au pluriel: une noce de village; repas de noce, habits de noces; j'ai été aujourd'hui à la noce, il n'a pas voulu faire de noces.—Lorsqu'il signifie toute l'assemblée, toute la compagnie qui se trouve à la noce, il ne s'emploie qu'au singulier: après le dîner, toute la noce s'est dispersée.

2. Écrivez noce sans accent circonflexe et prononcez noce (o bref) et non nôce.

Noël, s. m., fête de la Nativité de N. S. J.-C.;—quoique ce mot soit masculin, on peut dire à la noël en sous-entendant le mot fête; on dit également à Noël.

2. Un Noël est un cantique spirituel en l'honneur de la Nativité de N. S. J.-C.

3. Prononcez noël ( diphth.) et non no-èle ni no-iêle, noéle.

Nœud, s. m.—Le d ne se prononce pas, même devant une voyelle: un nœud indissoluble.

Noir, e, adj.—Ne dites pas: il est noir de teint, de peau; dites, il a le teint noir, ... la peau noire.

2. Ne dites pas du café noir; dites du café à l'eau, comme on dit café au lait, café à la crème.

Noix, Noisettes.—Ne dites pas: ces noix, ces noisettes ont d'excellents noyaux, pour désigner la graine bonne à manger contenue dans l'écale; dites amande:—ces noisettes ont de petites amandes; ces noix ont les amandes fort dures (et non les noyaux).—Voyez noyau.

Nombre (noms de).—Quand on écrit un nombre en toutes lettres, on met un ou plusieurs traits d'union entre les adjectifs qui le composent, depuis dix-sept jusqu'à quatre-vingt-dix-neuf, excepté entre les adjectifs vingt, trente, quarante, cinquante, soixante, et l'adjectif 320 un, qui s'unissent au moyen de la conjonction et: ainsi on écrit: vingt et un ans, vingt-deux, vingt-trois, etc., trente et un, trente-deux, quarante et un, quarante-deux, etc., et ainsi de suite jusqu'à quatre-vingts, quatre-vingt-un, quatre-vingt-deux, etc.—Mais au-delà de quatre-vingt-dix-neuf, on n'emploie ni conjonction ni trait d'union; on dit et on écrit: cent un, cent deux, cent dix-sept, cent vingt et un, trois cent soixante-dix, etc.—Cependant au lieu de soixante-dix, soixante-onze, etc., on dit aussi, et c'est mieux pour l'euphonie, soixante et dix, soixante et onze, jusqu'à soixante et dix-neuf. (Acad.)

Nonante, Octante, Septante.—Ces mots ont vieilli; octante même n'est plus du tout en usage.—On les remplace par quatre-vingt-dix, quatre-vingts, soixante-dix.—Cependant en arithmétique, on peut encore faire faire usage de nonante et de septante.

Non fait, est un barbarisme; cependant on dit très-bien si fait dans la conversation familière: je crois qu'il n'y a pas été.—Si fait, il y a été.

Non-pair, non-paire, adj.—On dit plutôt impair: un nombre impair.

Non pas, est une négation renforcée, équivalant à non, non; mais il ne peut pas s'employer pour n'est-ce pas.

2. J'ai reçu une lettre non affranchie;—ne prononcez pas non n'affranchie, mais non affranchie.

Nord, s. m.—Le d ne se prononce pas; il ne sonne pas non plus dans nord-ouest, nord-est (nor-oueste, nor-este).

Nos, Vos, adj. poss.: prononcez nô, vô (ô long) et non no, vo (o bref).

Nota, s. m., mot latin qui signifie remarquez, faites attention; on dit aussi nota bene (notabéné).

Notariel, adj.—Ne dites pas un acte notariel; dites un acte notarié:—notariel n'est pas français.

Notion, s. f., connaissance: prononcez nôcion.

Notre, votre, adj. poss., le nôtre, le vôtre, pron. poss.—On les distingue dans la prononciation: ainsi notre papier, votre plume se prononcent notre, votre, (o bref), tandis que dans le nôtre, le vôtre, les nôtres, les vôtres, ô est long:—prononcez no-tre, vo-tre, etc., et non note, vote ni notère, votère, etc.

Nourri.—Ne dites pas: vous êtes un mal nourri; dites, ... un mal élevé.

Nous, pron. pers.—Il est quelquefois employé dans le sens de je ou moi: ainsi dans les ordonnances le roi dit: nous ordonnons;—les évêques, les personnes qui ont quelque autorité et les auteurs, lorsqu'ils parlent d'eux-mêmes, se servent également de cette forme: nous mandons, nous déclarons, nous certifions, nous livrons au public le fruit de longues veilles.—Dans tous ces cas, les adjectifs, les participes dépendant de nous, se mettent au singulier et non au pluriel; nous avons été critiqué injustement; nous serons juste envers nos adversaires; nous nous sommes décidé à prendre cette mesure, etc.

2. Il en est de même du pronom vous employé pour tu, toi.

3. Ne dites pas: c'est nous qui ont, c'est nous qui sont, etc.; dites, c'est nous qui avons, c'est nous qui sommes.

4. Nous autres, vous autres: voyez autre.

Nouveau, Nouvel, elle, adj.—Un habit nouveau, est un habit à la mode nouvelle; un nouvel habit, est un habit nouvellement fait ou nouvellement porté.—Un habit neuf est un habit qui vient d'être fait.

2. L'adjectif nouveau, placé devant le substantif, éveille l'idée de certains objets analogues à ceux que va désigner le substantif; il exprime un rapport d'ordre, de succession, de nombre.—Placé après le substantif, il équivaut à récent, ou spécifie une chose inconnue jusque-là dans son genre.—On va chercher dans une bibliothèque de nouveaux livres; on reçoit d'un auteur 322 un livre nouveau.—Une nouvelle faute, c'est une dernière faute ajoutée à des fautes antérieures;—une faute nouvelle, c'est une faute dans un genre nouveau.

3. Un nouveau vin est un vin mis nouvellement en perce; un vin nouveau est un vin de l'année.

Noyau, s. m., partie dure et ligneuse d'un fruit, abricot, cerise, etc., qui contient une amande;—l'amande, est la graine contenue dans le noyau; on mange l'amande et non le noyau de la noisette, de l'aveline, etc.—Les wallons disent souvent noyau pour amande.—Pierre, pierrette, pirette, dans le sens de noyau, ne sont pas français.—Prononcez noi-ieau et non no-ieau, noi-au.—Voyez noix.

Nu, nue, adj.—Il est invariable, lorsqu'il précède le substantif: nu-tête, nu-jambes, nu-pieds.—Cependant en terme de jurisprudence, on dit la nue propriété, c'est-à-dire, la propriété du fonds dont un autre a l'usufruit.—Nu, placé après le substantif, prend le genre et le nombre du nom: la tête nue, les pieds nus.

Nuit, s. f., nuitée, nuitamment, nuire, nuisible;—ui forme une diphthongue, laquelle ne compte dans les vers que pour une syllabe;—prononcez donc nuit, nuire, etc., et non nouit, nouire ni nu-it, nu-ire.—V. ui.

2. Ne dites pas: il était dix heures à la nuit ou de la nuit; dites, il était dix heures du soir.

3. Ne dites pas: j'ai rêvé, je me suis éveillé de la nuit; dites, pendant la nuit ou la nuit.

4. Dites, bonne nuit et non bon soir, lorsque vous prenez congé de quelqu'un au moment d'aller vous coucher, autrement dites bonsoir et non bonne nuit: la bonne nuit, ne se dit pas.

Nul, nulle, adj.; voyez aucun.

Nullité, s. f., défaut qui rend nul: prononcez nul'lité (en faisant sentir les deux ll).

Numéro, s. m., plur. numéros: prononcez numéro et non numèro, numero.

 

 

 

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Date de dernière mise à jour : 05/07/2021