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BIBLIOBUS Littérature française

Observations sur l'orthographe ou ortografie Française - Ambroise Firmin Didot

 

 

DEUXIEME EDITION

REVUE ET CONSIDERABLEMENT AUGMENTEE

PARIS

TYPOGRAPHIE DE AMBROISE FIRMIN DIDOT

IMPRIMEUR-LIBRAIRE DE L'INSTITUT DE France

RUE JACOB, 56

1868


OBSERVATIONS

SUR

L'ORTHOGRAPHE

OU ORTOGRAFIE

FRANÇAISE


Remédier aux imperfections encore si nombreuses de notre orthographe, imperfections qui démentent la logique et la netteté de l'esprit français, serait chose bien désirable à un double point de vue : le bon et rapide enseignement de la jeunesse, la propagation de notre langue et de ses chefs d'œuvre. Mais cette tâche est bien plus difficile que ne le supposent ceux qui, frappés des abus, ne se sont pas rendu compte de la nature des obstacles, ainsi que des efforts divers tentés depuis trois siècles pour la solution d'un problème aussi compliqué.

C'est à l'Académie française, à cause même de sa légitime influence sur la langue et de l'autorité de son Dictionnaire, devenu depuis longtemps le Code du langage, qu'il convient d'examiner, en vue de la nouvelle édition qu'elle prépare, les modifications à introduire dans l'orthographe, pour satisfaire, dans une juste mesure et conformément à ses propres précédents, aux vœux le plus généralement manifestés.

Fidèle à son institution et à sa devise, l'Académie, tout en tenant compte des nécessités du présent, jette au loin ses regards sur l'avenir pour conduire, de degré en degré, la langue française à sa perfection.

Grâce aux améliorations successivement introduites par l'Académie dans les six éditions de son Dictionnaire, améliorations attestés par la comparaison de celle de 1835 avec la première de 1694, ce qui reste à faire dans notre orthographe est peu considérable, et pourrait même être admis en une seule fois, si l'Académie se montrait aussi hardie qu'elle l'a été dans sa troisième édition.

Jusqu'au commencement de ce siècle, son Dictionnaire, moins répandu, n'avait pas acquis l'autorité dont il jouit universellement ; de sorte qu'il restait à chacun quelque liberté pour modifier l'orthographe, soit dans le manuscrit, soit dans l'impression (1). C'est ainsi qu'avaient pu et que pouvaient encore se faire jour les préférences en matière d'écriture de ceux qu'on nommait alors « les honnêtes gens » et dont la manière était désignée sous ce nom : l'Usage.

Mais l'Usage, que l'Académie invoquait jusqu'en 1835 comme sa règle, n' a plus aujourd'hui de raison d'être ; le Dictionnaire est là qui s'oppose à tout changement : chaque écrivain, chaque imprimerie, s'est soumis à la loi : elle y est gravée ; les journaux, par leur immense publicité, l'ont propagée partout ; personne n'oserait la braver. Ainsi tout progrès deviendrait impossible, si l'Académie, forte de l'autorité qu'elle a justement acquise, ne venait elle-même au-devant du vœu public en faisant un nouveau pas dans son système de réforme, afin de rendre notre langue plus facile à apprendre, à lire et à prononcer, surtout pour les étrangers.

Que d'efforts et de fatigues quelques réformes pourraient encore épargner aux mères et aux professeurs ! que de larmes à l'enfance ! que de découragement aux populations rurales ! tout ce qui peut économiser la peine et le temps perdus à écrire des lettres inutiles, à consulter sa mémoire, souvent en défaut, profiterait à chacun. Car, avouons-le, personne d'entre nous ne saurait s'exempter d'avoir recours au Dictionnaire pour s'assurer s'il faut soit l'y soit l'i dans tel ou tel mot ; soit un ou deux l, ou n ou p dans tel autre ; soit un ph ou th ; un accent grave ou un accent circonflexe, un tréma ou un accent aigu, un trait d'union ou même la marque du pluriel, l's ou le x, dans certains mots.

Il serait trop long d'énumérer ici les tentatives plus ou moins sensées, plus ou moins téméraires, proposées depuis le commencement du seizième siècle pour la simplification de l'orthographe : les unes, trop absolues dans leur ensemble, dénaturaient le caractère et les traditions de notre idiome ; d'autres déroutaient et offensaient la vue en altérant la simplicité de notre alphabet ; d'autres, enfin, n'avaient peut-être que le tort d'être prématurées et de contrarier des habitudes contractées dès l'enfance, et d'autant plus tenaces qu'elles avaient coûté plus de peine à acquérir. (Voy. l'Appendice D.) L'Académie seule, quelquefois avec une grande hardiesse, a pu introduire et sanctionner de sages modifications ; toutes ont été accueillies avec reconnaissance en France et dans les pays étrangers. C'est donc à sa sagesse de juger dans quelles limites on devra céder au vœu manifesté par tant de bons esprits durant plus de trois siècles. Les concessions qu'elle croira devoir faire ne seront même que la conséquence de l'opinion émise par elle en 1718 dans la préface de la deuxième édition de son Dictionnaire : « Comme il ne faut point se presser de rejeter l'ancienne orthographe, on ne doit pas non plus, dit-elle, faire de trop grands effort pour la retenir. »

Ces modifications seraient d'autant plus utiles et opportunes qu'elles hâteraient le développement et la propagation de l'instruction primaire dans nos campagnes, et l'enseignement de la langue française aux Arabes, moyen le plus sûr de nous les assimiler (2). Ce bienfait s'étendrait même à tout l'Orient, où on se livre à de sérieux efforts pour indiquer par des signes la prononciation de mots de notre langue à ces populations aussi nombreuses que diverses (3). Faciliter l'écriture et la lecture de la langue nationale, c'est contribuer à la répandre et à la maintenir.

Avant même que François Ier, par son édit de Villers-Cotteret, du 10 août 1539, eût rendu officielle la langue française, en bannissant le latin de tout acte public, beaucoup de grammairiens et de savants imprimeurs s'étaient occupés de régulariser notre orthographe. Le désordre dans l'écriture du français était alors à son comble : chacun, loin de la rapprocher de sa simplicité antérieure, croyait faire montre de savoir en la compliquant par la multiplicité des consonnes.

Ronsard, après s'être plaint dans la préface de sa première édition de la Franciade, en 1572, de l'impossibilité de se reconnaître dans la « corruption de l'orthographe », écrivait dans sa seconde édition :

«[…] quant à nostre éscriture, elle est fort vicieuse et corrompuë, et me semble qu'elle a grand besoin de reformation : et de remettre en son premier honneur le K et le Z, et faire charactères nouveaux pour la double N à la mode des Espagnols, n tilde, pour escrire monseigneur, et une double L pour escrire orgueilleux » (4) [« Tu éviteras toute orthographie superflue et ne mettras aucunes lettres en tels mots, si tu ne les prononces en lisant. » (Abrégé de l'Art poétique, par Ronsard, édit de 1561).

Plus tard, en tête de son Abrégé de l'Art poétique, il développe plus énergiquement encore son opinion sur la réforme de l'orthographe française. Et le grand Corneille, trente ans avant le Dictionnaire de l'Académie, proposait et appliquait lui-même une écriture plus conforme à la prononciation, devancé même en cela par l'un de ses prédécesseurs à l'Académie, d'Ablancourt, et surpassé en hardiesse par son collègue Dangeau. (Voir les Appendices B et C.)

Cependant, dès l'année 1660, trente-quatre ans avant l'apparition du Dictionnaire de l'Académie, la Grammaire de Port-Royal avait posé les bases de l'accord de l'écriture et de la prononciation ; elle voulait :

1° Que toute figure marquât quelque son, c'est-à-dire qu'on n'écrivît rien qu'on ne prononçât ;

2° Que tout son fût marqué par une figure, c'est-à-dire qu'on ne prononçât rien qui ne fût écrit ;

3° Que chaque figure ne marquât qu'un son, ou simple, ou double ;

4° Qu'un même son ne fût point marqué par des figures différentes.

Pourquoi donc, après de telles prémisses, tant de contradictions qu'on ne saurait justifier et auxquelles l'esprit logique de l'enfance ne se soumet qu'en faisant abandon de cette rectitude de raisonnement qui nous étonne si souvent nous force d'avouer qu'en fait de langue la raison n'est pas du côté de l'âge mûr ?

Pour quiconque veut approfondir l'étude de la langue française, rien de plus intéressant que d'en suivre les progrès dans les modifications successives de son Dictionnaire. Dans chacune d'elles, en effet, sont enregistrés les changements résultant soit de la suppression de mots surannées, soi de l'introduction de ceux qu'elle jugeait admissibles, soit de modifications apportées dans l'acception des mots et des locutions. Mais pour ne parler ici que de l'orthographe, c'est dans ces variations successives qu'on peut apprécier cette tendance à la simplification dans la forme des mots qui répond au besoin toujours croisant de mieux conformer l'écriture à la rapidité de la pensée. Par ce qui est fait on jugera mieux de ce qui reste à faire.

Première édition du Dictionnaire.

A l'époque où l'Académie résolut de rédiger son Dictionnaire, deux courants opposés portaient le trouble dans les imprimeries : les unes, sous l'influence des Estienne, modelaient leur orthographe sur la langue latine, les autres sur celle de nos vieux poëtes et chroniqueurs. Antérieurement à l'apparition, en 150, du Dictionnaire de Robert Etienne, on remarque dans nos plus anciens lexiques une orthographe plus simple. Ainsi, dans les glossaires imprimés de 1506 à 1524 (5), je vois les mots lait, laitue, extrait, fait, point, hatif, soudain, etc., écrits comme ils le sont aujourd'hui, tandis que qu'Estienne les écrit laict, laictue, extraict, faict, poinct, hastif, soubdain, etc. Son système se propagea dans les Dictionnaires. Cependant, en 1630, se produit un retour ves les principes de « notre ancienne et nayve écriture » : Philibert Monet publie dans son Invantaire des deus langues françoise et latine (6) le dictionnaire de la réforme orthographique, auquel cinquante ans plus tard, Richelet, avec plus de faveur, donne une forme plus complète et plus régulière (7). Tel était l'état des choses, lorsque, après soixante ans de discussion, d'hésitation et d'examen, l'Académie fit paraître son grand travail.

L'apparition du premier Dictionnaire de l'Académie, publié en 1694, fut donc un événement, et on ne saurait trop être trop reconnaissant du service qu'il rendit alors. Frappée du désordre de l'écriture et des impressions (8), l'Académie, pour y remédier, préféra rapprocher l'orthographe française de la forme du latin littéraire, et cela, malgré l'opposition du vieil esprit français, dont, cent ans plus tôt, Ronsard et d'autres membres de sa pléiade s'étaient montrés les représentants. Elle crut, en s'appuyant sur une langue désormais fixée, donner plus de stabilité à notre orthographe ; d'ailleurs on était alors sous l'influence encore toute-puissante de la latinité.

Cependant ce ne fut pas sans luttes et sans opposition au sein même de l'Académie que prévalut l'écriture dite étymologique. M. Sainte-Beuve, dans son article sur Vaugelas, nous en offre une vivante image :

« Chapelain, nous dit-il, parmi les oracles d'alors, est le plus remarquable exemple de cet abus du grécisme et du latinisme en français ; il avait pour contre-poids, à l'Académie, Conrart, qui ne savait que le français, mais qui le savait dans toute sa pureté parisienne. Chapelain aurait voulu, par respect pour l'étymologie qu'on gardât la vieille orthographe de charactère, cholère, avec ch, et qu'on laissât l'écriture hérissée de ces lettres capables de dérouter à tout moment et d'égarer en ce qui est de la prononciation courante. Il trouvait mauvais qu'on simplifiât l'orthographe de ces mots dérivés du grec, par égard pour les ignorants et les idiots, car c'est ainsi qu'il appelait poliment, d'après le grec, ceux qui ne savaient que leur langue. Vaugelas faisait le plus grand cas, au contraire, de ces idiots, c'est-à-dire de ceux qui étaient nourris d nos idiotismes, des courtisans polis et des femmelettes de son siècle, comme les appelait Courier ; il imitait en cela Cicéron, qui, dans ses doutes sur la langue, consultait sa femme et sa fille, de préférence à Hortensius et autres savants. Moins on a étudié, et plus on va droit dans ces choses de l'usage : on se laisse aller, sans se roidir, au fil du courant.

Pour moi, disait Vaugelas, je révère la vénérable  antiquité et les sentiments des doctes; mais, d'autre part, je ne puis que je ne me rende à cette raison invincible, qui veut que chaque langue soit maîtresse chez soi, surtout dans un empire florissant et une monarchie prédominante et auguste comme est celle de la France" (9)

En effet, si l'on examine l'écriture des mots qui figurent dans cette première édition, en la comparant à celle des Cahiers de Remarques sur l'orthographie françoise pour estre examinez par chacun de Messieurs de l'Académie (10), on voit que la compagnie, en les écrivant plus simplement, montrait déjà plus de réserve et de discernement dans l'emploi des formes étymologiques que ne l'avait fait le secrétaire perpétuel Regnier des Marais dans les Cahiers préparatoires dont il fut l'un des principaux rédacteurs.

L'influence de Régnier des Marais "qui avoit employé à cet édifice (la grammaire ordonnée par la compagnie) cinquante ans de réflexion sur notre langue, la connaissance des langues voisines et trente-quatre ans d'assiduité dans les assemblées de l'Académie, où il avoit presque toujours tenu la plume" (11), devait naturellement prédominer dans la rédaction du Dictionnaire. Une volonté aussi persévérante, le service réel qu'il rendait en se chargeant de la rédaction difficile de la grammaire dont la société lui avait confié le soin, finirent par l'emporter sur les opinions contraires et les scrupules de ses illustres confrères, parmi lesquels nous voyons Dangeau et d'Ablancourt protester par leurs écrits en adoptant un système entièrement opposé. D'autres membres de l'Académie, tels que Corneille, Bossuet, montrent aussi par leur écriture conservée dans leurs manuscrits qu'ils auraient préféré une orthographe plus simple et plus rapprochée de la forme française. (Voir l'Appendice E.)

Le courant de la latinité prédomina donc, et l'Académie, pour élever son grand monument littéraire, crut même devoir se conformer à l'exemple donné par les érudits, en adoptant, pour le classement des mots du Dictionnaire, l'ordre savant mais peu pratique dont Robert et Henri Estienne offraient le modèle dans leurs Trésors de la langue latine et de la langue grecque. Les mots rangés, non selon l'ordre alphabétique, mais par familles, furent groupés autour de la racine (12)

Deuxième édition

Mais bientôt l'Académie, reconnaissant que l'utilité pratique était préférable, renonça, dans sa seconde édition, en 1718, à ce classement pour revenir à l'ordre alphabétique, moins rationnel sans doute, mais plus pratique. C'est ce qu'elle annonçait ainsi dans sa Préface :« La forme en fut si différente, que l'Académie donna plutôt un Dictionnaire nouveau qu'une nouvelle édition de l'ancien. L'ordre étymologique, qui dans la spéculation avoit paru le plus convenable, s'étant trouvé très-incommode, dut être remplacé par l'ordre alphabétique, en sorte qu'il n'y eût plus aucun mot que, dans cette seconde édition, on ne pût trouver d'abord et sans peine. »

L'Académie, sans se borner à ce grand changement, matériel, il est vrai, mais si utile, donna à cette seconde édition un caractère tout particulier en l'enrichissant d'un grand nombre de termes d'art et de sciences dont l'usage avait pénétré dans la société. Elle s'appliqua aussi à rectifier et éclaircir les définitions et compléter les acceptions et significations diverses des mots. Le simple mot bon, par exemple, reçut soixante-quatorze significations toutes différentes.

« On ne doit donc pas s'estonner, dit la préface, que ce travail, qui a changé toute la forme du Dictionnaire, ait occupé durant tant d'années toutes les séances de l'Académie, et quant à l'orthographe, l'Académie, dans cette nouvelle édition, comme dans la précédente, a suivi en beaucoup de mots l'ancienne maniere d'escrire, mais sans prendre aucun parti dans la dispute qui dure depuis si longtemps sur cette matière. »

Elle autorisa même, en quelque sorte, la liberté du choix entre l'ancienne et la nouvelle.

Si elle ne supprima pas l's dans la foule de mots où cette lettre ne se prononce pas, du moins elle prit soin d'indiquer le cas où le son s'en est conservé. Cette différence se trouve donc indiquée dans hospice, hospitalité, où s se prononce, et hoste, hostel, où l's ne se prononce pas, et également dans christianisme et chrestienté. Elle modifia l'écriture de quelques mots, tels que éploré, au lieu de esploré et espleuré ; elle écrivit noircissure et non noircisseure, et sirop, au lieu de syrop, etc., et, en écrivant encore yvroye, elle nota que quelques-uns prononçaient yvraye. Mais déjà bien des tentatives avaient été faites ailleurs, même par des académiciens, en vue d'une réforme, et leur influence ne devait pas tarder à se faire sentir dans le Dictionnaire même.

Troisième édition.

C'est dans sa troisième édition, en 1740, que l'Académie, cédant aux vœux manifestés dès le XVIe siècle par tant de philologues, de savants, d'académiciens même, et répétés par des voix autorisées, supprima des milliers de lettres devenues parasites, sans craindre d'effacer ainsi leur origine étymologique : les s, les d disparurent dans la plupart des mots dérivés du latin. Elle n'écrivit plus accroistre, advocat, albastre, apostre, aspre, tousjours, non plus que bast, bastard, bestise, chrestien, chasteau, connoistre, giste, isle (13). Les y non étymologiques furent remplacés par des i : elle n'écrivit plus cecy, celuy-ci, toy, moy, gay, joye, derniers vestiges de l'écriture et des impressions des xve et xvie siècles, mais ceci, celui-ci, toi, moi, gai, gaieté, joie, etc. L'y et l's du radical grec et latin furent même supprimés ; ainsi abysme (, abyssus) fut écrit abyime, et plus tard abîme ; eschole, escholier, écrits dans la première édition escole, escolier, devinrent dans celle-ci école, écolier, yvroye devient ivroye, ensuite ivroie, puis ivraie ; de même que subject devint successivement subjet, puis dans sa forme définitive sujet, et Françoiys, François, puis Français.

Elle supprima aussi le c d'origine latine dans bienfaicteur et bienfaictrice, et le ç dans sçavoir, sçavant, l'e dans le mot insceu (14), impreveu, indeu, salisseure, souilleure, alleure, beuveur, creu, deu, et grand nombre d'autres ; vuide, nopce, nud, furent abrégés ; le c et l'e disparurent dans picqueure (piqûre); enfin l'Académie remplaça un grand nombre de th et de phe par t et par f, et, contrairement à la première et à la seconde édition, elle retrancha le t final au pluriel des substantifs se terminant par t au singulier ; elle écrivit donc les parens, les élémens, les enfans, etc. au lieu de les parents, les éléments, les enfants, etc. On ne voit pas pourquoi elle écrivit flatterie par deux t contrairement aux deux premières éditions et à la manière d'écrire de Bossuet et de Fénelon et même aux Cahiers pour l'Académie.

L'abbé d'Olivet, à qui l'Académie confia ce travail, l'exécuta conformément à ce qu'elle avait déclaré dans la préface : « qu'on travailleroit à ôter toutes les superfluités qui pourraient être retranchées sans conséquence », et il remarque qu'en cela, public étoit allé plus vite et plus loin qu'elle. »

J'ai fait le relevé comparatif de ces suppressions de lettres : sur les 18,000 mots (15) que contenait la première édition du Dictionnaire de l'Académie, près de 5,000 furent modifiés par ces changements.

Malgré l'importance de ces réformes, on regrette que l'Académie n'ait pas fait encore plus, puisqu'elle constate qu'en cela le public était allé plus loin et plus vite qu'elle (16) ; mais d'Olivet, qui reconnaît « n'avoir pu établir partout l'uniformité qu'il aurait désirée » , fut sans doute retenu par la crainte de contrarier trop subitement les habitudes. Il suffisait pour cette fois d'ouvrir la voie dans laquelle l'Académie continue d'âge en âge à perfectionner l'orthographe.

Quatrième édition

Cette édition, qui parut en 1762, se distingue particulièrement par l'addition d'un grand nombre de termes élémentaires consacrés aux sciences et aux arts ; par la séparation de l'I voyelle de la consonne J et celle de la voyelle U de la consonne V, d'après l'exemple qu'en avait donné la Hollande ; par la simplification de l'orthographe d'un grand nombre de mots au moyen de la suppression de lettres inutiles, et par diverses rectifications.

L'Académie expose ainsi ce qu'elle a fait :

« Les sciences et les arts ayant été plus cultivés et plus répandus depuis un siècle qu'ils ne l'étoient auparavant, il est ordinaire d'écrire en françois sur ces matières. En conséquence, plusieurs termes qui leur sont propres, et qui n'étoient autrefois connus que d'un petit nombre de personnes, ont passé dans la langue commune. Auroit-il été raisonnable de refuser place dans notre Dictionnaire à des mots qui sont aujourd'hui d'un usage presque général ? Nous avons donc cru devoir admettre dans cette édition les termes élémentaires des sciences, des arts, et même ceux des métiers, qu'un homme de lettres est dans les cas de trouver dans des ouvrages où l'on ne traite pas expressément des matières auxquelles ces termes appartiennent.

…. L'Académie a fait dans cette édition un changement assez considérable, que les gens de lettres demandent depuis long-temps. On a séparé la voyelle I de la consonne J, la voyelle U de la consonne V, en donnant à ces consonnes leur véritable appellation ; de manière que ces quatre lettres, qui ne formoient que deux classes dans les éditions précédentes, en forment quatre dans celle-ci ; et que le nombre des lettres de l'alphabet, qui étoit de vingt-trois, est aujourd'hui de vingt-cinq. Si le même ordre n'a pas été suivi dans l'orthographe particulière de chaque mot, c'est qu'une régularité plus scrupuleuse auroit pu embarrasser quelques lecteurs, qui, ne trouvant pas les mots où l'habitude les auroit fait chercher, auroient supposé des omissions. On est obligé de faire avec ménagement les réformes les plus raisonnables.

…. Nous avons supprimé dans plusieurs mots les lettres doubles qui ne se prononcent point. Nous avons ôté les lettres b, d, h, s, qui étoient inutiles. Dans les mots où la lettre s marquoit l'allongement de la syllabe, nous l'avons remplacée par un accent circonflexe. Nous avons encore mis, comme dans l'édition précédente, un i simple à la place de l'y partout où il ne tiet pas la place d'un double i, ou ne sert pas à conserver la trace de l'étymologie. Ainsi nous écrivons foi, loi, roi, etc. avec un i simple ; royaume, moyen, voyez, etc., avec un y, qui tient la place du double ; physique, synode, etc…, avec un y qui ne sert qu'à marquer l'étymologie. Si l'on ne trouve pas une entière uniformité dans ces retranchemens, si nous avons laissé dans quelques mots la lettre superflue que nous avons ôtée dans d'autres, c'est que l'usage le plus commun ne nous permettoit pas de la supprimer. »

L'Académie crut cependant devoir abandonner dans quelques mots usuels l'y étymologique qu'elle remplaça par l'i, et, comme elle l'avait fait dès sa première édition pour cristal, cristalliser, cristallin, etc., elle supprima l'y à chimie, chimique, chimiste, alchimiste, qui, dans la précédente, étaient écrits chymie, chymique, chymiste, alchymie, alchymiste ; l'y dans absinthe et yvroie fut avec toute raison remplacé par l'i. L'Académie supprima aussi, dans un grand nombre de mots, les th, les ph, les ch, et adopta détrôner, scolarité, scolastique, scolie, scrofule et scrofuleux, pascal (17), patriarchal, patriarchat, phlegme, phlegmatique.

Ces mots flegme, flegmatique, écrits sans ph, furent donc ajoutés dans cette quatrième édition à ceux de fantôme, frénétique, etc., ainsi écrits dans la troisième édition, après avoir d'abord figuré avec ph, dans la première édition. L'Académie supprima quelques lettres doubles, comme dans les mots agrafe, agrafer, argile, éclore, poupe, etc., au lieu d'agraffe, agraffer, argille, éclorre, pouppe ; et, parmi quelques autres changements, je remarque qu'au lieu de coeffe, coeffer, coeffeur, elle écrit coiffe, coiffer, coiffeur, ; genou au lie de genouil ; anicroche, au lieu de hanicroche ; rez de chaussée, au lieu de raiz de chaussée ; spatule au lieu de espatule, qu'elle aurait même dû écrire spathule, puisque ce mot vient de  ; mais alors on tenait moins compte de l'étymologie.

Profitant un peu tard des réflexions de Messieurs de Port-Royal (Arnauld et Lancelot), qui, dans leur Grammaire, avaient condamné avec raison la vicieuse épellation :

Bé, cé, dé, é, effe, gé, ache, ji, elle, emme, enne, erre, esse, vé, ixe, zedde,

L'Académie, après avoir suivi dans cette quatrième édition cet ancien mode d'épellation pour les premières lettres, se ravisant ensuite, l'indique ainsi :

Fe, ge, he, je, le, me, ne, re, se, ve, xe, ze

Cette méthode, qui n'est mise en pratique que depuis peu de temps, rend l'épellation un peu moins difficile ; et, en effet, bien que nous ayons, et avec tant de peine ! appris à lre, prononcerions-nous sans hésiter les mots qu'on nous a fait ainsi épeler :

Erre e pé u té a té i o enne : réputation
A i elle elle e u erre esse : ailleurs
Dé a u pé ache i enne : dauphin
Qu u i cé o enne qu u e : quiconque
Pé acha a esse e : phase

Dans cette quatrième édition, la suppression du t final au pluriel des mots (substantifs ou adjectifs) terminés en ant et ent fut maintenue, et l'Académie continua à écrire, contrairement aux deux premières éditions : les enfans, les passans, les élémens, les parens.

C'est aussi dans cette édition que l'Académie indiqua, d'une manière bien plus complète qu'elle ne l'avait fait dans la précédente, l'orthographe des temps des verbes dont elle donna le modèle de conjugaison ; ainsi au mot voir on lit ; je voi ou je vois, il voit, nous voyons, vous voyez, ils voyent ; je voyais, etc. Il est regrettable que l'indication de cette double forme de la première personne du présent de l'indicatif ne se trouve pas reproduite dans le Dictionnaire aux autres mots, tenir, venir, vaincre, connaître, etc., ce qui aurait laissé aux poëtes la liberté d'employer l'une ou l'autre forme, comme l'a fait si souvent Corneille pour je tien, je vien, je voi, je vinc, je cognoi (18). Cette orthographe, conforme à la conjugaison latine, video, -es-, et, permet de distinguer la première personne de la deuxième du présent de l'indicatif, je vien, tu viens, il vient, et cela d'accord avec le vieux français et les anciennes grammaires françaises, celles des Estienne entre autres, où l's n'existe pas à la première personne du singulier du présent de l'indicatif de nos verbes.

Cinquième édition

Publiée en dehors du concours de l'Académie, l'édition citée quelquefois comme la cinquième n'a point été cependant reconnue officiellement. Et, en effet, bien que le titre porte : Dictionnaire de l'Académie françoise, revu, corrigé et augmenté par l'Académie elle-même, cette cinquième édition ne fut point donnée par l'Académie ; elle ne parut qu'en vertu d'une loi datée du premier jour complémentaire de l'an III de la République françoise (1795), portant que : l'Exemplaire du Dictionnaire de l'Académie françoise, chargé de notes marginales, sera publié par les libraires Smith, Maradan et Compagnie.

Et l'article iii porte : « Lesdits libraires prendront avec les Gens-de-Lettres de leur choix les arrangements nécessaires pour que le travail soit continué et achevé sans délai (19) ».

Dans quelle proportion les notes marginales, œuvre de l'Académie, figuraient-elles dans cette révision, on l'ignore ; l'exemplaire original n'a pas été conservé, mais la majeure partie des additions sont dues à Selis et à l'abbé de Vauxelles, auxquels fut adjoint un correcteur habile, Gence.

Cette édition parut en 1795 : elle fut donc revue et corrigée en trois ans [sic].

On aurait pu croire qu'à cette époque, où l'Académie par son absence laissait toute liberté aux améliorations orthographiques, les concessionnaires en auraient largement profité en vue de faciliter l'éducation publique ; mais, par ces changements trop apparents, le prestige attaché au nom de Dictionnaire de l'Académie eût été amoindri ; et comme cette entreprise faite sans son aveu avait en vue plutôt un but commercial que littéraire, les éditeurs, pour mieux lui conserver son caractère, crurent devoir ne rien innover, et rejetèrent à la fin en appendice « les mots ajoutés à la langue par la Révolution et la République ». Je ne vois donc, quant à l'orthographe, que quelques mots, tels qu'analise, analiser, analitique, où l'y ait été rempacé par l'i, et dès lors l'imprimerie adopta cette orthographe ; mais du moment où l'y fut rétabli par l'Académie dans sa sixième édition, il reparut dans toutes les impressions, de même qu'il disparaîtra, si l'Académie crut devoir lui substituer l'i dans l'édition qu'elle prépare.

Sixième édition.

Dans sa sixième édition, publié en 1835, l'Académie, se déjugeant elle-même, ne sanctionna plus la suppression du t final au pluriel des mots dont le singulier se terminait en ant et en ent, et, après une discussion approfondie, elle crut devoir rétablir au pluriel le t à tous les mots d'où elle l'avait fit disparaître dans les deux précédentes éditions. En écrivant dès lors amants, éléments, parents, passants, et non amans, élémens ; parens, passans, toute confusion avec l'écriture des mots dont le singulier est en an, comme artisans, charlatans, paysans, passans, etc., cessait, et l'orthographe des féminins pluriels paysannes et amantes ne pouvait guère offrir d'équivoque. Tronquer ainsi au pluriel la finale du singulier, c'était contre-venir à la règle grammaticale qui forme le pluriel par l'addition de l's.

Malgré le besoin de simplifier l'écriture, ce retour à un ancien principe, qui nécessitait cependant une addition considérable de lettres, fut accepté, bien qu'il contrariât les habitudes déjà prises : il était logique. Toutefois je dois dire que quelques auteurs et imprimeurs maintiennent encore la suppression du t ; tant on a de la peine à ajouter des lettres, tant la tendance à les supprimer est caractéristique.

C'et dans cette sixième édition qu'une innovation importante fut enfin admise par l'Académie : la substitution de l'a à l'o dans tous les mots où l'o se prononçait a. L'Académie suivit en cela l'exemple donné par Voltaire (20). Cette modification, qui s'étendit sur un grand nombre de mots, fut accueillie du public avec reconnaissance, malgré l'opposition opiniâtre de Chateaubriand, de Nodier et de quelques académiciens. Maintenant que cette orthographe a prévalu, oserai-on écrire ou même regretter j'aimois, il etoit, qu'il paroisse ?

Les améliorations dans cette édition ne se bornèrent pas à ces deux grands changements dans l'orthographe ; l'uniformité de la prononciation depuis un siècle permit de régulariser en grande partie l'emploi des accent et de supprimer beaucoup de lettres effacés dans la prononciation ; l'écriture des dérivés devint plus conforme à celle de leurs simples [Psaume au lieu de Pseaume, incongrûment au lieu d'incongruement, dégrafer au lieu de dégraffer, et souvent et par une fâcheuse rectification, charriage, charrier et charrette, qui dans les précédentes éditions, s'écrivaient chariage et charier, comme chariot, etc.] ; enfin l'Académie, en réunissant, par l'introduction des tirets ou traits d'union, les mots ou locutions adverbiales, tenta de remédier à l'inconvénient de laisser séparés des mots qui, lorsqu'ils sont isolés, offrent un sens tout autre que celui qu'ils acquièrent par leur union.

Mais, durant les soixante-treize année d'intervalle entre la quatrième et la sixième édition, que de changements opérés en France ! Un nouvel ordre de choses était né, et, pour refléter les passions de la tribune et de la presse, le langage avait vu son domaine s'accroître de locutions inconnues aux grands auteurs du xviie siècle, à Rousseau, à Voltaire lui-même. En législation, en économie sociale, en administration, tout était transformé, et, dans l'ordre matériel, de grands progrès s'étaient accomplis. Chaque mot concernant la jurisprudence, la politique, les sciences et les arts, exigeait une révision scrupuleuse ou un examen attentif. L'Académie ne devait donc admettre qu'avec prudence et après de longues discussions des néologismes qui pouvaient n'être qu'éphémères. Sous la direction successive des secrétaires perpétuels, MM. Raynouard, Auger, Andrieux, Arnault, Villemain, fut accompli ce grand travail, qui ne dura pas moins de quinze années.

On ne s'en étonnera pas, si l'on songe aux difficultés que présentait la définition de certains mots, tels que Liberté, Droit, Constitution, qui chacun ont occupé quelquefois toute une séance de l'Académie entière, devant laquelle chaque mot, rédigé d'abord par une commission nommée dans son sein, était discuté ensuite, entre MM. De Pastoret, Dupin, Royer-Collard, de Ségur, Daru, etc., pour tout ce qui concerne la jurisprudence ou la législation, l'administration ou la diplomatie ; Andrieux, Villemain, de Féletz, Campenon, Lacretelle, Étienne, Arnault, etc., pour tout ce qui tient à la grammaire et à la délicatesse de la langue ; Cuvier, Raynouard, de Tracy, Cousin, Droz, etc. pour toutes les matières de science, d'érudition et de philosophie.

Indépendamment des ressources que lui offrait la variété des connaissances de tant d'hommes supérieurs, l'Académie eut souvent recours aux membres les plus distingués des autres Académie, tels que Biot, Fourier, Thénard, Arago, pour la révision d'articles qui sortaient de ses attributions spéciales.

Mais ce mouvement général des esprits eut une influence très-marquée et, on peut le dire, regrettable sur l'orthographe et l'intégrité même du français. Dans les sciences d'observation, physique, chimie, botanique, zoologie, nosologie, tout était renouvelé ; leur classification et leur nombreuse nomenclature exigeaient un accroissement et une création de termes nouveaux, pour lesquels la littérature grecque offrait, dans son vaste domaine scientifique, une mine inépuisable. Ce fut donc à la langue grecque, dont la flexibilité et la richesse se prêtaient si bien à la composition des mots destinés à exprimer ces nouveaux besoins, que l'on dut naturellement recourir pour forger et souder cette multitude de termes spéciaux. Par ce moyen, une définition qui eût exigé en français une longue périphrase se trouvait concentrée en un seul mot ; mais, comme ces composés n'étaient intelligibles qu'à ceux qui savaient le grec, ils défrancisaient notre langue.

Sous l'impression de cet envahissement archéologique, l'Académie, dans sa sixième édition, eut un moment d'hésitation, et tenta même, pour trois ou quatre mot d'origine grecque, déjà surchargés de consonnes, d'y ajouter encore une h ; rythme devint rhythme, aphte devint aphthe, phtisie devint phthisie, et diphtongue (que Corneille et l'Académie elle-même écrivaient toujours ainsi) devint diphthongue ; synecdoque, ainsi écrit dans la quatrième édition, devint synecdoche. Cet essai malheureux, qui partait d'un principe contraire au génie de notre langue, fut généralement réprouvé et ne servit qu'à mieux démontrer la tendance de l'écriture française, du moins pour les mots usuels, à se rapprocher des formes de notre ancienne langue, antipathique à l'appareil scientifique des ph et des th.

Une distinction devrait donc s'établir entre les termes d'un ordre purement scientifique, qui, par leur nature même, conviennent à des ouvrages spéciaux (21), et les mots qui, quoique savants, sont indispensables à la langue usuelle dont ils font partie. Tout en éloignant l'idée de rien changer à la nomenclature purement scientifique (excepté le ph qui serait si bien remplacé par notre f), et en reconnaissant l'utilité des composés grecs où se complaisent les adeptes, on désirerait que, du moment où un mot a servi comme une monnaie nationale à la circulation journalière, il n'apparût au Dictionnaire de l'Académie que revêtu de notre costume : l'Usage, en lui donnant le droit de cité, l'a rendu français.

Après avoir successivement supprimé dans un si grand nombre de mots les lettres étymologiques et introduit d'importantes modifications dans les signes orthographiques, l'Académie jugera peut-être le moment venu d'imiter (et sa tâche serait bien moindre) l'exemple que ses prédécesseurs lui ont donné, surtout dans leur troisième édition. La liste des mots où pourraient s'opérer ces modifications n'est point aussi considérable qu'on serait tenté de le croire.

L'usage si fréquent que j'ai dû faire, et que j'ai vu faire sous mes yeux, dans ma longue carrière typographique, du Dictionnaire de l'Académie, m'a permis d'apprécier quels sont les points qui peuvent offrir le plus de difficultés. J'ai cru de mon devoir de les signaler.

L'Académie rendrait donc un grand service, aussi bien au public lettré qu'à la multitude et aux étrangers, en continuant en 1868 l'œuvre si hardiment commencée par elle en 1740 et qu'elle a poursuivie en 1762 et en 1835. Il suffirait, d'après le même système et dans les proportions que l'Académie jugera convenables :

1° De régulariser l'orthographe étymologique de la lettre , ch; et de substituer aux th, et , ph, nos lettres françaises dans les mots les plus usuels; d'ôter l'h à quelques mots où il est resté pour figurer l'esprit rude (`);

2° De supprimer, conformément à ses précédents, quelques lettres doubles qui ne se prononcent pas;

3° De simplifier l'orthographe des noms composés, en les réunissant le plus possible en un seul mot;

4° De régulariser la désinence orthographique des mots terminés en -ant et -ent;

5° De distinguer, par une légère modification (la cédille placée sous le t), des mots terminés en tie et tion, qui se prononcent tantôt avec le son du t et tantôt avec le son de l's;

6° De remplacer, dans certains mots, l'y par l'i;

7° De donner une application spéciale aux deux formes g et g au cas où le j, dont le son est celui du g doux, ne serait pas préférable;

8° De substituer l's à l'x, comme marque du pluriel à certains mots, comme elle l'a fait pour lois, au lieu de loix (lex, la loi, leges, les lois).

Parmi ces principales modifications généralement réclamées, l'Académie adoptera celles qu'elle jugea le plus importantes et le plus opportunes.

Quant à celles qu'elle croira devoir ajourner, il suffirait, ainsi qu'elle l'a fait quelquefois dans la sixième édition, et conformément à l'avis de ses Cahiers de 1694 (22), d'ouvrir la voie à leur adoption future au moyen de la formule Quelques-uns écrivent… ; ou en se servant de cette autre locution : On pourrait écrire… Par cette simple indication, chacun ne se croirait pas irrévocablement enchaîné, et pourrait tenter quelques modifications dans l'écriture et dans l'impression des livres.

Voici ce qui est dit en tête même des Cahiers de remarques sur l'orthographe française pour être examinez par chacun de Messieurs de l'Académie.

« La première observation que la Compagnie a creu devoir faire, est que, dans la langue françoise, comme dans la pluspart des autres, l'orthographe n'est pas tellement fixe et déterminée qu'il n'y ait plusieurs mots qui se peuvent escrire de deux differentes manieres, qui sont touts deux esgalement bonnes, et quelquefois aussi il y en a une des deux qui n'est pas si usitée que l'autre, mais qui ne doit pas estre condamnée » (23)

Les changements, lorsqu'ils s'introduisent successivement dans l'orthographe, ne sauraient causer un grave préjudice aux éditions récentes. Ces modifications passent inaperçues d'une partie du public et se perdent dans la masse. On peut d'ailleurs en juger par la comparaison de l'orthographe des textes originaux de nos écrivains dits classiques avec celle de leurs éditions récentes : modifiées du vivant même de l'auteur et plus tard par les progrès successifs de l'écriture académique, elle diffère sensiblement de l'impression primitive. Aucun trouble cependant n'en est résulté dans les habitudes, et nous lisons sans difficulté nos grands écrivains du dix-septième siècle dans leurs éditions originales. Leur antiquité leur prête même un charme de plus.

Tout innovation, sans doute, surprend et paraît même chocante au premier abord; mais, une fois introduite, elle devient aussitôt familière. C'est une véritable conquête qui, dès lors et d'un consentement unanime, fait parte du domaine public.

Et, en effet, qui voudrait aujourd'hui écrire, conformément au Dictionnaire de 1694 : adveu, advoué, abysmer, aisné, autheur, bienfacteur, connoistre (24), chresme, desgoustant, escrousté, feslé, horsmis, yvroye, phantosme, phlegme, etc.; ou bien encore : costeau, deschainement, déthroner, entesté, eshole, espy, gayeté, giste, mechanique, monachal, noircisseure, ostage, ptisane, saoul, thesorier, stomachal (25), je sçay, vuide, vuider, etc.?

Avec la deuxième édition, celle de 1718 : abbatre, abestir, adjouste, advis, advoué, asne, bestise, beveue, creu, dépost, desdain, estain, estincelle, espatule, estuy, inthroniser, leveure, obmettre, pluye, pourveu, quarrure, relieure, vraysemblance, etc.?

Avec la troisième édition, celle de 1740 : chymie, alchymie, chymiste, etc., frére, mére, naviger, quanquam (pour cancan), patriarchal, paschal, pseaume, quadre, quadrer, des qualitez, des airs affectez, etc.?

Avec la quatrième édition : foible, foiblesse, enfans, parens, qu'il paroisse, écrit comme la paroisse, pseaume, reconnoissance, je voulois, ils étoient (écrit auparavant estoient, puis enfin étaient)?

Dès à présent, on s'étonne d'écrire avec la sixième : cuiller, roideur, roide, aphte, phtisie, rhythme, diphtongue. Quatre consonnes de suite! l'orthographe du quinzième siècle n'en admettait que deux et écrivait dipthongue, spère (sphère ou plutôt sfère), .....

Si l'orthographe étymologique a l'avantage, bien faible à mon avis, de mettre sur la trace des racines, et d'aider parfois à deviner la signification du mot quand on possède à fond les langues anciennes, ce système qui, pour être rationnel, ne saurait admettre ni transaction ni demi-parti, sans mettre souvent en échec le savoir philologique, n'est plus, depuis 1740, un système, c'est le désordre. D'ailleurs l'étymologie n'est souvent qu'un guide peu sûr pour découvrir le sens actuel des vocables dont la signification s'est modifiée dans le cours des âges, au point de devenir méconnaissable, ainsi que M. Villemain l'a si bien montré dans la Préface du Dictionnaire de 1835.

Il ajoute même, et avec plus de force encore, cette réflexion : "La science étymologique n'est pas nécessaire pour la parfaite intelligence d'un langue arrivée à son état de perfection. L'analogie et l'étymologie peuvent bien fournir matière à quelques observations curieuses et plus souvent encore à des disputes inutiles, mais elles ne déterminent pas toujours la véritable signification d'un mot, parce qu'il ne dépend que de l'usage. Rien, en effet, n'est plus commun que de voir des mots qui passent tout entiers d'une langue dans une autre, sans rien conserver de leur première signification."

En effet, quel avantage peut offrir à l'esprit, même pour qui sait le grec, la présence du ph ou th dans les mots de la langue usuelle, surtout quand, effacés dans certains mots, on les voit reparaître dans d'autres dérivés également du grec ? La mémoire, quelque présente qu'elle soit, vient-elle jamais assez tôt aider l'intelligence pour lui indiquer le sens en français du mot primitivement grec ? Prenons pour exemples les mots strophe et apostrophe : l'un et l'autre viennent de ,  ; qui signifie tourner ; mais, pour trouver quel rapport relie ce mot avec strophe, il fut se représenter le mouvement demi-circulaire de choristes chantant ensemble des pièces lyriques, auxquels d'autres choristes exécutant un mouvement contraire répondent par un autre chant, ce que strofe représente aussi bien que strophe. Quant à apostropher, qui dérive aussi du verbe , ou , il faut savoir que, par cette figure de rhétorique, on doit voir le geste et l'animation de l'orateur se tournant vers la partie adverse pour l'apostropher.

Et quant à la figure de grammaire, l'apostrophe, qui dérive aussi du même verbe, je suis assez embarrassé de l'expliquer. A en juger par l'aspect qu'offre la forme demi-circulaire de ce signe ('), dont l'emploi indique l'élision, j'aimerais à y voir l'influence du verbe , tourner, mais les savants ne sont pas d'accord à ce sujet.

Obtient-on plus de lumières quand on sait que thèse (Voltaire écrivait tèse) vient de , placer ? Par quel effort de mémoire se rappeler les détours qui rattachent ce verbe avec la thèse que soutient un candidat !

Ces curiosités offrent quelque intérêt au très-petit nombre de ceux qui se livrent à ce genre d'études, mais ces mots, qu'ils soient écrits avec ou sans th et ph seront tout aussi bien présents à leur esprit que l'est notre vieux mot frairie, quoique écrit avec notre f et qui rappelle tout aussi bien phratria des Latins, et des Grecs, que si on l'écrivait phrairie. Que rhétorique vienne de , couler comme de l'eau, et flegme de , qui signifie inflammation et pituite, c'est par des déductions bien éloignées que l'on peut s'y reconnaître. Je ne vois point quel avantage il y aurait à écrire phrénésie au lieu de frénésie, puisque l'esprit n'est en rien soulagé lorsqu'en lisant ce mot il doit se rappeler que , d'où il dérive, signifie esprit, jugement, ce qui est précisément le cas de frénésie, frénétique (26)

Ces minutieuses distinctions, du domaine de la philologie, et sujettes à des discussions interminables, maintenant surtout que les origines sanscrites sont invoquées en étymologie, doivent-elles prendre place dans l'enseignement de l'orthographe ? est-ce, d'ailleurs, dans un Dictionnaire de la langue usuelle qu'elles doivent s'offrir ?

La conclusion logique de tout ceci, c'est qu'il n'y a pas lieu de tenir rigoureusement compte de ce genre d'étymologie dans l'écriture, et qu'on ne doit la conserver qu'aux mots spécialement consacrés à la science et de récente formation.

Un helléniste, d'ailleurs, reconnaîtra tout aussi bien dans une orthographe française simplifiée les vestiges grecs ou latins que le fait dans sa langue un Italien ou un Espagnol. Qu'on écrive phénomène ou fénomène, fantôme ou phantôme, orthographe ou plutôt ortografe (et mieux encore ortografie), diphtongue ou diftongue, métempsychose ou métempsycose, ce sont toujours des mots grecs pour celui qui sait le grec ; mais il s'étonnera de voir certains mots ainsi accoutrés, tandis que d'autres de même provenance ne le sont pas. Cette manière d'écrire, agréable à certains humanistes, satisfait-elle toujours un goût délicat. Molière eût-il vu avec plaisir son Misantrope et sa Psiché écrits autrement qu'il ne l'a fait dans toutes ses éditions (27) ? Quant aux personnes, en si grand nombre, qui ne savent pas le grec, l'orthographe étymologique ne peut leur être d'aucun secours. Doit-on faire apprendre le grec dans les écoles primaires ? Il faudrait même alors que cette étude, aussi bien que celle du latin, précédât l'enseignement du français. D'ailleurs, ces mots que nous écrivons tantôt par th et ph et tantôt par t ou f, bien que tous dérivés du grec, avaient primitivement un son dès longtemps perdu et que n'a jamais connu la basse latinité d'où procède notre langue. Ainsi fameux, dérivé de , en éolien , transformé par les Latins en fama, d'où famosus, n'a pas été écrit par eux avec ph, parce que, disent les grammairiens, les mot écrits par ph se prononçaient avec une différence marquée, pour distinguer le f et le ph. Quintilien nous apprend que les Latins, en prononçant fordeum (pour hordeum) et foedus, faisaient entendre un son doucement aspiré, mais qu'au contraire les Grecs donnaient à leur une aspiration très-forte, au point que Cicéron se moquait d'un témoin qui, ayant à prononcer le nom de Fundanius, ne pouvait en proférer la première lettre (28). Puisque nous savons qu'il a plus aux Latins d'écrire certains mots dérivés du grec les uns par ph, les autres par f (bien qu'en grec la lettre soit toujours la seule et la même pour tous) afin de les prononcer à leur guise, prononçons alors différemment les mot où l'on voudrait encore conserver le ph. Distinguons donc la prononciation phénomène, , traduit par les Latins phoenomenon, de celle de frairie, , revêtu d'un f par les Latins (fratria), et tâchons de retrouver ce je ne sais quel pulsus palati, linguae et labrorum dont parle Quintilien. Mais déjà nous prononçons le son f de deux manières, faible avec l'f simple dans afin et facile, forte avec la double f dans affliger et affreux. Pour être conséquents, nous devrions prononcer philosophie avec un troisième son encore plus rude. L'Académie qui, dans le cours de ses éditions, a déjà remplacé par notre f français le ph des Latins dans un si grand nombre de mots, ne devrait plus tolérer de tels contrastes.

Pourquoi les Grecs écrivaient-ils certains mots par et d'autres par  ? Parce que la prononciation du différait sensiblement de celle du , et cette prononciation du , th, qui se conserve encore chez les Grecs, se retrouve et avec le même son dans la langue anglaise. Un Anglais prononcera donc autrement que nous authentique, épithète, mythologie, théâtre. Mais puisqu'en français le th et le t n'ont qu'un seul et même son parfaitement identique, nous devons, ainsi qu'on l'a fait pour trésor, trône, etc., écrire par un seul et même signe tous les mots qui, par un long usage, sont devenus français. En suivant cette voie, on rendra notre orthographe logique et conséquente.

La bizarrerie de notre écriture est le premier objet qui frappe les yeux aussi bien des nationaux que des étrangers ; elle contredit l'esprit net, clair et logique du français que l'Académie maintient dans sa pureté par l'exactitude de ses définitions et la précision de ses exemples. L'illustre compagnie doit donc apporter le même soin à l'orthographe, qui est l'empreinte visible de notre langue transmise par tant de chefs d'œuvre jusque dans des contrées dont nous ignorons même le nom.

Puisque pour les mots que nous empruntons aux langues vivantes, nous cherchons à franciser leur orthographe plutôt que de conserver leur figure originaire, pourquoi ne pas agir de même à l'égard des langues mortes ? On s'est accordé à écrire, à la satisfaction de tous, vagon et non waggon, valse et non walse, chèque et non check, cipaye et non cipahi, contredanse et non country dance, gigue et non gig, lustic et non lustig, arpège et non arpeggio, roupie et non rupee, stuc et non stucco. De riding coat on a fait redingote, de beefstake, bifteck, qu'il serait mieux d'écrire biftec, de roastbeef, rosbif ; de packet, paquebot ; de toast, tost et toster ; de sauer kraut, choucroute, etc. Pourquoi n'en serait-il pas de même pour les mots où les th, les ph figurent aussi désagréablement dans notre système orthographique que les w et les k des Saxons et des Germains, tandis que nos mots dérivés du grec reprendraient si bien leur figure française avec des f et des t ?

L'Académie, d'ailleurs, par un moyen simple et adopté aujourd'hui dans tous les dictionnaires, peut maintenir la tradition étymologique, bien plus efficacement que par la conservation accidentelle de quelques lettres qui troublent la simplicité de notre orthographe : il suffirait dans la prochaine édition de placer en regard du mot français le mot grec d'où il dérive immédiatement. Si, dans la première édition de son Dictionnaire et même dans les suivantes, l'Académie fit acte de haute sagesse en n'y faisant pas figurer les étymologies grecques et latines, attendu que la science, alors incertaine, faisait souvent fausse route, aujourd'hui les bases étymologies sont trop assurées pour que l'addition des mots racines puisse être un sujet de controverse, étant surtout limitée aux seuls mots qui dans le dictionnaire avaient des th et des ph.

Renchérir sur le premier Dictionnaire de l'Académie et réintégrer dans la langue française l'orthographe étymologique grecque et latine dans des milliers de mots d'où l'usage et l'Académie l'ont bannie est une impossibilité, tandis que la modification qui atteindrait les th et ph des mots de la langue usuelle qui les conservent encore ne porterait pas sur plus de deux cents mots (29). Je lis dans un des écrits les plus sages sur la réforme de l'orthographe le passage suivant (30) :

« Si l'on veut conserver l'étimologie, il faut remètre des consones sans valeur dans plus de dis mile mots d'où on les a banies depuis long-temps. Quelque sistême qu'on veuille adopter, il faut tâcher d'être conséquent. L'usage actuel et le sistême des étimologies sont trop souvent en contradiction pour qu'on puisse alier ensemble les principes de l'un et de l'autre. Ainsi, puisque la prononciation nous a fait abandonner l'étimologie dans une partie de nos mots, la même raison nous invite à l'abandonner dans les lètres étimologiques ne se prononçant point. »

Parmi les notes que mon père avait écrites en 1820, lorsque, avec MM. Raynouard, Andrieux et quelques autres de ses amis, on discutait les principes que l'Académie croirait devoir adopter pour l'orthographe, je transcris celle-ci :

« Je crois qu'on doit chercher à mettre le plus de simplicité possible dans l'orthographe. Je sais qu'on a de la peine à abandonner la méthode qu'on a longtemps suivie, et, comme le dit Horace :

….. quae
Imberbi dicere, senes perdenda fateri ;

mais l'expérience me démontre que la simplicité dans l'orthographe est nécessaire. Je suis déjà avancé en âge. Après avoir fait une étude constante de la langue française, au moment de quitter la carrière typographique, je suis las de feuilleter sans cesse des dictionnaires qui se contredisent entre eux et se contredisent eux-mêmes. J'oserai le dire, bien qu'en hésitant encore : je voudrais qu'on écrivît le mot philosophe non-seulement avec un f à la dernière syllabe, comme le proposait de Wailly, mais je mettrais ce f même à la première syllabe, comme font les Italiens et les Espagnols. Mais, dira-t-on, l'Académie française sera accusée d'ignorance. Ce ne sont point les érudits, au moins, qui l'en accuseront. Ils savent bien que ce f est le digama éolique dont faisaient usage non-seulement les Éoliens et les anciens Grecs, mais les inscriptions latines et les bons écrivains latins comme Catulle, Térence, etc. (31)

On a crié beaucoup la première fois qu'on a écrit le mot phantôme avec un digamma éolique ou f. Alors les dictionnaires modernes ont commencé à insérer ce mot fantôme à la lettre F, mais en renvoyant au mot phantôme par un ph pour la définition et les exemples ; ensuite on a écrit le mot fantôme avec la définition et les exemples à la lettre F, et on a seulement inscrit le mot phantôme avec le ph en renvoyant au mot fantôme par un ; et maintenant on ne trouve plus le mot phantôme par ph dans le Dictionnaire de l'Académie. »

Voltaire dans sa correspondance écrivait philosofe ou filosofe, philosofie ou filosofie, et dans son Dictionnaire philosophique faisait ranger à la lettre F l'article Philosophie ; on lit en tête de cet article :

« Écrivez filosofie ou philosophie comme il vous plaira » (32)

Les améliorations introduites dans la dernière édition du Dictionnaire de l'Académie n'eurent plus un seul contradicteur, du moment qu'elles y furent admises. Il en sera de même de toutes celles que l'Académie croira devoir approuver ?. Sans rien violenter, elles auront l'avantage d'épargner du temps et de la fatigue d'esprit, de rapprocher du beau et du simple les formes de notre langue, d'en rendre l'étude plus facile, enfin de se conformer aux tendances marquées par l'Académie elle-même dans les éditions successives de son dictionnaire, tendances qui sont celles de l'esprit humain et qui datent de loin, puisque, nous dit M. Villemain, « Auguste, homme de goût, écrivain précis, et de plus empereur, ce qui donne toujours une certaine influence, jugeait que l'orthographe devait être l'image fidèle de la prononciation : Orthographiam, id est formulam rationemque scribendi, a grammaticis institutam, non adeo custodiit ; ac videtur eorum potius sequi opinionem, qui perinde scribendum, ac loquamur, existiment » (33)


ORTHOGRAPHE ÉTYMOLOGIQUE DE LA LETTRE

Mots de la langue française où la lettre  est figurée par C, K ou QU, et par CH.

Par c, k, ou qu, l'h ayant disparu :

  • acariâtre
  • caméléon
  • caractère
  • Caron
  • carte
  • cartulaire
  • colère
  • colérique
  • colique
  • corde
  • cristal
  • cristalliser
  • cristallisation
  • école
  • estomac
  • estomaquer
  • exarque
  • hérésiarque
  • kilo
  • kilogramme
  • kilomètre
  • mécanique
  • mélancolie
  • mélancolique
  • métempsycose
  • Par ch, quoique prononcé k :
  • achromatique*
  • anachorète*
  • anachronisme*
  • antechrist
  • archaïsme*
  • archange
  • archéologie
  • archéologue
  • archétype**
  • archiépiscopal**
  • archonte*
  • autochtone*
  • bacchanale*
  • brachial*
  • catachrèse*
  • catéchumène*
  • calchographie*
  • Chaldée
  • chaos*
  • Charybde
  • chélidoine**
  • Chersonèse
  • chirographaire**
  • chirographe**
  • chirologie**
  • chiromancie**
  • chlamyde*
  • chlore*
  • chlorure*
  • choeur
  • choléra-morbus*
  • chorée*
  • chorége*
  • choriambe*
  • choriste*
  • chorographe*
  • chorus*
  • chrême
  • chrestomathie*
  • chrétien
  • Christ
  • chromatique*
  • chrôme*
  • chronique*
  • chronologie*
  • chronomètre*
  • chrysalide*
  • chrysanthème*
  • chrysocale* (34)
  • cochléaria*.
  • Par ch prononcé à la manière française
  • Achéron
  • Achille
  • alchimiste
  • anarchie
  • archée
  • archidiacre
  • archiduc
  • archimandrite
  • archipel
  • architecte
  • archives
  • archiviste
  • archivolte
  • bacchique
  • béchique
  • bronchite
  • cacochyme
  • catéchisme
  • charité
  • charme
  • chat
  • chimère
  • chimie
  • chimiste
  • chirurgie

 

NOTES

1. Ainsi mon père et mon oncle, dès 1798, s'écartant de l'orthographe traditionnelle, avaient remplacé, dans leurs différentes éditions, l'o par l'a, et imprimé français et non françois, je reconnais et non je reconnois, modification importante qui fut admise par l'Académie dans la dernière édition de son Dictionnaire de 1835.

Maintenant toute rectification, quelque faible qu'elle soit, serait imprudente et même impossible. M. Sainte-Beuve est, je crois, le seul qui exige de ses imprimeurs de rétablir l'accent grave aux mots terminés en ége.

Mais il résulte de l'inadvertance des compositeurs et même des correcteurs une série incessante d'hésitations d'où proviennent des fautes et des corrections très-coûteuse qui rendraient presque impossibles des impressions où chacun voudrait qu'on suivît les caprices de son orthographe. Le Dictionnaire de l'Académie est donc la seule loi.

2. M. le Général Daumas a mis en pratique, et avec succès, le système de simplification d'orthographe dont on est redevable à M. Féline

3. En ce moment, M. Pauthier me montre plusieurs Dictionnaires polyglottes imprimés à Yeddo. Dans celui qui est intitulé San-gio-ben-ran, Les Trois Langues synoptiques, Yeddo, 1854, les mots japonais sont traduits en français, en anglais et en hollandais, et la prononciation y est figurée par des signes. Je vois donc au mot orthographier la notation du son phi figurée par le même signe qui est appliqué à pi dans le mot opiner qui précède. Ainsi donc les Japonais, au lieu de prononcer ortographier, prononceront ortograpier ou bien ils devront prononcer ofiner au lieu d'opiner.

4. « Tu éviteras toute orthographie superflue et ne mettras aucunes lettres en tels mots, si tu ne les prononces en lisant. » (Abrégé de l'Art poétique, par Ronsard, édit de 1561).

5. Catholicon abbreviatum. Iean Lambert, 1506. -- Vocabularium Nebrisense, 1524. -- Vocabularium latinum, gallicum et theutonicum, Strasbourg, Mathis Humpffuff, 1515. On trouve dans ce petit ouvrage les mots aisi écrits : emorroïdes, idropisie, sansue, otruche, masson, aguille, aguillon, etc.

6. P. Monet, de la compagnie de Jésus, Invantaire desdeus langues françoise et latine, assorti des plus utiles curiositez de l'un et l'ute Idiome, Lyon, 1635, un fol. de 6ff. et 990 pages à deux colonnes en petit caractère..

7. Richelet, Dictionnaire françois, etc. Hermann Widerhold, 1680, 2 tom. Petit in-4°. Dans l'Avertissement, Richelet dit que c'est à l'imitation de monsieur d'Ablancourt et de quelques autres auteurs célèbres qu'on a changé presque toujours l'y grec en i simple ; qu'on a supprimé la plupart des lettres doubles et inutiles qui ne défigurent pas les mots lorsqu'elles en sont retranchées, comme dans afaire, ataquer, atteindre, dificile, et non pas affaire, attaquer, atteindre, difficile, etc. Et en effet, dès le début, on trouve dans son Dictionnaire : abesse, abaïe, abatial, abatre, abé, acabler, acablement.

8. Un seul exemple suffira pour donner une idée des bizarreries et des anomalies de l'orthographe des manuscrits et des impressions : dans une des meilleures éditions du Gargantua de Rabelais (Lyon, François Juste, 1542, in-16), je lis dans le prologue le mot huile écrit en huit lignes de trois manières différentes.

9. Nouveaux Lundis, t. vi, p. 372.

10. Tels que appast, charactere, chameleon, espleuré, écrit ensuite par l'Académie espleuré et esploré, puis éploré, estester (étêter), despourveüe, desgaisner, despescher, desvoyement, phanatique, pyrate, allité, desboesté, que l'Académie écrivit d'abord déboisté, puis déboîté dans la troisième édition.

11. Le P. Buffier, dans les Mémoires de Trévoux, t. xxi, p. 1642.

12. A cette édition en deux volumes datée de 1694, se trouvent joints deux autres volumes, même format et même caractère, portant la même date 1694, sous ce titre : Le Dictionnaire des arts et des sciences, par M. D. C. de l'Académie françoise : tome troisième et tome quatrième, chez la veuve Coignard et Baptiste Coignard. Le privilège, daté du 7 septembre 1694, est concédé au sieur . C. de l'Académie française (et rétrocédé par lui à la veuve Coignard et à son fils J.-Baptiste Coignard). On lit au bas : le dictionnaire a été achevé d'imprimer le 11 septembre 1694. Quant à l'orthographe, c'est la même que celle du Dictionnaire de l'Académie françoise. Elle est encore plus étymologique. Ainsi on y lit phrénésie, phtisie. La rédaction principale est attribuée à Thomas Corneille. Mais pourquoi le titre porte-t-il par M. D. C. de l'Académie françoise? Je ne vois aucun de ses membres à qui cette indication puisse convenir parmi les noms de ceux qui figurent dans la liste des académiciens placés au commencement du Dictionnaire de l'Académie de 1694. On y lit : "Thomas Corneille receu en 1635 [sic] à la place de Pierre Corneille son frère, qui avoit succédé à François Maynard." D'où peut donc provenir ce D. placé avant l'initiale C. et qui figue aussi au privilège?

13. Il nous reste encore, échappés à la réforme de 1740, les mots baptême, Baptiste, dompter, condamner. Bossuet écrit toujours condanner, domter.

14. Voici les variations d'orthographe de ce mot : 1ère édition, insçeu, 2e édition, insceu, 3e édit., insçu, 6e éd., insu.

15. La table de l'édition de 1694 contient 20,000 mots ; mais les 2,000 mots se composent de participes ou de locutions adverbiales.

16. Histoire de l'Académie française, par d'Olivet. C'est dans la correspondance inédite adressée au président Bouhier (Lettre du 1er janvier 1736), qu'on trouve ces curieux détails :

« A propos de l'Académie, il y a six mois que l'on délibère sur l'orthographe ; car la volonté de la compagnie est de renoncer, dans la nouvelle édition de son Dictionnaire, à l'orthographe suivie dans les éditions précédentes, la première et la deuxième ; mais le moyen de parvenir à quelque espèce d'uniformité ? Nos délibérations, depuis six mois, n'ont servi qu'à faire voir qu'il étoit impossible que rien de systématique partît d'une compagnie. Enfin, comme il est temps de se mettre à imprimer, l'Académie se détermina hier à me nommer seul plenipotenciaire à cet égard. Je n'aime point cette besogne, mais il faut bien s'y résoudre, car, sans cela, nous aurions vu arriver, non pas les calendes de janvier 1736, mais celles de 1836, avant que la compagnie eût pu se trouver d'accord. »

Dans sa lettre du 8 avril 1736, il écrit : « Coignard a, depuis six semaines, la lettre A, mais ce qui fait qu'il n'a pas encore commencé à imprimer, c'est qu'il n'avoit pas pris la précaution de faire fondre des E accentués, et il en faudra beaucoup, parce qu'en beaucoup de mots nous avons supprimé les S de l'ancienne orthographe, comme dans despecher, que nous allons écrire dépêcher, tête, mâle, etc. »

17. On a donc lieu de s'étoner de voir l'h conservé dans (bien qu'à toutes les éditions antérieures l'Académie prévienne, de même qu'elle le faisait pour paschal et patriarchal, que l'h ne se prononce pas.)

18. On trouve des exemples dans La Fontaine, Racine, Molière, et même dans Voltaire :

La mort a respecté ces jours que je te doi,
Pour me donner le temps de m'acquitter vers toi. (Alzire, ii, 2)

Je trouve aussi quelquefois dans sa correspondance pui-je.].

19. Garat, dans la préface dont il fut le rédacteur, dit : « il y avoit trois Académies à Paris : l'une consacrée aux Sciences ; l'autre aux recherches sur l'Antiquité ; la troisième à la Langue Françoise et au Goût. Toutes les trois ont été accusées d'aristocratie, et détruites comme des institutions royales nécessairement dévouées à la puissance de leurs fondateurs. »

20. Corneille faisait rimer cognoistre, connoître, reconnoistre, reconnoître, avec naître, renaître, traître, et paroistre avec estre. Vingt-six ans avant l'apparition du Dictionnaire de l'Académie, on lit dans le première édition de l'Andromaque de Racine, acte iii, sc. 1, ces vers :

M'en croirez-vous ? lassé de ses trompeurs attraits,
Au lieu de l'enlever, Seigneur, ie la fuirais,

Où l'o est remplacé par l'a dans fuirais, innovation à laquelle Racine crut devoir renoncer, puisque, sept ans plus tard (en 1675), il corrigeait ainsi ce vers, pour se conformer à l'usage :

Au lieu de l'enlever, fuyez-la pour jamais.

21. Tel est le Dictionnaire de Nysten, continué par MM. Littré et Robin. Il suffit de jeter un coup d'œil sur les mots qui le composent pour reconnaître qu'ils n'ont rien de français.

22. Voir l'Appendice A

23. Soit donc que l'Académie écrive

24. Congnoistre, Manuscrits de l'Hospital et autres. cognoistre, Dict. de Robert Estienne, 1540. connoistre, 1ère édit. du Dict. 1694. connoistre, 2e édit. du Dict. 1718. connoître, 3e édit. du Dict. 1740. connoître, 4e édit du Dict. 1762. connaître, 6e édit. du Dict. 1835. On propose d'écrire, dans la nouvelle édition, conformément à la prononciation conaître avec un seul n, et l'on, devrait même écrire conètre, ce qui distinguerait , d'accord avec l'étymologie, naître, venant de nasci (nascerunt ou nascere) de conètre qui vient de noscere. Ainsi, sur dix lettres, trois auraient successivement disparu sans le moindre inconvénient. Dans un manuscrit inédit du chancelier Michel de l'Hospital, que je possède, je lis même ce mot, écrit partout avec un n de plus, congnoissance. C'est ainsi que d'eschole on a fait définitivement école en supprimant deux lettres en ce mot seul qui en avait sept. Il en est de même de espy, desgoustant, estesté, qui sont devenus épi, dégoûtant, étété, etc. On pourrait même quelquefois, en se rapprochant de l'étymologie latine, simplifier l'orthographe de certains mots. Ainsi, pourquoi écrire, vaincre, vainqueur, les mots vincere, victor, irrégulièrement transportés du latin? Puisque nous écrivons victorieux et invincible, écrivons vincre et vinqueur, ne fût-ce que pour conserver l'uniformité d'orthographe en ce vers :

Ton bras est invaincu, mais non pas invincible.

25. L'Académie écrivait, dans sa première édition, stomachal; dans la seconde, stomacal; dans la troisième, stomachal; dans la quatrième et la sixième, stomacal, qui est sa forme définitive.

26. , qui dérive également de , a, il est vrai, le sens que nous donnons à frénésie, mais, pour recourir même à cette origine, il faudrait écrire ce mot frénisie, ou frénite, frénifique, et non frénésie, frénétique : en grec ,

27. La première édition du Misantrope est de 1667 ; celle de Psiché, de 1671. Dans les diverses éditions des œuvres jusqu'à celles de 1739, 8 vol. in-12, donné soixante-six ans après la mort de l'auteur, je vois ces deux comédies exactement imprimées sous ce titre, et le Théâtre-Français avait si bien conservé l'ancienne tradition que l'un de nos plus célèbres académiciens se rappelle avoir vu dans sa jeunesse, sur les affiches du Théâtre-Français, le nom du Misantrope écrit sans h. 0n n'a plus, malheureusement, aucun manuscrit de la main de Molière, mais on peut être assuré qu'il écrivait selon l'orthographe française.]

28. « Quin fordeum foedusque pro aspiratione vel simili littera utentes : nam contra Graeci aspirare solent, ut pro Fundanio Cicero testem, qui primam ejus litteram dicere non posset, irridet. » Instit. orat. I, 4, 14. Terentianus Maurus dit que la lettre f en latin avait un son doux et faible : Cujus literae f a graeca (litera ) recedit lenis alque hebes sonus, p. 2401, éd. Putsch.

Priscien, p. 542, dit que dans beaucoup de mots le a eté emplacé par le : fama, fuga, fur (….), fero, etc., et que dans d'autres on garde ph. « Hoc tamen scire debemus quod non tam fixis labris pronuntianda f, quomodo ph, atque hoc solum interest inter f et ph ». Ailleurs, p. 548, il ajoute : « Est aliqua in pronuntiatione literae f differentia (d'avec le ), ut ostendit ipsius palati pulsus et linguae et labrorum.].

29. Les mots de la langue usuelle ayant un th sont au nombre d'environ soixante-dix ; ceux, un peu plus nombreux, ayant un ph sont au nombre d'une centaine. Les autres, pour la plupart, sont des termes de médecine, de chirurgie ou des arts, qui s'écrivent rarement, et sont consacrés à des professions spéciales ; les personnes qui les exercent en connaissent l'origine et la signification, ce qui pourrait exempter ces mots d'être revêtus d'une forme bizarre que les Grecs, amis du simple et du beau, ne reconnaîtraient pas. Les mots ichthyographie, triphtongue, apophthegme, contiennent chacun deux ou trois consonnes déplaisantes qu'ils n'ont pas en grec : , , , etc., on pourrait leur conserver leur appareil scientifique.

30. De l'Orthographe, ou des moyens simples et raisonnés de diminuer les imperfections de notre orthographe, de la rendre beaucoup plus aisée, pour servir de supplément aux différentes éditions de la grammaire françoise de M. de Wailly (membre de l'Académie française), Paris, Barbou, 1771, in-8.

31. Seulement cette lettre paraît avoir été chez les anciens le signe d'une aspiration, tandis que chez nous elle est douce et euphonique, et convient ainsi parfaitement à l'emploi qu'on lui destine.

32. C'est à la lettre F que Voltaire avait fait placer l'article Philosophe, sous ce titre : Filosofe ou Philosophie.

33. Suétone, Vie d'Auguste, lxxxviii. Ce mot Augustus est un exemple frappant de la tendance irrésistible à l'abréviation des mots parla prononciation, puis par l'écriture : Auguste, aoust, août, est prononcé oût, et Baïf, dans son système phonétique, recourt à la ligature grecque 8, pour figurer notre son ou.

34. Mot dont la formation est absurde; il eût fallu chrysoïde, , ayant l'apparence de l'or. Chrysocale qui veut dire bel or est donc un mensonge; le vrai mot était similor, mais il indiquait trop bien la chose.

 

 INDEX

A

A. Histoire de cette lettre : Godard, 214.

Abandonner (Histoire du mot), 112 bis.

Ablancourt (Nicolas de Frémont d'), Dialogue des Lettres de l'alphabet ; question de l'F et du Ph, 257.

Ablancourt (Perrot d'), 9, 73. - Son système orthographique sert d'appui à celui de Richelet, 112. - Comment dans la préface de sa traduction de Thucydide il entend la simplification de l'orthographe, 124. - Supprime les doubles lettres qui ne se prononcent pas, et certaines lettres étymologiques, 124.

Abréviation (Tendance constante du langage français à l'), 95.

Académie (l') est arbitre légitime des changements dans l'orthographe, 1. - Réformes qu'elle a déjà accomplies, 6 et suiv. - Elle était engagée dans son système orthographique avant l'apparition du Dictionnaire de Richelieu, 112. - Ses idées sur l'orthographe lors de sa première édition, 113 et suiv. - Son rôle en matière d'orthographe, 346.

Académie de la Crusca (l') réforme l'orthographe italienne, 153.

Académie de Madrid (l') simplifie et régularise l'orthographe espagnole, 39.

Accent. Mots où la double lettre a été remplacée par un accent, 49. - Son rôle en orthographie, 380.

Accent tonique du français, découvert par Palsgrave, 179. - Son rôle, 391. - Léger Noel, 341.

Accentuation. Sylvius, 181. - Dolet, 182. - comme moyen de figurer la prononciation, Beauzée, 298.

Adjectifs et substantifs verbaux provenant des trois dernières conjugaisons latines et qui se terminent en aint et en ent, dans le Dictionnaire de l'Académie, 67, 68, 69, 71, 72, 73.

Adverbes en ammant et en emment, Beauzée, 301. - Jullien, 383.

Agglutination. Voir Mots composés.

Alphabet (réforme de l') : Meigret, 185. - Ramus, 192. - Baïf, 199. - Rambaud, 201. -Poisson, 209. - Domergue, 307. - Volney, 159, 311. - Faure, 328. - Féline, 331. - Raoux, 362, 367.

Alphabet ingénieux pour le françois, 247.

Alphabet phonétique (Utilité de la création d'un), 313, 359. - Utilité de perfectionner l'alphabet phonétique, 332. - Etude critique sur cet alphabet, 353, 354.

Alphabet phonographique, 362.

Ance (Orthographe des mots terminés en), 75. - Les vocables latins en entia sont représentés généralement en français par des mots en ance, 76. - Dans Le Ver, ibid. Dans les Quatre livres des Rois et les Sermons de S. Bernard, 78.

Andrieux, 20. - Sa lettre à Marle sur l'orthographe, 161, 320.

Ant. De l'orthographe et d la prononciation des adjectifs et substantifs verbaux provenant du participe présent et terminés en ant, 67. - Liste des adjectifs et des substantifs terminés en ant et ne provenant pas du latin, 68. - Liste des mots terminés en ant autres que le participe présent, 69. - Motifs pour adopter la désinence ant pour tous les adjectifs ou substantifs verbaux, 72. - Bossuet, 73, 130. - Dangeau, 383. - Pluriel des mots terminés en ant, Dolet, 182. - Jullien, 383.

Antoine de Lebrixa. Son glossaire enrichi du français par Busa, 108.

Aphte ou Aphthe (le mot), 22.

Apostrophe (le mot). L'étymologie ne permet pas de préciser le sens de ce mot, 27.

Apprenmolire, etc. Voy. Gaygnard.

Arabes (Enseignement du français aux), 4, 330.

Arago, 21.

Archaïsmes bons à renouveler, 163.

Argent (Jacques d'), 231.

Arnauld condamne l'épellation vicieuse de son temps, 16.

Assonance. Contradiction de l'orthographe de ce mot avec le mot dissonnance, 75.

Auguste (l'empereur). Son opinion sur l'orthographe, 34.

B

Baïf (Jean-Antoine de). Son système orthographique dans ses Etrènes de poézie fransoeze an vers mesurés, 199. - Il remplace le c dur par le k. Il remplace de même em, en, par an, 200.

Beauzée (Nicolas). Son opinion sur la réforme orthographique, 148. Inutilité pour le peuple et même pour les savants de l'orthographe étymologique, 149. - Néographisme, 295. - Exposé des motifs en faveur de l'écriture étymologique. - Défense du néographisme. - Système orthographique, 297. - De l'accentuation, 298. - De l's et du z dans la prononciation. - Du ch et du k, 299. - Du t cédille, 300. - Régularisation de l'orthographe des finales, 300. - Il élimine la lettre x dans les finales, 301. - Des adverbes formés par les adjectifs terminés en ant ou ent, 301. - Régularisation des lettres caractéristiques, 302. - Extension de l'emploi de l'oe, 303. - De l'l mouillé, 303. - Discussion des droit de l'étymologie, 304. - Exemple de l'orthographe de Beauzée, 305.

Bellay (Joachim du). La défense et illustration de la langue françoise. -Comment il s'exprime au sujet de l'orthographe, 187.

Béranger, 319.

Bernard (Auguste). Coup d'œil sur la réforme de Tory. - Du tréma sur l'u pour distinguer l'u du v, 459.

Bèze (Théodore de), 37, 236.

Bibliothèque des enfans. Système orthographique de cet ouvrage, 273. - Multiplicité des manières dont l'enfant est contraint de figurer un son (274).

Biot. 21.

Bleigny (de). L'ortografe françoise, 234.

Bodeau de Somaize (Antoine). Le Grand Dictionnaire des Prétieuses, 226.

Bœuf. Histoire de ce mot, 112 bis.

Boileau écrivait lètre au lieu de lettre (49, 400).

Boinvilliers-Desjardins (Jean-Etienne-Judith Forestier). Grammaire raisonnée, 305. Son code orthographique, 306. - Se prononce contre les doubles consonnes, 306.

Bonne. Histoire du mot, 112 bis.

Bossuet (Jacques-Bénigne). Il cherche à régulariser l'orthographe des mots terminés en ant et ent 73, 130. - Ses idées de progrès en matière d'orthographe exposées dans le manuscrit intitulé : Résolutions de l'Académie françoise touchant l'orthographe, 130, 239. - Son orthographe, 399.

Boulliette. Traité des sons de la langue française, 295.

Brachet (Auguste). Grammaire historique de la langue française, 167.

Brambilla. Nouveaux principes de la langue françoise, 295.

Buffier (le P. Claude). Grammaire sur un plan nouveau, 258. - Il s'oppose aux réformes trop absolues. - Système qu'il propose pour apprendre à lire plus facilement, 259. - Il supprime les doubles lettres , 259.

Butet (P.-R.-Fr.). Mémoire historique et critique dans lequel l's se plaint des irruptions orthographiques de l'x. - Rôle de l'x chez les Latins, 314.

C

C. Suppression de la lettre étymologique c, 6, 12, 356. - Ç introduit par G. Tory, 177. -Son rôle dans le système de M. Jullien, 387,388.

Cahiers de remarques sur l'orthographe françoise rédigées pour le Dictionnaire de 1694. - Analyse de quelques-unes des principales remarques. - Des consonnes qui sont doublées. - Suppression de la consonne d dans advis, etc. 118. - L'Académie de 1740 décide contrairement aux règles des Cahiers. - Du circonflexe, 119. - De la division, 120.

Campenon, 21.

Caractère (Histoire du mot), 112 bis.

Caractéristiques (lettres). Argumentation du P. Chifflet contre leur maintien, 124. - Opinion de Dangeau, 246, 275. - Raison en faveur de leur maintien, 296. - Régularisation de leur emploi : Beauzée, 302. - Jullien, 375, 386.

Cas (les deux) du français ; leur persistance jusqu'au XVe siècle attestée par le dictionnaire de Firmin Le Ver, 104. - Définition des cas du français, 122.

Castel (Charles-Iréné), abbé de Saint-Pierre, 143. - Son discours sur la polysynodie. - Défense du néologisme, 144. - Exemples de quelques-uns des nouveaux mots, 146. - Discours pour perfectionner l'orthographe, 267. -Des lettres qui ne se prononcent pas, 268. - Causes des dissidences orthographiques, 269. Catholicon abbreviatum de 1506. - Orthographe de ce vocabulaire, 107.

Catholique (Histoire du mot), 112 bis.

Ch. Sa suppression dans un grand nombre de mots, 15. - Douchet, 287. - çh son rôle : Beauzée, 297. - Jullien, 388.

Chapelain. Abus qu'il faisait du grécisme et du latinisme, 8.

Charpentier (François). De l'excellence de la langue françoise. -Il établit la précellence du langage français même sur le latin, 237, 238.

Chateaubriand s'oppose à la correction de l'oi des imparfaits, 19.

Chef-d'œuvre. Inconvénient dans l'écriture du pluriel de ce mot, 60.

Cheneau, sieur Du Marsais. Voy. Du Marsais.

Cherrier (l'abbé). Équivoques et bizarreries de l'orthographie françoise - Changements qu'il croit devoir opérer, 287.

Chifflet (le P. Laurent). Essay d'une parfaite grammaire de la langue française, 223. - Exposé de celles de ses règles qui ont été admises dans la première édition du Dictionnaire de l'Académie, 294.

Chiffre, chiffre, 209.

Choisy (l'abbé de), 134. - Difficulté qu'offrait la révision du Dictionnaire de 1694. - Il propose de réserver le z au verbe pour permettre de distinguer le verbe du substantif et du participe, 135. - Question du participe, 137.

Chrême (Histoire du mot), 112 bis.

Chrysocale est un barbarisme pour chrysoïde, 35.

Cicéron, 8.

Cie. Observations sur l'orthographe des mots terminés en cie, 81.

Circonflexe (accent). - Son emploi selon les Cahiers, 119. - Extension de son emploi. - De Wailly, 277. - Vanier, 325. - Jullien, 389.

Classiques. Orthographe personnelle de nos écrivains classiques, 395.

Commines, 363.

Composés. Voy. Mots composés.

Composition des mots en français. Absence de règles à cet égard, 415.

Conaître, conêtre, 25.

Conclusion. Opportunité des réformes, 91.

Conrart est ennemi du grécisme et du latinisme en français, 8.

Consonnes(doubles). Voyez Lettres (doubles).

Coq-à-l'âne. Remarque sur le pluriel de ce mot, 60.

Corneille (Thomas). Son supplément à la première édition de l'Académie, 10.

Corneille, Pierre, 5. - Il écrit souvent je tien, je vien, je croi, etc., 17. - Innovations faites par lui dans l'orthographe, 125. - Il demande des règles pour distinguer le son de l's, 127. - L'emploi qu'il fait des trois sortes d'e, 127. - Propose un signe particulier pour l'l mouillée, 128.

Correcteurs (Société des). Se prononce en faveur de la réforme, 461. - Rôle du correcteur dans la question de l'orthographe, 153, 458.

Courants (les deux) de formation du français qui ont agi sur l'orthographe, 6, 168, 391.

Courier (Paul-Louis), 8.

Courte-pointe, barbarisme pour coute-pointe, 425.

Cousin, 21, 27.

Cuvier, 21.

Cylindre, cilindre, 109.

D.

Dangeau (Louis de Courcillon, abbé de), 5, 9. - Son système grammatical ; sa détermination des voyelles, 133. - Il distingue le premier les voyelles nasales, 133. - Il demande la substitution de l'f au ph, 134. - Ses nombreux ouvrages sur l'orthographe, 241. - Ce que Saint-Simon dit dans ses Mémoires en parlant de l'abbé de Dangeau, 242. - Modifications introduites par lui, 242. - Remèdes aux défauts de la vieille orthografe, 243. - Conditions pour rendre l'écriture plus conforme à la prononciation, 245. - Des voyelles nasales dans les mots en ent, 383.

Daru, 21.

Daumas (le général). Comment il applique le système de Féline à l'enseignement des Arabes, 4.

Daunou. Demande la révision de tout notre système orthographique, 162.

De par le Roi, solécisme pour de part le Roi, 440.

Dessiller pour déciller, 385.

Destutt de Tracy. Voy. Tracy.

Dictionnaires (les) français antérieurs à celui de l'Académie, 100. - Dictionnaire de Firmin Le Ver, 101. - Intérêt singulier de ce manuscrit pour l'histoire de l'orthographe et de la langue, 102. - Introduction tardive de certains mots au dictionnaire, 103. - Trace de la persistance des deux cas dans ce dictionnaire, 104. - Plus riche sous certains aspects que le Glossaire de Du Cange, 105. - Exemples de l'orthographe des anciens dictionnaires, 107, 108, 109, 111. - Tableau synoptique de l'orthographe des mots difficiles depuis le XVe siècle, 112.

Dictionnaire de l'Académie. 1ère édition, 6. - 2ème édition, 10. - 3ème édition : modifications apportées à son orthographe, 11. - Suppression de l's étymologique, 12. - 4ème édition, 13. - Préface de l'Académie pour la 4ème édition, 14. - Nouveau mode d'épellation, 16. - 5ème édition : Loi de 1795 à ce sujet, 17. - 6ème édition, 18. - Substitution de l'a à l'o, 19. - Exemples des modifications apportées dans les différentes éditions du Dictionnaire, 25. - Préface de cette édition par M. Villemain, p. 26. Préface de l'édition de 1694, p. 114. - Cahiers de remarques pour cette édition, 117. - Critique du Dictionnaire, 343.

Didot père. Son opinion sur le remplacement du ph par l'f, 33.

Digamma éolique (F) figure légitimement dans un mot tiré du grec, 33.

Diphongues. Voyez Doubles lettres.

Diphtongue, diftongue, 28, 46. - Diptongue, 41.

Dissyllabe. Observation sur l'orthographe de ce mot, 62.

Division. Voyez Trait d'union.

Dix-neuvième siècle (réformateurs du), 304 et suiv.

Dobert (Le P. Antoine), 223.

Dolet (Étienne). Son opinion sur l'accent enclitique, 59. - La manière de bien traduire d'une langue en aultre, de la ponctuation françoyyse des accens d'ycele, 181. - Exposé de sa réforme. - On lui doit l'accent grave sur à, préposition. - Il rétablit le t au pluriel des mots terminés en ant, 182.

Domergue (Urbain). Son opinion sur les conditions d'une réforme. - Il demande que chaque son simple soit représenté par un signe simple. - Prosopopée qu'il adresse à Napoléon Ier, 157, 158. - La prononciation françoise, 306. - Ses travaux sur la langue française, 307. - Tableau des voyelles et des consonnes, 308. - Réforme de l'alphabet, 307.

Dompter. Histoire de ce mot, 112 bis.

Dorénavant. Histoire de ce mot, 59.

Doubles lettres. Voyez Lettres doubles.

Doublets du français, 238.

Douchet. Principes généraux et raisonnés de l'orthographe, 285. - De l'e muet, 286. - De l'emploi du t, du ph, du ch et du k, 287.

Droz, 21.

Dürner (Frédéric). Examen du programme officiel des humanités, année scolaire 1863-1864. - Six années de grammaire et d'orthographe françaises !, 345.

Dubois. Voyez Sylvius.

Du Cange. Son glossaire comparé à celui de Firmin Le Ver, 104.

Duclos. Son jugement sur l'écriture étymologique, 147. - Son système de réforme, 284.

Duez (Nathaniel). Dictionnaire françois-italien, 11, 416.

Du Marsais (Chesneau, sieur). Des Tropes. - Opinion de Dalembert sur cet ouvrage, 271. - Errata du traité des Tropes, 271, 272. - Du Marsais se prononce contre les lettres doubles, 272.

Dumas. 273. - Bibliothèque des enfans, ibid.

Dupin, 21.

Dupont (Nicolas). Examen critique du traité de l'orthographe de M. l'abbé Regnier des Marais, 261.

Du Wès ou Dewes ou Du Guez (Gilles), Grammaire destinée à apprendre le français à Marie, fille de Henri VIII d'Angleterre, 178. - Spécimen de l'orthographe de cet ouvrage, 179.

Dyssentrie. Correction indispensable à ce mot, 54.

E.

E. Distinction des différentes sortes d'e, par Corneille, 127.

École (Histoire du mot), 112 bis.

Écriture française. Sa bizarrerie, 31. - Dangers de l'introduction d'une double écriture, l'une vulgaire et l'autre savante, 94. - Modifications proposées n'apportant pas un grand trouble dans l'écriture, 91.

Édit de Villers-Cotterets, 4.

Éditions récentes (Les modifications successives de l'orthographe ne sauraient porter préjudice aux), 24.

Egger regrette que l'on dise orthographe au lieu de orthographie, 394. - Son opinion sur la réforme, 395

Eler (verbes en). 54. - Wailly, 278. - Vanier, 325. - Jullien, 380.

Ence (Orthographe des mots terminés en), 75. - Le Ver, 76.

Enfants. Leurs progrès dans la lecture au moyen d'une orthographe phonétique, 273.

Enseignement primaire (Simplification de l'orthographe en vue de l'), 4, 330.

Ensemble (Histoire du mot), 112 bis.

Ent (De l'orthographe et de la prononciation des adjectifs et substantifs verbaux provenant du participe présent et terminés en), 67. - Liste des adjectifs et substantifs verbaux provenant des trois dernières conjugaisons latines et qui se terminent en ent, 71. - Mots en ent prononcés différemment quoique s'écrivant de la même manière, 72. - Mots auxquels on devrait conserver la désinence ent, 74.

Entia. Liste de vocables latins en entia traduits par des mots français en ance dans le dictionnaire de Le Ver, 76.

Épellation vicieuse du français, 16, 203, 273.

Erdan (Alexandre). Congrès linguistique. Les révolutionnaires de l'A, B, C, 334. - Nie l'opportunité de l'étymologie dans l'écriture française, 335. - Sa réforme, 336.

Esai de simplification du français en vue de le faire accepter come langue internacionale (par E. A. C.), 346.

Esclache (Lous de l'). Les véritables règles de l'ortografe françèze, etc. 231. - Ses idées et son orthographe, 232.

Espagnole (Simplification de l'orthographe de la langue), 39.

Esprit rude (de l') et d la lettre H, 38. - Contradictions de l'orthographe des mots où figure l'esprit rude, 39.

Estienne (Robert). Dictionnaire françois-latin, autrement dict les mots françois, avec les manières düser diceulx, tournez en latin, 108, 182. - Dictionarium puerorum, 109. - Son influence sur l'orthographe, 6, 109. - Son respect pour les formes orthographiques du français consacrées par l'usage, 109. - Spécimen de son orthographe, 183. - Influence persistante de son orthographe pendant deux siècles, 110.

Estienne (Henri). Traicté de la conformité du language françois avec le grec, etc., 197. - Il rconnaît la nécessité de simplifier l'écriture française, 198. - Il propose l suppression de certaines lettres muettes étymologiques, 199. - Son intention d'introduire quelques formes nouvelles ou signes, 198.

Eter (Verbes en), 54. - Vanier, 325. - Jullien, 380.

Étymologie (Contradictions de l'orthographe avec l'), 53. - L'étymologie des mots ne saurait être douteuse pour ceux qui savent le latin et le grec, 92.

Étymologique (orthographe). Opposition à son établissement, 7. - Son inutilité pour la recherche du sens des mots, 26, 149, 349. - Contradiction de l'usage actuel et de l'orthographe étymologique, 32. Orthographe étymologique de la lettre , 35. - Opinions de : Meigret, 185. - Perion, 190. - Estienne (Henri), 199. - Ronsard, 121. - Duclos, 147. - Beauzée, 149, 297. -Erdan, 335. - Jullien, 390. - Sainte-Beuve, 168.

Expilly (Claude). L'ortographe françoise selon la prononciation de notre langue, 213.

F.

F (Histoire de l'), 214. -- F faible, F forte, 30. -- F double, 109. -- F devant remplacer le comme lettre de naturalisation, 45. -- Les Latins ont écrit avec f et non avec ph certains mots d'origine grecque, 45. -- Dangeau, 134. -- Godart, 214. -- D'Ablancourt, 257. -- Roche, 293. -- Jullien, 373, 390.

Faisan (Histoire du mot), 112 bis.

Fantaisie, phantaisie, 118.

Fantastique (Histoire du mot), 112 bis.

Fantôme, 33.

Faure (s.), Essai sur la composition d'un nouvel alphabet, etc., 328.

Feletz (de), 21.

Féline (Adrien). Son système mis en, pratique avec succès pour l'enseignement du français aux Arabes, 4. -- Mémoire sur la réforme de l'alphabet, etc. -- Dictionnaire de la prononciation de la langue française indiquée au moyen de caractères phonétiques, 330. -- Sa réforme comme méthode pédagogique, 330. -- Son alphabet, 331. -- But de son dictionnaire, 332.

Fénelon. 73.

Filosofe, 33. -- Filosofie, 189.

Flamande (langue). Arrêté du roi des Belges pour fixer son orthographe, 378.

Forcené au lieu de forsené, 385.

Forestier-Boinvilliers-Desjardins, Voyez Boinvilliers.

Fortia d'Urban. Nouveau système de bibliographie alphabétique, 159.

Fourier, 21.

Fournel (Victor). Bizarreries et contradictions de la langue française. -- Embarras causés par les mots composés et les lettres doubles, ainsi que par la formation du pluriel des mots en ou, 453-456. Orthographe du maréchal de Saxe. -- Le progrès opéré dans la connaissance de l'orthographe depuis le siècle dernier tient aux simplifications qui s'y sont faites. -- Diverses tentatives pour faciliter l'étude de l'orthographe, 454. Marche successive de l'Académie dans la voie de la réforme depuis la première édition de son Dictionnaire. Des principaux inconvénients de l'orthographe française, 455. M. Fournel rejette la proposition du g doux, 456. Des syllabes ti se prononçant ci. Il approuve les propositions relatives au k, au th et au ph, 457. L'Académie a port elle-même les plus rudes coups à l'orthographe étymologique, 457.

Français (Histoire de la formation du), 92, 100, 167, 391.

Francisation des mots empruntés aux langues vivantes, 31, 87. Francisation des mots que le vieux français a empruntés au latin, 78, 239.

Frémont d'Ablancourt. Voyez d'Ablancourt.

Frénésie. L'étymologie ne précise pas le sens de ce mot, 28.

Froissard, 353.

Furetière. Dictionnaire universel, 113.

G.

G doux, 387. Artifice orthographique employé primitivement pour le distinguer du g dur, 88. Souvent employé indifféremment pour le j, 89.

g. Son emploi pour indiquer le g doux, 88. Il supprimerait l'emploi de l'e devant les voyelles a, o, u, 89. De Wailly, 281.

Garat, auteur de la préface de la 5e édition du Dictionnaire, 17.

Garbin (Louis). Son glossaire imprimé en 1487, aujourd'hui perdu, 106.

Garde-malade. Pluriel embarrassant de ce mot, 61.

Garnier (Jehan). Institutio gallicae linguae ad usum juventutis germanicae, 190.

Gaygnard (Pierre le), L'Apprenmolire françois pour apprendre les ieunes enfans et les estrangers à lire en peu de temps les mots des escritures françoises avec la vraye orthographe françoise, 212.

Gence, 18.

Genres (Orthographe des genres). Léger Noël, 339.

Gevry (Jacques de), 231.

Girard (l'abbé). Synonymes françois, leurs différentes significations et le choix qu'il faut en faire pour parler avec justesse. Justesse de la langue françoise. L'ortografe françoise sans équivoques et dans ses principes naturels, etc., 139, 261. Exposé de son projet de réforme. L'Usage et  la Raison, 140. Il expose les inconvénients de notre orthographe tout embarrassée de latinité. Modifications qu'il propose, 262.

Girardin (Emile de). Sa lettre à M. Hetrel où il critique l'arbitraire dans le langage, 369.

Girault-Duvivier. Grammaire des grammaires, etc. Ignorance avec laquelle il parle de la réforme, 310.

Glossaires (les plus anciens) latins-français, 105. Comparés à celui de Firmin Le Ver, ibid.

Gobe-mouches et Chasse-mouche. Distinctions dans l'orthographe du pluriel de ces mots, 61.

Godard (Jean). L'H françoise. La langue françoise de Jean Godard Parisien, etc., 213. L'A françois. L'F françoise, 214.

Gothique Orthographe de ce mot contradictoire à celle du mot visigot, 43.

Grammaire française (Importance et difficulté d'un bonne), 460 et passim.

Grimarest (de). Eclaircissements sur les principes de la langue françoise, 259. Incertitude sur l'orthographe des noms propres, 260.

H.

H.Suppression de la lettre h, représentant l'esprit rude. - Son introduction abusive au commencement de certains mots, 39, 237. - Le Ver, 213. - Godard, ibid. -- Raoux, 356. -- H aspirée. Proposition d'un signe pour l'h aspirée, 288, 349. - De la suppression de l'h muette, Baïf, 200 ; Erdan, 336 ; Raoux, 366.

Hache. Orthographe étymologique défectueuse du mot hache venant de ascia, 39.

Havard adhère avec de grandes réserves au principe de la réforme, 463.

Henricy (Casimir). Traité de la réforme de l'orthographe. - Gramère fransèze d'après la réforme orthographique, 342.

Hetrel (Albert). Code orthographique, monographique et grammatical. - Lettre de M. Émile de Girardin à l'auteur, 369. - Difficultés grammaticales et syntaxiques. - Singulier et pluriel des substantifs qui prennent le trait d'union. - Accentuation, 371. - Doubles et simples. - Genre embarrassant. -Majuscules et minuscules, 372. - Son orthographe des noms composés, 417.

Hindret (Jean). L'Art de bien prononcer et de bien parler la langue française. - Il se prononce en faveur de la réforme, 239.

Hiver (Histoire du mot), 112 bis.

Hospital (Michel de l'), 25.

Huile. Orthographe défectueuse et contraire à l'étymologie du mot huile, venant de oleum, 39. -Ecrit sans h se confondait avec vile, 237.

Huitre (Histoire du mot), 112 bis, 237.

Hydrogène (Composition défectueuse du mot), 38.

I.

I, consonne. - Réclamation de Ronsard en faveur de l'emploi du j et du v , 121. - Séparation de la voyelle i de la consonne j, 123. - Ramus, 193. - Liste des mots où la présence simultanée de l'i et de l'y est une cause d'embarras.

Idropisie. Idropique, 102.

Ieux. Orthographe des mots terminés en ieux, 81.

Imparfait du subjonctif en assions, condamné par l'usage, 216.

Imprimeurs, leur influence sur l'orthographe, 153, 294, 343. - Ont beaucoup fait pour le progrès de la langue, 458.

Indicatif présent (de la première personne de l'). - Introduction vicieuse de l's à la première personne de cet indicatif, 17.

Insu (Histoire du mot), 12.

Italiens et Espagnols. Leur orthographe, 242.

J.

Jacquier (Maurice). Méthode très facile pour apprendre l'orthographe, 270.

Joinville. Ses manuscrits, 353.

Joubet (Laurent). Dialogue sur la cacographie française, 203.

Jouy, 160.--Il signale l'inutilité des doubles lettres dans les mots où l'on n'en prononce qu'une, 161.

Jullien (Bernard). De l'orthographe et des systèmes néographiques. - Thèses de grammaire. - Les principales étymologies de la langue française. - De la nécessité de quelques réformes dans l'orthographe française, 372. - Il oppose un grave inconvénient aux idées purement phonographiques dans l'article intitulé la Partie de dominos, 373. - Cause de l'introduction des lettres doubles, 377. - Il approuve leur retranchement et la substitution de l'f au ph, ibid.. - Le mouvement de retour, 375. - Inconséquences dans l'orthographe des mots dessiller, forcené, 385. - Contradictions dans le Dictionnaire de l'Académie. - Il demande que notre orthographe soit soumise à un système régulier, 380. - Il se rappelle les différents changements proposés par Duclos, Dangeau, Beauzée, 382. - Il ne partage pas l'avis des néographes d'écrire pindre, pintre, 386. - Lettres caractéristiques. - Ce qu'il propose pour distinguer le g dur, 387. - Il propose de mettre la cédille sous le c du ch quand il a le son chuintant, 388. - Il blâme les phonographes qui voudraient écrire chapo, bato, et demande le remplacement du ph et du th par l'f et le t, 390. - Cause de l'irrégularité d la plupart de nos racines. - L'accent tonique du français, 391.

K.

K (la lettre) remise en honneur par Ronsard, 5. ; -- par Baïf, 200 - Son emploi pour remplacer le c dur ou le ch. - Théodore de Bèze, 37. - Saint-Lien, 305. - Douchet, 287. - Beauzée, 299. - Suppression proposée de la lettre k, 356.

Kuster (Théodore). Il désire la suppression du th, ph, w, 461 ; celle du trait d'union dans les mots composés. - De la méthode particulière à l'esprit français en matière orthographique, 462. - Il repousse l'emploi du t cédille, ibid.

L.

L double, 5. - Causes du redoublement de l'l. - Jullien, 377. - L mouillé. - Ronsard réclame un signe distinctif pour cet l, 121. - Pierre Corneille, id., 129. - Beauzée, id., 303.

La Bruyère proteste contre l'usage en fait d'orthographe, 339.

Lacretelle, 21.

La Fontaine. Sa supplique en faveur de Fouquet. - Orthographe de cette pièce dans l'édition princeps (399).

Laimarie (Gill. D) donne une édition améliorée du dictionnaire français-latin de Robert Estienne, 109.

La Loy (Charles), Balance orthographique, 333.

Lancelot, 16, 226. Voyez Port-Royal.

Langen-Mantel (Jérôme-Ambroise). L'orthographe de la langue françoise, 239.

Langues vivantes (Mots empruntés aux), 31, 87.

Langue française, défrancisée par la formation des mots scientifiques, 21. - Coup d'œil sur l'histoire de la langue française, 167. -- Grammaire historique de la langue française, 167. - Durée de son enseignement d'après le programme universitaire, 348..

La Noue. Ouvrage sur l'orthographe qui lui est attribué, 220.

La Ramée, voy. Ramus.

Laromiguière. Lettre à M. Marle à propos de son système, 162.

Lartigaut. Les progrès de la véritable ortografe. - Extrait de l'avis important placé en tête de son livre, 233. - Spécimen de son orthographe, 234. - Aperçu de ses modifications. - Il propose la suppression de l'oe, 235.

Latinité. Son influence prédomine dans la première édition du Dictionnaire, 9. - Son influence considérable sur l'orthographe depuis la Renaissance, 6, 92, 168, 391.

Launay (Py-Poulain de). Voy. Py-Poulain de Launay.

Lausanne (société phonographique de), 366.

Lecture et écriture français accessibles à tous (Moyen de rendre la), 97.

Léger Noël. Les anomalies de la langue française ou la nécessité démontrée d'une révolution grammaticale, 338. - Spécimen de l'orthographe qu'il propose, 339. - Réclamation en faveur de l'y, 341. - Orthographe du genre, 339. - Sa théorie du trait d'union, 412. - Adhésion, 451.

Legoarant (B.). Nouveau dictionnaire critique de la langue française, 343.

Lettre, lètre, voy. Boileau, 49.

Lettres et représentées en latin par th et ph. - Différence de prononciation du et du , 30 ; -- du et du digamma éolique, 30.

Lettres caractéristiques, voy. Caractéristiques (lettres).

Lettres doubles, 48. - Ronsard, 40. - Elles sont souvent remplacées dans notre orthographe par l'accent grave, 49. - Boileau, ibid.. - On doit les conserver au milieu des mots quand la prononciation l'exige, 50, 377. - Contradiction de l'emploi dans certains mots de lettres doubles, 54. - Elles n'ont pas toujours fait partie du système orthographique de la langue française. - Tableau comparatif de l'orthographe des quatre livres des Rois, du dictionnaire de Le Ver et de celui de Robert Estienne, 56. - Écrivains contraires à l'emploi des lettres doubles : Perrot d'Ablancourt, 124. - Jouy, 161. - Montaigne, 207. - Chifflet, 226. - Rodillard, 241.

Regnier des Marais, 252. Le P. Buffier, 259. De Longue (Pierre), 267. Du Marsais, 272. De Wailly, 278. Roche, 294. Beauzée, 297. Volney, 312. Erdan, 336. Hetrel, 372. Lettres doubles qui ne se prononcent pas condamnées par Ménage, 236. Causes de leur introduction (Jullien), 377, 382. Règles de leur emploi dans les Cahiers de remarques, 118.

Lettres euphoniques, s, t, 65.

Le Ver (Firmin). Son dictionnaire latin-français, 39, 101. Orthographe francisée des mots tirés du grec admis dans son dictionnaire, 41. Il traduit par des mots français en ance des vocables latins en entia, 76. Lumière que ce dictionnaire jette sur l'état de l'écriture et de la prononciation au commencement du XVe siècle, 102 et suivantes.

Lierre (Histoire du mot), 54.

Lievin (Louis). Adhésion, 461.

Liste comparative de l'orthographe et du mode de composition de certains mots dans différents glossaires de la fin du XVe et du commencement du XVIe siècle, 105.

Lithontriptiques (Mauvaise composition du mot), 44.

Littré. Histoire de la langue française, 164. Ses idées sur les archaïsmes bons à renouveler, 163, 379. Réaction de l'écriture sur la prononciation, 164. Son orthographe des noms composés, 417.

Livet (Ch.-L.) La grammaire française et les grammairiens au XVIe siècle, 190.

Longue (L. Pierre de). Principes de l'orthographe françoise, 266. Il se prononce contre les doubles lettres, 267.

M.

Malvin-Cazal (Joseph de). Prononciation de la langue française au XIXe siècle, etc. 329.

Manière d'étudier les langues, 288.

Manuscrits (Orthographe des anciens). 76, 92, 102.

Marais (des). voy. Regnier.

Marle. Réforme orthographique et autres ouvrages. Exposé de sa réforme, 316. Marche que l'auteur déclare adopter, 318. Lettre de M. Andrieux, 320. Réclamation de M. Andrieux contre M. Marle, 321. Digraphie, 323. Critique du système de M. Marle, 326, 373.

Martyre, 102.

Mathieu (Abel). Devis de la langue françoise, etc., 191.

Mauconduit (de), Traité de l'orthographe, etc. 232.

Meigret (Louis), 121. Distinction de l'i et du j, 123. Ses ouvrages sur l'orthographe, 184. Sa réforme, 185. Les meigretistes, 185. Suppression des lettres étymologiques qui ne se prononcent pas, 186.

Ménage (Gilles). Observations sur la langue française. Services rendus à la langue par cet écrivain et orthographe de son ouvrage, 236.

Ment. Régularisation de l'orthographe des mots en ment (aboiement, balbutiement), 379.

Mermet (Claude). La Pratique de l'orthographe françoise avec la manière de tenir livre de raison, 206.

Meyer (Maurice). Précautions à prendre dans l'admission des mots composés au Dictionnaire, 460.

Milleran (René), Ses ouvrages sur l'orthographe, 240.

Moinet (Simon). La Rome ridicule du sieur de Saint-Amant, travêstie  à la nouvêle orthografe, pure invantion de Simon Moinêt, Parisiïn, 84, 230.

Molière. Son orthographe des mots Misanthrope et Psyché, 29. Voir 408.

Monet (Le P. Philibert). Invantaire des deus langues françoise et latine, 6, 7, 110. Parallèle des deux langues françoise et latine, 110. Premier lexicographe réformateur, ib.. Son système orthographique, ib.

Montaigne. Essais. Son orthographe personnelle, 206, 386. Instruction à son imprimeur au sujet de l'orthographe, 206. Suppression des lettres doubles inutiles, 207.

Mots au bout des lignes (De la division des), 65.

Mots avec ch, 35. Moyen de les ramener à l'uniformité, 36.

Mots avec ph d'un usage ordinaire, 45. D'un usage exceptionnel, 47.

Mots d'un usage ordinaire ayant conservé le th, 43. Mots avec th ou ph réunis, 47. Mots avec deux ph ou deux th, 47.

Mots composés, chez les Latins et les Grecs, 58. Chez les Anglais et les Italiens, 59. Anomalies dans l'écriture des mots composés, 61. Utilité de la suppression du tiret pour simplifier le pluriel des mots composés, 60 et 64. Mots composés avec ou sans tiret, 60. Difficulté de leur recherche dans le Dictionnaire de l'Académie, 64. Utilité de leur agglutination, ibid.. Agglutination des mots composés d'origine étrangère, 169. Mots composés dans l'ouvrage de Palsgrave, 179. Agglutination des expressions prépositives et adverbiales, Baïf, 200. Ménage, 237. Emploi du trait d'union dans l'italien, 409. l'espagnol, ibid. l'allemand, ibid.. le hollandais, ibid.. le polonais, ibid.. le russe, ibid.. l'anglais, 410. Les dix règles et les exceptions dans l'emploi du trait d'union selon M. Poitevin, ibid. Distinction des noms composés d'avec les locutions analogues d'après M. Léger Noël, 412. Principes pour la composition des mots, 413. Liste des mots composés ou pseudo-composés admis au  Dictionnaire de l'Académie, 417. Mots composés du Dictionnaire de l'Académie, ibid. Pluriels donnés par l'Académie, (ibid. Pluriels selon quelques grammairiens, ibid. Corrections proposées et observations, ibid. Précautions à observer dans l'admission des mots composés au Dictionnaire, 460.

Mots corrigés par les Précieuses (Liste d'une partie des), 228.

Mots étrangers (les) admis dans la langue devraient être francisés, 87, 169.

Mots inconnus aux lexicographes figurant dans le Dictionnaire de Firmin Le Ver, 104.

Mouillés (sons). Voyez l mouillé et n mouillé.

Muller (Max). Son opinion sur la réforme orthographique de M. Pitman en Angleterre, 164. Son adhésion à une réforme établie sur la prononciation, 164.

Mystère (Histoire du mot), 112 bis.

N.

N double. Liste des mots s'écrivant avec un seul n et des mots s'écrivant deux n, 51. Mots où le double n devrait être supprimé, 52. Causes du redoublement de l'n selon M. Jullien, 377. Du double n dans les verbes formés sur des substantifs en ion, 57. Mots dans lesquels il devrait être supprimé, 58.

N mouillé d'après Ronsard, Buffier, Volney, Marle, Féline, Raoux, 361. Voy. ces mots

Napoléon Ier. Ses efforts en faveur de du progrès de la langue française, 346.

Négrin (Emile). Grammaire française des gens du monde, 349. Abus de l'orthographe étymologique, 349. Signe distinctif pour l'H aspirée, 349. Son système orthographique, 350. Décadence de la langue française, 350.

Néographe. Monet, 110. Richelet, 111. Girard, 139. Corneille, 125. Castel, 125. De Wailly, 150. Beauzée, 295. Jullien, 373.

Néologisme (Droit de), 144.

Néolatines (langues). Simplicité orthographique dans les langues néolatines autres que le français, 92.

Neufchateau (François de). Son opinion sur la simplification de la lecture par le perfectionnement de l'alphabet, 156.

Nicot (Jean). Dictionnaire françois-latin et Thrésor de la langue françoyse, 109. Se déclare continuateur de Robert Estienne, 110.

Nimphe, 122.

Nodier (Charles). Son sentiment sur la réforme, 161. Les dictionnaristes, 161., 161. Son opinion sur la réforme d'Honorat Rambaud, 202. - Anecdote, 457.

Noël (Léger). Voyez Léger Noël

Noms propres. - Grimarest, 260. - Les noms propres résistent à l'emploi de l'orthographe phonétique.

OE.

OE. Lartigaut propose sa suppression, 235. - Extension de l'emploi de l'oe, 303.

O

Oi remplacé par ai dans les imparfaits, etc., 2, 19. - Difficultés soulevées à l'occasion de cette réforme, 172.

Olivet (l'abbé d'), chargé de régulariser l'orthographe dans la troisième édition du Dictionnaire, opère une large réforme, 12. - Il regrette de n'avoir pu établir partout l'uniformité désirée, 13. - Lettre au président Bouhier, ibid.

Opinions et systèmes concernant l'orthographe française depuis 1527 jusqu'à nos jours, 99.

Orphelin (Histoire du mot), 112 bis.

Orthographe ou ortografie (voir le titre). Influence sur l'orthographe du mouvement général des esprits et du développement des sciences, 21. - Améliorations proposées pour l'orthographe actuelle, 23. - Résumé de l'histoire de l'orthographe française, 92. - Orthographe de certains mots au commencement du XVe siècle compare avec leurs formes respectives à la fin de ce même siècle, 105. - Tableau des variations de l'orthographe de certains mot depuis le XVe siècle et d'après différents auteurs, 112. - Orthographe de l'Académie dans le Dictionnaire de 1694, 113. - Motifs allégués dans la préface de ce dictionnaire, 114. - Opinions de plusieurs membres de l'Académie française et de l'Académie des belles-lettres sur l'orthographe et la réforme orthographique, 124. - Ce qui est dit de l'orthographe françoise à la fin de l'ouvrage intitulé le Grand Dictionnaire des rimes françoises, 220. - Et de l'orthographe, ou des moyens simples et raisonnés de diminuer les imperfections de notre orthographe, 289. - Seul moyen d'apprendre l'orthographe, 289, 292. - Caractère de l'orthographe au XIVe sicle. - Orthographe personnelle des écrivains classiques, 395.

Ortografe des dames (anonyme), 288.

Orthographie ou orthografie, 42, 204. - Histoire de ce mot, 372, 112 bis

Oter (contradiction orthographique des verbes en), 54.

Ou. Réforme proposée du pluriel de quelques mots terminés en ou, 90, 279, 453.

Oudin (Antoine). Grammaire françoise rapportée au langage du temps, 221. - Ses arguments contre la réforme phonographique, ibid.

Oudin (César). Trésor des deux langues françoise et espagnolle, 111.

Oxygène (Composition défectueuse du mot), 38.

P.

P (double), 55.

Palliot (de). Le vray orthographe françois, 207. Il est ennemi de toute innovation orthographique, 207.

Palsgrave (Jehan). L'esclaircissement de la langue françoyse, composé par maistre Jehan Palsgrave, angloys, natyf de Londres et gradue de Paris, 179. La table de ce livre peut être considérée comme un glossaire du XVe siècle, 107. - A constaté le premier la position de l'accent tonique en français, ib..

Panel (Pierre). Le tableau de l'orthographe françoise, 259.

Parrain (Histoire du mot), 112 bis.

Participe passé (Discussion dans l'Académie sur l'accord du), 137. M. Tell propose de le rendre invariable, 346.

Pasquier (Étienne) combat la réforme de Ramus, 194.

Pastoret (de), 21.

Pautex. Errata du Dictionnaire de l'Académie française, 342. - Utilité de son travail principalement pour les imprimeurs, 343.

Peigné (M.-A.), membre actif de la Société de la Réforme fondée par M. Marle, 323.

Pelletier (Jacques), du Mans. Dialogue de l'ortografe e prononciation françoese, departi an deux liures, 188.

Prion (Joachim). Joachimi Perionii Bnedictini cormoeriaceni dialogorum de linguae gallicae origine, eiusque cum graeca cognitatione, libri quatuor, 189. - Curieux exemple de l'abus de la méthode étymologique en matière d'orthographe, 190.

Perrot d'Ablancourt, voyez Ablancourt.

Ph. Sa prononciation chez les Grecs et les Latins, 29. - Utilité de son remplacement par l'f, 12, 15, 29. - Emploi du ph chez les Latins, 30, 33. - Question du ph, 41, 43, 46, 118, 124, 218, 342. - Dangeau, 134. - Rodilard, 241. - d'Ablancourt, 257. - Douchet, 287. - Roche, 293. - Didot père, 33. - Négrin, 349. - Jullien, 373, 390.

(du), qui devrait toujours être représenté par un F, 44.

Phantosme, 25, 33.

Philosophe, filosofe, 33, 400.

Phonétique (réforme). Motifs qui s'opposent à son admission, 175. - Utilité de son étude, 176. - Argumentation contre son principe (Vanier), 326. - Jullien, 373. - Les résultats économiques de cette réforme, 354.

Phonographes, absolus ou modérés : Meigret, 184. - Pelletier, 188. - Ramus, 191. - Baïf, 199. - Rambaud, 200. - L'Esclache, 231. - Lartigaut, 233. - Dangeau, 241. - Le P. Vaudelin, 260. - Domergue, 137, 306. -Marle, 316. - Flin, 330. - Henricy, 342. - Raoux, 351.

Phonographie (Critique de la), 96, 321, 363, 373.

Phtisique (Histoire du mot), 112 bis.

Phtisie, phthisie, 22, 46, 112 bis.

Physicien (histoire du mot, 11 bis.

Pickpocket devrait s'écrire en français piquepoquet, 462.

Pillot (Jean). Gallicae linguae institutio, 190.

Plan d'une orthographe suivie, pour les imprimeurs (anonyme). Réformes proposées dans cet ouvrage, 264.

Plein (Histoire du mot), 112 bis.

Poisson (Robert). Alfabet nouveau de la vrée et pure ortografe fransoize et modèle sus iseluy en forme de dixionére, 209. - Changements qu'il indique et qui furent adoptés plus tard, 209. - Quatrains indiquant la valeur et l'emploi de chaque lettre de l'alphabet, 210.

Poitevin (P.). Grammaire générale et historique de la langue française, 337. - Il demande la suppression des lettres inutiles, 338. - Ses règles pour l'emploi du trait d'union, 410. - Son orthographe du pluriel des mots composés, 417 et suiv.

Pomme (Histoire du mot), 112 bis.

Port-Royal. Grammaire générale et raisonée, contenant les fondemens de l'art de parler, expliqués d'une manière claire et naturelle, 226, 283. - Principes de sa réforme, 284. - Le premier emploi du t point destiné au même usage que le t cédille est indiqué dans cet ouvrage, 84.

Précepteur (le), 274. - Nécessité de faire concorder l'orthographe avec la prononciation, 275.

Précieuses (les). Leur réforme orthographique, 94, 227. - Liste de mots écrits d'après leur orthographe, 228.

Présent de l'indicatif orthographe régulière de la première personne du), 17.

Projet d'un esei de granmére francèze, 248. - Système de l'auteur. - Il expose les avantages d'une réforme pour les étrangers et pour les dames, 249.

Prononciation. Influence funeste d'une écriture contraire à la prononciation, 56. - Utilité historique des ouvrages où la prononciation se trouve figurée, 192, 233. - De Wailly, 281.

Prosodie française. - Bossuet réclame l'indication des règles de la prosodie dans le dictionnaire, 132. - Figuration de la prosodie, 286.

Psychologie, 37.

Ptisanne, 37.

Py-Poulain de Launay (Pierre). L'art d'apprendre à lire le françois et le latin, 265.

Q.

Q. Proscription de cette lettre par Baïf., 200.

Quantité latine. - Son influence sur le redoublement des consonnes, 53.

Quicherat, 62. - Préface de son Dictionnaire français-latin, 165. - Corrections au Dictionnaire de l'Académie, 166.

Quintilien, 29.

R.

R double. Cas où l'on devrait le conserver, 53.

Racine. Correction de la diphtongue ai dans l'Andromaque, 19. - Son orthographe dans la lettre au maréchal de Luxembourg, 400.

Radicaux grecs (les) en s'introduisant dans l'ancien français ont subi l'influence de la latinité, 29. - Mots forgés irrégulièrement avec des radicaux grecs, 177.

Rambaud (Honorat). La déclaration des abus que l'on commet en escrivant, et le moyen de les éviter et représenter nayuement les paroles : ce que iamais homme n'a faict, 200. - Comment il expose ses principes, 201. - C'est lui qui le premier a propos la nouvelle épellation be, ce, de, 203.

Ramus ou La Rame (Pierre). Gramere, 191. - Son système, 192. - Spécimen de son orthographe, 192. - Avantages et vices de son système, 193. - Le premier il a distingué le v de l'u, le j de l'i, ibid.

Raoux (Édouard). Orthographe rationnelle, ou écriture phonétique, 351. - Exposé de ses principes, 352. - Ce qu'étaient à l'origine la langue parlée et la langue écrite, 353. - Résultats économiques de la réforme phonétique, 354. - Critique du système graphique actuel, 355. - Il propose la suppression des lettres inutiles de l'alphabet, 356. -- Sons différents s'écrivant de la même manière, 358. - Son alphabet phonétique complet, 359. - Son alphabet phonographique complet, 362. - Critique de son système, 363. - Application de la phonographie à l'écriture des langues autres que le français, 365. - Supplément à son ouvrage, 366. Son nouvel alphabet phonétique pour le français seulement, 367. - Son nouvel alphabet phonographique, 367. - Exemple de son écriture, 368.

Raynouard, 20.

Réformes orthographiques (Avantages des), 3. - La réforme modérée n'est qu'un retour aux règles primitives du français, 91. - Perrot d'Ablancourt, 124. - Beauzée, 148. - Max Muller, 164. - Histoire des réformes proposées ou accomplies, 175.

Regnard, 60.

Regnier Des Marais. Son influence sur la rédaction du dictionnaire de 1694, 9. - Sa Grammaire, 76, 120. - Elle tend à s'écarter de l'orthographe des Cahiers, 121. L'auteur se prononce contre l'écriture phonétique, 251. - Du redoublement des lettres, 252. Règles suivies par l'Académie dans l'orthographe de son Dictionnaire, 254. Contradictions dans le système de l'auteur, ibid. -- Son texte même démontre que l'écriture suit la loi du progrès, 256, 381.

Renaissance grecque et latine. Son influence sur le système orthographique du français, 93, 106, 168, 238.

Renaud (André). Traité de l'orthographe et de la prononciation françoise, 247.

Retour (Mouvement de) en orthographie, 375.

Rh. De son inutilité, 38, 347.

Richelet (César-Pierre). Particularités de son système orthographique, 7, 111. - Son orthographe devance celle de la première édition du Dictionnaire de l'Académie, 112. - Dictionnaire françois, 248.

Richelieu (Maréchal de). Son orthographe, 454.

Roche (J.-B.). Entretiens sur l'orthographe françoise, 290. - De l'y et de l'i, du ph, de l'f, 293. - Des lettres doubles, 294.

Rochefort (César de). Dictionnaire général et curieux, 113.

Rodilard. Doutes sur l'ortografe franceze. - Lettres aux maîtres-imprimeurs, 240. - Il propose la substitution de l'f au ph et la suppression des lettres doubles, 241.

Roi des Belges. Son arrêt pour fixer l'orthographe de la langue flamande, 378.

Ronsard. La Franciade. -- L'Art poétique, 5, 123. - Son opinion sur les diphtongues (lettres doubles), 40. - Partisan du système de Meigret, 121. - Distinction de l'i et du j, 123. - Orthographe qu'il a suivie dans son Abrégé de l'Art poétique, ibid. ?

Royer-Collard, 21.

Rythme, rhythme, eurythmie, 22.

S.

S. Suppression de l's du radical grec et latin. Académie, 12. --S euphonique, 65. - Substitution de l's à l'x comme marque du pluriel dans certains mots, 90. Butet, 315. - Distinction des diverses sortes d's proposées par Corneille, 126. --S ayant le son du z., 299.

Saint-Lien (Claude de). Claudii Sancto a Vinculo de pronuntiatione linguae gallicae, 204. - Ses idées orthographiques, 205.

Saint-Pierre (l'abbé de), voyez Castel.

Sainte-Beuve (Charles-Auguste). Son opinion sur la légitimité de la réforme, 167. - Coup d'œil sur l'histoire du français, 167. - De la timidité actuelle en matière de réforme, 172. - Inconséquences orthographiques du Dictionnaire, 173.

Salomon (Jean). Briefve doctrine pour duement escripre selon la proprieté du langage françoys, 177.

Sanadon (le P.). Son orthographe simplifiée dans sa traduction d'Horace, 273.

Sansuez, 109.

Saxe (maréchal de). Son orthographe, 454.

Sceau. Dérivation de ce mot, 296.

Ségur (de), 21.

Seizième siècle (Histoire de la réforme pendant le), 177.

Selis, 18.

Sévigné (Mme de). Orthographe d'une de ses lettres à Mme de Grignan, 401.

Sibille, 122.

Simon (Étienne). La vraye et ancienne orthogrphe françoise restaurée, 212. - Exemple de son système, ibid.

Sire (Étymologie du mot), 122.

Société. Voyez Correcteurs et Lausanne.

Société de la réforme fondée par M. Marle, 323.

Solvique et phonique, 315.

Somaize (Bodeau de), voyez Bodeau.

Son an. Différentes manières dont il est figuré. - Son in, 274. - Sons différents s'écrivant de la même manière, 358.

Sorel (Charles). Histoire comique de Francion, 219. Où il est question de la suppression des lettres inutiles, 220.

Soule (de). Traité de l'ortografe françoise, 240.

Sphère, sfère, 26.

Stile (dérivation du mot), 86.

Strophe, strofe, 27.

Suisses du Dictionnaire (les), 145.

Syllabes nasales, 358.

Sylvius (Jacques) (Dubois). Ses essais pour faciliter l'étude du français. - Accents pour déterminer la valeur des diphtongues, 181.

T.

T. final. - Suppression du t final au pluriel des mots terminés en ant, 16. - Son rétablissement, 18. - Régularisation des désinences en ant et ent, 23. -- T double, 54. -- T euphonique, 65. - Mots où il conviendrait de faire usage du t cédillé afin d'éviter toute confusion, 82, 83. -- T ponctué employé par Port-Royal, 84. - Douchet, 287. - Beauzée, 300.

Tableau synoptique des variations de l'orthographe de certains mots difficiles du français depuis le XVe siècle, 112.

Tell. Exposé général de la langue française. - Il propose de rendre les participes invariables, 346. - Du rôle de l'Académie en matière d'orthographe, 346.

Tertre (du). Méthode universelle, 223.

Terzuolo (F. P.). Études sur le Dictionnaire de l'Académie, 343.

Th. Sa prononciation chez les Grecs, 30 ; -- chez les Anglais, 30. - Son remplacement par le t, 12, 15, 23, 41, 43, 46, 347. - Negrin, 349. - Jullien, 390.

Théâtre (Histoire du mot), 112 bis.

Thenard, 321.

Ti, tion (syllabes), 80. - emploi du t cédillé pour en déterminer la prononciation, ibid. -- Emploi uniforme du c pour écrire les mots qui se prononcent cio, cieux, cie, ciel, 82. - Liste des mots écrits tion et prononcés différemment, ibid.. - L'étymologie latine n'indique pas toujours l'écriture et la prononciation des mots en tion, 83.

Tie (Observation sur les mots terminés en), 81.

Tiret. Voyez Trait d'union.

Tisane (Histoire du mot, 112 bis.

Tonique (syllabe). Rôle considérable de la syllabe tonique du latin dans la formation primitive du français, 391.

Tory (Geofroy). Il fait le premier usage du c cédillé, 80. - Ses réformes, 177.

Tracy (Destutt de), 21. - Désordre de notre alphabet et difficulté d'épellation, 160.

Tradition étymologique (Moyen de conserver la), 31.

Trait d'union. - Son apparition dans l'écriture française, 20, 59. - Les Latins et les Grecs ne divisaient pas les noms composés, 58. - Son absence des anciens manuscrits, 59. --T, s, z euphoniques entre deux traits d'union, 65. - Son rôle d'après les Cahiers, 120. - Théorie du trait d'union selon M. Poitevin, 410. - M. Léger Noël, 412. - Anarchie complète dans l'emploi du trait d'union, 415. Voir Mots composés.

Tranquille, tranquile, 129.

Trésor (Histoire du mot), 112 bis.

Tyran (Histoire du mot, 112 bis.

U.

U. Séparation de la voyelle u de la consonne. Ramus, 193. - La lettre u (v) remplace l'y dans beaucoup de mots tirés du grec, 123. - Explication de l'emploi de l'ü tréma dans les vieux manuscrits, 459.

Usage (l') en fait d'orthographe ne peut être constaté qu'au moyen des lexiques, 100. - A varié incessamment depuis l'origine jusqu'à nos jours, ib. -- Sa définition par Duclos, 147. - L'usage tend à faire disparaître les doubles lettres, 48. - L'usage et la raison, 140, 190. - Selon La Bruyère, 339.

V.

Vanier (V.-A.) La Réforme orthographique aux prises avec le peuple. - Exposé de sa réforme, 324. - Dialogue entre la réforme et l'opposition, 326. - Difficultés qu'offrent pour notre orthographe les verbes en eler et eter, 324. - Il se prononce contre les lettres doubles, 325. - Extension d'emploi de l'accent circonflexe, 325. - Argumentation contre l'écriture phontique, 326.

Vaudelin (le P. Gilles). Nouvelle manière d'écrire comme on parle en France. - Son alphabet phonétique, 261.

Vaugelas veut que chaque langue soit maîtresse chez elle, 8.

Vauxelles (l'abbé de), 18.

Vert-de-gris (en italien verderame) devrait être remplacé par verderis (vert de cuivre), 452.

Viard. Les Vrais principes de la lecture, 290.

Villemain, 20. - Auteur de la préface du Dictionnaire de 1835, 26.

Villers-Cotterets (Édit de), 4.

Vocabularius latinis, gallicis et theutonicis verbis scriptum, de 1517, 107. - Exemples de l'orthographe de ce recueil, ibid.

Vocabularius nebrissensis de 1524, 108. - Orthographe de ce glossaire, ibid.

Volney. Alfabet europen appliqué aux langues asiatiques, 159. - Désordre des alphabets des langues européennes, 159. - Alphabet commun aux langues de l'Europe et de l'Asie, 311. - Distinction des diphtongues et des digrammes, ibid.. - Tableau des voyelles reconnues par Volney, 312.

Voltaire, 19, 34, 154, 155. - Transcription de quatre de ses lettres à d'Alembert avec leur orthographe, 402.

Voyelles. Classification des voyelles : Dangeau, 133. - Domergue, 308. - Volney, 312. - Feline, 331. - Raoux, 359.

W.

W. Suppression proposée de cette lettre, 356, 451.

Wailly (Noël-François de). De l'orthographe. - L'orthographe des dames ou l'orthographe fonde sur la bonne prononciation, démontrée la seule raisonnable. Fragments de cet ouvrage, 32, 150. - Plaidoyer des dames en faveur de la réforme, 152. - Nécessité pour les protes et les compositeurs d'une orthographe conforme à la bonne prononciation, ibid.. - Des doubles consonnes, 276. - De l'accent circonflexe, ibid.. - Suppression des lettres inutiles, 277. - Mots écrits autrement qu'ils ne se prononcent, 278. - De l'x comme marque du pluriel, 279. - Exemple de la difficulté de la prononciation par suite de la bizarrerie orthographique, 280. - De l'emploi du g ponctué. - Pratique de l'orthographe fonde sur la bonne prononciation, 281. - Du c, 282.

Wey (Francis). Remarques sur la langue française, 227.

X.

X (de la lettre). Critique de son emploi comme marque du pluriel, 90. - De son remplacement par l's dans le pluriel de certains mots, ibid.. - Ménage, 236. -Beauzée, 314. - Réclamation de l'S contre l'X (Butet), 314. - Travail de Wailly sur cette lettre, 279. - Sa suppression proposée (Baïf), 200. - Raoux, 356.

Y.

Y. Son remplacement par l'i, 12, 14, 18, 23. - Élimination de l'y par l'Académie, 85. - Par Ronsard, 122. - Introduction de l'y dans le français par une influence calligraphique, 85. - Emploi de l'i au lieu de l'y dans beaucoup de mots. - Exemple de Bossuet. - Embarras causé par la présence simultanée de l'y et de l'i dans certains mots, 86. - Mots avec y tirés de l'anglais, 87. - Roche, 293. - Léger Noël, 341.

Yeux. Orthographe défectueuse de ce mot due à la raison calligraphique (ieux pour jeux), 123.

Z.

Z. Restriction fâcheuse dans l'emploi de cette lettre en français. - Liste des mots où elle figure, 62. -- Z euphonique, 65. - Son emploi comme finale de participe passé, 135.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021