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BIBLIOBUS Littérature

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ABIMÉE EN DIEU, tome I, page 444. «Madame votre tante m'a paru abîmée en Dieu.»—Jetée dans le fond, plongée.... (Cf. Saint-Simon, VIII, 406, I.)

ABOYER, VII, 279. «Les tourières ont aboyé sur moi, que je n'étais pas encore abordée.» On écrivait autrefois abboyé. On trouve dans Saint-Simon ce mot employé comme verbe actif. (Cf. Saint-Simon, I, 453.)

ACADÉMISTES, I, 407. «Si vous n'avez jamais vu les procédés des Académistes...» Ceux qui fréquentent les écoles d'équitation, ou d'autres exercices corporels, dites académies. Académie au XVIIe siècle signifiait un lieu d'exercices pour les jeunes gens. (Cf. Saint-Simon, XIV, 385).

ACCESSIT, IX, 258. «Pour être pape, l'accessit gâta tout.»

18 Dans le scrutin de ballottage du Conclave, il y avait l'accès ou l'accessit des voix des cardinaux à l'un des candidats déjà bénéficiaires d'un certain nombre de suffrages.

ACCOUCHADE, IV, 143. «Embrassez l'accouchade.»—C'est-à-dire l'accouchée.—Forme provençale du participe.

AIGLE ÉPLOYÉE, IX, 404. «Cette aigle éployée nous fera voir de quel côté elle prendra son vol....»—L'aigle à deux têtes de l'Empire, avec les ailes étendues. «L'aigle, dit Furetière, comme symbole de la royauté, est représentée quelquefois avec deux têtes et, en ce cas, on la qualifie esployée, quoiqu'elle n'ait jamais qu'un corps, deux jambes et deux ailes ouvertes et étendues, montrant entièrement l'estomac. Celle de l'Empire est de cette sorte.... On appelle en général esployés, tous les oiseaux qui ont les ailes étendues; le mot vient du latin explicare.»

AIMABLEMENT, Lettres inédites, II, 126. «Aimablement, voilà un mot qui vient souvent sous ma plume; je voudrais bien pouvoir le mettre dans le grand monde.»

Il y est arrivé par l'usage.—Ce mot nouveau, employé par Madame de Sévigné, n'est pas donné par Ménage, non plus qu'aimable. Ce dernier terme est seul admis dans le Dictionnaire universel, de Furetière. Madame de Staal-Delaunay (t. I, p. 213), écrit encore amiable: «des propos aussi peu amiables.»

AIR (bon), IX, 517. «Il n'a pas bon air, cet hiver.»—Bonne conduite et belle apparence.

AIR (l'), I, 475. «Il apprit cette bonne nouvelle par l'air.»—Par des signes.

ALLELUIA (style d'), X, 281. «Si vous lui écriviez, sur sa résurrection, d'un style d'Alleluia.»—D'allégresse.

ALL'ERTA, Lettres inédites, I, 418. «Les grands marchands étaient déjà all'erta.» Dans l'attente, anxieux. (V. Saint-Simon, II, 316). En italien: erta, lieu éminent, montée; en français: tenir alerte, être en garde, guetter.

ALMANACH, IV, 10. «Vous êtes un très bon almanach.»

Ce mot vient du bas latin almanachus; il s'appliquait d'abord à des calendriers égyptiens.

AMITIÉ, IX, 505. «Le Roi lui envoya faire une amitié.»—Un compliment affectueux.

ANONNEMENT, X, 267. «L'ânonnement que je connais, ferait une étrange pauvreté de cette lettre.»—Lecture mauvaise à haute voix.

APOSTILLES, I, 519. «Quelles apostilles ne ferais-je point à vos lettres....?» Annotation marginale. Etymologie: post illa (verba.)

20 ARÇONS (remis dans les), VI, 133. «Il se fut encore remis dans les arçons.»

Retrouver son équilibre et sa force, reprendre les étriers.

ATTOURNANCE, VIII, 76. «J'attends votre réponse sur l'attournance de ces six mille livres.»—Cession.

ATTOURNER, VIII, 87. «Il faut l'obliger à nous attourner ces prétentions.»—Céder. Attourner: disposer, parer. Atour, qui vient de ce verbe, reste seul en usage.

AUTOMNE (une), V, 245. «Que vous allez passer une jolie automne.»

Automne est devenu du genre masculin, autrefois il était des deux genres.

AVALER, VIII, 263. «Madame de Coulanges ne pouvait avaler mes excuses.»—Faire descendre. (Cf. Saint-Simon, XI, 275.)

AVOINE, VIII, 213. «On mange son avoine tristement, mais, enfin, on la mange.» Prendre sa nourriture en silence, se résigner à son sort, végéter dans un état passif.

 

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